Quelques parts en Amérique, mais laquelle ?

Malgré le fait que c'était pas son style Tole tenta de sauver le mercenaire en difficulté mais le Gonéathides était trop prés de lui pour qu'il se risque à tirer à nouveau. Sentant encore la présence des esprits qu'il avait envoyé surveiller le navire Tole donna un ordre télépathique et se concentrant pour leur insuffler du pouvoir et braqua à nouveau son arme.

Alors que le mercenaire vis de très prés la mâchoire du monstrueux lézard les trois esprits phasèrent au travers du contenaire et frappèrent le reptile de concert en utilisant la puissance du poltergeist que Tole leur avait insuffler. C'était pas certain que cela tue le monstre en revanche Tole espéra que l'attaque combiné des trois Poltergeist le surprenne fasse reculer au moins de quelques pas permettant au garde de fuir ou de réagir.

En tout cas après le coup des esprits Tole profitera du fait que le monstre ai reculer surpris pour épauler son arme et tirer à nouveau sur la créature pendant ce laps de temps ou elle se battait avec les trois esprits et faisait une cible idéale.

C'est tout ce qu'il pouvait faire pour le moment car l'information du fait qu'un des monstre était au dessus d'eux l'inquiétait. Après qu'il ai tirer il ordonna immédiatement à Devis et à Ayane de sortir immédiatement de leur abri pour le rejoindre.

Il ne savais pas jusqu'ou un Gonéathides pouvais sauter mais si cette chose sautait loin il y avait de fortes chances qu'il puisse atterrir en plein dans la bâche ou Telos et Ayane c'étaient réfugier et les massacres avant que Tole ou les mercenaires puissent réagir. Sur le coup le nécromancien écouta son instinct et se prépara à réagir en conséquence.

Vu le molosse, Tole aurait eu dix de ses witchers que le résultat aurait été le même : moins fort que des gobelins faméliques, ne serait ce que le déplacer reviendrait à un miracle. Par contre le sorcier se rendit compte d'une chose et pas des moindres : l'instinct animal était belle et bien présent au point que la créature frappa de façon assez chaotique telle que l'on s'en prend à des moustiques. Des moustiques qui se prennent des grosses patates avec des griffes bien acérées, puisque deux finiront pas se dissiper sous les coups hasardeux. Quant au mercenaire, il s'en prit un coup au passage qui arracha une partie du gilet par balle et même si il ne fut plus la cible prioritaire suite à ce coup et n'arrive pas à se dégager. Pas de riposte non plus, l'arme à feu devait être inutilisable. En fait, dans une mêlée, à vouloir groupé tout le monde, l'ordre de Tole était mal venu vu la force brut de ce «truc» si jamais ça devait bondir au milieu d'un groupe alors que l'on ne pouvait pas tirer comme on voulait. Ordre mal venu qui sera confirmer lorsque Ricardo se contentera de dire «stop» à Devis et Ayane lorsqu'il s'apprêteront à sortir, un tempérament de «capitaine» qui avait une habitude à gérer un gunfight et garder un semblant d'organisation de son équipe.

(en espagnol)«En ligne et au coup par coup. Ángel, continue à surveiller.»

Des ordres relativement simple et court, même si ceux du dénommé Ángel arriveront un peu tard mais comme il s'agissait de celui qui surveillait déjà les environs, l'ordre tombait d'applomb.
Laisser le patron était là où il se trouvait, était risqué mais la logique voulait qu'un animal enragé attaque ce qui lui était visible et à portée : Tole en avait eu la preuve juste avant.

Quelques coups de feu suivront, les mercenaires ont pris position et l'un d'entre eux est même accroupi pour mieux se caller en cas où il devrait passer en rafale en catastrophe. Tout, y compris le tir de Tole fit mouche, avec un tir d'un des mercenaires qui a touché littérallement la créature à la machoire en lui arrachant... mais avec un petit imprévu au passage: Tole est certain que la créature est cliniquement morte, mais l'information semble s'être perdu quelques parts en cherchant le cerveau. Un symptôme rare et problématique, mais visiblement présent chez des créatures qui pouvaient passer en berserk au moment de leur mort. Un état où morte, les gestes seront certainement moins précis, encore moins réfléchis qu'actuellement, et où si elle touchait, vu le colosse, on le sentirait obligatoirement passé.

Du côté de l'avant, pour avoir été toucher au préalable, le monstre sur le container semblait avoir passer le groupe où se trouvait Tole comme secondaire. Le fait que l'abri soit caché par une bâche de fortune semble lui aussi passer en second. Même si Tole ne fit pas trop attention, le fait que ça canarde sec au moment où la créature avait décider de bondir suivi d'un énorme brouha, signe que son atterrissage n'avait pas dû se faire correctement.

Le dernière chose qui surprit le groupe du milieu fut le dernier Gonéathide qui arriva en percutant le container non loin du groupe de Tole, avec le dernier mercenaire embroché sur les griffes et ce malgré la présence du gilet par balle désormais inutilisable. Quelques blessures visibles sur ce monstre mais rien de mortel (blessure à l'estomac). Une scène particulièrement violente à moins de deux mètres du groupe, une distance où il ne sera pas loupé mais qui fit logiquement l'effet d'une bombe tellement elle fut si soudaine.

