Quelques parts en Amérique, mais laquelle ?

La suite fut surtout des informations sur Santarém et si la ville pouvait être considéré comme «rasée par la végétation», ce lieu accueillait encore la vie civilisé pour deux raisons : un passage fluviale obligatoire pour Manaus, en faisant un parfait lieu étape, et la présence du barrage hydroélectrique d’avant guerre qui servait à la fois de refuge tout en proposant une ressource de luxe à volonté tel que l’électricité. Selon la Colonel, c’était les deux seuls raisons de l’existence d’un tel lieu, car la fouille de ce qui restait de Santarém ne justifiait pas à lui seul la présence de population dans un milieu si hostile là où les côtes étaient plus vivables. La carte de la ville d’avant guerre était obsolète selon la Colonel, et ne figura que sur les écrans pour servir de bouche meuble mais surtout pour montrer la position du barrage, en direction du Sud. Par contre le barrage, même en piteux état, semblait avoir eu le droit à quelques réparations, signe qu’il y avait eu quelques ingénieurs qui avaient dû survivre au moment de l’Apocalypse pour transmettre leurs savoir.

Manaus quand à lui, restait un endroit clé pour les fouilles et même si Tole fut moins concentré et plus pressé à partir de cette réunion pour le moins ennuyante, le site proposait un intérêt pas des moindres et qui donnait une raison de sa survie. Réhabilitation d’une industrie chimiques, réadapté pour la sidérurgie tout en profitant de son port pour rafistoler des navires déjà présent au port. Secondaire puisque d’autres villes en Amérique du Sud devait aussi le faire. L’autre raison et ce malgré que seul une petite partie de la ville soit vivable, présence de trafics d’animaux rares et exotiques magiques difficilement trouvable ailleurs que dans le coeur de l’Amazonie, ceci plus la présence de National Institute of Amazonian Research ainsi que quelques lieux culturels très protégé dans la zone dite «hostile». En clair, dans ce lieu, il devait y avoir pas mal de fouilles dans le domaine magiques, puisque c’était pour ainsi dire l’endroit où le CSAN entreposé tout ce qui était magiques, et les recherches qui y était lié. En fait, les fouilles et la chasse, c’était pour ainsi dire ce qui devait être la seule raison que ce lieu soit encore vivant. Plan de la ville en bonne partie obsolète, seul la partie Sud-Est de la ville est vivable, et l’aéroport à en juger les images, est une véritable forteresse. Entre les deux ? Un no man land de ruine où selon les dires de la Colonel, c’était un trajet faire en jeep équipé d’une mitrailleuse. Joyeux dit ainsi...

La Colonel finit s’absenter après ses explications, une autre affaire à régler visiblement et était plus indicatif et informatif qu’autre chose,. Le restant parlant des pouvoirs locaux et de ce que le groupe comptait faire, Amnicus trouva une occasion pour s’ecclipser à un moment où Rebecca et Gilbert parleront brièvement en français, même si ça ne dura à peine qu’une quinzaine de secondes. Autant arriver chez le toubib de la base tant que les files d’attente en plein milieu d’après midi n’était pas trop importante.

Déjà, première bonne nouvelle : le fonctionnement de la base se basant sur les services et pour des questions d’hygiènes, sujet important pour un milieu tropical, l’auscultation était gratuit ! Au moins une bonne note dans un système qui était loin d’être parfait pour Amnicus ! Le second, il n’aura qu’une attente d’une demie-heure, ce qui n’était pas trop long puisqu’il était déjà 16 heures lorsqu’il passa.

Le médecin, un humain d’une quarantaine d’années accompagné de ses deux infirmiers, ne tarda pas à le faire rentrer dans son bureau. Ce type était clairement un médecin de guerre à en voir son gabarit carré. D’abord parlant en français, il passa rapidement en anglais avec peu d’accent français : ce type avait certainement traité avec des étrangers pour une telle prouesse. Par contre, c’était clairement du fonctionnement à «l’usine», puisqu’il n’avait même pas regarder Tole avant qu’il ne s’assoie, n’ayant même pas remarquer sa jambe.

«Qu’est ce qui vous amène ?»

Ce type, le Docteur Maret à en juger le badge qu’il avait sur sa blouse, devait être en toute logique celui qui avait dû examiner Rebecca lors de son retour d’Amazonie, après sa récupération. Peut-être pas le premier médecin vu qu’il y avait de la trotte entre ici et le lieu où elle avait été récupéré, mais c’était certainement lui qui avait dû lui faire un examen de routine. Peu de chance qu’il lâche une bride d’information sur ce sujet là... sachant que sur le coup, Amnicus avait un doute pour trouver un moyen détourné pour les avoir : ce type était moderne, il y avait un ordinateur sur le bureau. Autant dire que le pirater risquait d’être un poil compliqué pour Tole. Il ne donna pas son point de vue sur cela, se contentant de regarder le mage avant de lui demander de faire quelques exercices, pendant que l’un des deux infirmiers sortit pour une raison quelconque. Pas besoin d’examiner davantage, il devait se donner une idée et tout ce qui sortit de la bouche de Tole était pour dire à quel moment où il commençait à avoir mal. La seule personne qui fit quelques choses, fut son assistant, à taper sur une tablette qu’il montra quelques instants à son supérieur. Le sorcier avait un doute qu’il s’agissait de données pour prouver son identité.

«C’est sûr, c’est craignos : si vous deviez marcher dans la jungle, je donne un peu moins d’une semaine avant les premières complications. Sol trop humide, trop instable et ça c’est quand vous n’avez pas l’eau jusqu’aux hanches. Ah oui... et mage en plus. Les médicaments ? Hmm... nan on ne sait jamais combien de temps on reste coincé dans cette jungle. Bon... »

Il tapota sur le bureau avant de se lever vers son étagère qui faisait office de bibliothèque, pour tirer un livre et commencer à le feuilleter.

«Si vous êtes là, j’imagine que vous partirez au moment où le premier ferry reviendra de son trajet dans le nord. Oui, je confirme, c’est problématique... Vous opérez rapidement ne vous immunisera pas de potentiel complication une fois en milieu hostile : entre «quelques efforts par moment» et «crapahuter dans la jungle», il y a une différence. Pas pour rien que mes collègues ou moi même vous aurez dit de prendre la poussière dans un bureau en guise de repos pour les prochains mois pour changer un peu des séances de rééducation. »

Il s’arrêta à la bonne page, avant de se rasseoir à son bureau.

«Ce que je peux vous proposez n’est pas un soin, mais ça permettra au moins de ne pas perdre votre jambe si vous deviez vous retrouver coincer en plein milieu de la jungle. La solution est un exosquelette de rééducation réadapté pour votre jambe. L’avantage, c’est économe en cellule énergétique, pas trop encombrant, ça soulagera beaucoup votre jambe. Avec quelques antidouleurs pris par moment à cause du milieu hostile, ça passerait. »

Il poussa le livre vers Amnicus pour qu’il regarde le modèle. Assez discret, si ce foutu climat ne faisait pas suer pour un oui ou un non, même un pantalon large pourrait le cacher. Autant dire qu’ici, l’idée était peu être à mettre de côté de porter ça sous ses fringues. Maiiis... l’idée était loin d’être stupide en fait. Pas un soin, mais un bon complément. Bizarrement, le toubib prit les devants pour la suite et pour cause : la moitié de ses patients devaient être militaires.

«Je préfère prévenir, c’est un exosquelette pour but M-E-D-I-C-A-L-E et pas de chantier et encore moins militaire. Déjà ce n’est pas le même prix, ensuite parce que celui ci est pour votre morphologie, à soulager un handicap. Pas pour jouer à Ironman après avoir souder trois bouts de ferraille où à se prendre pour un champion de course. Je ne dis pas ça pour vous personnellement, juste que je préfère prévenir parce que j’en ai assez des retours de l’ingénieur en chef parce qu’il se coltine des abrutis qui s’improvisent concepteur sous prétexte qu’ils savent jouer de l’arc à souder..»

Il tapa quelques trucs à la calculette avant de ramener le livre vers lui.

