Re: Promenons-nous dans la jungle ♪

**Obscurité** Mar 31 Aoû - 2:30

Avant l’acte, Ariviane eut le mérite de poser la bonne question au bon moment, obligeant Windy à réfléchir à réfléchir à un moment assez peu opportun.

«Tactique ? Si le fait d’être un peu dépravée et être une croqueuse de femmes faisait parti de te proposer un tel pacte ? Ca, pas vraiment : le monde depuis l’Apocalypse fonctionne sur l’instant présent et je ne mélange pas mes aventures personnelles avec les affaires. Disons que je peux parfois voir ça comme un supplément.»

La légère hésitation de sa part de quelques secondes, laisseront place au main baladeuse.

«Pour ce qui est du futur, je serais tentée de te répondre : qui sait ce que l’avenir nous réserve ? Pour le moment, je vais me contenter de dire que j’aime bien ta compagnie et que je t’aime bien sinon je n’aurais pas lâcher les laborantins cette après midi.»

Ariviane ne fut pas beaucoup plus renseignée que ça, puisque Windy n’en savait pas beaucoup non plus. Si elle proposait d’elle même un dîner, c’était qu’elle voulait au moins tester la chose... même si bon, côté fidélité, la maître-mage n’avait pas l’air d’être le meilleure exemple. Si de la cocaïne avait fini dans sa poche la veille, c’était qu’elle n’était pas non plus très regardante là dessus...

Vers la fin de l’après midi.

«Fais ce que tu as à faire. Le peu que j’ai compris la disparition de ce Devon Hinmann a surtout chamboulé pas mal de leur plan. Mais ouais, je crois que le mieux est de ne rien dire sur notre «accord», ça pourrait en déstabiliser plus d’un. Au pire, tu sais où me trouver. Et si tu t’ennuis un soir à la belle étoile, tu sais comment me contacter par radio.»

Au moins, elle avait un endroit où crécher la nuit quand elle était à Vegas. Sortant par là où elle était rentré, c’est à dire le grand tour, elle finit par rejoindre le reste du groupe vers les 19 heures. Si Lucie n’était pas là, Ewias de son côté, se contentait de faire les dernières vérifications du véhicule tel que l’huile ou la pression des pneus, à côté de lui n’étant pas Lucie, mais mais plutôt le compère qui accompagnait Ron pendant le voyage. En arrivant, elle avait visiblement interrompu une discussion sur la mécanique, typique d’un sujet de mec pour que des vérifications banales passent plus vite.

«Ca s’est passé comment ? Elle a accepté ?»

Ariviane Lanverlais Mar 31 Aoû - 20:53

-Je ne comptais pas le mentionner, non. J'aurais l'impression de leur tenir ça au-dessus de leurs têtes comme une sorte de chantage émotif, surtout qu'ils doivent déjà en avoir amplement dans leur assiette.

Étonnamment, pour quelqu'un qui planifiait sa sécurité d'emploi aussi loin, Windy avouait vivre ses relations en-dehors du travail au jour le jour. Probablement la meilleure approche à prendre quand on pouvait se faire assassiner à tout moment. Comme elle l'avait mentionné en biais auparavant, il y avait une raison pour laquelle on pouvait toujours la trouver ici. Pour l'instant, elle semblait ne pas avoir à se plaindre, et sans être un modèle de fidélité, Riri n'aura sûrement aucun doute si elle comptait aller plus loin. Honnêtement, peut-être que c'était à force de vivre autour d'humains et de leurs mœurs un peu puritaines qu'elle se qualifiait d'un peu dépravée, parce qu'elle ne se serait pas sentie bien en marge parmi les siens.

Entre autres, le dîner permit de se sortir un moment la tête du travail, et connaître un peu mieux Windy plutôt que la maître mage des Prediegers, et vice-versa. S'il y avait une chose que la ranger pouvait s'imaginer que Windy devait manquer, c'était quelqu'un avec qui elle pouvait se montrer plus vulnérable, surtout quand on voyait la position qu'elle occupait. Beaucoup de gens cherchent sa place, et ne reculeraient pas devant des coups bas pour la prendre. Cloîtrée comme elle était, ça limitait franchement beaucoup les options, mais il y avait moyen de s'arranger.

Avec une autre soirée plutôt plaisante, elle retrouvera les autres à l'endroit et le moment convenu pour quitter Vegas. Au moins Ewias semblait bien s'entendre avec l'un des miliciens après avoir brisé la glace. La réponse initiale de Riri quand on lui demanda comment ça s'était passé? Elle approchera avec un pouce levé et un sourire assuré.

-Yep! Elle fait dire qu'elle n'aura besoin que d'un effet personnel de Devon à utiliser comme focus pour son rituel. Quelque chose qui lui tiendrais à coeur, ou qu'il aurait eu avec lui depuis très, très longtemps. Je crois qu'entre vous deux, vous aurez plus de facilité que moi pour cette étape. Justement...

Ariviane jeta un coup d'oeil d'un côté, puis de l'autre. Pas de trace de Ron, mais surtout de l'apprentie non plus. Ils devaient avoir été bien occupés aussi avec des préparatifs pendant que leur ranger avait sa partie de jambes en l'air. Contrairement à ce que certains pourraient croire, le temps continuait d'avancer, même quand on était pas là.

-Comment se porte Lucie depuis la nouvelle? Elle ne me frappe pas trop comme le type qui étale trop ses émotions, mais ça a sûrement dût la chambouler aussi.

**Obscurité** Mar 31 Aoû - 22:18

«Je connais un peu les goûts de tonton, Lucie m’a dit qu’il collectionnait quelques antiquités d’avant guerre qu’il tenait de son père. Je ne connaissais pas tonton si sentimental. Mais ouais, je ramènerais ça.»

Il avait eu le temps d’en parler avec Lucie, celle-ci sachant déjà quoi chercher, même si connaître l’ingrédient ne voulait pas nécessairement dire connaître le rituel.

Le jeune regarda l’entrée pour voir si il y avait Lucie dans les parages avant de répondre, sachant que le garde présent finira par partir de lui même pour regarder si tout était en ordre de son côté, et surtout pour mettre la main sur le talkie walkie, visiblement pour contacter le comptoir des nomades et les mettre au courant de l’évolution des préparatifs.

«Elle s’en remettra assez vite. Entre deux insultes, Ron a tellement à tellement confiance en cette Wilmard qu’il a presque réussi à persuader Lucie que tonton est toujours vivant et en parfaite santé. Ce rituel permettra d’en avoir le cœur net. Même si je ne vois pas trop où chercher aux Sables, je vais me renseigner sur cette milicienne, je n’arrive pas à cerner un type tant que je n’ai pas compris pourquoi celui-ci n’hésiterait pas à s’ouvrir les veines pour elle, même après ce qu’elle a fait.»

Lucie finit par arriver avec Ron, celui-ci portant le plus gros des affaires. Elle se dirigea assez vite vers Ariviane, pour lui donner de nouveau le même gadget magique que la dernière fois : celui que l'on brise avec une lumière qui finit par partir, signe qu'il fallait reprendre contact.

«Ah te voilà. Je préfère te donner ça tant que je le peux. Lorsqu'Ewias reviendra, vous vous contacterez de la même manière. Tant que l'on ne sait pas si la radio passe bien ou non, je préfère minimiser les risques.»

Ariviane Lanverlais Mer 1 Sep - 0:51

-Je sais pas trop quoi en penser moi-même, mais c'est toujours mieux de garder espoir dans ce genre de situation.

Sans plus de détails, et surtout sans avoir trouvé de corps encore, c'était toujours mieux pour la santé de pencher vers le positif après. Si Wilmard avait une raison précise pour avoir disparu avec, il serait avec elle. S'il est mort, elle le serait probablement aussi. Si elle avait eu l'intention de juste le tuer, elle se serait contentée de ça, du moins c'est ce que la logique voudrait. Ron l'avait en estime, même si elle le connaissait à peine, et au moins s'il pouvait rassurer un peu Lucie, c'était déjà ça. En parlant du loup, ils arriveront sous peu, et Riri en laissera la conversation avec un hochement de tête vers Ewias. Toujours préparée, elle acceptera l'objet venant de l'apprentie, un peu de prudence ne faisait jamais de mal.

-Ou si je suis dans une situation où je n'y aurai pas accès, ça sera utile aussi. Vous aurez qu'à me déposer à Mesquite en passant. J'aurai à dormir sur un tas de branches cette nuit, mais c'est rien à quoi je n'ai pas l'habitude.