Ca fit perdre la concentration de Tole (ça surprend de voir passer un tel monstre près de soit sorti de nul part) au point qu'il recula. L'un des mercenaires tremble, les autres garderont la tête froide.

Ayane réagit, pointe sa lance en la calant au sol en ayant cru sur le moment que la charge était destiné à être plus dans sa direction. Si l'endroit avait été visé, elle aurait eu le geste parfait pour casser une telle charge et personne n'aurait aimé être à la place de la créature. Au moins, elle était en position pour justement qu'elle ne se déplace pas dans cette direction pour mieux protégé le patron.

Devis lui, semblait plutôt calme et avait tiré un gros magnum python et si il visa dans la créature, il ne tira, préférant laisser faire ses hommes ou attendre l'opportunité d'une balle bien placé. Là, tirer entre Ayane et ses mercenaires, il devait juger le tir trop risqué en préférant laisser les hommes plus compétents que lui faire ce à quoi ils étaient payés.

Carte situation 3:

Devis garda la tête froide, se contentant de viser et tirera seulement dans le cas où la formation se devait d'être brisé, pour profiter d'un champs de tir dégagé. Sans être homme d'arme ou mercenaire, il avait certainement l'expérience accumulé une dizaine d'années de voyage à son actif, autant dire que cela aidait. Le seul moment d'inattention? Le coup de feu de l'avant du bateau. Tole l'eut aussi. Le nain, après avoir beuglé un ordre d'un des mercenaires à côté de lui de surveiller la zone, venait de vider une balle de son barillet dans le crâne de la créature déjà morte. Un gaspillage ? Peut-être, peut-être pas, nul ne le saura mais il semblait au courant de l'inconvénient que ses bestiaux, quand il atteignait un certain degré de rage, les neurones n'arrivaient plus à percuter que le reste du corps était mort. Quitte à gaspiller plusieurs dollars pour une balle de gros calibre, autant éviter qu'un de ses monstres pète une durite dans le dos de tout le monde. Les autres rejoindront le reste de l'équipe.

La ligne de tireurs bouge, Tole avec. La spontanéité de la scène l'oblige. L'instinct de survie aussi. Mais la ligne n'est rompu qu'à une exception : le gonéathide a joué au bowling avec son maccabé et à confondu Ricardo et Coleman pour des quilles. L'un des mercenaires s'est pris une jambe de l'envoyé à l'épaule, mais ne tomba pas, cela dévia une partie de la rafale dans la carlingue en métal derrière le monstre là où il se prit le reste. Si Coleman fut gêné et repoussé vu sa forme matérialisé, se fut surtout Ricardo qui se pris le mort dans sa totalité en pleine face. Pas de morts (hormis celui qui l'était déjà), mais Ricardo chuta à terre avec un poids mort sur lui d'un bon mètre. Le reste ? Du fusil mitrailleur en automatique à quelques mètres, ça ne pardonnait pas, tout monstre imposant soit-il : plusieurs impacts au torse et à l'abdomen ont charcuté la viande et même atteint la colonne vertébrale, qui éclata sous l'impact de plusieurs balles. Ironiquement, aucune n'atteignit la tête mais peu de chance que même enragé, il ait survécu à un choc si violent. Ayane de son côté, gardait un certain sang froid et se déplaça même un peu sur le côté histoire de couvrir d'avantage de terrain si il y avait une quelconque charge de ses créatures.

Le dernier monstre, quant à lui, se déchaina sur sa pauvre victime. Tole eut le temps d'ajuster le tir avec l'un des mercenaires pour enfin la tuer. Il se rendit surtout compte que dans un tel état, l'animal n'avait plus aucune logique : que sa victime soit morte ou non, elle continuerait à l'attaquer. Le plus triste dans l'histoire ? Ladite victime a survécu à une nouvelle attaque. Le mercenaire venait de se prendre une nuée de coup portée au hasard. Pourquoi triste ? Défiguré à la joue, perte certaine d'un œil vu le flot de sang qu'il y avait, blessure ouverte au bas du ventre, juste en dessous le gilet par balle. Être dans un tel état critique en plein milieu de la jungle était et restait synonyme de morts assuré et ce même avec des stimpacks.

A peine Ricard se relevait, Maldhor était déjà en train de déballé un tuyau d'arrosage près de la cabine, se baissant pour retirer une petite plaque métallique et actionner une pompe. Il avait été calme pendant le combat, et pourtant là il était nerveux. Tole savait pourquoi : ça puait à plein nez le sang, et heureusement que la pluie tombait à flot pour aider à rincer et à cacher cette odeur. Et pourtant, le voir se comporter ainsi ne le mettait pas à l'aise pour autant, à croire que l'Amazonie quand un problème de ce genre arrivait, l'odeur du sang attirait souvent d'autres prédateurs, certes moins dangereux mais tout aussi curieux de savoir si il était possible d'achever une bête blessé, peu importe si celle-ci se trouvait au dessus de la chaîne alimentaire.