«Il faudra voir avec l’ingénieur en chef pour les détails, réglages et programmations. Il vous expliquera par la même occasion son entretien : même si ceux que l’on fournit sont adapté en milieu tropical, par moment vérifier si de la boue ne s’est pas coincer dans certains circuits. Comme je vois que vous n’avez aucun point pour les services excédentaires, ça reviendrait dans les 500-700$ je pense. Rajoutez un bon 100$ pour la pile... Sachant que la pile énergétique peut durer un mois et que ce n’est pas le plus compliqué à trouver et avoir un ristourne si vous en troquer une vide avec le vendeur, ça pourrait être bonne solution alternative à votre problème de jambe. Mais je suis d’accord que ce que je vous propose n’est pas un soin.»

Ca tombait bien : Amnicus pouvait se vanter d’être un des rares mages à ne pas trop être perdu devant de la mécanique. Donc oui, de l’entretien, il était capable de le faire, et même vérifier l’étanchéité par moment quand il sera dans la jungle. Et vu le prix, c’était abordable. La pile électrique ? Il n’y avait pas à dire, en tant qu’aide à la personne ou comme matériel utilitaire, c’était tout de suite moins un gouffre à pognon que quand elle était utilisée comme munition.

«Les vaccins, comptez 250$ pour toute la panoplie. Cuvette vivement conseillée pour les 2 ou 3 jours à venir.»

Les vaccins ne semblaient pas si cher que ça, aussi étrangement soit-il. De fortes chances que le laboratoire de la base se concentre dessus, surtout si le matériel de pointe avait survécu. Non, pour un tel prix, il y avait de fortes chances qu’il ait survécu, et qu’il devait exporter le surplus ailleurs.

Le médecin leva la main, comme si il chercha à l’interrompre sur l’une de ses demandes. Deux en fait.

«Je préfère vous arrêtez tout de suite. Médecin légiste et chirurgien ne sont pas la même chose : le second soigne des vivants. Et enfin, chirurgie en pleine jungle, vous pouvez d’ores et déjà oublier, si vous voulez tuer ceux que vous voulez soigner. Je vais vous donnez un exemple : Vous vous prenez une balle dans la jungle, si c’est la balle est facilement récupérable, c’est stimpack direct. Si c’est, ne serait qu’un peu plus compliqué, c’est stimpack quand même et ce même sans l’extraction et se droguer aux antibiotiques le temps de rejoindre la civilisation. C’est simple : si il n’y a pas d’hôpital de campagne, de cage de Shedalf, ou une salle saine, vous pouvez oublier, et ce même si vous avez la capacité magique de désinfecter quelques blessures légères.»

Cage de Shedalf ? Comment ce toubib connaît le nom de ce sort ? Shedalf est le nom d’un mage organique qui inventé le principe de maintenir un sort qui désinfecte tout micro-organisme mort dans une certaine zone en vue d’une opération de médecine plus complexe. Pas un sort de débutant, puisqu'il était de zone et ne se concentrait pas sur une cible en particulier. En fait, sur le papier cela paraissait génial, mais ça obligeait le mage de maintenir un sort complexe qui devait être doser précisément pour rester inoffensif, le tout en vue d’utiliser un autre sort pour soigner des blessures importantes, et donc cette fois-ci puissant. Donc génial sur le papier, mais bordélique à utiliser si on n’est pas un as en arcane organique, ou alors parfait en tant qu’assistant.

Comme Tole savait qu’il n’y avait pas d’arcaniste en organique dans la base, le médecin avait dû lire ce passage dans des thèses. Ou alors il y avait les légionnaires avaient quelques objets magiques loin d’être dégueulasse dans leur stock pour pouvoir se promener avec un hôpital de campagne portatif, même si stratégiquement, il y avait un risque que le porteur d’un tel objet magique, risquait de se balader avec le phare d’Alexandrie pour le peu que les ennemis fassent une détection astrale et ce même à plusieurs kilomètres en terrain accidenté puisque techniquement, ce genre d’objets magiques ne se désactive pas facilement.

Le médecin souffla, prenant un morceau de papier pour noter quelques mots.

«Je peux vous conseillez quelques livres numériques en anglais ou vidéo d’opération à la bibliothèque. Je ne pense pas que ça vous aidera à grand-chose, mais ça permettra de mieux comprendre ce qu’est chirurgien.»

Il aura le nom de quelques livres, et un autre truc qu’il ne comprit pas tout de suite qui n’était rien d’autres que la racine où trouver quelques vidéos, du moins il le devinera quand il sortira de la pièce.

Le second document semble être une ordonnance, le docteur Maret n’ayant fait que conseiller son client et non proposer un quelconque soin. La suite, il faudra qu’il voit avec cet ingénieur en chef à l’entrepôt.

Les antidouleurs lui coûteront 100$, à y jeter un coup d’oeil, c’était à base de morphine. Un coup à oublier un moment que l’on s’y pris une balle un peu auparavant. Donc une douleur à la jambe, autant dire qu’il ne risquait pas de la sentir si elle revenait pendant le voyage. Il y en a pour l’équivalent de 7 doses, ce qui confirmera que la base était belle et bien productrice de médicaments.

Réfléchir à tête reposé autour d’un verre pour une mise au point ne pouvait pas faire de mal à personne. Si ses consommations lui coûta une douzaine de dollars, les consommations ici ne semblait pas si cher et pour cause, Amnicus comprit assez tardivement que cette base servait de relais commercial entre le sud de l’Amérique, et les Caraïbes, sachant que le peu qu’il ait compris de ce continent, seul les côtes pouvaient être considéré comme «vivable».

En fait, en croyant ne pouvoir rien faire, il se rendit compte qu’il faisait totalement fausse route, et que 2 jours (si on compte que cette journée comme terminée), ça risquait d’être insuffisantes. Très insuffisantes en fait, surtout si le navire partait dans la soirée.

Passer chez le responsable en ingénierie risquait de durer une, voir deux heures. Ce passage là était certainement prévu au programme. C’était la suite qui risquait de paraître bien plus «short».

Regarder les cartes précises de la région de Macapà, Santarèm et de Manaus, puis de la traversé de l’Amazone, puis du Sud de l’Amazone quand ils quitteront Manaus ne se faisait certainement pas en quelques heures. Topographie, écoulement, risque d’inondation de certaines zones, etc... Les documents étaient certainement en libre service à la bibliothèque, autant en version numérique que papiers. Certes, il y avait Gilbert qui allait servir de guide, mais il n’avait pas non plus la mémoire parfaite.

Se renseigner sur la faune et la flore de l’Amazonie. Amnicus avait beau connaître des plantes, ce foutu continent est peu être le seul à avoir des arbres aussi dangereux que la faune, comme si ses foutus arbres cherchaient à se protéger instinctivement de la dite faune. Certainement en libre service à la bibliothèque.

Demander les objectifs de ce qui avait pu se dire après le briefing, car autant Rebecca que Gilbert n’avait pas l’air d’être du genre à parler de la pluie et du beau temps. Ceci pouvait malgré tout attendre : dans le cas où Gilbert était un meneur d’hommes, c’était à lui d’organiser l’expédition et ce n’est pas comme si la traversée du ferry risquait de mettre 2 semaines avant d’arriver à Macapà, où il pourrait mettre au parfum Amnicus. Par contre, le chaman n’aurait pas trop son mot à dire sur certaines de ses décisions, les détails se devait être gérer par Gilbert.

Où est ce que Rebecca a pu entendre parler de «élu de la source» ? C’était trop religieux comme terme. Un mage de la base ? Sous ses airs d’air con avec sa vue basse, elle n’aurait pas pris le risque. Et comme elle ne savait pas trop lire, ce n’était certainement pas à la bibliothèque dans des textes religieux qu’elle avait pu lire ça. Le hic, ça restait une recherche complexe, avec des textes pas nécessairement en anglais ou en espagnole, avec peut-être au bout du compte, des brides d’informations. Alors si en plus c’était des textes scannées, Amnicus risquait d’être un peu plus à la ramasse dans ses recherches. A la rigueur, il pouvait demander à l’archiviste, peu de chance que ses documents soient sous scellés.