Inutile de se casser le cul à se faire un abri qui n'allait durer qu'une nuit, et surtout sans lumière. Assez de branches posées à peu près en un tas cohérent pour l'élever du sol et une couverture, et on étaient bons. Elle dormirait au pied de la montagne et ferait son petit bout de chemin aux premières lueurs, déjà qu'elle avait fait une "sieste" chez la maître mage. Elle était un peu chargée avec la radio, alors sa première escale serait à la tour de Mason pour y déposer l'équipement en trop. Après, déblayer un chemin par les fluides de terre et de bois en vue de laisser passer un tout-terrain comme le sien était immédiatement bien moins chiant que de se faire pour un pickup. Elle avait l'impression qu'elle serait appelée à faire des allers retours fréquents, et la tour de Mason ferait un avant-poste parfait.

**Obscurité** Mer 1 Sep - 16:21

Le petit détour au canyon fut calme, et encore heureux : après avoir récupéré deux mercenaires au comptoir, visiblement un frère et une soeur qui avait décidé de jouer à l’aventurier après avoir hérité du 4X4 de papa, il fallait être sacrément burné pour vouloir attaquer un tel convoi. Car à trois véhicules, sachant que le pick-up d’Ewias était le véhicule le «moins fiable», ça se serait résumé à beaucoup de trop de casse pour les assaillants.

Le retour au canyon fut tout aussi calme, un rapide passage à la tour permit à Ariviane de déposer la radio, en se disant qu’elle prendrait son temps à la réinstaller lors de son retour, profitant de son élan de motivation pour vérifier une nouvelle fois les anciennes voies routières du canyon et d’attraper une pelle pour les gravas. La magie fera le plus gros. Elle passa les deux jours suivants à déblayer tranquillement la principale voie, en suivant les conseils de la carte. Ca ne sera pas une piste de formule 1, mais au moins un pick up ou un 4X4 pourra tranquillement y passer. A vu de nez, elle n’en aurait plus que pour une demie journée car à partir du moment où la route remontrait, ça ne serait plus qu’une promenade de santé.

Le soir approche, alors qu’elle comptait replier bagage après une dernière pause d’un quart d’heure, quelques choses ne tourna pas rond: l‘atmosphère devenant bien plus pesant, là où l’ombre qu’offrait le canyon semblait bien plus obscurs qu’il ne devrait l’être. Il y avait quelques choses de nature magique dans les environs. Elle se surprit même à devoir contrôler son sang froid quelques instants là où une goutte de sueur était apparut. Si parfois être baigné et éduquer dans la magie pouvait avoir de mauvais côté, sentir cette sensation surnaturelle désagréable avait de bon côté : elle l’avait senti à l’avance.

Il était là, et il observait en hauteur Ariviane sur un rebord du canyon, où des yeux verts brillants dans le noir, la blancheur des dents ressortant des ténèbres. Le contour de la bête restait flou, la masse étant plus bien plus imposante qu’un lynx classique, tout n’étant que muscles. Ariviane comprit de quoi Mason parlait quand il disait qu’il se fondait dans l’ombre, le contour de la bête était flou, dégageant une sorte de fumée funeste, rendant les ténèbres plus présents qu’il ne devrait l’être naturellement. Si ses yeux d’elfes aidaient, la ranger grimaça en se rendant compte qu’elle avait du mal à voir les rochers derrière lui, signe de la nature magique de l’aura qui émanait de la fourrure. Presque cent mètres les séparait, mais Ariviane ne comprenait pas comment cette bête avait réussi à arriver sur endroit en hauteur où pour y aller, cela nécessitait beaucoup d’agilité. Mais sans un bruit ? Cette bête serait-elle capable de se «fondre» dans l’ombre ? Si en temps normal, ce genre d’information aurait pu exciter l’instinct de chasseur de la ranger, c’était pire que ce qu’elle n’aurait cru. Et surtout, la situation d’un tel tête à tête en ce moment même avec Wred était loin d’être la meilleure !

Ariviane Lanverlais Mer 1 Sep - 23:28

Un voyage plutôt calme vu la compagnie. La roquette égalisait toujours les choses, mais encore moins rentable quand le but était de récupérer du butin. Les premiers jours tenaient presque des vacances où elle pourra plancher tranquillement sur son petit projet de relier le poste d'observation avec l'extérieur. Experte en survie ou non, ce serait un poil pratique d'avoir une route praticable pour le moyen-long terme, quitte à devoir l'entretenir un peu de temps en temps. À la fin par contre, il faudrait se douter qu'elle aurait de la compagnie. On parlait d'une créature magique, et si elle n'était pas simplement tombée dessus par hasard, l'utilisation de fluides à outrance aurait pu l'attirer aussi. Dans tous les cas l'arc à poulies ne tardera pas à sortir.

Peu importe la raison, elle avait un visiteur, et il ne venait pas lui souhaiter la bienvenue pour son séjour au Canyon-Parashant. Comme quoi l'âge n'aura rien ôté au prédateur apex de la région, si on évitait de compter celui présentement occupé à faire une très longue sieste. Elle pouvait remercier ses sens, ou alors là son intuition pour l'avoir mise en garde. Même à cette distance et le manque de définition, on pouvait voir là un spécimen unique de son espèce. Bien plus gros et imposant, mais ce n'était que le début des problèmes. La ranger pourrait jurer discerner une lueur d'intelligence maligne dans les yeux du félin qui l'observait. Les contours peu définis de sa silhouette contribuaient de même à lui donner une aura assez menaçante. Dans le meilleur des cas elle pouvait attribuer son perchoir à ses prouesses physiques, parce que l'alternative qu'il arrive à se déplacer dans les ombres donnait froid dans le dos pour un prédateur déjà très furtif en temps normal.

Là, les deux chasseurs pouvaient se contenter de se jauger l'un l'autre. S'il lui viendrait la moindre idée par contre, Ariviane était déjà en train de stimuler les racines sous ses pieds pour créer un piège destiné à essayer de le lier s'il venait à tenter de l'attaquer, quitte à foutre en l'air une petite partie de son travail sur cette tronçon de la route. Le tout sans baisser son arc et se tenir prête à se défendre, et avec les flèches en composite pour la peine comme elle ignorait à quel point il pouvait avoir la peau dure. Si cette fois ils pouvaient se contenter d'une telle rencontre, elle en serait bien contente. Il y avait peu de chances d'une altercation comme elle l'avait remarqué. À moins que, justement, ce prédateur avait développé un malin plaisir à jouer avec ses proies. Ces deux petits yeux verts la hanterait pour les prochains jours, qu'elle le recroise ou pas.

**Obscurité** Sam 4 Sep - 0:10

En reculant de quelques pas et en brandissant son arc, Ariviane put enfin «contempler» celui qui dominait la région. Aucun doute là dessus, Mason ne s’était pas trompé : Wred figurait clairement dans les anomalies génétiques de nature magique potentiellement dangereux pour l’écosystème. Le souci étant qu’ici, il avait vécu bien trop longtemps pour finir cataloguer aussi comme dangereux pour toute forme vivante. Il y avait de l’intelligence dans ce regard, et une intelligence assez malsaine d’un prédateur qui connaissait très bien sa position sur l’échelle alimentaire. Si cette bête devait être tuer, il n’y aurait aucun remord d’avoir tuer l’unique représentant de cette espèce.

La suite fut particulièrement rapide, Ariviane se demandera plus tard si c’était elle ou Wred qui avait véritablement ouvert les hostilités. En concentrant les fluides de bois de par son contact au sol, Ariviane comprit l’un des pouvoirs de Wred, et tout le potentiel de dangerosité auquel il avait accès : un vague d’ombre se formant autour d’elle, se rendant compte que son champs de vision tel une sorte de tourbillon noir centré sur elle. Ses ténèbres étaient belle et bien de nature magique : cela lui faisait un drôle d’effet de voir dans le noir tel que le verrait un simple humain. La suite fut plus un réflexe de survie qu’un véritable réflexe : celui de déclencher son sort de sorte qu’une barrière de végétaux car dans les cinq secondes qui suivirent, un bruit de craquement de branches se firent entendre. Cette saloperie se fondait réellement dans les ombres ! Fondre à un certain point car la masse ne semblait pas avoir diminuer car il s’était empiété dans l’obstacle nouvellement créer par Ari. Un visuel pas non plus parfait lorsqu’il se «fondait dans l’ombre», le sort avait été enclenché trop tôt et pourtant il n’avait pas pu l’éviter. Ironiquement, elle avait réussi à piéger ce foutu matou suite à une simple précaution. Même si Ari ne pouvait le voir clairement, si ce n’était que des yeux qui brillaient dans le noir, elle connaissait l’endroit où il était, seulement qu’à une vingtaine de mètres. Si elle tentait sa chance à tirer, ça ne lui prendrait qu’une ou deux secondes.