Ricardo n’était pas le médecin, mais il s’agissait de l’un des mercenaires dans le groupe, lui n’étant là que pour ainsi dire tenir le ruban adhésif et donner le stimpack au bon moment. Enfin «médecin» était un bien grand mot, disons que le-dit mercenaire avait certaine connaissance anatomique en plus des premiers soins, ce qui permettait recoudre des plaies ouvertes ou enlever une balle quand celle-ci n’était pas profonde en vue d’une future utilisation de stimpack. En soit, ça permettait de stabiliser un blessé pendant une mission en vu de le confier à plus compétent que soit en zone civilisé avec surtout, du matériel adéquat et une salle stérilisée. Pourquoi être capable de soigné mieux quand dans ce milieu hostile, les risques de mourir d’une infection était bien plus grande que de mourir de la blessure elle-même ? Le point de vue du chirurgien de la base prenait tout son sens, tout comme il avait cité l’utilité d’une utilisation de la magie pour purifier un lieu que de soigner la blessure elle-même. Dans un milieu plus sain, les risques étaient moindre mais ici c’était l’Amazonie et ces petites bêtes que sont les microbes changeaient drastiquement la donne.

L’avantage d’avoir de tel connaissance ? Sauver quelqu’un si il était trop dans un piteux état (et non sa carrière vu qu’il finira en retraite forcé...) et avoir le «privilège» d’être en seconde ligne pour éviter de se prendre un pruneau. Certes, ça faisait très «gros planqué de la vie» mais c’était ce genre d’individu qui survivait le plus souvent.

Le verdict de Tole ? Mouaif... Le «toubib» avait l’air de s’en sortir mais il ne savait pas trop si il aurait fait mieux. Utilisation de l’alcool pour désinfecter avant de le recoudre était une mauvaise idée : ça abîmait les tissus organiques même si ça avait désinfecter. Recoudre, il aurait fallu être à côté pour le voir si il aurait fait mieux. Avec sa décision et celle de Ricardo, ils ont pioché dans le pot commun pour le stimpack pour mieux soigné la cicatrisation et surtout ne plus parler de potentiel infection quitte à fatiguer davantage le mercenaire. Boulot de boucher ? Oui, mais il fallait avec les moyens du bord. La décision finale du «médecin» fut de le mettre dans les vapes le temps du voyage. Avec la discussion que Tole parvint à écouter de Ricardo et Devis, ils allaient devoir recruter à Santarém car il avait perdu trois hommes durant l’attaque. Trois ? Le blessé visiblement, il pouvait mettre sa carrière de mercenaire au placard.

Pourquoi ne pas s’y pencher plus ? Le chrono était en route : il ne pourrait pas tout faire en un temps record.

Ricardo laissa Tole s’occuper du rite funéraire, le nain prétextant au passage pendant qu’il dépliait le tuyau de faire assez vite pour la raison qu’il donna.

«Le Capitaine Carvallo va continuer à naviguer pendant une heure, même si il fera nuit, pour s’éloigner de ce lieu de malheur pendant que l’on nettoie le sang. Faites ce que vous avez à faire, mais si vous comptez mettre les corps à l’eau, je vous conseille de faire vite tant que l’on peut s’éloigner des corps. Sinon, débrouillez vous à stocker les corps près d’un des containers mais on ne peut pas se permettre de les enterrer vu la crue qu’il y a.»

Et là, Tole sur le dilemme de fossoyeurs car ça sera à lui de décider. Ses types sont de cultures catholiques. Culture, pas religion vu qu’aucun n’avait l’air de pratiquer. Les prières, il les connaissait, ce n’était pas cela le problème. Soit empiler les deux corps dans un coin au risque d’attirer des nuisibles (le bon côté il pleuvait) pour les enterrer une fois proche de Santarém, soit les lancer aux fleuves en prétextant que le cycle fonctionnait ainsi. C’était des mercenaires, abandonner le cadavre d’un des leurs devaient être monnaie courante.

Collecter tous les os et surtout, désintégrer toute la chair sur des bestiaux qui faisaient au bas mot 200 kilos seraient beaucoup trop long car ça lui prendrait facilement deux heures pour en faire un. Pour les grigris, les doigts et le crâne faisaient l’affaire. Le reste ? Aucune idée. Les ingrédients ? Aucune idée (et de toute façon cette créature n’était pas magique). A la rigueur pour la cuisine cuite à la broche, ça restait du lézard même si ça devait sentir la vase, mais ici personne n’avait le morale de tester l’art culinaire, surtout au pif-au-mètre. Tole demanda une gros machette pour trancher ce qui pouvait intéresser, aida les autres à balancer le reste du corps avant de les laisser se démerder à nettoyer.

