Re: Promenons-nous dans la jungle ♪

Ariviane Lanverlais Dim 14 Mar - 20:30

La nouvelle cueilleuse des Prediegers avait une bonne idée vers quoi la soirée allait, mais elle en avait décidément mal jugé l'intensité. Windy avait clairement de l'expérience, et certainement plus qu'Ariviane. C'était dur de l'imaginer être la même personne il y avait un moment de ça où la mage était plus présentable. L'éclaireuse jurerait avoir vu des bêtes sauvages la regarder avec moins d'appétit. Ça aidait pour l'ambiance, sitôt qu'elle jurerait avoir oublié quelque chose presque tout le long, mais n'arrivait pas à mettre le doigt dessus, et n'était pas aidée dans as tâche avec la distraction qui s'offrait.

Ce petit quelque chose qui lui échappait lui reviendra le lendemain matin avec la clarté d'esprit qui venait avec maintenant qu'elle redescendait de son high. L'elfe lâcha une petite plainte en regardant le réveil, se rendant compte qu'elle était en retard d'une bonne dizaine d'heures au moins pour retrouver Ewias. Bon, on peut espérer que la liasse de billets la fera excuser. Une pression à ses côtés la calmera dans ses appréhensions en sentant des mains nouvellement familières se poser sur elle. Le tranquille était relatif, surtout en comparant à la soirée, si bien que l'oreille de Riri eut un petit mouvement en réflexe. Elle gagna quelques secondes avant de devoir répondre en s'étirant longuement le dos.

-Mes projets? Hmm, pas faux. J'avais surtout en tête ce que je ferais au canyon d'abord. Il y a mieux à faire que ramener ici que ramener du gibier ou ouvrir une boutique d'ébéniste j'imagine sinon. Hup!

L'elfe de bois fera un bon hors du lit pour faire circuler le sang, l'air frais de la matinée l'aidant à se réveiller considérant qu'elle était nue comme un ver. Le reste de ses vêtements étaient éparpillés un peu partout, mais franchement en avait-elle besoin avant de mettre les pieds hors d'ici? Une douche n'était décidément pas de refus, même si s'était débattable qu'elle en sorte plus propre qu'elle ne soit entrée.

-Dédidément sinon t'es une vraie animale au lit toi hein? J'ai pas eu de soirée comme ça en... Ben jamais en fait. Par contre, je compte garder la poudre que pour les occasions vraiment spéciales à l'avenir.

La fin de la phrase qui venait avec un clin d'oeil. Des autres fois, il y en aura certainement, quitte à devoir la faire attendre pour une bonne période de temps entre ses allées au Grand Canyon. Une façon plutôt créative de s'assurer de la loyauté de sa nouvelle cueilleuse, mais on ne pouvait pas pinailler sur les résultats. La douche, en tout cas, faisait du bien, et plutôt impressionnant que Windy en possédait une où deux personnes pouvaient être à l'aise, quand bien même qu'elles soient des poids plume. Déjà, Riri pouvait diversifier ses services auprès de la maître mage. À voir si elle avait besoin d'autre chose qu'une cueilleuse, et ce gibier rare qu'était le lynx semblait l'intéresser. Rien que cela allait occuper l'elfe pour quelque temps pour faire les choses correctement. Une partie de l'argent qu'elle avait reçu ici irait très probablement à ça pour commencer.

**Obscurité** Ven 19 Mar - 22:52

La douche pouvait être assez juste pour être à l’aise avec deux personnes mais le problème ne se posa visiblement pas vu la soirée qu’elles ont passé ensemble.

«Si ce problème d’esprit sur cette route reste calme, la proposition comme quoi un véhicule peut faire un aller-retour pour récupéré cette cargaison tient toujours. Tu es bien placée pour savoir que quand on ne sait pas trop gardé lors d’un dépouillement, la conservation reste un problème. Je peux te donner ma fréquence radio si tu arrives à réparer l’un de ses avant postes et une de leurs antennes, tout comme je peux te conseiller et embaucher certains artisans en ville si jamais tu as besoin d’aide.»

Elle lui susurra cependant à l’oreille avant de lui peloter les fesses sous la douche.

«Mais tu doutes que rien n’est gratuit, tout se monnaye à Vegas. Mais dans ton malheur, tu as de la chance: je suis une femme ouverte à la négociation alors j’attends pas mal de chose de toi.»

Elles se nettoyèrent mutuellement et de toute manière, le second partie sous la douche était annoncée d’entrée, même si cela fut plus bref. Visiblement, à vouloir lui fournir de la main d’oeuvre contre récoltes et autres matériaux, Windy cherchait à se mettre Ariviane dans la poche pour qu’elle reprenne la place de Mason.

Ariviane sortit la dernière de la douche et comprit un peu tard pourquoi Windy avait insister pour qu’elle se remette un peu de ses émotions. Ca ne la regardait pas mais visiblement il y avait, quelques parts dans l’appartement, un coffre avec de l’argent, sachant qu’entre temps, dans son bureau, elle avait fouillé dans des bijoux, éléments alchimiques importants une fois démontés entièrement pour le peu qu’ils ne soient pas de bons goûts.

En revenant dans son bureau, elle sentira même un quelques choses de plus dans sa poche après s’être rhabiller, avec un sachet avec une dose de cocaïne le jour où l’elfe voudrait s’amuser à une petite nuit de folie quelques parts. Il fallait dire que c’était un bon stimulant cette nuit qui ne se refuserait pas une seconde fois. De nouveau au bureau, Windy posa sur la table une enveloppe avec 1600$, et un collier en or avec quelques pierres semi précieuse et un rubis au milieu. La récompense était peut-être moindre mais même en étant difficile sur les bijoux, Ari estima celui ci de plutôt bon goût et certainement dessiné par un bijoutier suite à commande. Alors si elle trouvait cela de bon goût, nul doute qu’une harpie risquait d’être heureuse devant ce qu’elle estimerait être un «joyau». Même avec l'intérêt diminuer des bijoux avec ce monde en ruine, ça valait plus que les 250$ déduit de la paie.

Ariviane Lanverlais Jeu 25 Mar - 21:41

L'espace restreint n'était pas vraiment de quoi se plaindre toute chose considérée. Si Windy ouvrit le bal, Ariviane ne se fera pas prier pour suivre en levant une cuisse entre les siennes tout en lui faisant une traînée de bisous de l'épaule jusqu'à la base de l'oreille pendant qu'elle l'écoutait. Bon, malgré l'ambiance la ranger faisait de son mieux pour suivre la conversation. Ariviane avait déjà trouvé pas mal des ingrédients nécessaire pour faire un poste de relais.

-J'enquête toujours là-dessus justement. Un esprit pourrait avoir une main là-dedans mais c'est un élémentaire qui a fait la plupart des dégâts, alors je crois pas qu'il soit seul. Pour l'élémentaire de sable ce sera pas un soucis dans un avenir proche comme il s'est fait dynamiter avant que l'on arrive. S'il y a besoin de pister une cargaison, j'ai de l'expérience là-dedans oui.

Sinon il y a une tour en métal qui tiens toujours. Elle aura besoin d'être restaurée, la radio qui s'y trouve aussi, mais j'ai des collègues avec moi qui ont certains talents là-dessus, alors on verra probablement ce que l'on peut en faire avant d'avoir besoin de l'aide de quelqu'un. Quant à moi je peux m'attarder à faire un sentier qui relie Bunkerville avec pour qu'un véhicule puisse passer. Ces histoires d'attaques de convois risquent de passer en premier, mais il y aura de quoi faire.

Si les Prediegers cherchaient à étendre une zone d'influence dans le canyon, autant que ce soit sous la supervision d'Ariviane pour éviter qu'ils en fassent des abus. Il manquerait tout juste que Windy engage quelqu'un de beaucoup moins scrupuleux pour le même travail. Les gains immédiats étaient apparents avec une voie d'approvisionnement directe pour des ingrédients frais, mais il devait probablement y avoir plus que ça pour se donner autant de peine où elle pouvait se contenter de payer Ariviane pour ses cueillettes.

En parlant de se faire payer, en tâtant l'enveloppe elle pourra constater que la maître mage se faisait bel et bien bonne cliente. Jusque-là pas de quoi se plaindre comme elle en retira en plus un bijou d'assez bon goût malgré le fait que ces derniers avaient perdu pas mal de leur valeur depuis. Certainement quelque chose qui sortait directement du coffre à bijoux de Windy et qui n'était pas destiné à devenir un composant alchimique. Comme quoi elle tenait plutôt à ce contact favorable avec cette tribu de harpies éveillées. Riri soupira avec un air faussement exaspéré quand elle sentit le sachet de cocaïne qui ne se trouvait pas là avant. Ah et puis, si ça ne lui servait pas dans une autre soirée folle un de ces jours il y avait de quoi garder pour une situation urgente quitte à finir complètement à plat par après.

Malgré un pas léger après une soirée agréable et une matinée pas mal non plus, l'elfe redoutait un peu son retour à l'hôtel après avoir laissé Ewias en plan. Bon, la liasse de billets sous le nez risquait au moins d'être une offrande de paix correcte, en plus de présenter le bijou qui servirait à leurs fins. Elle avait bien dit qu'elle partagerait ses gains pour le bien de leur travail. Leurs plans d'hier ne changeaient pas sinon pour aller voir ce fameux Pawn Stars, puis Sunny s'ils en avaient le temps. Ils avaient besoin d'équipement et de quoi réparer cette radio.

**Obscurité** Mar 30 Mar - 22:34

La Maître-mage lui répondit, en refaisant son chignon après avoir réajuster ses habits de tous les jours, changeant des habits plus chics de la veille parfaite pour les conversations plus huppés comme la veille.

«Un élémentaire ça se réinvoque, la question est surtout quoi on n’est pas prêt à perdre pour le maintenir sous contrôle. J’aurais compris pour le Désert des Mojaves ou du Sonora, ou alors le Painted Desert mais le nord de Vegas n’est pas assez propice pour que ça soit leurs habitats naturels. Il est malin celui qui a invoqué ça: non pas qu’ils soient les plus mortels, ceux de sables ne sont pas évident à combattre avec des moyens classiques, même avec de l’argent puisque leur véritable forme est assez vague à l’oeil nue. Mais oui, la dynamite résous beaucoup de problème lié à la magie à un point que beaucoup l’oublie trop souvent.»