Même si la flèche était encochée, son instinct de chasseuse cherchait à savoir dans «quoi» elle était. Trop peu de rayon de soleil passait, et le peu qui passait diluait légèrement cette masse ténébreuse où elle se situait. La lumière et la lueur du soleil serait en toute logique sa meilleure défense car à en juger par l’attrait de ce «sort», ne contrôlait pas la lumière, mais plutôt les ombres. Magie noire ? Pourtant c’était tout le contraire de la magie de Lumen mais la nature de la magie n’était pas «nauséabonde», Ariviane comprenait qu’elle avait devant le parfait exemple d’anomalie qui se contrôlait par instinct. Windy avait raison : on ne pouvait plus classifier ça comme de la magie de Lumen vu sous cette angle. Le problème, c’était le genre d’instinct que cette bête avait appris à contrôlé, et qui avait continuer à améliorer ce contrôle même après la mort de Mason ! Il fallait à tout prix qu’Ariviane profite de rejoindre des endroits où elle aurait plus accès aux dernières lueurs du soleil pour rendre ce pouvoir moins efficace.

Ariviane Lanverlais Ven 10 Sep - 1:35

Certaines mauvaises langues pourraient venir pinailler sur les résultats, mais quand bien même qu'Ariviane avait relâché son sort trop tôt, le bruit de craquement de branches lui confirmera que cela valait mieux que trop tard. Là où elle perdait l'effet de surprise et un piège efficace, elle évitait aussi le risque de perdre au moins quelques doigts à la vitesse où ce gros matou l'avait rejointe. Manipuler la lumière de cette façon était un égalisateur particulièrement vicieux là où normalement la ranger avait l'énorme avantage de la portée. Avec une grossière idée d'où il se trouvait au moins, elle pourrait refermer les branches autour pour en faire une cage de fortune avant qu'il ne décide de faire le tour. Il ne suffisait que de déplacer les branches et racines qu'elle avait déjà créé.

Cela lui laissait juste assez de temps pour tirer sa flèche déjà encochée, mais elle n'en demandera pas son reste, ni même prendre le temps de confirmer si elle avait touché ou non. La suite des choses? Elle en prit tout bonnement les jambes à son cou en suivant le sentier du mieux qu'elle pouvait voir, et au pire des cas du mieux de sa mémoire. L'elfe savait avouer quand la situation n'était pas à son avantage. Il n'y avait aucun terme d'honneur à employer ici, c'était une question de survie. Ariviane savait respecter les qualités d'un prédateur apex, et elle aura à amener ses propres tactiques pour égaliser ses chances une autre fois. Elle avait évité de peu une charge, et préférait se retirer avant d'en risquer une seconde. Le lynx serait beaucoup plus rapide qu'elle en temps normale, mais fort heureusement il était légèrement occupé pour le moment. Le sentier en construction était la zone la plus dégagée à laquelle elle pouvait penser, autant pour courir que pour permettre aux dernière lueurs du soleil de filtrer à travers les arbres.

Elle prendra direction de la tour du garde chasse. Si Wred choisissait de la suivre jusque-là, elle aurait l'avantage de l'élévation et d'une seule direction dans laquelle il pourrait l'approcher. Tant pis pour la flèche qu'elle laissait derrière, et puis ce n'est pas comme si elle serait difficile à retrouver plus tard. Enfin elle avait trouvé l'un des principaux dangers du canyon, un qu'elle devra penser à régler en priorité si jamais elle songeait à se déplacer librement ici. En tout cas, on pouvait être certains qu'elle n'irait plus s'hasarder à déplacer dès les premiers signes que le soleil commençait à se coucher!

**Obscurité** Mar 19 Oct - 23:33

En décochant sa flèche, Ariviane apprit une information et pas des moindres : à en juger avec le couinement caractéristique des animaux, Wreed n’avait pas la peau si épaisse. Pourtant, à en juger des critères de l’elfe concernant le tir à l’arc, c’était un peu du pifomètre mais dorénavant il était hors de question de réclamer sa flèche à ce prédateur. N’attendant pas sa réponse, elle prit ses jambes à son cou, regardant par moment par dessus son épaule. Arrivé à une certaine distance, dans les quarante ou cinquante mètres, la créature fut bien plus visible, comme si Ariviane était sorti d’une zone de ténèbres centrée sur la créature. C’était bon à savoir car ce pouvoir ne «l’immunisait pas» contre les combats à distance, seulement qu’il permettait à Wreed d’être bien plus mortel en contact. La flèche était bien visible, touché sur le flanc droit.

Pourtant, ce qu’elle vit lui fit froid dans le dos, l’aura d’ombre diminua, formant une forme de plusieurs lames acérés, les ronces invoqué par Ariviane se retrouvant tranché par celle-ci. L’attaque n’avait rien de précis, juste bestiale et lié à l’instinct. L’elfe eut malgré tout la surprise de voir Wreed accéléré bien plus doucement, à la fois à cause d’une blessure, mais aussi d’un coup de fatigue soudain. Après tout, même intelligent, ça restait un animal qui fonctionnait sur l’instinct pour ses pouvoirs, pas étonnant qu’il gérait mal les contrecoup de la magie : «l’attaque magique» venait surtout d’être désordonné et plus brutal que nécessaire. Si l’elfe pouvait être satisfaite de ses informations, elle regretta de ne pas avoir l’une de ses mini-caméra que l’on coinçait sur une veste ou sur une casquette pour ne pas en perdre en miette.

La bonne chose pendant cette course poursuite, Wreed gardait ses distances, gêné par la blessure et pas au meilleur de sa forme. Pour garder une certaine pression sur la jeune elfe ? Ou par fierté mal placé ? Cet animal avait su détecté la magie d’Ariviane pour qu’il agisse à tête baissée mais restait incapable d’en analyser les effets exacts. Arrivant à la tour, Ariviane monta à bout de souffle les premiers escaliers pour gagner en hauteur : les escaliers étaient tellement casse gueule qu’il ne chercherait même pas à la suivre. Le crépuscule commença à tomber lorsqu’elle commença réellement à respirer, regardant la bête en bas, tourner un peu autour de cette tour avant de s’enfoncer dans les pénombres. Petit détail, la régénération ne semblait pas être si rapide : il avait encore du sang sur la fourrure malgré que la perte de sang se soit terminé.

Même si elle se savait en sécurité, Ariviane risquait de passer une mauvaise nuit.

Ariviane Lanverlais Mar 2 Nov - 21:38

Atteindre la rampe qui montait les escaliers de la tour était une vraie délivrance. Ariviane avait le coeur qui lui battait jusque dans les oreilles, et ce n'était pas qu'à cause de cette course poursuite. Elle gravit des marches en manquant de peu que son visage fasse connaissance avec. Que cela soit la bonne ou la mauvaise décision avec le recul, dans tous les cas c'est l'hésitation qui l'aurait tuée. Ou bien elle avait raté une occasion en or de tuer cette créature, ou bien cette flèche était la seule raison pourquoi elle se faisait toujours en vie. Il pouvait bien la garder, elle n'était pas du tout pressée d'aller la réclamer. Cette ombre n'était pas seulement un moyen d'approcher ses proies, Wred pouvait s'en servir comme une extension de lui-même pour attaquer. Ça compliquait bien les choses, et augmentait immédiatement bien les enjeux ici. Elle essuya les sueurs froides qui lui perlait sur le front et visa en contrebas avec son arc, advenant qu'une autre opportunité se présenterait, quoiqu'elle estimait l'animal plus intelligent que cela.