Il pourra malgré tout en garder un d’intact, celui qui avait abattu à l’arrière du cargo. Le crâne était explosé mais il pouvait être remplacé par le crâne d’un de ses congénères. Ca restait deux heures à faire cela sous la pluie, car si il liquéfie la chair et la graisse avec la magie organique (et non désintégré car ça serait du domaine obscur du pourrissement), l’odeur risque d’être très nauséabonde. Dans le malheur, la pluie cachera un peu l’odeur vu les 200 kilos de la bête. Risque d’être suivi par un autre nuisible ? Avec le vent et le mouvement du bateau, peu de monde ne fera le rapprochement, sauf à l’arrêt. Le brûler ? Cela reviendrait à détériorer les os et la question ne se posait pas vu la pluie. Ou alors l’accrocher comme appât sous l’eau en espérant qu’un carnivore pas trop dangereux ou hargneux s’occupent des chairs sans trop abîmer mais ça restait dangereux. En fait, le mieux serait de le planquer dans l’un des containers de Devis sans le dire au principal intéresse : pour avoir fait le tour des containers, celui de l’arrière et dont l’entrée mène aussi à l’arrière n’a pas de cadenas vu que le mécanisme de fermeture du container n’est plus de première jeunesse. Et surtout, si Tole optait pour cette solution, il en avait le temps, beaucoup sont occupé à nettoyer, n’ont aucune raison d’aller à la trappe de maintenance et le cadavre du monstre est à l’arrière. Tole peut prendre le contrôle du cadavre le temps de le déplacer car l’occasion ne se présentera pas deux fois. Si il avait deux heures à perdre, il pourrait les perdre une fois arrivé au barrage de Santarém, sachant qu’il pourra toujours purifier de la chair les morceaux qu’il aura coupé.

Question chirurgie Tole resta dubitatif mais le chirurgien savait faire son boulot. Mieux valait alors ne pas l'embêter tant qu'il arrivait à maintenir le mercenaire en vie.

Question funérailles après s'être réservé un des cadavre du lézard tole mis en priorité ses compétences funéraire pour s'occuper des deux morts. Il transforma donc le débarrât à ferraille du navire en morgue temporaire et s'occupa d'embaumer les cadavres en utilisant son materiel de campagne. La première étape était d'éviter que l'odeur de la mort s'imprègne. Tole décida donc d'embaumer les cadavres à l'égyptienne et sortis ses instruments. Là c'était plutôt la routine mais en légèrement plus compliqué à cause du temp. Il fallait garder les corps dans les conteneur bien au sec de manière à ce qu'ils ne se décomposent pas en diffusant une odeur de putréfaction et il fallait que l'embaumement soit fait dans l'heure.

Après avoir déshabiller les cadavres et mis de coté leur effet personnels Tole procéda à l'opération. Il ouvris les deux cadavre et procéda à l'ablation et l'incinération des organes interne et du cerveau qu'il conserva dans des sac Zipploc Il fit pareil avec les sang afin d'éviter que l'oxydation sanguine ne commence à décomposer les cadavres. Il était important que les deux morts soient vider de leur sang pour éviter les odeurs. Une fois les cadavre vidé de tout leurs organes et ses dernier incinéré il mis les ziploc dans les cadavre referma soigneusement les corps leur rendit leur vêtement et leurs affaires et procéda à la dessiccation des cadavres en utilisant la magie de feu non pas pour les cramer mais les assécher de manière à les momifier tout en veillant à ce qu'ils garde encore un aspect humain. Il les emmaillota enfin sous d'épaisse couverture avant de procéder à un rituel funéraire.

Déjà Tole devais s'assurer que les deux morts étaient en paix et pas des errant dans le monde astral. Si ils étaient encore présent il allait falloir qu'ils les aident à passer de l'autre coté en tout cas Tole se montra vraiment précautionneux et montra beaucoup de tact non seulement avec les mort mais aussi avec les vivants. Ses deux gars avaient surement des amis parmi les mercenaire et donc se montra plutôt franc avec eux sur comment il traitait les cadavre et sa méthode de travail avant de procéder aux prière funéraire qu'il connaissait par cœur pour avoir étudier plusieurs fois la bible. Il avait remis d'ailleur son col pour l'occasion.

L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien.

Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me dirige près des eaux paisibles.

Il restaure mon âme, il me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de son nom.

Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton me rassurent.

Tu dresses devant moi une table, en face de mes adversaires ; tu oins d’huile ma tête, et ma coupe déborde.

Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison de l’Éternel jusqu’à la fin de mes jours.

Tole acheva enfin la cérémonie et il allait enfin s'occuper du cadavre du lézard qui n'aura pas du tout le même traitement que les cadavre des mercenaire. Il voulait récupérer les os mais se heurta à un problème. Comment récupérer un squelette sur un cadavre sans abimer les os et sans provoquer de mauvaise odeurs de décomposition.

Avisant un baril métallique dans le débarrât Tole trouva une solution toute bête. Il allait bouillir le lézard au bain marie. C'est la meilleur méthode de détacher la chair d'un squelette sans abimer les os une fois bouillis. Cela allait être long et laborieux mais cela était la meilleur méthode pour récupérer les os. Il suffira enfin de virer le contenus du baris dans le lac une fois les os récupérer. Avec la magie de feu et beaucoup de patience cela devrait le faire.

Aucune présence d’âme : les deux mercenaires étaient morts violemment mais pas de quoi être rongé par un regret digne de ce nom pour les maintenir dans ce plan là. Ainsi allait le monde.