C’est vrai que cette elfe est censé être une encyclopédie sur les théories magiques et les créatures liés à celle-ci. Dommage que ses services ne soient pas gratuits, mais ses informations assez rudimentaires (qu’Ariviane aurait elle même pu deviner si elle avait été dans le sens «lieu de vie» de ce genre de créature) venaient de sortir comme une simple discussion autour d’une tasse de café. Après que la mage ait donnée ses cordonnées radios, elle raccompagna Ari jusqu’au pont, puis jusqu’au casino, plus désert que la veille et où le service repas semblait fonctionner plus que les machines à sous vu l’heure approchant de midi.

«Et bien faisons ainsi, n’hésite pas à demander quoique ce soit ou à mettre au courant des potentiels avancés. Tant que ce partenariat est juteux autant pour toi que pour moi, cela nous fait des points communs où le continuer.»

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La discussion terminé, Ariviane retourna au quartier des Pavlov, et n’aura même pas besoin de remonter à la chambre pour retrouver Lucie et Ewias à une table. Le seul souci, il semble en discussion avec un homme ayant la quarantaine, que l’elfe aurait pu classifier comme voyageur si il n’avait pas une veste sortie en série tout droit sorti des usines de Guz Torbal, cachant en partie le gilet par balle. Pas d’arme automatique de voyante, il y a de fortes chances que l’on lui ai demandé de laisser ça à l’entrée, car le monsieur ne semble pas être seul, puisque accoudé au bar et consommant, l’un de ses confrères semblait attendre, même si pour le moment il semblait occupé avec un Whisky.

«Ca lui est déjà arrivé par le passé de s’absenter un ou deux jours.»
«Certainement pas quatre jours sans prévenir monsieur Coy.»

Lucie semblait assez embêtée, voir même assez choquée, et du côté d’Ewias, il semblait craindre le pire. Le jeune se leva pour se diriger vers Ariviane en la voyant, préférant l’accoster avant qu’elle ne s’approche trop vite de la table, et la mettre au courant.

«Devon est portée disparu depuis quatre jours. Je sais que tonton évite de se fourrer le nez dans la merde en temps normal, mais il semblerait que lui et un de ses collègues étrangers ait fourré son nez dans une affaire qui ne les regardaient pas.»

Il demanda à Ariviane de rejoindre la conversation.

«C’est la personne qu’il a dépêchée pour l’affaire qui nous menait à Vegas.»
«Oui, le boucher des Nomades m’a parlé de vous. Je suis le Capitaine Ron Downing de la milice des Sables, je suis ici pour annoncer la disparition de votre employeur, Devon Hinman, et de ramener Lucie aux Sables.»

Ca expliquait beaucoup de choses. Dans le Wasteland, une disparition équivaut à un mort la plupart du temps. Cependant, Ron se montra un minimum rassurant... à sa façon.

«Je comprends que ça ne rassure pas beaucoup, mais le seul bon côté, la personne qui l’a... euh... disons le franchement, «kidnapper», ne risque pas d’attenter à sa vie puisque je la connais personnellement et que je travaillais avec.»

Ewias se montra froid devant cette nouvelle.

«Je sais que je suis mal placé pour dire ça, mais ce n’est pas censé me rassurer que la milice des Sables recrute n’importe qui.»
«Le cas Rebecca Wilmard est un peu plus com-»
«Attendez un peu Capitaine... Vous êtes en train de me dire que la gamine qui vous accompagnait fait parti de la milice?!? Je crois que c’était un de ses stagiaires, «fille ou fils de» que vous pistonnez habituellement.»

Le milicien se frotta les yeux.

«Déjà elle a quarante ans et... oh et puis merde, y a vraiment des tartes qui se perdent... Je ne peux pas tout raconter ici, mais Devon n’est pas non plus tout rose dans cette affaire: même si Jack n’a pas voulu tout me dire, il est quand même suspecté d’avoir espionner astralement son bureau avec l’un de ses collègues, pendant qu’il discutait avec.»

Au moins ça calma un peu l’ambiance.

«J’ignore où Reb a encore fourré son nez et ce qui a pu lui traverser l’esprit, mais pour ne pas avoir pris ses clics et ses clacs et laisser derrière sa fille, l’éliminer n’était pas dans ses intentions. Juste que... il peut revenir dans un mois tout comme il peut revenir dans 2 ans.»
«Je ne sais pas si je dois être rassurer ou non pour mon oncle là...»
«Dans tous les cas, Monsieur Coy s’est chargé pour que vous héritiez des biens de monsieur Hinman.»
«Euh... c’est à moi que vous devriez vous adressez là...»
«C’est monsieur Coy qui décide et au vu de l’arrangement qu’il avait avec Devon, c’est à son apprentie de reprendre le relais.»
«Ma formation est loin d’être terminé.»

Le capitaine conclut par un haussement d’épaules.

«Je connais juste le nombre de verre pour la coucher sur la table, pas son planning et encore moins la façon de raisonner de cette gourde.»
«Comment je fais moi? On est censé être en expédition là.»

Le garde regarda Ariviane un instant.

«Je sais tenté de dire de voir ça avec Monsieur Coy, c’est le principal mécène de Devon. Les recherches qu’ils faisaient sont dorénavant vos recherches après tout.»

Ariviane Lanverlais Dim 4 Avr - 23:03

Leurs plans étaient tout dessinés et satisfaisants, mais le destin avait une drôle de façon de jeter tout ça par la fenêtre rien que pour se marrer. Au pire des cas on lui ferait un peu la gueule pour avoir laissé Ewias en plan hier, et franchement elle aurait prit ça plutôt que les nouvelles qu'on lui présentait. L'ambiance était déjà à couper au couteau, tant que la chasseuse hésita à approcher jusqu'à ce que le jeune homme s'en charge pour elle en lui faisant une courte explication de la situation. La ranger se tiendra un peu à carreau, cette discussion concernait davantage son neveu et son apprentie qu'une certaine chasseuse. Elle fera tout de même inventaire de tout ce qui se disait avec grand intérêt. Devon s'était vraisemblablement fourré le nez quelque part qu'il ne fallait pas, et l'une de ses miliciennes avec un passé trouble l'avait kidnappé. Une milicienne qui ne faisait vraiment pas son âge qui plus est. Curieux, mais Riri était un cas un peu similaire si on comparait avec une elfe comme elle. Monsieur Coy aurait le dernier mot sur la situation, et semblait déjà décidé à ce que Lucie reprenne les commandes en attendant son retour, si retour il y a. Ariviane se tendit visiblement par rapport à la fourchette de temps du capitaine qui n'était pas franchement utile.

-Alors si je fais un résumé de la conversation, espionnage ou pas, l'une des vôtres a peut-être kidnappé peut-être assassiné un habitant des Sables, l'a traîné je ne sais où pour dieux seuls savent quelles raisons? Et puis il pourrait peut-être nous revenir en un seul morceau d'ici un mois ou deux ans. Capitaine, c'est un peu plus grave qu'un coup de bâton de trop pendant une arrestation. Elle peut avoir ses raisons, mais c'est pas les nôtres pour traîner des gens qui ont rien à voir dans ses problèmes.

Voilà l'une des raisons pourquoi Ariviane n'arrivait jamais trop à s'entendre avec ce genre d'organisations. Pour un coup qui vaudrait de gros problèmes à un autre, ils choisissaient de se mettre la tête dans le sable pour leur collègue? Comme quoi si elle avait besoin de quelque chose aux Sables, elle serait mieux servie par elle-même. S'il y avait une chose à laquelle ils n'arriveraient pas à se défiler par contre, c'était l'insistance qu'ils retournent voir monsieur Coy. Les miliciens ne pouvaient rien faire ici, mais ils pouvaient rayer l'accord de Devon avec son mécène s'ils ne coopéraient pas, et cela incluait Lucie.

-Si on peut pas en parler ici alors ailleurs, quitte à monter dans votre véhicule pendant le voyage. Comment je vois les choses, notre expédition est en pause jusqu'à ce que l'on tire les choses au clair avec Coy. La première chose à considérer quand on a une disparition, c'est de perdre le moins de temps possible.

L'elfe fit un pas en arrière et croisa les bras. Dans cette équation, elle n'était que la mercenaire là où les deux autres ont un lien bien plus intime avec Devon. Le Grand Canyon était une opportunité unique, mais lui n'allait pas bouger d'ici, c'était une autre histoire pour Devon.

-Enfin bien sûr, ça veut dire que Lucie est mon nouvel employeur jusqu'à son retour, alors c'est elle qui a le dernier mot maintenant. Je dis ça je dis rien, mais si tu as quelqu'un à retrouver, tu trouveras difficilement mieux niveau qualité prix...

**Obscurité** Mer 7 Avr - 23:34

«Elle reste milicienne et quoiqu’on en dise, si elle avait cherché à tué quelqu’un, je sais qu’elle s’y serait prise autrement.»

Un point étrange: insister sur le fait de la possibilité d’assassinat semblait fâcher Downing. Malgré qu’il ait avoué que des tartes se perdaient, Ariviane était certaine qu’il n’hésiterait pas à laisser sa vie entre les mains de Rebecca si les choses devaient déraper. Juste que juger les répercussions professionnelles de son supérieur, ça avait l’air d’être hors de portée. Comme quoi c’était toujours plus facile de bien manier un flingue que de réfléchir aux conséquences...

Vu que l’elfe cita l’éleveur directement par son nom, le milicien mit de côté les politesses de côté, le principal intéressé étant absent.

«Coy n’est pas au courant de ce qui passe au sein de la milice, il ne vous renseignera pas plus sur cette affaire. Je ne cacherais pas qu’il était aussi furieux du comportement spontanée de Wilmard et le fait que le Conseil ne veuille pas lui en dire plus à lui aussi. Ce que je vais dire va peut-être paraître pragmatique comme point de vue, mais ça touche son portefeuille d’une certaine manière.»