Ce problème de magie où il faut tout simplement se réadapter, Tole en oublie les bases même de l’alchimie:
-L’élément de la terre peut être toujours utilisé, juste qu’il doit réadapté la façon de l’utiliser : elle est gorgé d’eau et le jour où il veut faire un abri pour servir de couverture pendant une fusillade, il va être obligé de maintenir ce sort pour éviter qu’il ne s’écroule là où dans le Wasteland aux États-Unis, il n’en avait pas besoin. Pas dramatique en soit, surtout que les fusillades sont réputés assez brèves. Ce point là, un mage comme lui pouvait se passer des éléments alchimiques, hormis peut-être d’abuser de ses réserves d’Archalma si il voulait «assécher» des mottes de terre rapidement. Juste que c’était de la réadaptation, avec parfois quelques complications, chose assez facile avec les fluides élémentaires. Et puis au pire, il peut puiser dans la «réserve» de son Colt.
-Le feu était bien plus problématique puisqu’il fallait forcer l’élément prédominant opposé. Autant dire que la manœuvre est épuisant pour des sorts qui ne devrait pas l’être. La solution était pourtant d’une simplicité et à été citer plusieurs fois : les pierres de quintessence pour forcer temporairement un fluide à être prédominant dans un lieu. Devon a pris son élève comme exemple : elle est élémentaliste de glace dans le Wasteland, et n’allait certainement pas attendre le froid de la nuit pour utiliser sa magie. Ses cristaux étaient peu être à usage uniques, mais au moins ça résolvait le problème de l’environnement après en avoir briser rapidement un. Pire, le matériel alchimique ne coutait pas cher, et pour ce voyage, ça ne reviendrait qu’à une trentaine de dollars. Le seul hic ? Plusieurs heures pour créer un malheureux cristal. Au moins, il trouvera de quoi s’occuper pendant son voyage en ferry !
-Le chamanisme, pas de solution miracle : Tole tombe pile poile dans le problème qu’est de toucher aux arcanes sombres. Les «sorts gadgets» ou offenssif ne posait pas de problème, cela l’était quand il s’agissait de négociation sur la durée. A court terme, très très peu de chance que le peu de fluide tâché soit visible, mais discuté avec un esprit qui commençait à être puissant ou intelligent, ou demandé un service qui ferait que l’esprit fréquente trop longtemps Amnicus était clairement une mauvaise idée. Mais pour la surveillance classique d’un veilleur pendant une ronde, ou ce genre de chose, ça ne posait aucun problème, puisqu’un veilleur pouvait être classifié comme «con comme ses pieds» en se contentant que d’un simple ordre. Il y avait peut-être la solution de trouver un objet magique pour cacher les fluides obscure, ce genre d’objet devait exister mais c’était un peu tard pour s’en inquiéter... Autant le dire à Daan était risqué au vu de ses relations avec Yehinatal, autant ce chef des voleurs qu’il lui avait présenté, aurait pu lui fournir ça au vu de sa mentalité de «la confidentialité explique aussi le prix». Ça lui aurait éviter bien des tracas.


Pour en revenir à la bibliothèque et qui sortait un peu des priorités envers la mission. Il y avait certainement dans la base de donnés certaines thèses ou documents sur la magie d’avant guerre : peu de chance qu’il y ait une sécurité dessus. Pourquoi d’avant guerre ? Au moins il y avait des chances qu’il soit en anglais, eux au moins ! La langue était la plus courament utilisé avant la guerre, même dans une base aérospatiale française de l’UEO.

Les documents d’après guerre avait de fortes chances d’être en français. Avec un peu de chance, il y avait peu être moyen de trouver quelques données magiques des mages de la base, mais Amnicus savait que soit certains trop importants, risquait d’avoir une sécurité informatique et une demande d’authentification, soit il y aurait la barrière des langues qui poserait problèmes. Ca, plus le temps que prendrait à trouver ce genre de documents pas facilement accessible, puisqu’il ne concernait qu’une petite minorité de personnes au sein de la base, ou même parmi les voyageurs.

Le dernier point était la racine où se trouvait les documents sur la chirurgie. Le toubib avait quand même pris la peine de lui donner l’endroit où se trouvait ses informations, mais visiblement ça ne concernait que des données informatiques.

Avec le recul, autant dire qu’Amnicus n’allait certainement pas avoir assez de 2 jours (ça plus ses foutus 6 heures de travail... sachant qu’il y avait de fortes chances qu’il ne travaille pas le dernier jour puisqu’il risque de dormir sur le ferry), car oui, contrairement à ce qu’il pouvait croire, cette base pouvait être une sacrée source de toute forme d’information.

En sortant du bar, mauvaise surprise, cette base est informatisé, et à partir d’une certaine heure, il fallait un laisser passer pour rentrer dans une salle non autorisée. En soit, ce n’est pas trop grave, il pourra toujours bossé à lumière demi éteinte dans la chambre. Avec les documents qu’il fera, il y avait peut-être moyen de coller ça dans les mains de l’archiviste une fois à la bibliothèque, en prétextant que ça valait bien six heures de taf’. Et comme ce type n’y connaîtrait pas assez en magie, il n’aura d’autres choix que de le croire et de s’occuper à numérisé ça et rendre ça présentable selon les normes de la base. Dans tous les cas, à écouter Devon avant que celui aille se coucher, l’accès à la médiathèque et la bibliothèque n’était pas interdite tant que l’on participait à la pérennité de la base. Si le savoir pouvait être appris, les documents ne pouvaient pas être copier pour une raison toute simple : le savoir restait un commerce comme un autre.

Il est huit heures, et Amnicus était un peu crevé de la veille. Mais ça restait supportable et ses sens étaient eux aussi éveillés. De toute façon, il pourrait souffler quand il empruntera le ferry.

L’un des plus gros problèmes qu’avait toujours eu Amnicus, c’était l’organisation. Car vu sous cette angle, là où de base il y avait quand même quelques heures de repos malgré le terme «nuit blanche» d’utilisé, avec sa modification de programme et le fait de vouloir faire son cours à tout prix, ça risquait d’être plus le terme «mort vivant» si cher à Tole qui risquait d’être utiliser pour mieux le définir. Car 10 heures sans repos était une chose, faire en plus une conférence en comité restreint (et donc resté la plupart du temps debout), en était une autre. Avec le recul, il devrait même penser à taper dans de la drogue plus dur, parce que bon, cette après-midi, avant même d’arriver à la moitié de la conférence, il savait qu’il ne vaudrait plus rien du tout si il se décidait de passer à la bibliothèque. En cherchant à archi-productif et sauver la face devant ses collègues, il en deviendra contre-productif sur l’après-midi pour ses recherches personnelles.

Le changement de programme imprévu agaça plus quelques ingénieurs à un tel point que Tole ne comprit pas la raison de leurs présences, avant que ses derniers ne retournent au boulot : ce n’était pas des mages et pourtant il devait rencontrer Devon. Quant à l’excuse envers les mages, visiblement une bonne partie n’en avait rien à faire, car même si beaucoup devait considérer Amnicus comme un connard abus de lui même, ce n’était pas classifier comme crime aux dernières nouvelles. Il ne croisa pas Gilbert, mais seulement le quartier maître Dubois, qui, les excuses lui passa visiblement par dessus la tête : il avait autre chose à gérer. Après tout, c’était toujours plus facile de casser quelques choses que de recoller les morceaux mais visiblement, tout ce monde s’en foutait plus qu’autres choses. On lui fit tout de même comprendre que ce petit monde espérait que ce petit contretemps en valait le coup, avec la pointe d’agacement qui allait avec. Tole remarqua qu’il manquait tout de même certains apprentis, et que le mage de combat restait toujours absent. Seul petit bémol qui le mit mal à l’aise ? Christine, la «possédée», était présente, même si à voir son comportement m’enfoutiste, c’était sa professeur Cassandra qui l’avait tirée par la peau du cul pour qu’elle soit présente.