Le conseil de «faire vite» passa vite à la trappe pour Amnicus, qui préféra pour opter un dépouillement dans les règles en vu d’une cérémonie en bonne et du forme. Retirer tout cela prendrait quoi ? Une bonne heure par corps pour un travail assez mitigé puisque toujours pas table de dissection prévu pour cet effet et sur un navire.  Surtout que quand il demanda de l’aide à Ayane, se fut pour se faire rabâcher ce que le nain avait dit plus tôt et qu’entre temps, elle avait gerbé son repas avant de la renvoyer (et de toute façon il aurait perdu davantage de temps à lui expliquer comme tout apprenti en formation) : Tole décortiquait des corps encore très frais et la présence de la bâche en plastique sous les corps évita de saloper tout le container utilisable évitait l’écoulement hémoglobine un peu n’importe où. La magie organique aida un peu à sécher mais quand il y avait l’équivalent d’une moitié de bouteille d’eau qui arrivait d’un seul coup, difficile à suivre. On pouvait pour ainsi dire que là où les mercenaires nettoyaient pour éviter l’odeur du sang, Amnicus lui, le propageait. Alors quand le bateau s’arrêta, il venait tout juste de terminer le premier cadavre d’un air assez satisfait, en se disant qu’à l’arrêt, il s’en sortirait mieux vu qu’il n’avait pas trop le pied marin. Le shaman avait peut-être prévu pas assez large sur le coup mais au moins on lui lâchait la grappe vu le temps de chien qu’il faisait dehors au risque d’être plus mouillé qu’il ne l’était déjà.

La suite ? En réalité il n’en aura pas le temps, ce n’était pas un hasard car que le nain avait beugler de tout nettoyer en aidant alors que jusque là, moins il en faisait avec les mercenaires, mieux il se portait.

Ce que Maldhor craignait le plus arriva, surtout avec un Gonéathide en guise d’appât au bout du navire. Dix minutes après l’arrêt, un gros bruit se fit entendre derrière Tole, suivi d’un mouvement du navire qui se leva à 30 degré pendant quelques secondes avant de retombé aussi rapidement, qui fit tombé Tole sur les fesses qu manqua de peu de le faire glisser hors du container, suivi d’un bruit métallique pendant ce laps de temps et de son container qui sembla glisser sur un mètre. Les lanières qui tenaient le container n’avaient pas été suffisamment vérifier visiblement. De plus, le navire venait de partir peu sur bâbord, avec un gros bruit métallique, signe que le coup venait de tirer de manière violente sur la chaîne où avait été plongé l’ancre mais le navire tint bon. En se retournant, le mage put voir ceci.

Monstre:

C’était moche et dégueulasse, ça devait peu être suivre le navire depuis quelques temps et le fait qu’il s’arrête, il avait fini par le rattraper. Ca devait être bien lent vu la forme et le poids de cet... on ne sait pas trop en fait, de cette grosse limace croisé avec un algue longue de dix bons mètres et hautes de trois mètres, pour environ la même largeur, qui avait dû nicher depuis un sacré bout de temps dans un vieux dépôt douteux en compagnie de déchets toxiques tout aussi douteux vu qu’en plus, quand elle se collait au métal du navire, il y avait un peu de fumé qui en sortait, prouvant sa nature acide mais insuffisante pour causer des dégâts au navire. Par contre, son poids et sa force, où chaque mouvement brusque de sa part pouvait représenter une menace certaine pour une barge pas faite pour se prendre pour un hors bord. Des mouvements lents, très lent, et hasardeux prouvent qu’elle était aveugle (aucune présence de yeux) et seulement là, attirer par le bruit (qu’il n’y avait plus depuis une dizaine de minutes) mais surtout l’odeur du sang suffisamment trop forte pour que la pluie n’arrive pas à totalement cacher. Cette chose était attirée par le corps du Gonéathide, le corps des mercenaires ainsi que le sang qui en découlait, signe qu’elle avait une odorat particulièrement bien développée.

Le seul bon côté ? Si il fait nuit, qu’il pleut et malgré la mauvaise visibilité, cette chose, vu sa grosseur (facilement plusieurs tonnes) et sa lenteur, même un tireur avec deux mains gauche ne risquait pas de la louper. Par contre hormis l’armement lourd en faisant gaffe de pas faire sauter le navire avec, à part la décrocher et se barrer fissa, dans le noir le Capitaine de la barge risquait de faire dans le froc pour ne pas s’échouer sur le bord du fleuve. Sur ce qui pouvait se passer sur l’avant du navire, aucune idée, Tole n’y avait pas mis les pieds depuis quelques temps.

Si le navire était face à un gros problème, la nature calme et calculatrice de Tole lui fit comprendre que lui, il risquait d’avoir des soucis pour les explications, et qu’il va devoir cacher voir sa bavure si il ne voulait pas finir à devoir faire du stop une fois arrivé au barrage car il avait sa part de responsabilité pour avoir fait l’inverse des consignes du nain, même si Ricardo avait aussi sa part de responsabilité même si il devait s’attendre au bête funérailles en mer et n’avait pas été assez clair dans ses instructions, ayant fait confiance sur le bon sens de Tole sur ce coup. Car ici, on ne sous estime pas le danger de l’Amazonie car dépouiller des cadavres ou en conserver sans prendre la peine de masquer les odeurs rimaient avec suicide, surtout quand on perdait sa mobilité. Et ici, le suicide étaient plus collectifs qu’individuel.

Situation 1:

Tole termina son premier cadavre et commença à embaumer l'autre quand un gros choc fit tomber. La porte du contenaire s'ouvra inopinément et quand Tole vis le bestiaux en face le nécromancien n'eu qu'une réflexion.