Calée contre l'un des murs, elle en glissa lentement jusque sur les fesses avec un rire nerveux. C'était une nuit particulièrement tendue qui l'attendra, assise à écouter le moindre son suspect en attendant que la fatigue l'emporte sur sa paranoïa à mesure sur l'adrénaline redescendait. Elle ne se risquera même pas de redescendre pour poser un rituel d'alarme. Elle ne pourra pas se vanter d'être une mercenaire endurcie qui n'a peur de rien à montrer ses cicatrices dans les bars, mais elle avait encore tous ses morceaux. Non, elle n'était pas une guerrière, mais une chasseuse, et ne cherchait certainement pas les duels avec les bêtes sauvages. L'avantage était beaucoup trop incertain pour avoir continué, et la retraite s'était retrouvée la meilleure option, et elle en réchappait avec pas mal d'informations pour la prochaine. En tout cas, dès qu'elle en aura la chance, elle ne se baladera plus sans une ou deux flashbangs sur elle, ou quelques accessoires semblables. Surtout, elle n'ira plus s'aventurer dans la noirceur tant que ce gros chat serait dans les environs, d'autant que maintenant il devait avoir son numéro pour lui avoir décoché une flèche dans le flanc. La chasse ne faisait que commencer, des deux côtés. L'écosystème aura de quoi lâcher un gros soupir de soulagement si elle en viendrait à bout.

Elle finira tout de même le sentier, en portant une plus grande attention à l'heure, et à ses recoins sombres. L'accès vers l'extérieur sera plus simple et facile, elle pourra faire passer un véhicule comme ça. Pour le reste, elle avait l'embarras du choix s'il lui restait assez de temps pour rencontrer l'un des deux partis si elle en avait toujours le temps. La dryade était plus urgente, et elle en avait la position exacte déjà.

**Obscurité** Dim 23 Jan - 23:34

Il y eut une seule frayeur qui la réveilla alors qu’elle commençait à piquer du nez. La frayeur ne fut pas si innocente que cela puisque se fut une barre métallique des escaliers qui chuta au point d’entrechoquer une autre qui la réveilla nette. Cette structure était en si mauvais état qu’elle était, à elle seule, une excellente défense contre Wred. La raison étant que si cette «créature» pouvait faire certains mini-bond en se fondant dans l’ombre pour atteindre des endroits inaccessible en temps normal, Wred n’était pas un bipède et qu’il prendrait le risque de se vautrer si il insistait à aller chatouiller Ariviane de là où elle était, le tout sans que celle-ci ait vraiment besoin de l’aider pour chuter. L’elfe avait un doute : cet animal éveillé, ou mutant, ou peu importe ce qu’elle pouvait être vraiment, était certainement plus dangereux qu’à l’époque où Mason la côtoyait : à cause de ce «mini-bond» et de la maîtrise d’un élément qu’elle ne maîtrisait pas si bien à l’époque. Comme quoi, avec le temps, certains apprennent mieux que d’autres, même parmi le règne animal.

Hormis cela ? Rien de spécial puisque Wred n’insista pas, le dernier regard que lui et Ariviane échangèrent étant vers les 2 heures du matin puisqu’après cela, elle ne le vit plus.

Le lendemain non plus, ce qui lui donna le loisir de dégager le sentier même si, dorénavant, l’elfe se surprit de lorgner instinctivement les endroits sombres de peur de voir un lynx méta magique s’y cacher. Ne pas le voir rassura d’une certaine manière l’elfe, lui indiquant que Wred pouvait utiliser le plein potentiel de ses pouvoirs seulement la nuit. A bien y réfléchir, les flashbangs et ce qui pouvait s’y approcher pourrait être des armes et des accessoires qui pourrait surprendre cette bestiole, équipement que n’avait pas l’ancien garde chasse. Si la dryade pressait, il ne fallait pas oublier que Mason avait plusieurs autres planques qu’il avait coché sur la carte, la seconde tour mais aussi un vieux chalet qui servait à la fois d’entrepôt et lieu de repos. Dans un sens, si l’état pitoyable des tours faisaient office de défense naturel contre un certain lynx, visiter le chalet (ou l’entrepôt vu qu’Ari ne savait pas trop quoi s’attendre) était une visite à prévoir le trajet du retour puisque lui, n’offrait pas de hauteur comme moyen de défense. A voir pour plus tard.

La visite de la dryade avait le mérite de ne pas trop être importuné par Wred: peu de chance que ce bestiaux soit suffisamment con pour aller lever la patte sur son territoire. Comme Ariviane savait un peu comment était luné ce genre de créature magique, un simple petit gibier pendant qu’elle allait présenter ses respects suffiraient largement pour éviter d’arriver les mains libres. Nourriture ? Disons plutôt engrais. A défaut de pouvoir trouver un humain dans les parages, un lapin ou un oiseau pouvait faire l’affaire, et ce, tant qu’il n’était pas chasser dans la zone d’influence de la dryade. En une demie heure, elle pouvait trouver un pygargue si ça lui chantait.

Le trajet jusqu’à la zone se passa sans encombre, la seule difficulté digne de ce nom fut de trouver l’entrée de la grotte qui mena à une clairière. Pourquoi ? Si elle n’était pas difficile à atteindre pour la simple et bonne raison qu’il devait y avoir à l’époque, une route dégagée, elle était assez difficile à trouver l’entrée. Ariviane hésita tout de même un instant à utiliser les fluides pour dégager quelques rochers mais préféra utiliser ses petits bras musclés en ne sachant pas trop comment réagirait la propriétaire des lieux, réputé jusqu’à preuve du contraire, hystérique. Elle atteindra une grotte avec un plafond ouvert, offrant un halo de lumière. Au centre, cet arbre, un prosobis. Déjà, premier problème : Ari aurait pu dire «magnifique prosobis si il n’était pas en partie brûlé. Second souci, un cordage est encore visible au niveau du halo de lumière. Pas de trace de la dryade, qui doit certainement être à l’intérieur de son arbre à tenter de se restaurer mais sur le coup, Ari n’eut qu’une pensée:

Wooh putain, il y a bien eut une visite de trouduc’ mais qu’est ce qu’ils ont branlé !?!

Ariviane Lanverlais Lun 24 Jan - 21:30

Incroyablement, l'état délabré de la tour sera à son avantage cette nuit. L'alpha était trop lourd pour l'escalader sans risquer de se fendre la gueule au passage. Encore heureux qu'il ne lui ait pas venu à l'idée d'essayer de la faire tomber, parce que l'elfe était incertaine s'il en était capable ou non, et préférait ne pas savoir. Arivianne et son gros matous allaient devoir en rester quittes pour cette nuit. Pas non plus de traces de lui le lendemain. Les deux semblaient du même avis en ce qui concernait de mettre tous les avantages possibles de leur côté. Il la prenait donc au sérieux comme une rivale pour le contrôle de ce territoire. Très bien, Cernunnos de la nature sauvage se fera juste arbitre de cette compétition.

Si ce n'était pas les idées pour lui donner avantage dans une revanche qui lui manquait, elles impliquaient toutes de retourner à New Vegas pour mieux s'équiper. Elle avait peu d'espoirs qu'un piège ordinaire fait avec les moyens du coin viendrait fonctionner, surtout après la démonstration de magie d'ombre dont il aura fait la démonstration. Un piège ne le gardera pas immobile bien longtemps, alors il lui en faudrait un visant à le blesser gravement ou le tuer directement tout en arrivant à le duper. Une proposition difficile quand on mêlait intelligence et instinct animal.

Un combat pour un autre jour sinon, le moment présent la ramenait à cette fameuse dryade dont elle ignorait hélas encore le nom. Mason ne s'intéressa pas plus à elle qu'en délimitant juste assez son territoire pour l'éviter sans doute. Une attitude prudente qu'elle ne pouvait pas critiquer en toute franchise. Quand il s'agissait de rencontrer ce type de fées, il fallait soit savoir comment s'y prendre en général, ou très bien la choisir, préférablement les deux. Dans tous les cas, l'étiquette voulait de ne pas se pointer les mains vides. L'offrande d'un animal chassé se proposait comme l'option "facile", mais l'elfe songeait peut-être à quelque chose de plus personnel, même si cela s'annonçait plus long à faire. La ranger savait travailler le bois après, alors autant mettre ce talent à profit, et les fluides de bois feraient le reste du travail qu'elle ne pourrait pas faire avec ses outils actuels. Une sculpture d'effigie à Cliodhna, figure patronne des fées, devrait aider sa cause. Eh bien, elle pouvait se sentir heureuse d'avoir écouté durant les leçons des druides.