Aaaah, le «patron de la milice» n’a pas dû passer la pire de ses journées avant de partir pour Vegas: si la «kidnappeuse» devait revenir avec Devon, dans une semaine et même avec la meilleure excuse au monde, elle allait se faire étrangler à coup sûr par Ron pour s’être farci et discrédité devant Coy et même le Conseil, peu importe si certains étaient au courant ou non.

Lucie de son côté, s’obligea de réfléchir rapidement, grimaçant pendant qu’elle se massait les tempes.

«Si je savais que cette expédition ne pouvait pas «potentiellement presser» j’aurais pu remettre ça pour le mois prochain mais là... Ewias? J’imagine que tu veux te renseigner sur ton oncle, non ?»
«Ben oui. Je n’étais pas spécialement proche de tonton mais quand même...»
«L’enquête est en cours, si ce point peut vous rassurez.»
«Oui, on va faire comme ça...»

Sa dernière phrase, elle venait de se parler à elle-même.

«Il faut que je retourne aux Sables, pour au moins tirer les choses au clair et réorganiser les affaires avec «mon mécène». Car si il y a bien une chose dont je suis certaine, Coy n’autoriserait personne à toucher aux affaires de mon maître, quoiqu’en dise la milice.»

A voir Ron ne pas broncher, tant que Devon figurait en tant que victime dans cette affaire, à moins que le Conseil veuille se mettre un dos Coy pour une raison qui n’en valaient pas le coup, ils ne prendraient pas le risque de chercher ce qui pourrait leur faire tâche. Et visiblement, ça ne devait pas valoir le coup pour le Conseil de créer un incident pour une affaire qui ne semblait pas entacher sa réputation.

«Ariviane, tu continueras la recherche, après tout ça tenait à coeur Devon et il n’y aucun raison que cela ne change. Capitaine, quand aura lieu le prochain convoi des Nomades des Sables à Vegas?»
«Dans cinq jours, le départ est le matin.»
«Je vais prendre Ewias avec moi, il reviendra à Vegas avec ton matériel que tu as laissé chez Devon, en accompagnant ce même convoi. De son côté, ça lui permettra d’en savoir un peu plus sur cette affaire. On part quand ?»
«Je pensais partir dès que je vous trouvais et-»
«On partira ce soir. Ewias doit nous présentez quelques personnes.»
«C’est dangereux de nuit, ça reviendrait à-»
«Vous déduirez cela de la paie de cette Wilmard.»

A voir le grincer des dents, il ne pouvait pas négocier contre ce caprice, quitte à embauché plus de protection pour un aller simple vers les Sables. Et surtout, ça serait sa paie qui risquait d’y passer. Un emmerde de plus, un emmerde de moins, il céda.

«On fait comme ça?»

La solution semblait aller pour Ewias.

Ariviane Lanverlais Mar 1 Juin - 23:37

Sans avoir de penchant sadique, Ariviane pouvait se sentir satisfaite de la fessée karmique que Ron était en train de se prendre en ce moment. Clairement il en avait déjà bien bavé aux Sables, mais visiblement ce n'était pas tout à fait terminé ici non plus. Elle se serait sentie plus empathique s'il n'avait pas l'air de venir se défouler un peu sur une bande de jeunes après une journée de merde, et Lucie semblait du même avis. L'elfe se posa un peu en retrait avec un air neutre, la laissant parler comme elle semblait très bien gérer toute seule. Comme quoi l'apprentie aussi pouvait avoir la langue bien effilée quand on la poussait. Elle aura droit à son caprice au final, et avec ça un nouveau plan pour la suite des choses. L'assignation de la ranger ne changera pas trop après tout, si ce n'était qu'elle se retrouvera un peu plus seule. Toujours bras croisés, l'elfe se contenta de lever deux doigts pour saluer le chef de la milice quand ils se sépareront. Dès qu'ils seront hors de lui, le coin les lèvres lui arquèrent vite vers le haut.

-Avoue, tu as bien prit ton pied en le lattant verbalement, pas étonnant que tu penches vers la glace eh?

Un coup de coude joueur venait avec l'accusation dans une tentative de lui remonter un peu le moral. Pas de doute que la nouvelle soudaine de la disparition de son maître devait l'affecter, probablement plus même qu'Ewias même si lui aussi devait être un peu retourné. Elle retrouva un peu plus de sérieux quand ils seront hors de portée d'oreilles indiscrètes.

-J'ai une petite idée pour être proactifs plutôt qu'attendre des nouvelles des miliciens par contre. J'ai un doute que la maître mage me demandait des ingrédients en vue d'un rituel de divination. C'est un tir dans le noir, mais je pourrais retourner la voir à ce sujet et voir si elle pourrait aider à ce sujet. Si Ewias pouvait revenir avec quelque chose qui pourrait servir de catalyste en plus de mes trucs, on pourrait le trouver comme ça aussi.

Un petit flash lui traversa l'esprit tout de suite après. Avec toutes ces emmerdes, elle avait presque oublié de relayer le reste de ses nouvelles aux autres, comme quoi elle n'était pas partie que pour s'envoyer en l'air.

-Ah merde, j'avais presque oublié. En parlant de l'autre mage, j'ai reçu plutôt bonne paye pour ce que je lui ai ramenée. Je comptait l'ajouter à nos fonds, mais tout compte fait je crois que ça me servira mieux ici. J'ai bien évité de lui laisser le moindre détail sur notre dryade, mais elle avait l'air intéressée par les harpies éveillées. Elle a même offert de fournir le cadeau pour leur cheftaine. Je m'arrangerai pour être sa seule liaison avec tant que je serai pas sûre de ses motifs par contre. Mon plan ne change pas trop, à savoir passer par les harpies pour apprendre ce qui aurait pu rendre la dryade aussi hostile.

Bon, elle serait coincée à Vegas seule pour quelques jours, et il y avait de quoi faire la gueule un peu pour ça. À savoir si elle pourrait couper les frais de logement un peu en allant voir Windy une fois que le trio aura terminé ici. L'elfe allait sûrement surprendre son contact, quitte à devoir mettre cartes sur table pour l'enlèvement, pas le choix si elle escomptait demander pour un rituel de divination pour Devon. Mis à part cela, leur journée s'annonçait presque normale ici.

**Obscurité** Mer 2 Juin - 21:38

Alors que Ron ira rejoindre son collègue son bar pour le mettre au courant, Lucie soupira, visiblement agacée par la nouvelle.

«Je n’ai rien contre les complications, ça fait parti de la vie, mais ce genre de complication je m’en passerais bien. Cette Wilmard, je vois qui c’est, et elle fait VRAIMENT jeune pour son âge au point que je l’ai considérée jusque là comme une pistonnée de la milice. Mais de là que ça soit un aimant à emmerde... Je compte quand même aller voir ce Pawn Star une ou deux heures, si au sein de la milice certaines personnes sont capricieuse, je suis en droit d’y être aussi. Pour Sunny, je serais tentée de dire que ça dépend surtout des questions supplémentaires que tu lui poseras.»
«Surtout que même si il fait payer ses services, il n’est pas du genre à compter des heures supp’»

Ainsi donc, elle fait miroiter le capitaine de la milice non pas par colère, mais par caprice de lui faire payer cette disparition en voulant faire du tourisme alors qu’elle était censé voir Sunny. Ariviane avait un doute, Lucie croyait certainement Ron sur la sécurité de Devon, mais elle ne lui pardonnait pas pour autant en le considérant comme principal responsable. Une façon comme une autre de lui faire payer.

L’idée d’enquêter sur Devon avec un autre point de vue que celui de la milice rassura autant Lucie qu’Ewias: personne n’était contre un avis de plus.

«C’est sûr que je n’ai rien contre le fait de savoir ce que fait tonton en ce moment même, mais fait gaffe de ne pas t’endetter auprès des grandes familles. Non pas que ça soit la famille la plus infréquentable en affaire, y a pire même à Los Angeles.»
«J’ai appris une chose avec Devon, les affaires c’est comme les pactes, ça doit être clair et net pour que les deux parties y trouvent leur compte. Après, je t’avoue, je suis quand même curieuse de connaître les limites de l’une des magiciennes les plus pui-»

Ewias toussa pour l’interrompre puisqu’à ce moment là, un serveur passa, ayant écouter une partie de la conversation. Il finira par s’éloigner.

«Évite de trop hurler ça ici, Lucie. Le parrain d’ici est aussi mage. Et ce que j’en sais de l’ego des mages et le fait que ça soit un nain en plus, je préfère t'épargner mes commentaires. Mais pour en revenir au sujet, on cherchera dans les affaires de Devon et je te ramènerais ça.»

Vu sous un autre angle, Windy faisait parti de ses mages qui «avait réussi» à Vegas. Un exemple à suivre pour certains sorciers. Ironiquement, cette même Windy avait carrément avouer à Ariviane que cette réussite l’empêchait de faire les boutiques sans se prendre un pruneau d’un tireur isolé et qu’à la place, c’était ses boutiquiers là qui venait à elle et non l’inverse. Le point de vue de Lucie pouvait se comprendre, elle qui jusque là était resté cloîtrer aux Sables et Windy pouvait être l'archétype parfait du sorcier qui avait réussi.

Il frappa entre ses mains pour briser la mauvaise ambiance du moment.

«Donc oui, c’est le Pawn Star que vous vouliez visité, c’est ça ? Fais attention à toi Ariviane, avec ce que tu as ramener, je crois que tu pourrais finir par apprécier la ville.»

Ariviane Lanverlais Dim 15 Aoû - 22:44

-Ne t'inquiète pas trop pour l'endettement. Au pire des cas, je sens que je lui vaudrai plus un service en retour que purement de l'argent. Elle ne me frappe pas comme quelqu'un qui ferait tout ça de la bonté de son coeur, mais au moins je devrais me débrouiller pour m'avoir une petite ristourne.

Non, Ariviane ne croyait pas Windy suffisamment assoiffée pour échanger un rituel aussi compliqué pour une partie de jambes en l'air, ni même en réduire le prix. Il y avait, cependant, moyen de trouver un terrain d'entente en lui faisant une faveur que seule une personne de l'extérieur en serait capable, simplement parce qu'elle n'avait pas d'attaches ici. La chasseuse croisa les bras et pencha la tête avec un air pensif quand Ewias la mit en garde contre les plaisirs de la ville. Elle leva les yeux au ciel, mais en rira quand même un peu.