- Oh putain je déteste l'Amazonie ! Pesta t'il en analysant froidement la situation.

Bon cette bestiole était clairement une grosse limace dopé aux produit toxique. C'était gros, lent, il ne disposait pas la vue mais surement un bon odorat. L'odeur du lézard avait surement attiré son attention. Vu la taille de la bestiole il était difficile de la louper avec de l'armement conventionnel mais vu sa taille Tole se doutait bien que ses armes à feu ne seraient surement pas efficace.

En revanche tout énorme que soit cette limace ben elle restait une limace. Le feu pourrait avoir un effet significatif sur cette bestiole. Tole se doutait bien que cela ne la tuera pas mais cela lui fera sans doute assez mal pour qu'elle décampe du navire sans demander son reste. Faudra après qu'il récupère le Gonéathide et le planque dans le baril qu'il avait préparé avant d'embaumer les cadavre pour le cuire.

Puisant dans sa magie restant dans le conténaire pour être à l'abri d'une éventuelle attaque de la limace et rendre son sort plus efficace en restant au sec, Tole observa attentivement la créature et surtout son anatomie pour détecter ses organes sensitif. Ce fut une fois ses dernier trouvé que le nécromancien récita son sort et qu'une vague de feu aussi puissant qu'un lance flamme atteignis la créature la ou Tole estima que c'était ses organes sensitif ou de perception. A cette distance Tole ne pouvait pas louper sa cible et son sort aura une bonne puissance pour la rôtir ou la faire dégager du navire en espérant qu'elle soit suffisamment intelligente pour qu'elle ait un instinct de conservation et que Tole soit assez puissant pour la faire dégager.

Ce n'était plus vraiment le nécromancien qui agissait mais le mage de bataille car jusqu'ici question magie Tole n'avait jamais vraiment exprimer sa magie de combat préférant travailler en laboratoire que sur le terrain.

Tole attendit une ouverture en restant dans son container, pour éviter d’être trop perturbé par la pluie même si l’humidité restait gênante puisqu’il canalisa son fort à l’abri. La créature est lente au point que les premiers coups de feu commencèrent à se faire entendre: Pas des tirs continus, certains avaient dû bien volé lorsque le passager clandestin était monté à bord.

Attendre le bon moment avec la boule de feu entre les mains, il put voir un peu comment ce monstre encaisse et en ce qui concernait les tirs, Tole eut l’impression que les impacts s’enfonçait dans un sac de sable prévu à cette effet. Par contre lorsqu’elle prit son élan pour attraper le Gonéathide, l’intérieur rempli de divers bouches semblait plus sensible que le reste lorsque la boule de feu fit mouche, laissant échapper plusieurs drôles de cris stridents très dérangeant, ce qui ne l’empêcha pas de tomber tel une grosse éponge sur le cadavre. Le navire bougea quelques peu, la chaîne de l’encre maintenant la stabilité : elle n’avait pas mis tout son poids pour bondir sur une aussi petite distance. La stratégie était la bonne, mais le mage avait sous estimé un point crucial : sur un monstre aussi gros qu’un bœuf, il aurait pu avoir le résultat espéré. Sur une grosse éponge gorgé d’eau plus lourd qu’un semi-remorque américain chargé à bloc, non. C’était bien là tout le danger de cette chose.

Si la surface présente de cet monstruosité équivalait à un éponge pour amortir les coups, il avait semble-t-il, un système nerveux à l’intérieur. Preuve qu’elle est un peu plus nerveuse mais toujours lente vu son poids. L’avant (?) de cette créature tourna en direction de la cible toute choisie : le container où se trouvait Tole, qui se rendit compte au passage qu’il avait les pieds dans du sang frais des deux cadavres. Cette chose fonctionnait à l’instinct et n'allait pas fuir quand la bouffe n’était qu’à un mètre de lui.

Situation 2:

Tole poussa un juron mais quand la créature se saisit du cadavre du Gonéathide le nécromancien réagit de suite et après avoir lancer sa boule de feu il incanta un sort mais cette fois sur le Gonéathide au moment ou la limace le souleva en essayant de le drainer. Le sort était cette fois un sort de magie organique mais il fallait être un expert anatomiste pour pouvoir le lancer.

Si il y avait bien une chose qu'un corps pouvait produire en continue qu'il soit mort ou vivant c'était bien du méthane en gros les flatulence que l'on peu avoir quand on as manger trop de fayot ou quand un cadavre se décompose. Non seulement le méthane était un gaz puant mais il avait une chose auquel le méthane pouvait être dangereux c'est qu'il était inflammable.

En lançant son sort sur le cadavre Tole tenta de démultiplier la production de méthane du Gonéathide pour le faire gonfler comme une baudruche. Tole se précipita au fond du contenaire pour se mettre à l'abri et récita un second sort plus facile. Un bête sortilège d'allumage directement dans l'estomac du cadavre que la limace essayait de bouffer tout en se dirigeant vers le contenaire de Tole.

Finalement Tole employait un grand classique de la magie que seul un nécromancien connaissant la physionomie des corps était capable d'employer. Ce n'était même pas un sort maléfique car Tole n'avait employer que la magie organique et un simple sort de feu.