Même avec les directions générales des notes, la ranger aura tout de même à chercher l'entrée à l'ancienne. Jusque-là rien d'anormal venant d'une dryade qui ne cherchait pas trop à se faire déranger. Au moins la faune locale ne viendra pas trop la gêner pendant qu'elle se dégageait un passage. Elle se contenta de se frayer un chemin juste assez grand pour passer plutôt que de prendre son temps pour tout dégager. Entre la prudence et la révérence, elle approcha le bosquet caché de la dryade. C'était une mixture d'émotions assez prononcée à laquelle elle aura droit en voyant son état. Cet endroit qu'elle considérait personnellement sacré avait plutôt une allure de scène de crime. Les connards responsables avaient déboulé chez la dryade en question avec des armes incendiaires à voir les dégâts, ou alors c'était l'oeuvre d'un mage. Pas de manifestation de leur victime en tout cas. Ou bien elle n'était pas consciente de sa présence, ou bien elle laissait à l'elfe l'initiative. C'était à son avantage dans les deux cas.

Il y avait une chose à peu près universel chez les fées, et c'était leur attraction pour les arts. Il lui venait bien une idée pour la tirer hors de sa torpeur. Ari posa son cadeau à une distance sûre, et recula. Elle tira de son sac à dos son ocarina tout en prenant quelques grandes inspirations. Elle n'était pas grande musicienne, mais elle savait au moins jouer un peu de l'instrument. Il y avait de quoi avoir le trac, considérant que son public était immortel! Une musique douce à l'honneur de Belennos lui venait en tête comme le choix le plus évident dans la situation. Peu de gens se souvenaient encore de ces aspects divins du vieux monde, alors il fallait espérer que ce soit assez pour éviter d'être perçue comme une menace.

**Obscurité** Lun 28 Mar - 0:04

C'était vrai que tout compte fait, Ariviane pouvait se permettre de faire une sculpture en bois, étant une travailleuse du bois, et ayant déjà quelques morceaux de bois à travailler dans son sac à dos lorsqu'elle devait s'occuper le soir. Après, il fallait avouer que rien ne valait les fesses assise sur une paillasse pendant qu'elle était adossé à un mur que de faire cela rapidement dans un coin sombre en pleine nature. Coup de chance, les dryades n'étaient pas réputés pour s'y connaître en goût artistique concernant les sculptures, se contentant souvent d'apprécier le travail de celui-ci. Coup de chance aussi, si les dryades pouvaient préférés les poèmes, les chants et les jolies danses, le fait qu'Ariviane n'y connaisse rien jouait en sa faveur puisqu'elles avaient la réputation de rarement relâcher ce genre d'artistes, du moins de leur plein gré. La sculpture était pas mal, manquait certes de finition mais paraissait surtout travailler, c'était tout ce qui comptait. En si peu de temps, c'était amplement suffisant et ça suffirait à faire illusion.

Sur les lieux, difficile de savoir par des moyens magiques si la magie avait été utilisé au vu du temps qui avait passé depuis le début des hostilités de l'esprit qui errait sur la route, mais les causes des dégâts pouvaient être facilement deviner sans même s'y connaître réellement en investigation. Des éclats de verre restaient présents près de l'arbre, les brûlures étant clairement dû à un cocktail molotov. Une boule de feu magique aurait fait moins dégât malgré qu'une dryade reste et restera toujours vulnérable au feu : le fait qu'il y ait utilisation d'hydrocarbure enflammé sur une créature très vulnérable à ce genre de produit chimique était l'une des pires choses qui pouvait arrivé. C'était simple, il s'agissait purement et simplement de l'équivalent d'un empoisonnement. Elle devrait souffrir tout mais... Ariviane savait que ce point ne collait pas sur la folie décrite par les deux shamans de Vegas. Il manquait plusieurs morceaux d'écorces, chose logique puisque les récupérateurs avaient dû récupérer ceci après avoir paniqué après avoir réveiller la dryade de la pire manière qui soit, mais l'elfe ne voyait pas en quoi cela pouvait empirer une situation déjà bien dramatique.

Le tronc commença à laisser entrevoir une apparence féminine, même tout un côté de celle-ci n'était que du bois cramoisi. Même si elle ne semblait pas agressif, Ariviane reconnut dans sa voix une certaine hostilité à son égard et ce malgré une prestation sans faute, avec les bonnes manières qui allait avec.

Dryade mais avec la partie droite de brûlée:

«Es-tu l’une de ses chasseuses venu pour mettre fin à mes souffrances ? Sache que je n’accepterais pas mon sort sans avoir satisfait ma vengeance.»

L'esprit n'était pas tout jeune : elle la considère comme une chasseuse présente pour que tout rentre dans l'ordre et garde un certain équilibre. La prestation et les anciennes coutumes avaient fonctionné, même si la façon dont elle avait été perçu n'était pas celle que l'elfe avait espéré avoir. Car Ari était certaine d'une chose, si la dryade avait accepter son sort pour l'avoir appeler ainsi, l'elfe était certaine qu'elle attaquerait sans sommation si elle se décidait de ne serait ce que confirmer la moitié des dires de cet être.

Ariviane Lanverlais Lun 28 Mar - 4:51

La scène de crime parlait d'elle-même, et une fois de plus l'appât du gain semblait avoir été le mobile du crime. De l'écorce prélevé directement d'une dryade devait certainement valoir une petite fortune auprès des bonnes personnes. Et dans toute cette histoires cela laissait derrière un esprit de la forêt visiblement en grande souffrance. Il valait une mention d'honneur pour la prestance intacte de la dryade, certainement que si elle pensait être possiblement en face de ces derniers moments, elle se tenait en face avec un certain courage. Elle laissa l'elfe figée un moment, ses lèvres bougeant sans faire de son alors qu'elle cherchait ses mots. Il semblait y avoir méprise sur ses intentions, alors même qu'Ariviane n'a jamais été du genre à être très douée à cacher ses émotions ou ses intentions. Elle était blessée de voir un esprit de la forêt dans un tel état. Peu importe l'espèce, l'expérience de brûler vivant devait être absolument horrible, et l'elfe ne pouvait qu'imaginer ce avec quoi elle devait vivre en permanence maintenant, même en ignorant l'empoisonnement.

-Vénérable esprit de la forêt, un jugement de cette gravité devrait venir du divin. J'ai suivi une traînée de rumeurs jusqu'à votre sanctuaire en cherchant votre sagesse. J'ai su instinctivement qu'il devait y avoir eu transgression, mais je ne me doutais pas d'une telle ampleur.

L'elfe ne prit pas la peine de se présenter avec son nom, sachant très bien qu'elle ne devrait le donner que si la dryade daignait de s'intéresser assez pour le lui demander. Abréger les souffrances de la dryade, même en lui donnant elle-même l'ordre direct, ce n'était pas quelque chose que l'elfe ferait de gaieté de coeur, surtout tant qu'il y aurait d'autres alternatives possibles. La nature était résiliente tant qu'on lui donnait la chance, et bien assez d'esprits de la forêt et de fées avaient disparu déjà. C'était inévitable qu'Ariviane en devienne un peu émotive, quand bien même qu'elle faisait de son mieux pour rester présentable.

-Vénérable dryade, si vous m'en permettez l'honneur, je serai votre autorité là où les coupables se croient hors de votre portée.

Pas de conflit là, la chasseuse avait tout autant intérêt à ce que justice se fasse. Il n'y avait pas de doute qu'un tel accord viendrait avec son lot de fils rattachés, mais une dryade ayant de l'âge allait avoir des attentes du genre. Si elle voulait avoir les informations que Devon l'avait envoyée chercher, il n'y aurait probablement hélas pas d'autre choix. Et puis, elle voulait arrêter ces criminels. D'une part pour le crime lui-même, mais aussi pour qu'ils n'aient jamais l'opportunité de recommencer. Elle n'avait pas la graine de la cruauté, mais s'il y avait moyen de faire un exemple cinglant.

**Obscurité** Mar 19 Avr - 23:31

La dryade semblait souffrir plus que néccéssaire, car à vu d’oeil, Ariviane était certaine d’une chose. En étant éveillée, elle semblait s’affaiblir autant physiquement que spirituellement. Ce n’était pas logique, et pas seulement lié à un empoisonnement à l’hydrocarbure. Sauf que l’elfe n’arrivait pas à mettre le doigt sur la raison.

«Ce devoir aurait dû être réservé au gardien Mason, même si il préférait le terme «garde-chasse». Mais les mortels sont fragiles, si il ne s’est pas présenté, le temps à eu raison de lui. Mais soit, si tu veux récupéré son rôle, je ne te l’empêcherais pas.»

La dryade ferma un instant les yeux, pensive.

«Il s’agit de trois hommes. Jeunes si je devais utiliser vos critères de mortels. Deux hommes de taille moyenne, tous deux bruns, et un demi orc assez grand, blond. Des vêtements que je jugerais de récupération. Autant Mason quand les affres du temps le rattrapait n’avait aucun goût pour travailler des fourrures quand le froid s’était installé, autant je vois que l’être humain a perdu tout sens artistique.»