La conférence se passa en bonne partie bien : avoir des notes de qualité, des cours préparés à l’avance, et quelques notes à distribués à d’autres mages pour éviter qu’ils se posent des questions certes intelligentes mais qui faisaient perdre du temps inutilement pendant une conférence, la qualité du cours était bien meilleurs que les deux précédents. Juste que vers la fin, ça n’allait pas être les cigarios qui allaient faire remonter la pente, le coup de fatigue étant bien visible mentalement même pour Amnicus. Le bon côté ? Le fait que l’elfe soit, comme le pensait Tole, principalement un invocateur, permis que tout ce petit comité ne prirent pas leur mal en patience sur certains sujets, ce dernier expliquant visiblement l’utilisation de certains pentacles et cercles à ses collègues pendant que Tole parlait (ou plutôt cachait ses nombreux bâillements). En clair : le cour fut bien et globalement intéressant. Mais ce qui était à jeter restait l’organisation fumeuse du mage quand il s’agissait de faire un planning sur les 48 heures. Se fut surtout visible sur la fin avec des heures de sommeil, qui manquaient, disons le franchement, cruellement.

L’heure du repas, il mangea son dîner un peu dans le gaz, Devon allant le rejoindre à la table. A l’écouter, le verdict des mages faisait qu’Amnicus avait un peu remonté dans leurs estimes, même si bon, il ne cacha pas que sur la fin, il répondait un peu à côté de la plaque faut de concentration.

Il est 14 heures. A l’atelier, il remit l’ordonnance au responsable des lieux, un humain qui devait avoir de l’ascendance naine assez lointaine au vu de sa taille et du gabaris assez costaud. Il la lit avant de la ranger sur son bureau. Il demanda à Tole de le suivre à l’entrepôt et de s’asseoir pour prendre quelques mesures de sa jambe avant de sortir l’aide à la personne d’un carton. Oui l’outil est pas mal, dépannait, et collait aux images qu’avait pu montrer le médecin.

Par contre, Tole eut du mal à se concentrer sur ses explications et la maintenance, même si au bout du compte, il les connaissait déjà. Après cela, l’homme se contenta de prendre la tablette pour consulter l’identité d’Amnicus... avant d’ouvrir l’application pour la calculatrice. Conversion oblige.

«Ah oui... le dollar... Ca ferait 620$. 720 avec la pile. Vous voulez un décompte avec vos points ? Ca ferait une ristourne dans les 40$.»

Pourtant, techniquement, Amnicus n’avait pas fait d’heures supplémentaires. Certainement qu’un des mages avaient demandé de déduire quelques choses vis à vis des notes puisque certaines n’avaient pas été abordés mais que rien ne les empêchaient d’être scanné.

L’armurerie ne fut pas bien loin, puisque dans le même entrepôt, et directement fourni des stocks de l’armée quand les militaires estimaient bon de s’en séparer. Juste que le «gestionnaire» était un type de l’armée, qui devait s’y connaître en arme à feu. Juste qu’il ne parlait pas anglais, ça allait être un peu plus long que prévu.

«Je commence à me demander si tu es vraiment mage ou si il y a un erreur sur la marchandise...»

Cette voix blasée, c’était Rebecca qui venait juste d’arriver dans l’entrepôt certainement pour s’acheter quelques accessoires avant de partir en mission. En se retournant, en voyant les quelques exemplaires de munitions qu’il y avait sur le comptoir (mieux pour l’explication et la barrière des langues), le regard suivait la voix, surtout qu’elle, au moins, elle avait entendu et compris la quantité demandé.

«J’ai fait un cours de survie à des jeunes hier, après celui concernant cette magnifique invention qu’est le rouleau de chatterton, j’ai parlé de la nécessité de standardisé ses armes et ses munitions pour une raison de poids. Si la Colo’ ou Dubois me laisse faire les cours, c’est qu’ils doivent avoir une certain côté pratique.»

Faire des cours de survie à des gosses, Rebecca avait de toute évidence réussi à trouver la bonne planque. Après, que venait faire des rouleaux de scotches dans un cours de logistique de survie, c’était une autre histoire et nul doute que quelques adultes avaient dû y participer en se goinfrant de pop-corn durant leurs pauses. La sale mioche regarda de nouveau les munitions sur la table.

« Heureusement que je n’avais pas de café, je l’aurais recraché sur toi quand tu as commencé à parler de balle incapacitante. Déjà, ça coûte bonbon... Ensuite tu es mage, alors raisonne comme un mage : le peu que j’ai vu avec ton invocation de tes bonhommes de terre, tu sais manipuler la terre et ça, ça fait tout et même le café... Je sais que le climat n’es pas le même qu’aux Sables mais si tu n’es pas capable de profiter du poids en flotte que t’offre la terre pour coller une balle de boue en pleine gueule, de provoquer une coulée de boue ou noyer un type dans un sol marécageux pour mettre tes adversaires «hors combat», alors oui seulement là je serais d’accord avec toi et ça justifiera tes 5 kilos de munitions mais un conseil: change de job, c’est urgent.»

Elle avait l’air d’en connaître plus un rayon qu’elle ne le laissait le croire sur les effets que l’on pouvait avoir avec la magie, Rebecca était visiblement capable d’aligner ses trois seuls neurones pour optimiser le plus possible les effets d’un sort, le tout durant une conversation. Elle saurait utilisée la magie élémentaire que Rebecca serait un adversaire imprévisible, juste qu’Amnicus était certain que depuis sa «métamorphose», elle n’avait tout simplement jamais eu l’idée d’essayer de capter ne serait-ce que son fluide primaire. Par contre, elle se trompait sur un point : les mini-golem, même si ça restait de la magie lié à la terre, ce n’était pas une «invocation» à proprement dits. Elle en omettait un autre : la dépense de fluides plus importante à cause du poids en eau.

Elle soupira, regardant un peu les balles sur le comptoir. La critique, c’était bien, mais comme Tole restait un compagnon de voyage, ça restait normal qu’une vétéran donne quelques conseil d’optimisation concernant la logistique.

«Contentes toi du calibre 12, on n’a jamais l’occasion de changer de cartouche lors d’une mauvaise rencontre, sauf quand on aime froller la mort avec une tendance suicidaire... ce qui expliquerait pas mal de choses te concernant... Le Colt avec Coleman dedans dont tu sembles si fier, je ne suis pas connaisseuse des effets mais tu es sûr que les effets de l’arme colle avec les munitions ? Parce que les tests en situation réelle, entre nous, je trouve ça assez bof...»

Ah là, elle marquait peu être un point sur le Colt. Si les balles qui sortaient avait une température trop haute là où elles étaient censé se désagrégé une fois l’impact, il y avait de fortes chances que le côté «balistique» allait en prendre un coup. Encore une fois, est-ce qu’il allait avoir le temps d’adapter ses munitions en plein combat ?

«Du 22 long riffle... tu comptes tuer du rat en pagaille avec ? Et euh... entre nous, je ne pense pas que ça te serve autant que ça... Alors une boite entière... Ou alors remets toi en question parce que là ce n’est plus de la paranoïa.»

Elle connaît l’équipement de Tole, hormis ce qui était caché. Si elle est milicienne, elle avait très bien compris que ce petit calibre servait pour les débuts de règlement de compte au bar. Techniquement, ça ne s’utilisait que dans une condition : une cible à une distance d’une table pendant une discussion. C’était la raison pour laquelle l’armurier de Los Angeles lui avait vendu, avec le mérite d’avoir un coup avec plus de punch qu’un Derringger. Plus ? C’était le rôle aux armes de poing et Amnicus n’en manquait pas, il avait même un Colt pour ça. Lorsqu'elle passa au 30-06, elle venait tout de suite de comprendre de quoi il était question.

«Ah tu as encore cette merde? T’es pas un ogre... Vu le calibre de ton jouet, si tu tiens tant que ça à te péter le poignet, prends plutôt des paris au bras de fer avec le «Gros Kev’» au bar: Au moins ça fera marrer tout le monde. Parce que bon, si tu te pètes le poignet pendant une fusillade, je ne suis pas sûr que ça nous fasses beaucoup marrer.»