Ce grand classique s'appelait l'explosion de cadavre et si cela marchait la limace allait s'en prendre en plein dans les dents l'explosion d'une grenade à la fois défensive à cause des morceau d'os qui allait lui déchirer le gosier et incendiaire à cause du méthane enflammé dopé à la magie.

Avoir un contact, même visuel, est l'un des principes de la magie, les rituels étant là pour avoir ce contact, ce lien, d'une autre manière qui soit. Si Tole n'avait pas de contact visuel là où il voulait créer la condition adéquate, il lui suffira d'être un peu patient pour l'avoir : cette chose restait lente, se contentant de mâchouiller sa dépouille tout en se déplaçant vers le container. Il finira par avoir un écran d'observation, même rapide pour le faire, et garder le sort actif pour avoir plus de concentrer de méthane possible. Il y aura bien les coups de feu qui commenceront à accélérer pour égayer l'ambiance mais ils ralentiront peu après : au fur à mesure que cette chose approche du container, l'angle de tir devient plus compliqué et la barge oblige à faire le tour sous peine d'être trop près du bord. Ricardo devait certainement donner d'autres consignes plus apte et plus efficace mais Tole verra tout de même le lieu un peu plus s'illuminer : si c'était pour donner des ordres efficaces, autant tirer une fusée éclairante pour mieux comprendre la scène et la situation.

La concentration de méthane finira par être assez satisfaisante pour Tole qui finira par se diriger au fond du container pour mettre son plan à exécution. La suite ? Il n'en comprit pas trop les effets: tout devint noir pendant un instant. Il y a des années, Yehinatal avait des doutes sur ses compétences alchimiques et le fait de les utiliser correctement. S'il y a quelques semaines, Coinfeet lui aurait coller un coup de pieds au cul sous prétexte que de faire sauter un truc dans un tunnel à plus d'une vingtaine de mètres même indirect, il devait tenir certainement à ses tympans plus que Tole à sa vie. Si Ayane l'évitait comme la peste, elle devait avoir plus d'instinct de survie que Tole n'en aurait eu toute sa vie. Et cette nuit, il n'y avait personne pour l'en empêcher. Alors quid pour ce qui était de faire sauter un monstre potentiellement acide à quatre mètres à l'entrée d'un container métallique, tout en étant à l'intérieur de celui ci ?

Sa vision changea du tout au tout, devenant un peu plus verdâtre et sombre, tel qu'il avait l'habitude de le voir quand il regardait dans l'astral. Si il fut projeter dans le mur, il comprit que ce n'était dû que les parois métallique sortait tout droit d'une manufacture d'usine et qu'il n'avait pas pensé sur le coup de passer à travers. Un sentiment de gerbe, où il ne pouvait pas recracher son diner, une vision en décalage et abrutissante qui parcourait tout son être, rien d'autres que l'effet de souffle qui se propageait et rebondissait sur les parois. Les corps des deux morts qui roula partout, ainsi que celui que celui de Tole, inerte qui finissait par s'écrouler. Les détails ? Aucune idée, que du flou à cause de cette perception mais à voir du liquide qui sortait autant par les oreilles que par le nez et la bouche, ça avait dû être bien violent. Si son corps n'avait pas voler contre la paroi pour avoir pris ses précautions, son corps venait de se prendre un effet de souffle, ce blast que tout le monde craint quand il jouait avec les explosifs. Quant à la créature, si elle est vivante, elle a visiblement un trou béant au niveau de sa bouche et semble s'éloigner, certainement pour, comme on disait dans le jargon "aller crever ailleurs".

Tole comprit à cet instant qu'il venait de se tuer, et qu'il avait bien failli se retuer en voyant la fin des ondes de choc tellement il se sentait faible, et pourtant il était certain que ce n'était pas dû à la coupure soudaine du lien entre son âme et son corps. En restant dans le container, il avait pris la pire position qu'il pouvait y avoir dans cette situation, où, en fait, un peu près n'importe qui ou même quoi, y serait passé. La situation était très critique, car Tole le savait, il était faible à cause de l'absence de lien avec le monde des vivants, et que plus longtemps il restera dans cette condition sans moyen de se restaurer, plus rester sur Terre sera difficile. Sans parler de la blessure qu'il venait de recevoir avec l'onde de choc qui venait de blesser grièvement sa forme astrale.

Faire vite... posséder ce monstre ? C'était comme posséder un insecte, ça n'a pas d'âme et les instincts primaires prendront le dessus. Un coup à se retrouver piéger. Chercher dans la jungle ? Le temps jouait largement en sa défaveur et encore fallait-il trouver quelques choses de potable, surtout que vu sa condition, il valait mieux que l'hôte ne soit pas trop en bonne santé. D'ailleurs, Tole savait qu'il y avait deux mercenaires blessés sur la barge : un borgne qui était malgré tout encore (à peu près) actif, mais aussi celui qui avait été shooté à la morphine vu les blessures qu'il s'était pris et que Tole avait failli coller une balle par accident contre les Goéathides. Lui ferait l'affaire, mais s'il veut survivre, il va devoir fermer les yeux sur l'éthique quelques temps en virant le propriétaire de son propre corps ? Le genre de possession forcé qui ne faisait pas vraiment parti du chamanisme mais plutôt de sa branche obscure. Vu l'état du mec, il y aurait peu être même moyen de se nourir de son âme pour mieux récupéré car il savait que ce genre de blessure astrale qu'il a, pouvait mettre plusieurs semaines à s'en remettre. Même s'il ne savait pas trop comment faire, mais l'instinct de survie fait faire des choses souvent impossible au premier abord.