-Hé, je n'ai rien de spécial contre la ville, je préfère juste à petites doses. Je pourrais te faire dire pareil si j'avais pu te traîner avec moi jusque dans les montagnes du canyon. Une autre fois peut-être, à Parashant ou à Chilko. En attendant, tu as deux filles à amener faire du shopping, petit chanceux.

Dommage, il y avait une petite chimie qui était en train de naître entre eux trois, et c'était clair qu'ils étaient si différents qu'ils ne se seraient jamais rencontrés dans d'autres circonstances, ou eu un intérêt mutuel autrement. Au moins, ils pouvaient prendre leur temps au Pawn Stars comme une dernière virée avant de couper contact pour quelque temps. Enfin, une idée la frappa d'abord.

-Sinon, je ne sais pas si la radio dans la tour du garde-chasse se rendrait jusqu'aux Sables, mais ça vaudrait un essai. Ce serait un des endroits pour avoir des pièces de rechange pour la réparer en tout cas.

**Obscurité** Mer 18 Aoû - 18:33

Ron fit la gueule, se réorganisant avec son collègue pour certainement embaucher un petit groupe d'aventuriers avec un véhicule en guise d'escorte pour le retour. Le bon côté de faire parti de la milice des Sables, et donc indirectement des Nomades de Guz Torbal, ça apportait suffisament de crédits d'être un employeur qui n'essayait pas de vous doubler ou de vous piéger.

Ewias ne s'était pas trompé, le Pawn Star se trouvait non loin du comptoir des Nomades, qu'à une centaine de mètres, dans une avenue que beaucoup considéreront comme «bien surveillé». Hormis le comptoir, le lieu ne représentait pas grand chose de stratégique pour les gangs de la ville, raison pour laquelle et sous un accord mutuel avec les gangs, ce lieu n'avait jamais été revendiqué. La bouffe, c'était un bien de première néccéssité, et les Nomades possédaient une bonne part du marché, aucune raison que les gangs prennent le risque de devoir gérer une famine du côté des civils, puisque ses dernières avaient certainement leurs contacts pour avoir leurs propres sources d'alimentation.

Le Pawn Star était un batiment assez grand, qui, autrefois, servait autant pour exposer des produits que pour les mettre en vitrine, même si les vitres avaient disparu depuis bien longtemps. L'intérieur était sobre, présentable et surtout bien organisé, chose assez rare à Vegas même si l'elfe avait eu jusque là, la chance de ne fréquenter que les lieux les plus fréquentables de la ville. Quelques vigils, mais qui étaient surtout là pour surveiller les pickpockets et faire acte de présence, malgré le fait que ça soit des armoires à glace armé de pistolet souvent lourd.

A cette heure ci, il y avait du monde, en bonne majorité des curieux mais l'elfe se sentit malgré tout assez à l'aise, même si elle étouffait quelques peu. Ici, Ariviane se sentait en sécurité, plus que dans les rues de Vegas, un détail qui avait dorénavant son importance. Son passage dans les rayons «survie» la laissa tout de même rêveuse : si le matériel d'escalade représentait une banalité pour elle, ce brassard avec grappin automatisé lui donna des étoiles dans les yeux. Technologie d'avant guerre visiblement avec cellule énergétique, pas le modèle plus encombrant juste à côté avec une bonbonne et un mini compresseur. 1800$, ça piquait mais ça restait clairement du matériel de haute voltige.

Divers arcs à poulis sont présents, de 200 à 300$ l'unité ça faisait cher mais c'était clairement le genre de matériel autant pratique pour l'assassinat que pour la chasse, à la différence que ce genre d'arme devait faire de joli trou dans un gilet par balle. Ariviane loucha surtout, dans le même rayon, sur le viseur moderne pour un arc, avec une lunette connectée. En clair, ça donnait la trajectoire et le point d'impact en temps réel. Vive les USA et le budget de l'armée, ce matériel avait dû passer entre les mains de militaires avant de finir, cinq ou six ans plus tard sur le marché civil.1750$, ça piquait aussi.

Pas de bois de fer en revanche, même si en se renseignant, l'un des vendeurs lui apprit qu'il en avait déjà eu par le passé, n'ayant pas eu trop besoin d'attendre plus d'information de la part de l'elfe. Lucie engagea la conversation sur des gemmes et bijou en vue d'une utilisation pour l'alchimie. Se fut à ce moment là qu'elle se retrouva séparer du groupe, l'homme lui proposant de lui présenter le spécialiste. Il la retrouveront à l'entrée.

Ariviane eut les oreilles qui frémirent lorsqu'Ewias lui apprit qu'ici, c'était des marchands de tapis, et qu'en bon américain, c'était comme le prix des opérations médicales, tout se négociait. Lorsqu'elle rappela cette histoire de radio, Ewias l'emmena la fit sortir par une autre porte, donnant accès à un entrepôt appartenant aussi au Pawn Star. L'elfe est certaine, il a déjà visité ce lieu par le passé.

Tout compte fait, devant le stock, Ariviane hésitait si cela valait vraiment le coup de réparer la radio de la tour. A 300$, elle pouvait en avoir une en parfait état. Sachant qu'Ewias, commençant à parler avec un gros barbus (d'ailleurs les vendeurs de par ici semblaient manger à la cantine...), arriva jusqu'à baisser à 240$ assez facilement sous prétexte que le Pawn Star croulait sous le nombre. Le jeune homme sembla plutôt démerde pour la négociation.

Si il n'y avait que cela... L'elfe grimaça en voyant carrément de l'équipement pour servir de relais radio longue portée dans un coin du batiment. C'était clairement du matériel démonté d'une quelconque station radio. Pas de chiffre indiqués, il faudrait en parler directement à l'un des vendeurs, mais elle comprenait pourquoi le Pawn Star pouvait receler de véritable trésor. Pas pour rien que ses types soient des prêteurs sur gage. Ca rachète comme ça revend, et ça emprunte pour pouvoir faire le bonheur des futurs endêttés !

Qu'elle n'hésite pas de demander si elle cherchait quelques choses en particulier, car ici, on trouvait visiblement un peu de tout.

Ariviane Lanverlais Mer 18 Aoû - 23:25

En termes d'équipement, il y avait vraiment de quoi trouver son bonheur ici, et surtout flamber tout son argent d'un coup. Beaucoup de l'équipement plus cher devait appartenir à des forces spéciales du gouvernement à un moment ou un autre, au moins ils semblaient préservés avec soin vu qu'il y avait du bon profit à se faire avec. Si le reste était bien hors de sa fourchette de prix actuelle, un arc à poulies pouvait se montrer tentant. L'inconvénient d'une telle chose, c'est que ces matériaux composites devaient pas mal interférer avec une quelconque utilisation de fluides ou d'élémentalisme, mais ce n'était pas le cas pour les flèches, quitte à devoir en faire de nouvelles adaptées pour une telle bête. Les avantages étaient indéniables par contre, plus de pression à la relâche et plus facile à tirer, d'autant plus qu'ils venaient généralement avec une lunette. Avec son expérience de chasseuse. Si on le lui permettait, elle les testeraient bien pour trouver celui qui était le plus à son goût, car le meilleur n'était pas nécessairement le plus cher. Certains puristes crieraient bien au sacrilège, à l'hérésie même, mais il fallait en venir aux simples faut qu'un tel arc moderne de guerre était bien supérieur à son petit arc de chasse. Elle se renseignera pour des flèches spécialisées aussi, car autant il y avait plus de force derrière, ses flèches actuelles étaient faites pour la chasse et des cibles non protégées. Si elle voulait en tirer le plus d'effet, il faudrait les projectiles qui viennent avec. Il fallait dire que le bois de fer l'intéressait plus pour en faire des flèches plus denses et dévastatrices qu'un arc, des flèches qui seraient compatibles avec les fluides aussi.

La lunette connectée était quelque chose de bien tentant, mais décidément hors de son budget actuel. Eh bien au moins l'elfe pouvait se consoler en se disant qu'il ne serait pas vendu pour demain, et qu'elle pourrait revenir pour éventuellement. Acheter une nouvelle radio pouvait sembler du gâchis sinon quand il y en avait une encore réparable dans la tour du garde-chasse, mais force était de constater qu'elle n'arriverait pas à la réparer elle-même, et qu'elle ferait solo encore pour quelque temps. Si elle voulait un moyen de communiquer avec l'extérieur, il lui faudrait débourser ici. Ewias lui avait faite baisser le prix un peu au moins, bien plus que si elle se serait tentée à la négociation.

-T'as l'air de bien savoir te démerder autour d'une vente. Tu crois que ce cher père Coy serait assez aimable pour me fournir le plein d'essence aussi avant de ramener mon tout-terrain?

Il n'y avait pas trop d'achats autres qu'un arc à poulies, les flèches et la radio qui la tentait pour le moment. Avant de flamber inutilement, le magasin ne bougerait pas de si tôt alors elle pouvait toujours y revenir. D'autant plus que maintenant qu'elle agirait seule, elle n'aurait pas de brave jeune homme comme Ewias pour l'aider à transporter son bordel. Elle pourrait demander au passage pour une lunette infrarouge ou thermique avec son gros lynx en tête. S'il pouvait se camoufler avec une arcane d'ombre instinctive, il ne pouvait pas camoufler la chaleur corporelle qu'il émane. Enfin elle ne se faisait pas d'idées, ce genre d'équipement nocturne était hors de prix, donc à revenir plus tard pour éventuellement quand elle aurait plus les moyens.

**Obscurité** Jeu 19 Aoû - 22:38

« Pour Coy, il faudra que ça soit Lucie qui gère ça. Déjà que visiblement pour l’héritage, en temps normal je pouvais me la mettre derrière l’oreille...»