Pendant le trajet, elle avait visiblement pas fait que regarder la route, et a dû loucher sur le rétroviseur intérieur. Elle venait de vendre la mèche comme quoi elle était tout à fait au courant de la perte de la pièce dans son 4X4. Suspicion d’avoir pris un nid de poule volontairement ? Possible. Dire quelques choses là dessus ? A éviter, elle avait une réponse toute construite : les seuls endroits où on démonte une arme à feu, c'était sur une table ou quelques choses s'y approchant.

«Hmm... Tant que j’y pense... Gilbert est à l’heure actuel, en train de fouiller le casier du Soldat Ruel, celui qui porté disparu et qui n'a pas fini pendu sur la place de Macapà en guise d'exemple avec les autres. Il veut vérifier s’il est vivant. Il m'a dit qu'il se chargerait de fournir les ingrédients pour ce sort, pour ça que ça ne pressait pas t'en parler et tant que c’est dans ton rayon pour vérifier ça. Je ne peux pas en dire plus ici : j’imagine qu’il y aura un petit récup’ de ce qu’il compte faire exactement quand on sera sur le navire.»

Le vendeur ne comprit pas ce que Tole voulait : il donne des détails techniques lié aux grammages (impérial et métriques) différents selon le pays. Se fut Rebecca qui prit le relais en français en tant que traductrice. Tole finit par comprendre «fléchette» de la part du vendeur. S’engagea une conversation qui dura pas moins d’une minute, l’homme finissant par sortir une boite de cartouche traditionnel.

«D’hab’, les fléchettes sont réservés qu’aux militaires mais visiblement, tu as aussi une autorisation de piocher dedans. Sauf qu’il me dit que Dora a raflé le reste ce matin. Sinon c’est 30$ la boite de 20 cartouches classiques, 40$ les 20 balles de 30-06 pour ton truc puisque ce n’est pas une munition courantes par ici. 10$ pour la boite de 20 pour le 22 long riffle.»

Les détails sur la magie, les informations pour Rebecca, rentreront pas une oreille pour ressortir par l’autre. Sauf qu’Amnicus savait que la plupart avait été trié pour avoir été capable de donner des exemples aussi rapidement. La suite fut plus instructif puisque le mage vit la méthode de raisonner de la milicienne puisque suite à un haussement d’épaule.

«J’ai 1500$ en réserve reconnu par les Nomades et que je peux prendre dans n’importe lequel de leur comptoir par ma fille ou moi en cas d’urgence. Et les esclavagistes en font partis.»

En fait, elle venait de donner l’une des solutions que 95% de la population du Wasteland ne pense jamais : un capital garantie. Capital garantie pour ici, racheter sa liberté. Peu de chance qu’elle y ait pensé d’elle-même, elle devait tenir ça des expéditions avec «feu son mari» et le groupe avec lequel elle travaillait au vu de son CV que Tole a obtenu chez le médecin. Certainement les économies de toute une vie.

La fin, Rebecca n’en rajouta pas, se contentant de dire que de toute façon, il fallait qu’il voit ça avec Gilbert et que de toute façon, les problèmes de magie c’était à Amnicus de les gérer.

Tole fut bien contraint de prendre ce qui était disponible et paya pour trois boite de chaque cartouches proposé.

Etant donné que cela ne pressait pas et qu'il pouvait attendre jusqu'à demain pour s'occuper du problème du soldat Ruel Tole allas se coucher dans son baraquement et faire une nuit complète non sans demander à Rebecca ou il pourra rejoindre elle et Gilbert afin de commencer son rituel pour retrouver le soldat disparu ou son fantôme.

Il n'empêche que une fois en face de son baraquement Tole eu un commentaire. Une petite pique à lancer à Rebecca.

- Madame j'ai une petite recommandation à vous donner. Quand vous critiquer l'équipement de quelqu'un éviter d'insulter au passage l'artisan qui à eu énormément de mal et peu de moyen pour le remettre en état. La plupart des magiciens n'ont pas que la magie comme passe temps ils peuvent aussi se passionner sur des activités plus terre à terre comme la fabrication des armes ou la réparation de machines et peuvent parfois se montrer susceptible quand on insulte leurs passions. Dit Tole en faisant référence à la "merde" que Rébecca avait fait référence sur son custom.

Bon Tole n'était pas fâché et si c'était le cas il est trop fatigué pour se mettre en colère. De toute manière Rebecca n'était pas au courant qu'il était le concepteur de son custom. Il partis donc dormir non sans un dernier conseil d'ami à Rebecca.

- Un mage sans fluides est au mieux un boulet au pire un homme mort, mais un homme bien armé en vaux deux. Dit il en laissant Rebecca cogiter sur ce qu'il voulait dire.

Traduction, Tole voulait dire que malgré son handicap et magicien ou pas Amnicus était suffisamment tenace pour faire cette expédition même si elle n'était pas une partie de plaisir et si son obsession pour l'armement était au delà de la parano Tole savait manier les armes et n'aura aucun scrupule à tuer si cela est nécessaire.

Une fois de retour le Nécromancien pris une demi heure à préparer ses affaires pour demain et ensuite allas se coucher.

L’invocation risque, du moins actuellement, être un plus compliqué que prévu. Pas impossible, mais plus compliqué. La raison étant que même si il y a des effets personnels, il restait la distance d’invocation : Un peu plus de 600 kilomètres à vol d’oiseau, ça faisait quand même une trotte. L’invocation, à défaut d’échouer, ça ne faisait qu’augmenter la marge d’erreur, les biens personnels étant là pour diminuer drastiquement les risques de «se tromper de personne» car l’un des soucis de l’invocation, peu importe le plan dimensionnel, ici, étant l’équivalent du purgatoire voir l’Enfer, on ne savait jamais sur qui exactement on appelait. Juste que l’on diminuait la marge d’erreur selon la spécialiste du sorcier, ses connaissances en plan, et en ingrédient (ici bien personnel). Le second souci qui se posait, et qu’Amnicus craignait par dessus tout, était de savoir si le corps a été profané. On oubliait suffisament ce détail mais il n’y avait pas mieux pour fausser des rappels : soit il était impossible d’invoquer (et Amnicus se retrouverait avec quelqu’un d’autre en face de lui qui a la possibilité d’usurper l’identité), soit l’esprit invoqué n’avait plus toute sa tête (encore moins que d’habitude).

Ici, plusieurs solutions se montraient:

-profiter de la salle de rituel qu’à certainement les mages de Kourou. Comme il y avait un invocateur parmi eux, y avait certainement du glyphes de protection contre les êtres «exterieurs» (terme utilisé pour les êtres n’appartenant pas à cette dimension). Juste que les glyphes sont adapté pour les vivants. L’efficacité était bien amoindris et optimal contre les morts, mais techniquement, ils font parti du monde extérieur, à un certain degré. Il pourrait profiter de cette pièce... mais ça ne résolvait pas le problème de distance, puisque l’invocateur Vernon pactisait avec des créatures n’ayant aucun rapport avec la Terre.

-Sur le navire, en attendant une bonne semaine, la distance serait bien moindre, et donc à quelques centaines de kilomètres, le problème aurait bien diminuer. Le hic ? Un navire c’était en mouvement et ça, c’est carrément une nouveauté pour Amnicus. Il sait que c’est possible, il sait que certains expert en astronomie ne serait guère gêné avec cela, mais il a toujours fait ça sur le plancher des vaches.

-Sinon attendre d’arriver à Macapà. Le problème ne se poserait plus, peu importe où le Cartel ou les forces locales ont déposé le corps, ça ne serait pas compliqué. Dans un hôtel miteux là haut, ça devrait le faire. Les chances d’être détecté par d’autres lanceurs de sorts dans une ville sous loi martial existe, mais ça restait un risque assez minimal si en face, la sécurité magique n’était pas organisé de façon militaire ou étatique... ce qui sur une large zone tel qu’une ville, est impossible depuis la guerre nucléaire (beaucoup trop de ressource). Sinon hors de la ville, ça pourrait faire l’affaire...