Blond ? Un demi orc ? Bon c’était certainement une teinture vu que croisé un vrai demi orc blond était relativement bas. Au moins ça le rendait plus facile à trouver. Même si les descriptions étaient plus que bancale, les autres on pouvait les cataloguer comme personne banale. Bonne chance pour les trouver à Vegas, ça promettait de ne pas être une partie de plaisir. Au moins le demi orc sortait du lot.

Pas de signalement comme quoi il y avait parmi eux un élémentaliste, sinon la dryade l’aurait signalé d’entrée.

«Ce blasphème contre ma personne a eu lieu il y a vingt cinq lunes. Ma condition pour calmer mon courroux est simple, c’est de me les ramener vivant ici même, pour pouvoir moi même les châtier. Une fois
seulement châtier, je réfléchirais à mes actions et aux conséquences qu'elles aient pu avoir sur le monde extérieur à mon domaine.»

Il manque une donnée : Ariviane était certaine qu’un empoisonnement et de tel brûlure n’était pas censé la mettre dans un tel état. Car si la colère était absente, l’elfe était certaine qu’elle parlerait en ce moment même à une dryade limite dans le coma. Quelques choses étaient en train de ponctionner sa force et pourtant, sur les taisons de bouteille par terre, il n’y avait rien de magique concernant le liquide inflammable qui avait été utiliser. Ou à moins de considéré l’alcool fort comme magique même si c’est souvent utiliser comme ingrédient pour l’alchimie. Si l’elfe renifle, elle confirmera que c’était du mauvais whisky.

Ariviane Lanverlais Dim 24 Avr - 23:24

Dites plutôt que Mason aura eu la présence d'esprit de rester loin de problèmes qui ne le regardait pas. Si la dryade le percevait comme le "gardien" ou la "sentinelle" du Canyon-Parashant, il y avait toutes les chances que cet "honneur" soit à sens unique. Au moins Ariviane avait la bénédiction de la fée en question pour s'installer ici. Du moins, elle ne verra pas d'actions hostiles de sa part tant qu'elles restent sur la même longueur d'ondes.

La description des suspects était bancale, mais il ne fallait pas trop s'attendre à plus venant d'une immortelle qui ne cherchait pas à se mêler à la société. Même à moitié dans le coma et certainement souffrante, laissez à une dryade pour que la chose qu'elle remarque le plus soit leur aspect esthétique. Des récupérateurs? Au moins ça réduisait pas mal le champ de recherches. L'elfe pouvait faire mine de chercher un groupe à rejoindre pour trouver ce fameux demi-orc blond. Faute d'avoir l'aide d'Ewias ou de réseaux de contacts à exploiter, c'était la meilleure idée à lui venir à l'esprit pour le moment. Elle ne s'empêcha une légère grimace quand la dryade parla de châtiment, parce qu'elle avait une petite idée à ce que cela entraînerait. Il y avait des destins pires que la mort et c'était certainement l'un de ces cas. Était-ce la meilleure chose à faire? Sa propre religion lui disait faire la bonne chose dans ce cas, malgré sa propre intuition morale. L'elfe elle-même était plus intéressée par qui avait possiblement vendu un tuyau à ces récupérateurs concernant la dryade, parce qu'ils n'étaient sûrement pas tombés jusqu'ici par hasard.

-Je crois savoir ce que j'ai à faire, mais j'ai encore quelques questions. Est-ce qu'il y aurait par hasard autre chose qui vous préoccupe? Avec la proximité d'une veine de magie, j'ai sentiment que quelque chose vous empêche de vous concentrer sur votre régénération si leur transgression date de presque un mois.

Étrange, leur attaque commençait à dater, et pourtant l'état de la dryade ne montrait pas vraiment signe d'amélioration. Il y avait quelques explications à la situation d'emblée. Sunny avait mentionné une autre présence, une sorte d'être désincarné animé par sa rage possiblement. Peut-être était-elle parasitée par cette chose, ou se concentrait-elle à la contenir? Quelque chose qui devait déjà prendre la grande majorité de ses forces. Une autre explication bien plus simple; la dryade était simplement fatiguée en général, et prête à rejoindre le cycle.

-Si vous me permettez une proposition, mes fluides tendent naturellement vers le bois. Je n'ai rien des druides, mais il y a une chance que je puisse offrir un peu de soulagement d'ici notre prochaine rencontre.

Qu'elle accepte ou non, c'était probablement le moment de tirer sa révérence et laisser la fée se reposer. Elle en avait visiblement besoin, et étirer cet échange plus longtemps que nécessaire revenait à l'affaiblir encore plus. L'elfe avait d'autres points sur sa liste à couvrir ici avant de retrouver ses associés. C'était un jet de pierre, mais peut-être que la dryade pourrait dire à Riri quelques marques distinctives des harpies éveillées que Mason fréquentait.

**Obscurité** Sam 4 Juin - 22:16

A défaut de soigner, ça ne pouvait que soulager, autant dire que la fée accepta de se laisser faire.

«Lavendara accepte de se laisser soigner.»

Une façon comme une autre de se présenter, quoiqu’un peu pompeux de remplacer les «je» par son propre nom. Soyons honnête, ce «type de soin» n’était pas ce que l’on pouvait réellement appeler un soin, mais plutôt un moyen de la soulager car seul le temps pouvait réellement soigner une blessure d’une créature certainement millénaire bien trop lié au élément, et surtout elle pouvait le faire elle-même. La suite étant plus du domaine de l’alchimie et des connaissances médicales bien particulière pour ce genre d’être et nécessiterait plus de recherche approfondi sur le sujet. Pour l’avoir approcher, et commencer à la soulager, Ariviane se rendit compte d’un détail bien louche. L’empoisonnement était une chose, le temps pourrait être un bon remède mais là, Ari aura la certitude que l’énergie magique de la dryade était actuellement ponctionner. Pas besoin de faire A + B pour comprendre que l’écorce qui lui avait été volé, servait actuellement pour autre chose. De quoi ? Trop de possibilités et donc inutile de se tordre le cerveau à théoriser. Tout ce qu’elle pouvait dire : c’était actuellement actif pour la drainer telle quel. Pas spécialement pour la tuer, puisque techniquement un maître-ritualiste aurait pu s’en charger très facilement. Mais c’était à peu près tout ce qu’elle pouvait réellement théoriser.

Au moins, ça expliquait une chose : oui ça l’empêchait de se régénérer convenablement.

Le «soin» soulage, la blessure se résorba quelques peu mais Ariviane savait que la blessure «psychologique» et celle lié à l’empoisonnement était toujours là. Disons que ça lui évitera la prolifération de champignons ou moisissure pouvant provoquer une maladie chez la dryade, ce qui était loin d’être inutile.

Ariviane Lanverlais Dim 12 Juin - 19:55

L'elfe n'avait pas d'illusions qu'elle arriverait à soigner la dryade de ses blessures aussi facilement, mais la soulager temporairement de cette douleur était un départ. L'empoisonnement aux hydrocarbures était sérieux. Déjà alors qu'en temps normal décontaminer était très long, fastidieux et coûteux sans en arriver à l'alchimie ou la magie. Elle eut droit à la seconde pièce du puzzle quand Lavendara la laissera approcher. Voilà la raison pourquoi elle n'arrivait pas à se régénérer, et la cause était fort probablement l'employeur de ces récupérateurs. Il aurait été difficile à croire pour Ariviane qu'ils l'aient trouvée comme ça sans aide.

Amener le sujet de cette ponction de pouvoir était hasardeux. Lavendara le savait certainement, mais elle avait choisi de ne pas le mentionner. Peut-être qu'elle voulait attendre de voir si elle pouvait lui faire confiance avant de lui attribuer cette tâche aussi, ou alors elle voyait la punition de ses attaquants comme la priorité. De son point de vue, l'elfe restait une pure étrangère, et son opinion des mortels, si elle n'était pas géniale en partant, devait se trouver encore plus basse que terre. Ça devait être embarrassant de demander à l'un d'eux de régler ses problèmes.

-Auguste Lavendara, je vous remercie pour cette audience.

Avec les formalités passées, il n'y avait plus grand chose à faire ici pour le moment. Ah oui, il y avait une chose peut-être. Avec la permission de la fée, Ariviane ramassera les bouts de verre laissés par le cocktail molotov. D'abord parce que quelqu'un devait bien enlever ces débris, et ensuite parce que ça faisait des pointes de flèche assez violentes en leur propre droit. Si elle pouvait en piquer un ou deux avec, disons qu'on auraient là un peu de justice poétique.