Si Ariviane laissait Ewias négocier à sa place, l’entendant négocier pendant qu’elle essayait plusieurs arcs à poulie dans l’arrière cour, il arriva avoir le dit arc pour 340$ avec douze flèches composites en guise de ristourne. Bon arc, particulièrement stable, avec la lunette de parfaitement régler. Comme c’était dans le même domaine que ce vendeur, un jeune assez bien portant, il tenta de parler de lunettes à vision thermique pour arme, le prix avoisinait les 4500$. Ewias lui fit comprendre qu’il risquerait d’avoir du mal à négocier, le prix étant déjà en dessous de ce que l’on trouvait chez les Nomades. Sinon il y avait la version jumelle d’observation pour examiner à distance, de très bonne qualité, qui chiffrait malgré tout à 1200$. Ewias a engagé les négociations, libre à Ariviane de l’arrêter... mais ce petit con arrive à trancher la poire en pouvant l’avoir à 1000$ tout rond pour du matos, qui, normalement, se négocie très difficilement. Libre à Ariviane de sauter sur l’occasion, et au pire, elle pouvait se débrouiller avec Lucie.

Pour le moment, avec la radio, l’arc à poulie et les douze flèches, ça chiffrait à 540$.

Ariviane Lanverlais Jeu 19 Aoû - 23:37

Ewias était sur une lancée, mais Ariviane sera forcée de refuser l'offre pour la lunette. Bon prix ou pas, à ce train elle se retrouvera bel et bien fauchée, à moins de taper dans les réserves de leur expédition pour se fournir de l'équipement, et encore faudrait-il fournir une bonne raison pour, et tant qu'à en arriver là un grappin ou une lunette prédisant la trajectoire de ses tirs lui paraissait des options plus séduisantes. Qui plus est, autant avoir encore quelques fonds pour rester flexible si sa situation changeait avec cette mission. Ils avaient toujours Sunny à visiter, et une consultation à payer potentiellement d'ailleurs. Elle déboursera les 540$ de sa poche pour l'équipement. Cela piquait un peu de l'avouer, mais ce nouvel arc était en tous points supérieur à celui de chasse qu'elle utilisait jusque-là, avec comme seul point noir qu'elle ne pourra pas jouer à l'archer mage avec avec des flèches synthétiques. Elle gardera tout de même l'ancien advenant le cas d'un accident, puis ça se range plutôt facilement en enlevant la corde. Elle examina un peu les flèches, des pointes en bodkin qui feraient un bien meilleur travail contre quelque chose qui a la peau dure, des écailles, ou un gilet pare-balles... Espérons qu'elle n'en vienne pas à devoir s'en servir sur des humains, mais elle ne sera pas prise au dépourvu ce jour là.

Pour l'essence, il lui en faudrait autant pour son tout-terrain qu'un peu pour la génératrice de la tour du garde-chasse, histoire de la faire fonctionner cette radio. L'elfe lui dira bien qu'elle peut essayer de tourner ça comme un investissement pour un contact de Devon sur le terrain, surtout si elle allait être appelée à travailler avec beaucoup moins de support qu'avant. Tout était dans la manière d'amener la situation après tout.

-Je suis bien de mon côté, on peut aller visiter Sunny dès que vous aurez terminé du vôtre.

**Obscurité** Ven 20 Aoû - 11:04

Le groupe électrogène, en plus d’être en parfait état et une rapide relecture, fonctionnait avec une pile énergétique. Un must dans ce milieu puisque le peu d’énergie qu’une tour demandait, ce genre de pile ne se changerait qu’une fois par an, voir même un peu plus. Partant du principe qu’Ariviane avait récupéré la vide, ça ne lui reviendrait qu’à 100$. C’était peu être une dépense imprévue, mais ce générateur restait une aubaine en plus d’être silencieux ! Le Pawn Star n’en vendent pas, il faudra faire un détour chez les nomades... et visiblement c’était non négociable : ça se voyait que c’était ses fumiers rechargeaient eux même ce genre de batterie !

Si elle veut laisser son arc, le Pawn Star le récupérera à 12$.

Le groupe mit une demie heure à pieds avant de rejoindre le quartier où habitait ce Sunny. Ariviane comprit vite pourquoi Lucie et Ewias préféraient y aller à pieds : le lieu n’étant pas franchement ce que l’on recommandait le plus pour les touristes si il ne voulait pas voir leur véhicule disparu, voir dépouillé si il n’arrivait pas à le voler. Le quartier est limitrophe des Dasuza, certainement dans leur zone d’influence mais avec une présence moindre, même si présente puisqu’elle repéra plusieurs gangsters basanés fumé autant que glavioter, faisant d’eux des clichés sur pattes du gangster mexicain.

Le groupe rentre dans un immeuble délabré pour monter au second étage, Ewias toquant à une porte en bois avec comme bruit de fond, une musique de Bob Marley. Se fut un rasta avec les yeux à moitié explosés qui lui ouvrit. En même temps avec la fumée qui sortait lorsqu’il ouvrit sa porte, on pouvait se demander si il y avait un incendie ou non.

«Yo, frangin. Je sais que je t’ai dit que tu passais tous les 6 mois, mais j’pensais pas te revoir aussitôt. Ou alors c’est une habitude chez toi de m’présenter les meufs que tu ramènes.»

Ari ne savait pas comment le prendre lorsqu’il parla de ses meufs. Parce que les orbites du monsieur venait plus de regarder le mur derrière Ariviane qu’Ariviane elle même... L’elfe en avait connu des chamans qui planaient, mais pas des aussi défoncés.

Il fit signe de rentrer.

«Moi, c’est Sunny Barnett, et ma soeur c’est Sally, mais elle doit être quelques parts... je sais plus où en fait.»
«Yo les gens. Qu’est c’qui t’amènes cette fois ?»

Une rasta bis, qui n’était pourtant pas bien loin, juste vautrée le sofa, eu l’effort de lever la main alors qu’elle fumait du chicha sur la table non loin d’elle. Elle était autant explosée que son frère.

Que dire de la pièce ? En dégageant un peu la fumée suspecte, y avait pas mal des décorations chamanisme, de style malgré tout assez urbain, et pas mal de plantes tel que la marijuana qui servait autant pour la décoration que pour la culture. De fortes chances que dans l’appartement, il y ait une salle déduit à la culture intensive, en vue d’une consommation tout autant intensive.

«L’allez-y, asseyez vous.»

Des poufs, des sofas, des tables basses et des cendriers, beaucoup de cendriers ! Il ne faudrait pas faire de trou dans la moquette, moquette d’ailleurs nickel puisqu’ici, c’était pour ainsi dire la seule chose qui n’avait pas été fumé !

Sans faire passer les joints ou quoique ce soit d'autres, le trio restait de ressortir plus très frais. L’air à défaut de ne pas être nocifs, il n’était pas franchement très clairs non plus !

Sunny Barnett:

Sally Barnett:

Ariviane Lanverlais Mer 25 Aoû - 23:35

Un quartier pas très fréquentable où elle ne serait pas allée s'y promener toute seule vu la compagnie. Les Dasuzas avaient une sale réputation avec la gente féminine, et le revolver de l'elfe n'était jamais trop loin. Plus d'anxiété en chemin qu'autre chose au moins. Leur montée de l'appartement n'inspirait guère confiance non plus, mais Ewias semblait sûr de lui. Elle fera juste attention d'éviter de mettre le pied sur un rat territorial. Pour un moment on pourrait croire qu'il y avait le feu, assez pour que Riri tente de s'étirer le cou pour regarder dans l'appartement. Bien sûr avec ce brouillard au THC elle n'y percevait pratiquement rien. L'odeur, elle la reconnut assez vite aussi, elle avait vécu avec des druides après faut pas pousser. Toutes les pièces du puzzle s'assemblaient assez vite avec leur hôte suffisamment défoncé pour sortir de son propre corps sans avoir besoin de magie. Ewias aura droit à une tape amicale dans le dos à l'insinuation du rasta.

-Salut, je suis Ariviane Lanverlais, même si ça raccourcis généralement mon nom à Riri.

Elle aurait bien offert sa main à serrer à Sunny, mais à condition qu'il l'ait même remarquée, il l'aurait probablement ratée en causant un petit froid. La journée était encore jeune que lui comme sa soeur étaient déjà défoncés, au moins ça annonçait la couleur. En fait, il fallait se demander si le miasme qui se tenait dans leur appart n'était pas devenu permanent. Détail valable de noter que la moquette ne portait aucune trace de brûlure, ce qui était un petit exploit. Avec un minuscule moment d'hésitation, l'elfe prendra une dernière grande inspiration d'air encore à peu près frais avant d'entrer sous l'invitation de Sunny. La place pour s'asseoir ne manquait pas, ses hôtes avaient porté une attention particulière pour que ce soit pratiquement impossible de s'effondrer sans finir sur quelque chose de mou.

-Je travaille avec eux sur le même cas. J'étais justement sur le terrain quand ils sont venus vous rendre visite. J'avais trouvé que celle à la source des problèmes était une dryade, celle qui aurait présumément envoyé l'élémentaire de sable en tout cas, alors cette histoire d'autre présence me paraissait étrange. Elle n'aurait pas pu se séparer de son arbre pour se rendre à l'endroit où l'élémentaire s'est fait exploser, pas en temps normal en tout cas. Ou bien elle n'a rien à voir tout compte fait, ou bien elle n'agit pas seule. Je me demandais si ce serait possible d'avoir une idée de l'arbre de la dryade, vu la grosse influence que ça peut avoir sur son état mental. Je me demandais s'il pourrait avoir été endommagé, être malade, ou alors parasité, ça expliquerait un tel comportement.

J'ai des notes sur le dernier garde-chasse qui s'occupait de la région, et je me demandais ce qui aurait pu arriver entre le temps où il est mort et maintenant. Il racontait comme quoi il préférait garder ses distances avec la dryade, mais il aurait probablement remarqué quelque chose d'anormal qui se serait installé dans la région.

**Obscurité** Jeu 26 Aoû - 22:45

Il s’agit d’un Prosopis Chilensis, les notes le prouvent*, et autant dire que les notes faciliteront les réponses des deux rastas. La frangine a l’air de s’y connaître plus en plante que le frangin.