-Se contenter des consignes de Gilbert : savoir si il est vivant ou non, ça reviendrait à tout simplement à bidouiller une boussole et l’enchanté correctement avec un rituel pour le retrouver. C’est du rituel mineur après tout. Le hic : ça peut amener à un corps mort là où on penserait qu’il est vivant. L’avantage étant qu’au moins, il n’y a pas d’usurpation d’identité d’un esprit random et qu’ils seront devant le cadavre du principal intéressé, que les chances d’avoir coller un pentacle pour falsifier ce genre de détection ou d’avoir brûlé le corps et déversé les cendres sont très minimes.

Ce genre de réflexion, il valait mieux que Tole l’ait parce que la réaction de Rebecca sur sa pique ne fut pas du tout celle qu’il avait espéré.

«Aaaaah çaaa expliiiquerait touuut.»

Pas sûr que dans sa tête, la définition de son arme custom ait beaucoup changé. Avant de se quitter, elle rajouta quand même quelques choses.

«Je croyais que c’était un mage bien préparé en valait deux : le monde ne t’as pas attendu pour inventer les pierres de fluides cristallisé ou boissons pour plus de peps en fluides. Mais comme tu as l’air d’être à jour en «astuces de survie» je ne vais pas m’étendre là dessus.»

Elle a fréquenté un mage par le passé, ce n’était pas possible autrement: autant les boissons peuvent être apparenté à de la drogue, autant les pierres de fluides étaient utilisé par les sorciers qui voyageaient beaucoup mais plus coûteuses pour un effet plus lent. Après, Amnicus serait tenté de dire qu’il avait son équivalent en mieux dans la poignée de Vengeur (nombre d’utilisation illimité tant que c’était rechargé), puisque le mage pouvait pomper dedans et que l’orichalque utilisé ici servait de stockage, c’était justement l’une de ses utilités selon les indications de la naine. Certes, Coleman piochait dedans, mais c’était aussi pour que Tole pioche dedans aussi. Après, personne dans l’équipe était au courant de ce petit secret et comme elle ne pouvait pas saquer Amnicus et que c’était certainement réciproque, encore moins elle.

En rentrant, Amnicus se reposa pour se réveiller vers 23 heures. Putain de décalage d’heures de sommeil, avec le couvre feu, plus du trois quart de la base devait dormir: Il allait trouver le temps long ! Il sommeilla plus qu’autres choses en attendant la fin de celui-ci.

Il était 8 heures quand Amnicus finira son repas du matin. Le bon côté : aujourd’hui on n’allait rien lui demander, si ce n’est qu’il croisa le quartier maître pour lui annoncer que le ferry était arrivé au port cette nuit. Le temps du déchargement et chargement de divers cargaison, selon lui il partira vers 18 heures. Donc il a quartier libre jusqu’à 16 heures, où il partira avec un camion avec les autres, et une dernière partie d’une cargaison de marchandise.

Si le fait d’avoir une «base moderne et informatisé» donnait l’impression de voir ses déplacements suivis voir tracés, l’avantage était qu’en demandant aux bonnes personnes, on savait assez vite où se trouvait les gens que l’on cherchait. Gilbert était non loin d’un vestiaire près d’un stand de tir. Comme il était à la ramasse concernant sa fille, Dora était non loin d’un vestiaire où elle n’avait rien à faire là, et l’attendait. Si il dût faire un petit détour à l’entrepôt, se fut seulement pour trouver une boussole «faite avec les moyens du bord». Moins elle a été usiné, mieux s’était après tout. Par contre, Amnicus fut surpris de le voir sortir un sac ziploc avec une brosse à cheveux dedans, avec un peu de cheveux encore dessus. Très bon choix : le monsieur ne pouvait pas trouver mieux pour tracer quelqu’un !

Profitant de l’atelier, cela lui prit presque une petite heure à préparer tout ça : le plus chiant étant de ne pas trop démonter la boussole pour y coincé une poignée de cheveux courts. Le reste, le rituel fut assez simple à faire. A la fin, si la boussole fut «foutu» en n’indiquant plus le Nord, c’était signe qu’elle fonctionnait et fonctionnerait entre n’importe quelle main.

Le bracelet, le bricolage fut rapide pour la simple et bonne raison qu’Amnicus, qu’en l’examinant sous toutes les coutures, ne voyait pas trop quoi en faire car ce n’était certainement pas de la perle. En même temps, des billes de terre sèche faites visiblement par la fille du mercenaire de 6-8 ans à en juger les quelques lettres légèrement gravés sur chacune des billes «F-A-T-H-E-R-» il ne fallait pas s’attendre à grand chose. A part le réduire en poudre, et servir comme artifice de même valeur que de l’alcharma, il n’y avait pas grand chose à en faire d’autres. Une ancre ? Tole perdrait directement le contrôle de l’esprit et ce, sans aucun suspens (forte chance d’hostilité même pour un non intelligent). Si ce dernier était intelligent, il se sentirait logiquement insulté. Un objet purement décoratif, qui, à la rigueur, pourrait servir pour maudire la fille du défunt puisqu’elle avait dû mettre tout son amour à le faire, comme le ferait n’importe quelle gosse de son âge. Si il décide de le réduire en poudre, un pilon et deux minutes et le tour est joué. Si il décide de se venger, il peut profiter de l’absence temporaire de Zacharie pour piocher dans le stock d’ingrédients et trouver son bonheur puisque visiblement, celui ci est en train de travailler sur un réactif pour changer la composition d’eau (Vernon a visiblement donné quelques notes de Devon et des consignes de tests). Comme c’est du test et que les ingrédients sont en pagaille, très peu de chance que le jeune ne s’en rende compte.

Le mieux restait tout simplement le troc : de l'orichalque restait bien mieux que le dollar car ça se refourguait partout. Pas mieux comme troc ! Et Amnicus le savait : les mages de Kourou avait un petit trésor de guerre en ce qui concernait les objets magiques. Kourou restait une plaque tournante pour la sécurisation des lignes commerciales entre les Caraïbes et l'Amérique du Sud, c'était logique qu'aux fils des années les militaires aient mis la main sur un certain stock, en vue de ne pas être trop à la ramasse pour ce que les sorciers appelaient « la guerre en coulisse ». Alors autant en profiter.

Lorsque le chaman en parla à Zacharis, celui s'absenta pour ramener l'un des mages de la base. Se fut Michel Mignault et Pauline Jodin qui arrivèrent, le premier passant cinq bonnes minutes au microscope pour juger la pureté de la poudre d'orichalque. En clair, la personne qui s'y connaît le plus en transaction est Michel, mais parlant anglais comme une vache espagnole, Pauline allait servir d’interprète. Au moins, elle fera la conversation pendant qu'elle regardait un listing, pour demandé ce que cherchait Tole exactement, car comme chez les naines, quand il s'agit d'objet magique, leurs effets sont particulièrement carré.

« En gros quelques choses qui provoque l'effroi, c'est ça ? »

Le mage dira quelques choses, montrant un objet de la liste à sa partenaire avant que cette dernière ne refasse la traduction.

« Une bague d'effroi pourrait convenir. L'objet est discrêt, joue sur une altération des émotions basé sur l'arcane psychique. Pour le peu que l'on joue sur l'intimidation ou sur une situation particulière, ça ne peut que renforcer l'effet. Après, ça reste du psychisme qui reste une « magie indirecte » et « non offensif physiquement » alors soyons clair : soit ça passe correctement, soit ça partiellement, soit ça rate, ça dépends de l'individu visé, et de la situation lorsqu'il est utilisé. Objet assez discret, puisqu'une bague, malgré une utilisation journalière, il se recharge de lui même avec les fluides avoisinants dans l'air. Portée sur une centaine de mètres. »

L'avantage de tel objet : à partir du moment que l'on savait utiliser un objet magique tout le monde pouvait les utiliser, et ce sans se fatiguer. L’inconvénient étant que contrairement à la maîtrise de l'arcane en question, pas moyen de varier l'effet autre que sur la peur. Le sorcier rajouta quelques choses, avant qu'elle ne reprenne à son tour.