Maintenant, elle avait le reste de la journée libre pour traquer de la harpie. Pour différencier celles férales de celles présumément plus intelligentes, elle pouvait sûrement y aller à ce qu'elle portaient. L'elfe ne voulait pas attendre d'être en face à face pour faire cette distinction. Un signe d'intelligence était de montrer des vêtements comme signe de statut, quoique considérant les créatures en question, elles devaient rester légères. La ranger disposait encore d'un peu de temps pour s'organiser. La première des choses, c'était de se faire quelques abris dans les zones où elle se doutait qu'elle allait passer pas mal de temps. Rester sous le couvert de la nuit était une très mauvaise idée vu la présence de Wred, et autant éviter une autre confrontation avant d'avoir eu la chance de se préparer.

**Obscurité** Ven 15 Juil - 17:23

Trouver ce qui ponctionne son énergie, et donc ses fluides internes seraient un bon début pour commencer à penser à la soigner. Seulement ensuite passera l’étape du soin. Au moins l’entrevue se passa bien et sans heurte mais Ariviane pouvait comprendre ce qui avait agacé le chasseur de l’époque : son orgueil. Et surtout, elle avait mis en stand-by pendant quelques temps sa vengeance futile qui était de lancer un élémentaire en colère au pif-au-mètre au frontière de ses terres.

Les morceaux de verres sont quant à eux récupérés sans soucis.

L’avantage des harpies, l’elfe connaissait déjà leur territoire de chasse il y a de cela des décennies. Comme elle est chasseresse de métier et qu’elle savait où le gibier avait pu évoluer ou migrer ses quelques décennies, elle réadapta assez rapidement sa traque en corrigeant les cartes au passage. Un gibier de choix pour ses charognardes ? Des Lynx ou loups pour un repas correct, des aigles pour un appétitif, des ours quand elles cherchent à faire leur preuves et/ou mourir. Ici, Ariviane en repéra quelques unes près d’une tanière de loups. Trois harpies pour être exact... dont une qui ne semblait plus trop à ses congénaires.

Si Ariviane se fit repéré, elle eut deux nouvelles. La bonne étant qu’en sortant son bijou, la plus humanoïde des trois avait compris ses intentions. La mauvaise étant que si on devait trouver un point commun avec les êtres féeriques, ça serait l'humour de merde. Si elle n’employa pas un cri mais un langage assez primitif compris seulement par les siens, elle resta sur place, posé sur un rocher en hauteur à regarder d’un air de défis ce qui suivi là où les deux autres s’envolèrent et commencèrent à tourner à altitude moyenne pour regarder les réactions d’Ariviane. Distance estimée ? 70 mètres d’altitude et pas en vol stationnaire, et pas groupé bien entendu pour ne pas avoir les deux en visuel au même moment. Trop jeune pour être celle qui a connu Mason, et pour cause, elle fait parti de celle qui ont gardé un certain instinct de chasseuse et de carnassier. Pour faire bref : cette peste teste l’elfe ! Si Ariviane ne s’y connaissait pas en harpie, elle ignorerait que la mort d’une de ses consoeurs ne seraient pas si grave car c’est l’un des grands principes de la chaîne alimentaire après tout : chasser ou être chasser. En tout cas, elle savait qu'elle allait devoir passer par les armes pour mettre en route les pour-parler.

Les deux harpies qui volent:

Harpie étrange:

Ariviane Lanverlais Sam 16 Juil - 18:48

Garder son orgueil dans un monde qui avait beaucoup changé n'était peut-être pas la meilleure stratégie qui soit, mais c'était difficile de trouver blâme là. Il y avait de quoi en prendre cher à sa fierté de passer d'un être vénéré et respecté des mortels à une vulgaire marque pour des mercenaires, et perdre en plus. Lavendara lui avait donnée tout ce qu'elle savait, ou voulait lui faire savoir. La presser davantage pour des informations qu'elle n'avait pas ou ne voulait pas lui donner ne ferait que tarir leur relation qui avait parti d'un pied relativement positif. Elle devra faire sa part d'elle-même, mais déjà cela sentait le ritualisme. Elle laissera donc la dryade se reposer en paix.

Sinon pour trouver les harpies, il suffisait de suivre leurs proies favorites. Ça donnait une raison de mettre la carte à jour au passage. Elle parviendra à trouver son comble, mais ça demeurait plutôt stressant de devoir les approcher en terrain découvert. L'elfe s'arrêta net quand elle sera découverte, et fera miroiter son pendentif dans la lumière du soleil. La réaction initiale n'était pas mauvaise. Elles partageaient un langage, et celle à la tête de leur trio avait des mains à ses ailes, signe qu'elle avait assez d'intelligence pour utiliser des outils. Les quelques paroles échangées devaient être du dialecte local. Est-ce que les autres harpies férales connaissaient ce langage? C'est une idée à creuser.

Finalement, approcher cette dryade n'était pas si mal en comparaison de ce que ces harpies avaient en tête. Une société basée sur la chasse se devait être un peu guerrière après tout, surtout quand on pense à leur stratégie reproductrice... Quand bien même qu'elle arrivait avec un cadeau, elle devra se prouver pour avoir une audience avec leur matriarche. Ça semblait contre-intuitif de prendre les armes pour une tentative de diplomatie, mais Ariviane partageait l'origine tribale pour comprendre un peu. Dans le pire des cas pour les harpies, elles auraient un repas et un cadeau à ramener à leur mère, et possiblement quelques babioles à fouiller. Merde, si Ewias avait été là, elle aurait peut-être pu sauter cette étape, hélas.

Bref, elles avaient encore une bonne distance et se contentaient d'observer l'elfe pour le moment. Elle pouvait remercier sa bonne étoile d'avoir enfin à nouveau les pieds dans une vieille forêt. Sous ses pieds, la chasseuse commença à activer et préparer les racines pour en faire un piège de cordages prêt à déployer pour une harpie qui viendrait violer son espace personnel. Les arbres faisaient une couverture acceptable, mais les emplumées pouvaient faire de même. Elles devaient savoir ce qu'était une arme à feu, et ça devait être l'arme du trouillard à leurs yeux. Ce sera donc l'arc qu'elle devra privilégier si elle voulait se prouver, une arme qui demande un entraînement constant. Elle prendra donc la visée d'une première pour décocher au moindre signe d'agression, quitte à devoir corriger son tir aux fluides d'air à cette distance.

**Obscurité** Mer 20 Juil - 18:55

Chercher une ouverture était une chose, mais se barrer fissa ne semblait pas avoir été prévu dans le programme des deux harpies. Si Ariviane ne trouva pas son bonheur en ce qui concernait le semblant de forêt, les nuées d’arbres assez peu développées sur à peine une centaine de mètres carré suffiront pour au moins rendre un piquée non calculé compliqué et risqué. Si l’une tenta de passer à l’attaque pendant le trajet, le manque de coordination avec le seconde qui n’avait sans doute pas compris immédiatement pour la végétation l’obligea à revoir sa manœuvre : trop de risque de se prendre un projectile, qu’il soit à feu ou artisanal.

Si cette «végétation» aussi peu épaisse soit-elle handicapa Ariviane pour avoir un visuel sur ses ennemies, s’en était de même pour les harpies peu importe si elle connaissait la position approximative. Elles ne verront pas le coup du cordage créer à l’improviste. Et si Ariviane fut surprise d’entendre un gros craquement derrière elle, l’une avait profiter d’un piquée avec la ferme intention de lui planté les serres dans le dos. Une intention bien vaine à en jugeant avec le couinement inhumain qui eut lieu et le fracas qui suivit. En se retournant, à défaut d’avoir été piégé et empêtré dans les lianes, elle venait de se faire avoir pas le coup de la corde à linge, l’ayant fait chuter à seulement deux mètres de l’elfe. Elle se prit une flèche à bout portant à la gorge, facile avec un adversaire au sol à une telle distance.