«Ca se fume ça?»
«Si tu veux mourir te griller le cerveau avec un déséquilibre spontanés de fluides de bois, c’est toi qui voit. Mais ouais, la «race de dryade» joue un peu sur le comportement. Les dryades classiques, ou «des forêts» si je devais les cataloguer, ont tendance à être plus curieuses, voir même assez dangereuse pour simplement étancher leurs curiosités. Il ne faut pas voir ça comme un acte malfaisant, ce genre d’êtres n’ont aucune conception du Bien ou du Mal.»

Des informations qu’Ariviane savait déjà, mais juste là pour servir de rappel. Pas pour rien que les anciens disaient d’éviter la dryade de la forêt d’où vient Ari: non pas qu’elle était hostile, mais «juste curieuse». Dangereusement curieuse même, et ce peu importe si elle était amical avec les elfes.

«Celles du désert chérissent leur tranquillité. Ca peut aller de l’hostilité à la neutralité, mais dans l’ensemble ça représente bien le désert, avec une colère autant spontané que sans fin si on la provoque. C’est quand même bizarre ce soudain changement de comportement... Tu dis qu’elle acceptait la présence du garde chasse? Dans ce cas, elle le considérait comme «gardien» du lieu qu’il protégeait, pour ne serait ce qu’être «gardien pour sa tranquillité». Chacun son rôle après tout : lui protège les terres et représente son émissaire au monde extérieur, là où elle domine et représente le monde végétale.»

Un point de vue intéressant et des pièces du puzzle qui commençaient à s’assembler. Si c’est si colérique, un zozo a dû trouver l’arbre de la dryade, y faire l’imbécile et surtout s’en être sorti vivant pour que la dryade s’en prenne à une route. Et bizarrement, faire l’imbécile n’était pas seulement uriner sur l’arbre pour que sa vengeance soit si violente.

Lucy resta assez pensive, profitant du temps qu’elle pouvait encore y être.

«Ca remonte à moins d’un mois. Je pense que Devon avait raison en pointant une théorie au hasard : il y a certainement eux un ou deux imbéciles qui ont merdé en trouvant l’arbre. Si c’est bien la dryade l’invocatrice, ça prendrais tout son sens : si Mason était encore vivant, la dryade aurait demandé réparation en lui demandant de ramener la tête des coupables.»
«Tu sous-estime la colère de ses êtres, morts si elle est de bonnes humeurs, mais vifs dans le cas contraire.»

Sally se montra plus précis que son frère. Pourquoi ce raisonnement ? Ramener vif promettait une mort lente et atroce.

«Elle domine et représente le monde végétal, le garde chasse, votre Mason, est l’émissaire qu’elle envoie hors de son domaine, ce «monde extérieur». Sauf que bon, votre garde chasse, il est tout mourut à l'heure actuelle... Si votre dryade s’est sentie menacer et demande réparation, c’est à elle que Mason devait faire son «offrande» en rapportant les coupables, vivant pour qu’elle leur donne sa punition. Ouais... Offrande, ce n’est pas mal comme terme.»
«C'est plus cynique quand ça sort de ta bouche, frangine...»
«Tu n’peux pas comprendre, c’est dryade...»

Maintenant ça expliquait pourquoi Mason prenait le moins possible contact avec la dryade : Madame voulait sa tranquillité, sans parler qu’à ses yeux, Mason avait «l’Honneur» de servir Madame sans qu’elle lui demande son avis. Entre se taper une conversation avec une dryade condescendante et se taper une tournante avec des harpies, Mason avait fait vite son choix !

Ariviane Lanverlais Ven 27 Aoû - 2:34

-Mouais, on m'a déjà faite livrer des Yeezys enchantés, alors je serais juste modérément surprise que quelqu'un ait essayé de fumer la dryade...

Entre deux joints et beaucoup de confusion sur où ils se trouvent dans le monde réel, les deux rastas pouvaient fournir quelques perles de sagesse. La soeur surtout connaissait plutôt bien le sujet, au point que l'elfe puisse suspecter qu'elle ait eu des contacts avec des druides, certainement en échangeant de leur bonne marchandise. La situation s'éclaircissait, même s'il restait encore pas mal de points d'ombre dans leur tableau. Ils tenaient une partie du pourquoi et du quand, mais pas le comment. Pour le destin des coupables si on venait à les ramener, Riri força un sourire quand Lucie parla du genre de châtiment que demanderait une dryade.

-Théoriquement certains pourraient survivre un châtiment majeur, mais ils préféreraient pas si tu suis où je veux en venir. Celle-là a beau aimer sa tranquillité, les fées sont des créatures d'émotions extrêmes, et n'ont pas de filtre. Une autre manière de voir le temps passer aussi. La douleur d'un geste commis il y a des générations de ça peut leur paraître aussi vif que si c'était arrivé hier, bien après que les coupables soient morts de vieillesse. Si ça peut pratiquement s'entretuer ici parce que ça a marché sur la chaussure de l'autre, imagine...

Pas de filtre, une mémoire qui va très bien avec leur longévité et une capacité à tenir leurs rancunes qui ferait rougir n'importe quel nain. La différence entre une dryade de forêt comme Ariviane les connait et celles de désert tenait surtout entre un tempérament extraverti et un introverti. Après, elles se considéraient toutes souveraine de leur territoire, et agissent comme tel, avec leurs propres lois pour aller avec. N'importe quel elfe de sa tribu savait d'ailleurs qu'amicale ne voulait pas dire inoffensive. Ça n'empêchait pas quelques braves jeunes cons d'aller tenter leur chance. Le stéréotype de baiseurs d'arbres venait bien de quelque part après tout.

-Mais bon on s'éloigne de notre sujet là. Vous êtes en mesure de revoir des événements et des émotions rémanentes qui pourraient en découler si je comprend bien, c'est ça? Si on pouvait remonter au moment de l'attaque de l'élémentaire, on pourrait peut-être tirer nos coupables du tas avec ces informations. S'ils avaient la moindre idée de ce qu'une dryade est capable, ils sortiraient probablement du lot.

Elle se retournera vers Lucie et Ewias.

-Au pire des cas, je pourrais me présenter à elle comme la relève de Mason. Je ne manquerait sûrement pas de détails sur la situation rendue là, mais à partir de là elle me considérerait comme son sujet plutôt qu'une invitée, avec tout ce que ça entraîne. Ça éviterait qu'elle en vienne à se faire justice elle-même, et surtout ça éviterait que les familles n'en viennent à envoyer leurs propres nettoyeurs en réponse, et j'ai peur du beau bordel que ça causerait. La mort d'une dryade n'est pas sans conséquence, surtout dans un monde qui commence à peine à se remettre.

**Obscurité** Sam 28 Aoû - 16:48

Autant que Sunny que Sally feront un peu la grimace sur la demande d’Ariviane. Dans un effort surhumain, le rasta se leva de son pouf pour se diriger vers un rangée de livre pour commencer à rapidement le feuilleter. Sa soeur en expliqua la raison.

«Les émotions liées à un lieu restent plus facilement ancré à celui-ci, comme si ça faisait partie intégrante de son histoire. Là, tu nous demandes de retracer le trajet de l’esprit de la dryade dans l’astral sur quelques choses qui remonte à un peu plus d’une semaine. Je ne dis pas que c’est impossible magiquement, mais à part jouer sur les rémanence du passé pour avoir une piste c’est assez...»
«Domaine du temps, donc du dimensionnel lié à la divination. Tu leurs en demande trop là.»
«Ouais c’est ça, merci frangine.»

Sunny continua à feuilleter, même si il rajouta son grain de sel.

«Et pour l’idée de jeter un œil en astrale pour trouver la localisation de l’arbre, maintenant que l’on sait que l’invocatrice est une dryade, sur son territoire je n’suis pas trop chaud. Et ma frangine non plus. Pas trop envie d’avoir le cerveau qui coule par les oreilles après avoir eu mes vaisseaux sanguins d'explosés. Mais j’ai peut-être mieux maintenant que je sais que c’est une dryade...»

Il se rassoit sur son pouf, poussant un peu son bang pour faire un peu de place. Le livre n’a rien de magique, il parle surtout de plantes et d’arbres.

«Il faut se fier un peu de source d’eau et comme elle est lié à un Prosopis Chilensis, l’endroit se doit d’être assez dégagé, avec un peu de sable. Ca et la veine de magie qui se trouve dans le canyon, si tu as une carte précise des canyons, tu peux commencer à avoir quelques idées où trouver ta dryade.»

Si Ariviane déplie les cartes récupérés, il y avait quelques lieux où un tel arbre pouvait pousser, vu que l’une des cartes indiquait même les sources souterraines. En se fiant avec la carte où est indiqué la veine de magie, les possibilités diminue à une. Tant mieux !

Ariviane Lanverlais Sam 28 Aoû - 23:54

-Je suis pas encore trop familière avec le chamanisme. Si vous m'assurez que c'est beaucoup trop en demander ou dangereux alors pas besoin de pousser le sujet. Juste partager ce que vous savez nous aura pas mal aidés jusque-là.

Ce n'était pas aussi intéressant que de faire une démonstration de rituel, mais donner des informations à l'ancienne pouvait être tout aussi valable. Ils n'étaient pas plus près de trouver l'identité des fauteurs de trouble qui ont remonté la dryade, mais celle-là ne devrait pas priver Riri d'informations, surtout si elle avait "l'honneur" d'être l'extension de sa volonté dans le monde extérieur. Force était de constater qu'elle n'arrêterait pas tant qu'elle aurait ce qu'elle veut. La perte d'un élémentaire ne ferait que leur donner un peu de temps avant qu'elle ne le remplace, voire envoyer quelque chose de plus dangereux même.

-J'aurai affaire à elle tôt ou tard de toutes façons, et au moins je sais déjà où aller la trouver exactement. Elle devrait pouvoir me décrire ceux qu'elle cherche, on parle de gens qui sont potentiellement venus faire les idiots avec une veine de magie. Ça risque de se limiter à leur description physique par contre, mais c'est un point de départ.