« Oui, ça ferait un peu l'équivalent des 100 grammes de poudre. Quoiqu'un peu laissé de votre côté... On vous propose de donner en plus 400 réal brésilien vu que vous allez dans le Sud. »

Rapide examen de l'anneau, anneau classique, avec quelques gravures que Tole ne comprend que partiellement, mais vu la disposition de celle-ci, il semblerait que le créateur ait pris l'initiative qu'il puisse y avoir la suite de ses ruines. En clair, il a enchanté cet objet en vue que cela soit fait en deux fois pour améliorer l'effet ou légèrement le modifier. Pas bête le créateur, il avait bien étudier la manufacture du bijou pour prévoir cela. Vive le troc, ce n'est pas une mauvaise affaire.

[HRP : 1 réal = 1 dollar, je n'ai pas envi de m'emmerder avec les conversions.]

Après avoir réfléchit quelques instants Tole accepta l'offre de la bague plus l'argent en échange de son Orchiacle. Il lui restait encore du temps avant qu'il part mais comme son équipement était prêt et que Tole avait à nouveau endosser son habit de pistolero le nécromancien n'avais plus rien à faire aussi en attendant l'heure Amnicus demanda aux mages si il avaient des questions au sujet du dernier cour qu'il leur avait fait ou si ils avaient besoin d'un coup de main pour un travail si c'était dans ses cordes et pour une fois Amnicus que montra plus aimable qu'à son arrivé.

En revanche il c'était posé une question un peu bête au sujet de lui et du groupe et se sentis obligé de la poser aux mages présent car cela lui brulait les lèvres.

En fait Tole ayant appris des arcanes avait été obligé par son maitre d'apprendre le grec et le latin ancien pour pouvoir utiliser ses arcanes et avait aussi adapter ses sort d'élémentaliste dans ses deux langues pour cacher la nature de ses sorts.

Tole se demanda donc si les mages de la base savaient parler ses deux langues.

- Je demande juste par curiosité car ses deux langues sont souvent employer dans la magie mais reste aussi un moyen de communiquer. Bon je sait que c'est une question un peu conne mon maitre m'a imposer des cours pour que je puisse parler ses deux langue pour mieux maitriser mes arcanes et je suis pas certain moi même que les mages de la base la parle mais je me dit quand même que cela nous épargnerais les service d'un interprète ou du moin faciliter la conversation entre nous. Admit Amnicus mais qui voulait assouvir sa curiosité aussi bête que soit sa question.

Michel regarda Amnicus, avant de reprendre en un latin plus qu'approximatif.

« Mode aux Etats Unis de parler langue morte ? Car à part notre aumônier pendant prière...»

Il connaît le latin, mais clairement à part utiliser les mots clés quand il avait commencer sa carrière d'élémentaliste, à part pour traduire quelques vieux manuscrits, ce n'était clairement pas intéressant de le parler quotidiennement. Et encore, cela devait être l’aumônier ou ses apprentis qui devaient s'en charger. Par contre la pic sur la mode des langues mortes montraient une certaine animosité envers Tole : il faisait parti de ceux qui avaient mal digéré la matinée le coup de Tole. Il repassa en anglais, mais comme il le parlait très mal.

« Espagnole, français et portugais sont les langues utilisés par ici. »

Visiblement, il était plus apte à parler et négocier des étrangers venant du Sud que du Nord. Et pour l'espagnole, même si Amnicus avait son espagnol rouillé, il était d'origine mexicaine. Oups...

Ce n'était pas pour cette raison que Pauline sortit, se dirigeant vers Zacharis pour regarder par dessus son épaule lorsqu'il triait des ingrédients. Elle lui dit une petite chose rapide, avec un sourire quasi maternel, avant de retourner à Amnicus et Michel, visiblement pour continuer son rôle d’interprète. Et aussi que son planning avait été de toute façon modifié pour quasi la prochaine demi-heure car quand la négociation terminé, il y avait de fortes chances qu'elle et Michel squatte un petit quart d'heure la machine à café. La femme reprit.

« Autres choses ? »

Une partie des ingrédients étaient là pour des pierres de quintescence, ingrédients en bonne partie adapté pour l'eau, l'air et même le bois (essentiellement des algues sèches, des coquilles d'oeuf broyés et des copaux de bois), ingrédient qui lui rappela qu'il devrait peut-être acheté les ingrédients néccéssaires pour créer les bonnes pierres de quintescence (feu et terre) si il ne voulait pas se retrouver à se tourner les pouces après s'être occuper de sa disciple.Non pas que les ingrédients soient très difficile à trouver, disons que trouver de la terre sèche ou du quartz, ou même de la cendre sur un navire, ça risquait d'être un poil compliqué. En fait, il risquait même de se faire envoyer chier par le personnel du ferry qui ne verra pas d'un bon oeil un zozo donner 20$ pour que lui ou eux, s'amuse à chercher les fonds de poubelle pour trouver ce genre d'ingrédient si courant en temps normal, sauf sur un navire.

L'autre partie des ingrédients, il n'en comprit pas trop le but jusqu'au moment où il relut de nouveau les documents. Peu importe si c'était du français, le fait de n'en comprendre que quelques mots, il s'agissait ici d'ingrédient pour rituel dans le but de purifier de l'eau en grande quantité. De la transmutation ? Ca ne collait pas, car là c'était plus du domaine de la création. En fait c'était les notes traduites de Devon, et même si Tole n'arriva pas à comprendre le peu qu'il arriva à lire aussi rapidement, comme ici il ne s'agissait pas de transmutation, le procédé était un moyen dévié pour justement extraire une toxine de l'eau, ce qui rejoignait dans ce cas le domaine de la création. C'était sûr, c'était plus complexe,voir même inutilement plus complexe pour un effet similitaire, mais au moins le mage n'avait pas perdu de temps à appréhender une nouvelle compréhension de sa magie (la transmutation), en ne restant que focaliser dans le domaine de la Création et qu'avec un peu de jugeotte et d'adaptation, on pouvait s'en servir pour autre chose que de purifier de l'eau. Donc non, ce n'était pas une potion, et comme le gosse triait, il n'y avait pas grand chose à redire.

Si il voulait avoir de quoi créer ses cristaux de quintescence pour le voyage, une trentaine de dollars d'ingédients devrait suffir. Il aura de quoi se créer 5 cristals de quintescence de terre et la même quantité pour le feu, ce qui, avec la formation de son apprenti, paraît assez honnête quand à l'organisation d'un potentiel planning sur le navire pendant les douze prochains jours de voyage.

A voir si l'achat se fera.

Ceci fait ou non, Tole passa un moment à la cantina avant de faire un détour sous les douches pour se décrasser, il était 14 heures. En deux heures de temps, il savait qu'il était dorénavant trop tard pour faire la moindre recherche correct à la médiathèque. Il passa près d'une heure à regarder des militaires sur le stand de tir, se rendant compte pourquoi il avait reçu tant de remarque à vouloir se diversifier autant : ses types se contentaient que d'un rôle, grand maximum deux quand il était en opération, signe d'un travail d'équipe. Pendant ce laps de temps, il le passa près des trois camions militaires et pourra juger ce que vendait Kourou à l'Amérique du Sud. Essentiellement des médicaments contre les maladies... et seulement contre les maladies. Signe que les légionnaires voulaient éviter de vendre des médicaments à but militaires ou même des armes tant que la guerre contre le Cartel était d'actualité. Quoique, il y avait de fortes chances que cette décision ne vienne pas vraiment d'eux, mais plutôt du Capitaine du ferry. Avoir ce genre de marchandises restaient un coup à se la voir «confisqué» (pour ne pas dire volé) au moment même où il rentrerait dans le port de Macapà.Sinon il y a du matériel de construction aussi, ou divers pompes d'irrigation. Bizarre que Kourou ne vendent pas de moteur aussi vu que ce genre de matériel était proche... certainement pour éviter que le Cartel puisse entretenir leurs véhicules en passant par des voies cette fois-ci.