La seconde ne tarda pas à aider sa «soeur», même si elle s’y prit autrement vu la manière dont elle s’y était prise. Elle attérit dans un fracas sourd, à trois mètres d’Ariviane a défaut de pouvoir être plus proche, et commencer à la charger non pas en profitant des serres comme le ferait une harpie en temps normal, mais plutôt des griffes. Pas franchement avantageux pour celle-ci, même si le cri de celle-ci et le gabarit de la créature pourrait être juger comme assez intimidant même pour Ariviane. Bizarrement, elle préférait quand même l’avoir sur le plancher des vaches qu’au dessus de sa tête, surtout qu’au vu de la situation et à ne pas vouloir laisser de pause à l’elfe, ce gros piaf aurait pu continuer à la troller quitte à lâcher des rochers dans cette mince végétation là où Ariviane aurait eu des complications certaines à viser correctement. Tant mieux diront nous !

Ariviane Lanverlais Lun 1 Aoû - 19:47

Comme l'elfe l'aura deviné, ces harpies étaient primitives, mais pas stupides. Le peu de végétation était assez pour rendre la visibilité juste assez difficile pour en perdre une de vue, qui ne prendra pas longtemps pour lui surgir par derrière. La ranger pouvait être très contente de son initiative d'utiliser les racines pour se protéger en entendant le crash qui s'en suivit. Ça venait de lui échapper une situation assez compromettante tout en lui offrant une opportunité à prendre. L'ouverture sera prise avec un coup de grâce sous la forme d'une flèche. L'elfe grimaça un peu malgré elle en voyant la gravité de la blessure. C'était sans doute mortel, avec une mince chance de survivre avec des premiers secours immédiats. Un détail que la seconde harpie devait reconnaître comme elle était devenue très vite beaucoup plus désespérée dans son approche. Elle-même devait avouer qu'elle aurait préféré faire autrement. Elles avaient beau être un peu férales sur les bords, elles restaient assez proche du métahumain pour laisser un pincement.

Les griffes n'étaient pas l'arme la plus dangereuse d'une harpie, mais ça en restait une, et donc à ne pas prendre à la légère. Avec les pattes sur terre par contre, la harpie perdait son grand avantage de la vitesse, mais elle restait inconfortablement proche. À cette distance, Ariviane aurait droit à un tir de son arc pour l'incapaciter, et devrait mettre de la distance avec si elle ratait, et vite. Dès que la harpie lui mettrait les griffes dessus, elle ne voudrait pas la lâcher, et celles-là peuvent très vite déchiqueter la chair vu leur diète. Même en survivant, l'elfe ne s'en sortirait pas sans quelques cicatrices au moins, chose qu'elle préférait éviter.

Utiliser la magie dans cette situation? Pas vraiment une bonne idée. La harpie l'atteindrait avant qu'elle termine une incantation. La simple course serait plus avantageuse dans son cas. Toutes les deux au sol, les bottes étaient mieux adaptées à ça que les serres de l'autre emplumée. Elle devait craindre de prendre vol près de l'elfe en raison des racines encore présentes, alors aussi bien prendre ça à son avantage.

**Obscurité** Jeu 25 Aoû - 0:02

Heureusement qu’elle s’était décidée à prendre un peu de distance en bandant son arc, ses foutus piafs avaient plus de forces aux pattes que l’elfe ne l’aurait cru car tout se joua qu’à une histoire d’un mètre. Un malheureux mètre. La harpie bondit, avec très peu d’élan au final pour faire un saut pas loin d’un peu plus de deux mètres, balayant au passage à coup d’ailes les environs. Ariviane en étant certaine, même si ça ne l’aurait aucunement tué, cela aurait été suffisant pour l’envoyer sur le dos. Hors, si il y avait bien une situation en combat à ne pas être, c’était bien celle-là ! Le coup d’aile, avec Ariviane qui s’était reculé que d’un malheureux mètres en bandant l’arc, elle n’en sentit qu’un courant d’air, coup ne passant pas bien loin d’elle. La flèche partit pour toucher la harpie au torse. Pas mortel, mais suffisant pour la faire reculer un peu, et ce quitte à y laisser une ouverture qui, à l’avenir, risquerait de lui être mortel. Il n’y avait pas à dire, l’arc acheté faisait très bien son taf !

Hormis ce cri, pas de battements d’ailes ou autres. Il semblerait que la spectatrice ne se contente que de son rôle de spectatrice. De quoi rappeler l’enfance et les passages à l’épreuve d’Ariviane, où crever pendant un passage à l’âge adulte se résumait à «seuls les plus forts survivent».

Ariviane Lanverlais Ven 23 Sep - 1:06

Les duels entre des jeunes avec quelque chose à prouver n'étaient en rien rares chez elle, avec ou sans armes impliquées. Le concept de déclarer forfait quand on se savait vaincu ou au premier sang demeurait quand même. Les accidents ou les trop-pleins de fierté arrivaient, et ils servaient de leçon. Hélas, ici le fait de demander à son adversaire de se rendre ne serait perçu que comme une preuve de faiblesse. Dans une société de harpies, si on pouvait appeler ça comme ça, le duel ne finissait sûrement que lorsque l'une des deux était dans l'incapacité de se défendre, et seulement là le vainqueur a entière discrétion du sort du perdant. Du moins c'était l'impression de l'elfe en considérant que l'une était mourante, et l'autre salement amochée.

Pour les épreuves de passage à l'adulte, ces elfes savaient dans quoi ils s'impliquaient, et participent quand ils sont prêts. Ils ne reviennent pas tous, mais mourir n'est en rien disparaître à leurs yeux. C'est un départ triste, mais pas une fin, juste une autre étape dans leur cycle. Ariviane percevait son pèlerinage exactement comme l'un de ces tests. Atteindre le plein potentiel que cette étape dans sa vie lui permettrait d'atteindre, ni plus ni moins. Et là, son test présent était de vaincre ces deux harpies en combat.

Pour arriver à ce but, la distance était sa plus précieuse ressource, tant qu'elle ne servait pas d'élan pour la harpie restante. Ça s'était presque retourné contre elle quand elle bondit dans sa direction. La créature ailée savait sauter, ses jambes étaient puissantes, et elle devait être plus légère que les apparences suggèrent pour pouvoir voler. C'était quelque chose à exploiter. Les idées se bousculèrent dans sa tête par rapport à l'action la plus rapide à prendre dans sa tête. Décocher une autre flèche à cette distance était hasardeux. À cet effet, elle feinta le geste d'aller chercher une autre flèche dans son carquois pour commencer à incanter un autre sort et profiter de sa main cachée. Elle anima les racines déjà posées autour alors qu'elle paraissait ouverte à une autre charge pour viser l'une des ailes de la harpie. Dans le meilleur des cas, elle arriverait à les attacher à son aile et la tirer dans cette direction pour la débalancer et l'immobiliser.

La ruse était une autre arme dans un arsenal, et pas de doute que des charognards en seraient d'accord quand elle repensait au fait qu'elle offrait un spectacle en ce moment.

**Obscurité** Lun 3 Oct - 0:03

Si les lianes n’étaient pas suffisamment épaisses, Ariviane savait qu’elle ne tiendrait pas lors d’une charge vu la force qu’avait ses créatures dans les bras. Mais pour une charge, encore fallait-il avoir suffisamment de force pour se lancer. En quelques mots : le début de charge venait d’être brisé. Elle fut quand même surprise sur l’action désesperé de la harpie, qui, avant de chuter, venait de réussir à mettre un coup de pattes à l’arc d’Ariviane, qui lui échappa de sa main, la harpie manquant de peu de chuter sur le coup. Quant à la flèche que l’elfe venait de prendre, elle servit à tout autre chose qu’à être utilisé avec un arc devant une telle ouverture : à lui foncer dessus pour la faire chuter et à lui poignarder à deux reprises, une fois au torse puis une dernière fois à la gorge, offrant à l’elfe un gargouillement lui faisant regretter assez désagréable à son ouïe fine.

N’entendant plus de battement d’aile ou de bruits menaçants, Ariviane prit soin de souffler un coup en roulant un peu sur le côté, pour se relever tranquillement avec l’aide d’un des arbres présents. Ce qui brisa un peu le silence fut une voix assez aigu, parlant avec un anglais assez approximatif.

«Xylya comprends pourquoi Lavandara a laisser partir l’elfe. L’elfe avoir été reconnu comme chasseresse ?»

Elle ne volait pas, mais à en juger le son de la voix, elle n’avait pas beaucoup de sa planque, ou de son perchoir. Nul doute qu’elle avait reconnu la carabine, et en connaissait certainement les capacités pour ne pas prendre de risque inutile de se faire tirer comme un vulgaire pigeon. A en juger à travers le feuillage, elle avait un mauvais visuel de l’elfe tout comme l’elfe avait un mauvais visuel d’elle, mais suffisamment pour savoir si elle était braquée ou non.

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