La chasseuse remerciera les deux rastas, elle n'avait pas trop d'autres questions tant qu'à elle, et l'air devenait de plus en plus étouffant ici, signe qu'il était peut-être temps de dégager. Ce n'était pas une séance, mais il y eut de quoi en tirer quelque chose à son avis, libre à eux de faire payer les informations qu'ils leur ont passés tant que ça tenait du raisonnable. Après ça, le groupe partirait de nuit, alors ils auraient encore du temps devant eux. Assez pour qu'elle rende une seconde visite à Windy pour lui expliquer ses derniers développements. Elle s'assurerait au moins d'abord que les autres seraient d'accord pour lui en faire part, vu qu'elle aurait à mentionner Devon et la situation dans laquelle il se trouvait s'ils voulaient qu'elle organise un rituel pour trouver sa position. Qui plus est, Windy considérerait sûrement Devon comme lui étant redevable si cela aboutissait à quelque chose.

**Obscurité** Dim 29 Aoû - 18:27

Qui disait «pas de rituel» disait aussi «pas de coût supplémentaire». Ewias avait raison, tant que ce n’était qu’un supplément d’information vis à vis de ce qu’il avait demandé auparavant, les deux rastas n’allaient pas facturer davantage leurs services. Mais les informations récupérées permettaient d’y voir plus clair, et surtout donner une localisation exacte de la dryade là où Mason était resté dans le flou. En y réfléchissant une seconde fois, il était resté dans le flou volontairement sur beaucoup de chose, en particulier sur les localisations car en dehors de Wred, pas de position exact concernant concernant Celeste (juste le lieu où elle était influente), pas de position exact de Guidondos, pas de position exact du filon d’Orichialque. Seulement des mentions.

Le groupe sortit de l’appartement, et continuer la conversation dehors de celui ci surtout pour s’aérer les poumons. Ewias sortit comme si de rien n’était, là où Lucie se frotta un peu les yeux.

«Ça va, c’est moins pire que la dernière fois. J’ai manqué de peu de chuter dans les escaliers.»

Ariviane elle, oulà, elle avait inspiré une bonne dose de THC là où la veille elle l’avait sniffée, elle n'était plus «très fraiche», même si c'était encore gérable et maîtresse d'elle-même. Pas au point de risquer de se viander dans les escaliers comme avait failli le faire Lucie à sa première visite. Heureusement que ça n'avait pas durer bien longtemps...

«Ewias te ramènera un bien personnel de Devon, elle verra ce qu’elle peut en tirer. Mais si je fais une relance auprès de la milice, ils seront où chercher.»
«Ce que je veux surtout savoir, c’est si tonton est encore en vie. En sachant cela, ça me permettra de savoir si je peux espéré revoir cette Wilmard aux Sables pour lui dire deux mots.»
«Dans ce cas, je te conseillerais de te dépêcher : j’ai l’impression que Ron rêverait de l’étrangler.»

Ils avaient donnée l’accord en tout cas.

De retour au casino, toujours en évitant l’accès direct du laboratoire, elle redemanda de nouveau aux deux videurs (les mêmes) si ils pouvaient contacter Windy, le tout en évitant cette fois-ci de les regarder dans les yeux (ou dans les lunettes, au choix). Même si elle n’entendit pas la réponse, l’un des gardes (celui avec la famille recomposée), l’accompagna pour emprunter le même trajet que la veille. A défaut d’avoir les clefs des appartements de la maître mage, celle ci ne tarda pas et l’attente devant la porte ne fut pas bien longue, à peine une minute en fait. Visiblement, elle venait des étages inférieurs, avec une odeur pas très clairs (certainement venant des laboratoires) même si contrairement à Ariviane, celle-ci n’avait pas les yeux explosées. Comme quoi le port du masque aidait !

De nouveau dans le bureau, où Windy mit son nez dans son frigo pour voir ce qu’il y avait de frais. Elle en sortit du jus de fruit.

«Je ne pensais pas te revoir aussi vite, je t’ai manquée tant que ça ? Qu’est ce qui t’amène cette fois-ci?»

Ariviane Lanverlais Lun 30 Aoû - 1:05

Ils n'étaient pas restés assez longtemps pour en ressortir complètement explosés, mais juste assez pour qu'elle l'ait senti passer. Ewias en sortait frais comme une rose, si on oubliais l'odeur de marijuana qui devait être restée sur tous leurs vêtements. Au moins avant de se séparer à nouveau, cela laissera à Riri le temps de se débarbouiller la gueule avant de repartir vers le territoire Predieger. L'air un peu plus présentable peut-être, même si on verrait qu'elle avait quelque chose dans le système en regardant de plus près. Si les videurs avaient remarqué, ils ne le mentionneront pas. Elle ferait la paire avec Windy au moins quand elle viendra la rencontrer, sans doute au travail sur les ingrédients qu'elle était venue lui porter la veille. La Predieger restait cordiale, même si la question se posait bien. Pas d'alcool cette fois, c'était un peu trop tôt dans la journée pour ça encore.

-J'aimerais pouvoir dire que je ne pouvais déjà plus me passer de toi, mais c'est pour une autre raison que ça. Je suis tombée sur un pépin concernant l'employeur pour qui je suis à Vegas en ce moment. En fait je ne serais pas là à le mentionner si ce n'était pas justement directement lié à lui. Il restait aux Sables, et a été porté disparu tout récemment. C'est un mage du domaine de création aux Sables du nom de Devon Hinman.

C'était beaucoup à déballer d'un coup, alors elle attendit au moins que Windy puisse s'asseoir avant de continuer.

-Sa propre apprentie et son neveu se chargent de retourner pour faire leur enquête pendant que je continue ses recherches ici, mais j'espérais que tu puisses nous donner un coup de main pour le retrouver. Un rituel de divination aiderait énormément à nous aiguiller dans la bonne direction pour le retrouver au plus vite.

La chasseuse relâcha un soupir légèrement nerveux. C'était ambitieux de venir demander une faveur si peu de temps après avoir rencontré la maître mage, et pour un rituel qui plus est. Ce n'était pas la peine d'essayer de tirer sa fibre altruiste ici, on ne montait pas les rangs d'une famille mafieuse comme ça. Il s'agissait d'une transaction comme une autre, alors il fallait présenter quelque chose de valeur égale.

-Pour une transaction en argent, il faudrait voir avec son mécène, le père Coy, mais les Prediegers doivent déjà couvrir ce front. Un mage de création te vaudrait un sacré service, et je suis prête à mettre du mien pour un service particulier. Autant je pourrais proposer de me mettre en laisse pour une journée, autant j'imagine que tu chercherais quelque chose de plus productif.

**Obscurité** Lun 30 Aoû - 2:12

Alors qu’elle sortait deux verres, Windy réfléchit avant de tiquer lorsqu’elle lui parla d’argent. Elle se servit à boire mais ne prit pas le verre puisque, chose étonnante, elle se dirigea vers sa bibliothèque non pas pour tirer un grimoire, mais plutôt un dossier où Ari aura à peine le temps de voir inscrit dessus «Les Sables». Dossier qu’elle feuilleta derrière son bureau. Certainement qu’elle allait en demander plus à ses supérieurs après cette discussion.

«Oui, un rituel de localisation suffisamment précis pour indiquer le lieu des recherches, c’est dans mes cordes. Il me faudrait un objet personnel suffisamment intime de la personne ciblée pour ce genre de rituel.»

Elle s’arrêta sur une des pages. Visiblement avec une photo de ranch à défaut d’avoir une photo de ce Coy. Pas moyen de lire sans avoir l’air de lire par dessus son épaule.

«Il semblerait que ce cher Josh risque surtout de te claquer la porte au nez sous prétexte qu’il ne veut pas avoir à faire au moindre gang. Rien de personnel contre les Predieger mais ça doit lui donner l’impression d’avoir les mains propres de passer par les Nomades pour nous vendre sa viande...»

Elle le referma assez rapidement.

«Le souci n’est pas vraiment le rituel en lui-même. Je pense que tu comprends que louer mes services à une personne en dehors du gang peut poser problème vis à vis de mes supérieurs, encore plus quand je me sers de leurs matériels magiques. Vois ça comme «un conflit d’intérêt» si je devais chercher le bon terme.»

Windy venait de dire qu’elle pouvait, sauf qu’elle n’aurait pas commencer par là si elle se savait empêché par ses supérieurs. Elle regarda Ariviane en jouant avec son siège de bureau qui semblait pouvoir pivoter.

«Il y a toujours moyen de s’arranger à Vegas, je te l’ai dit et il y a toujours moyen de trouver un terrain d’entente sans que j’ai à dérogé à mes devoirs. Si l’idée de faire parti d’un gang te révulse toujours, j’avoue que l’idée que l’idée de te tenir en laisse une journée me laisse en revanche songeuse...»

Elle fit un 1 avec son doigt.

«Un jour, tu me devras une faveur. Je ne saurais te dire laquelle maintenant, mais un jour je te la réclamerais.»

Soit faire parti du gang là où elle avait son indépendance, même si au fil du temps elle aurait été de toute façon taxer à tord comme «cueilleuse des Predieger», soit une faveur. C’était vrai que les faveurs, au sein des familles, avaient leurs importances.

Ariviane Lanverlais Lun 30 Aoû - 17:44

La chasseuse grimaça un peu quand Windy lui mentionna le potentiel conflit d'intérêt. C'était hélas un point juste que Coy n'irait pas de là à risquer son image et payer un service de la part d'une famille mafieuse. Il y avait les nomades pour faire office d'écran en temps normal après tout. Bon, cette idée était à l'eau, mais la maître mage se relança avant que Riri n'ait même l'occasion de s'écraser dans son siège. Bien sûr, même quelqu'un avec une réputation de soiffarde comme celle de Windy n'irait pas offrir un rituel aussi avancé seulement pour des faveurs sexuelles, aussi tentée pouvait-elle se montrée à l'idée.

Avant de se mettre à se relancer l'une l'autre, la maître mage sera première à revenir au sujet. Au final, son offre était simple, mais avec des implications claires et profondes. Un service clair et précis maintenant contre un autre plus tard dont elle n'en saurait la nature que quand il sera trop tard pour reculer. La tension monta immédiatement dans la pièce, et Ariviane se recula dans son siège tout en regardant le fond de son verre, comme s'il y avait moyen de trouver la réponse dedans. Elle le retourna entre ses mains pour un moment, visiblement pensive. Pour cette fois, c'est elle qui devra mettre son cul sur la table pour payer la note, et aider quelqu'un qu'elle ne connaissait au final pas si bien que ça. Était-ce un test quelconque, ou Windy avait-elle juste trouvé l'angle parfait pour lier la ranger. Calmement, elle reposa son verre avec un air neutre, avant de lever les mains en l'air avec un sourire en coin.