La dernière heures, se fut surtout pour voir les équipes s'organiser. Pas de trace de Devon, qui, visiblement, ne participera pas à l'expédition. Il a dû certainement négocier avec la Colonel pour son voyage du retour... comme l'avait fait Rebecca à une époque avant de se retrouver coincé bien plus longtemps en plein milieu de l'Amazonie là où elle n'aurait dû y rester qu'un ou deux mois selon ses dires. Juste que lui, il ne se fera pas avoir de la même façon. En parlant d'équipe, le groupe de Tole est là, avec Ayane qui parlait avec le quartier, qui lui donna une lance en métal, ainsi qu'un sac à dos et plusieurs grenades fumigènes ou flashbang, ainsi qu'un casque anti bruit. Pas de gilet par balle par contre, mais à voir l'équipement, et les poches sous ses yeux, elle avait dû travailler non stop avec de nombreuses heures de sommeil en retard. Petit détail, la partie «remerciement» se fit en français très approximatif de sa part. Du côté de Rebecca, pour avoir posé son sac non loin, et qu'Amnicus trainait dans le coin depuis deux heures, il ne pourra pas s'empêcher de grimacer. Pour voir la première fois son contenu, il venait de comprendre qu'elle était parti des Sables en partant du principe qu'il n'y aurait possiblement pas de trajet de retour pour son cas : «ce truc» est rempli d'explosif, avec même deux claymores, de la dynamite et même un peu de C4, avec seulement deux boites de concerve en guise de nourriture... Ah oui, c'était dans son CV et elle ne s'était pas trompé, elle n'aurait pas été milicienne, elle serait à l'heure actuelle en train de vendre des explosifs sur le marché aux Sables, avec de quoi faire sauter sa belle-mère. Seul la C4 et la claymore sont d'origine militaire, car le reste tel que les grenades allemande ou la dynamite, sont clairement artisanale. Dora et Gilbert, eux, sont équipé comme la dernière fois, même si Dora a en plus un fusil à pompe au canon court pour ne pas être plus encombré qu'elle ne l'était déjà, c'est à dire déjà pas mal!

Apprendre cela à Ayane serait en effet une bonne idée : le procédé n’étant pas spécialement compliqué mais surtout long à mettre en œuvre, sachant que le coût de l’échec et de la perte d’ingrédient à si bas prix n’était pas ce que l’on pouvait appeler trop handicapant. Ça lui coûtera 30$ de plus pour l’équivalent de 10 cristaux d’air, sachant que de toute façon une bonne partie risquait d’échouer tant qu’Ayane n’appréhendait pas les principes de la manipulation des fluides.

Au chargement, Rebecca regarda de travers Amnicus avec sa vanne. Les autres l’entendront mais n’en rajoutant pas, même si le mage eut l’impression que la personne qui trouva la blague mal venu fut Dora puisque Rebecca se contenta de lever la main pour qu’elle se taise. Avec le recul, des vannes de ce genre, elle avait dû s’en goinfrer des vertes et des murs avec son rajeunissement, surtout qu’elle n’avait jamais nié de ne pas être spécialement apprécié par les populations dites «piliers de bar» ou «fouteurs de trouble» au point d’agir par violence inutilement, pour servir d’exemple ou passer ses nerfs avec les collègues. Après tout, les Sables avaient un système judiciaire bien moins regardant que celui de Los Angeles, même s’il avait le mérite d’exister et un minimum codifié. Tout comme le métier de milicien était certainement plus risqué que celui de la Police de Los Angeles. Pas la même ambiance et milieu, la comparaison n’avait pas lieu d’être. Alors non, elle n’avait pas trouvé le sous-entendu drôle, surtout venant d’Amnicus qu’elle n’appréciait pas.

«Tu sais, si le contenue de mon sac t’intéresse tant que ça, je peux te le jeter pendant que je demande de te laisser sur le bord de la route pour voir s’il ne manque pas une goupille : il était initialement prévu pour Devon et toi. Après, on peut toujours s’arranger pour que cette idée soit toujours d’actualité.»

Hormis les claymores pour un usage en particulier qui n’était pas faite pour ce genre d’utilisation, avec le reste Tole avait un doute que même un Millemain bien préparé, si il se retrouvait avec ça sur les genoux, ça l’envoyait en orbite sur la lune. Et elle ne cachait pas qu’elle n’appréciait pas Amnicus, elle cachait de moins en moins le fait qu’en bonne experte en démolition, elle en aurait bien fait un gros cratère. Oui, elle n’avait pas vu qu’il avait jeter un oeil à ses affaires, pas apprécié non plus, puisque jusque là, elle n’avait jamais eu le vice de regarder le contenue du sac de Tole.

Elle monta dans le camion en lâchant un «sérieux» en soupirant. Le reste du groupe suivra, montant à l’arrière d’une camionnette de l’armée.

Le trajet, hormis qu’il soit cahoteux fut assez calme. Pourtant Amnicus remarqua quand même une certaine vigilance de la part des quelques hommes armées, à scruter une végétation jugé trop dents autour de ce qui servait de «route». Arriver en ville, la tension fut un peu moindre, et avec le recul Amnicus trouvait Kourou autant envahi que Prescott, voir même plus à cause d’une verdure plus dense. Juste que le béton et les bâtiments encore debout avaient le mérite d’être moins sujet à une embuscade animal contrairement à celui de pillards. Hors, s’il n’y avait pas ou trop peu de pillards en zone sauvage, c’était que la zone sauvage devait être bien pourrie pour que ça soit considéré comme invivable : sans les dates d’arrivé de ferry, qui devait être partagé entre les Capitaines des navires de passage et seulement les membres de l’état major de Kourou, surveillé une zone où personne ne passerait ne serait aucunement rentable, voir même dangereux pour le pillard moyen.

Le port se limite qu’à une zone proche de la ville, et servait certainement pour la base spatiale avant la guerre. Si Amnicus devait chercher une description exacte, ça serait mini-forteresse avec des grillages et mur et de taules pour les installations neuves, et pour les plus anciennes du béton rafistolé. Ce qui choqua le plus une nouvelle fois, se fut le no man land’s entre cette invasion végétal et ses défenses. C’était clairement contre la faune et la flore le combat, car ici, si des pirates ou même le Cartel voulait prendre le lieu, ça serait à coup de mortier dans la jungle qui devait s’y prendre. Maritime ? Le canon sur tourelle démonté d’un ancien destroyer, si il avait fini ici, c’était qu’il fonctionnait.

Le point de contrôle passé, le groupe pourra aller sur le navire, un ferry parfait pour transporter des véhicules. Les camions ne descendront pas et visiblement, les militaires se contenteront de déposer la cargaison pendant que quelques hommes vérifient le contenu avant de reprendre le relais. Pas de commerce de véhicules visiblement : un coup à se voir prendre la cargaison par le Cartel une fois à destination. Un homme d’une quarantaine d’année, certainement le Capitaine du navire supervise tout pendant qu’il discute avec le gradé de Kourou.

Gilbert descendra et s’adressant à une personne près du navire, remarquant au passage qu’il évite trop croiser le regard du Capitaine, partant certainement du principe moins il nous voit, moins il se posera de question. S’en suivra une discussion en... espagnol ! Oui, Amnicus comprends, pouvait même répondre, même s’il risquait d’avoir un accent anglais haché au couteau! Le bon côté, le jeune qui passe en revue les quelques passagers semblaient plus interessé pour savoir si c’était de la fausse monnaie ou non que par les passagers. Et tant mieux, car hormis le groupe, un couple de scientifique et un groupe de marchands, il n’y avait pas grand monde en passager !

(en hispanique) « Oui, tout à l’air d’être en ordre. Raison de la traversée ?»
(en hispanique) «Je voyage avec mes deux gosses en tant que mercenaires avec un client que l’on doit surveiller. Il parait qu'il y a du job en pagaille à Macapà»
(en hispanique) «Papa mercenaires, enfants mercenaires... un classique en somme. Et toi t’es quoi ?»

Gilbert répondit en anglais... un peu près la même chose que venait de comprendre Amnicus en fait.

(en anglais) « Il demande la raison de ton voyage.»