-Le coup de la "petite faveur", un classique. De quoi te garder un as dans la manche, et je serai bien forcée de rester à portée jusqu'à ce jour. Vicieuse.

Là où le "vicieuse" était dit en riant entre ses dents. Windy avait bien tiré sa toile, et le pire, elle la présentait en attendant que sa proie saute dedans. Ariviane avait dévoilé l'une de ses pires faiblesses après tout, surtout après leur discussion sur les harpies; elle n'était pas cynique, et même un peu idéaliste sur les bords. Elle ne l'aurait pas eue en la couvrant de richesses ou avec tout ce qui amenait normalement les gens vers les familles.

-Tu m'auras cernée si vite que ça en fait presque peur. Et dire que je fais ça pour un mec que je connais à peine. M'enfin il m'a faite confiance, et ça ferait tache à ma réputation que l'un de mes clients finisse kidnappé et disparu sans que je lève le petit doigt. Va pour la faveur alors, ça vient avec un contrat? Oh, et pas besoin de s'en faire pour l'objet personnel, ça viendra.

Au moins avec un prix comme celui-là, encore fallait-il espérer que le rituel en vaille le coup. Riri venait d'offrir de la chose qui lui tiens le plus à coeur, c'est-à-dire de sa propre liberté. Au moins avec cela, la transaction était close. Il ne lui restait plus grand chose à faire à Vegas pour le moment. Enquêter de son côté à propos de la caravane attaquée ne ferait que lui causer plus de problèmes, alors autant en rester où elle excellait. Se faire déposer à Mesquite en pleine nuit ne serait pas bien grave, elle n'aurait qu'à la passer au pied de la montagne et partir le lendemain matin. Au moins ça laissera le temps à son corps d'évacuer tout le THC qu'il avait imbibé.

**Obscurité** Lun 30 Aoû - 19:54

Windy avait bien joué son coup tout en ne voulant pas forcer le parti adverse, c’était indéniable. Elle se contenta de faire le tour avec son doigt autour de son pot à crayon.

«Si on m’a fait affronter le maître-mage des Predieger en duel sans vraiment demander mon avis, j’ai appris que ce n’était pas en restant le cul assis sur une commode en lisant des grimoires sous prétexte que l’on savait lancer des sorts que l’on restait à ce poste bien longtemps. Mais si ça peut te rassurer, je ferais en sorte de ne pas aller à l’encontre de ta philosophie et de la façon dont tu l’appréhendes : un devoir ou une dette est une chose et c’est ce que je te propose. Mais ôter le libre arbitre est une punition que seuls les crétins méritent véritablement, car incapable de prendre en main leurs propres destinées.»

Elle faisait preuve d’une certaine philosophie sur la liberté propre aux elfes, pas étonnant de celle qui aurait dû devenir une Érudite, juste que Riri ne se rappelait pas de la dernière leçon sur les crétins dans ce qu’elle avait pu apprendre des préceptes elfiques. D’habitude, ça les révulses tout simplement... Après, ça se défendait, à Vegas devait avoir son lot d’abrutis finis pour avoir rejuger ce point de vue.

Elle se leva, ne fouillant même pas son bureau quand Ariviane parla de contrat, se contentant de prendre son coupe papier avant de passer derrière l’elfe songeuse, pour lui passer les bras par dessus son épaule et lui susurrer à l’oreille.

«C’est vrai que j’insiste auprès de Frank pour qu’il fasse en sorte que tous ses contrats écrits passent par des moyens magiques mais on est deux elfes bercés par le monde de la magie, il existe des moyens plus agréables pour ce genre de contrats que de coller à tour de rôle son pouce sur un bout de papier, tu ne trouves pas ?»

C’était quoi déjà son petit surnom dans le milieu de Vegas déjà ? La succube ? Pas étonnant, les sentiments restaient un élément de volonté et seuls les chastes diront que les galipettes ne faisaient pas parti des sentiments les plus crédibles. Juste que pendant l’acte, si Ariviane cédait, les deux elfes se couperont la paume de la main.

Le critère de cette faveur restait clair : Windy pouvait demander une faveur à Ariviane n’importe où, n’importe quand, sachant qu’au vu du procédé magique utilisé, Ariviane le saura instinctivement lorsqu’elle sera appeler. Pas de critère particulier concernant la philosophie de vie et la façon dont l’elfe l’appréhende : c’était beaucoup trop flou et ça voulait à la fois tout dire et ne rien dire, si ce n’était qu’elle avait sa parole orale et morale. Du côté de Windy, ça l’obligeait de faire ce rituel de localisation sous peine de se prendre un retour de bâton : c’est à dire, comme Ariviane, un pincement de cœur et un dérèglement magique qui pouvait varier de la gène au problème de santé, sachant que ce dérèglement, tout bon mage capable de lire les fluides d’une personne et avec une connaissance en la matière, en comprendrait la cause. Un coup à être fiché comme «pas foutu de tenir ses promesses» par le premier clampin capable de faire une lecture d’aura magique. Ariviane avait l’intime conviction que les pactes écrits que devait fournir la maître-mage à ses supérieurs étaient bien plus violents, surtout si elle se fiait au point de vue qu’avait sa patronne concernant les «imbéciles incapable de gérer leurs libre arbitre», juste que le procédé utilisé ici donne plus l’impression d’être lié à celle qui était dorénavant sa patronne directe (Ari ayant refusé de rentrer dans le gang) et qu’il y avait un devoir mutuelle entre les deux contractantes, même si l’une des parties lui a fait comprendre à l’autre sexuellement qui était la patron et ce coup ci, pas de drogue vu le moment de la journée.

Il était 18 heures, Ariviane n’ayant pas vu le temps passé, émergeant un peu et ayant redescendu de l’effet plus très clair de chez les rastas. Windy était en train de se rhabiller plus loin, remettant son chignon.

«Réveillée ? Tant que tu es à Vegas et pas rejoins le canyon, je te compte pour le repas de ce soir ?»

Dans son malheur et avec cette histoire, Ariviane avait quand même l’impression d’avoir obtenu quelques passe-droits avec sa patronne.

Ariviane Lanverlais Mar 31 Aoû - 0:58

Les efforts n'avaient pas été lésinés pour que cet engagement soit entièrement consensuel. Techniquement, Windy aurait toujours carte blanche pour lui demander n'importe quoi, et sur cette partie Ariviane allait devoir faire preuve de confiance là-dessus. C'était le plus gros risque d'un tel pacte, et pas quelque chose à prendre à la légère, d'où son long moment de réflexion d'abord. Contrairement à l'accord classique avec des mafieux, elle ne pourra pas s'en dérober en étant simplement difficile à trouver. Elle serait marquée comme indigne de confiance si elle venait à refuser, une conséquence assez lourde pour une mercenaire. Si la ranger ne croyait pas plus que ça à l'esprit altruiste de la maître mage, elle la jugeait assez pragmatique pour savoir honorer cette clause orale, et éviter que leur relation n'en devienne antagonistique. Qui plus est revenir là-dessus inutilement ne ferait que pourrir l'ambiance. Puis après, elle semblait avoir assez bien cerné sa moralité et sa philosophie pour éviter d'aller contre par erreur. Il restait à voir à quoi servirait une ranger qui a un profond respect pour la vie et l'équilibre naturel à une mafieuse, mais ce serait à Windy de voir à ce détail.

En parlant d'elle justement, les implications étaient de nouveau on ne peut plus claires quand elle viendra l'enlacer par derrière. Elle lui arracha de force un frisson palpable quand elle lui souffla à l'oreille, mais Ariviane en fera un effort conscient pour ne pas broncher plus. Sur ce coup, la ranger ne fera encore aucun effort pour la repousser, mais ce sera à elle cette fois de relever le doigt.

-Fondamentalement, je n'ai rien contre, mais j'aurais une question simple avant. Depuis qu'on s'est rencontrées, jusqu'où le flirt et les galipettes qu'on a eu faisait partie de tes tactiques? Je pense que c'est important que l'on clarifie notre situation maintenant avant qu'on aille plus loin. Si tu préfères rester purement aux relations physiques, autant le dire tout de suite. Avoir cette incertitude derrière la tête pendant qu'on le fait viendrait vraiment me pourrir le moment.

C'était trop tôt pour qualifier quoi que ce soit ici au-delà d'une simple aventure, mais si elles seraient appelées à se voir sur une base régulière, il fallait éviter les déceptions et mésententes maintenant. La ranger pouvait laisser ses hormones parler un temps, mais sans que ce soit clairement purement physique, elle aurait en horreur le fait que quelque chose de non réciproque se développe. À vue de nez, Windy lui semblait préférer les relations ouvertes, et soyons francs, il y avait sûrement de meilleurs culs que la maître mage d'une famille majeure pouvait chasser. Ceci dit, elle aura son rituel de pacte peu orthodoxe peu importe sa réponse, ce serait vache de lui punir sa franchise.

Le reste de l'après-midi lui passa comme un rêve, bien aidée de son escale chez les deux chamans. Elle eut besoin de sortir un peu de son brouillard, mais elle avait la tête bien plus claire à présent au moins, et ça même si elle avait encore les cheveux emmêlés et les yeux un peu collés de sommeil. Un son un peu plus aiguë qu'elle n'aurait voulut s'échappa quand elle bâilla. Sans trop s'embêter de sa nudité, elle s'assoira en tailleur sur le lit.

-Si je peux t'avoir en tête à tête alors pourquoi pas, j'aurais peur de te faire honte face à tes collègues après. Mais que le repas alors hein? Je voudrais pas laisser les autres en plan, ils doivent déjà se demander ce que je dois foutre... Ouais non en fait si Ewias a la moindre idée de qui tu es il doit exactement savoir ce qui se passe ici...

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