Réfléchir vite et bien, c'était ce qu'il fallait faire dans un tel cas car si il devait se donner une estimation, ça serait tout au cinq minutes de survie avant d'être absorbé dans l'au-delà, en grande partie grâce à ses connaissance et à se mouvoir de manière non inutile. Car oui, le pire dans cette histoire, chaque action allait nécessité de l'énergie, ici que l'on appellera énergie astrale parce que le corps, à vu de nez, le lien, ou l'étincelle de vie, il était brisé. Il comprendra vite pourquoi en optant pour les os de la créature qu'il y avait non loin. Au moins, elle, n'avait pas supporter la pression soudaine que c'était pris de plein fouet les organes internes de tout corps. Juste les os un peu mélangé tout au plus mais rien de bien méchant.

Les os se réorganiseront pour avoir l'aspect initial que devait avoir la créature, ça demandait de l'énergie mais coup de chance, vu que la créature n'était pas bien grande, l'énergie dépensé restait moins importante que d'utiliser un corps. La perception restait cependant celle du monde astrale, au vue de l'absence de globe oculaire, mais au moins Tole pouvait interagir dans le monde physique à moindre coût, car oui, ici, c'était le coût le plus important.

Et en parlant de corps, à première vue c'était moche, très moche même. Aucune étincelle de vie, d'où la nécessité primordiale de trouver une source d'énergie stable, ou un corps vivant pour pouvoir se remettre de cette blessure qu'est le blast qui touchait tout autant ce qui était immatériel que matériel. Ce qu'il voyait ? C'était vert, difficilement identifiable jusqu'à ce que Tole se rappelle d'un détail : la créature était acide. Moyennement acide mais quand même acide. Il en profitera pour diagnostiquer rapidement au toucher. Il semble y avoir une côte d'enfoncé... si la côte est enfoncé, il a dû y avoir un blast pulmonaire. Cependant, ça n'aurait pas dû le tuer sur le coup. Vu qu'un globe oculaire semblait aussi explosé, la logique voudrait que le cerveau ait sérieusement morflé, ce qui devait être la cause de la mort immédiate. Les tympans ne devait pas être mieux sans même prendre la peine de vérifié. Verdict ? Même un trafiquant de cadavre ne voudrait pas de ce corps ! Ou alors une boucherie louche pourrait bien l'accepter en bradant au passage une viande qu'il n'achèterait déjà pas bien cher. Dans le jargon scientifique, ceci est le résultat de se retrouver dans l'épicentre d'une explosion en milieu confiné : même un troll accro aux stéroïdes y serait passé, c'est pour dire.

Si tout cela avait explosé, tout ce qui était fiole ou verre ne devait pas être mieux et pourtant celle de Tole, fabrication artisanale d'un marchand, était en verre plastifié pour une histoire de solidité, avait elle aussi explosé. Et quand bien même, vu l'état d'un corps mort avec un cœur (si intact) qui ne bâtait plus, le résultat aurait été inutile... et aurait soigné l'acide si ingurgité... ou le larynx si celui ci n'avait pas été endommagé. Est-ce un move tout aussi inutile ? Non. Il lorgna sur l'arme de Coleman, qui allait sans doute rappliquer d'une minute à une autre pour ne pas avoir vu cette créature sous l'eau lors de sa patrouille, et alerté par une explosion qui... en fait non pas tant que ça, le blast il n'a pas dû trop en voir la couleur vu qu'il était confiné alors que lui était éloigné dans un milieu où les fluides d'eau regorgeaient vu le temps et gênaient la vue en astrale. Mais il allait sans doute pas tarder. Dans son malheur, ça restait un coup de chance car si il voulait une source d'énergie rapide, et immédiate, il pouvait pomper par « voie physique » (le corps d'emprunt) pour se regénérer. L'opération pouvait prendre quelques minutes, pouvant augmenter la durée de survie de Tole à plusieurs jours.

Arrive un autre problème, une règle que Tole, en tant que connaisseurs des arcanes, connaissait particulièrement bien. Un esprit ne pouvait passer de pacte avec un autre esprit. Un point non négligeable, voir dangereux pour tout invocateur à partir du moment où le médecin sortait le défibrillateur. Raison pour laquelle ce genre de personne ne prenait aucun risque, ou passait par des personnes tiers en arrière de tout danger pour maintenir le pacte (individu A est le pactisant et bosse dans l'administration, individu B est militaire et donne les ordres aux esprits) avant la fin du monde. Si la relation avec Coleman pouvait être considéré « cordial », peu de chance qu'il laisse l'autorisation à Tole de piocher dans son ancre (ça ne se fait pas/altération de fluides ou souvenir/c'est intime/etc...), surtout avec son aura légèrement tacheté. Encore plus quand le cowboy comprendra que si il avait été avec Tole au moment de son acte : un homme ayant vécu à la dure dans le temps du Western, aurait collé sans hésitation une balle dans le crâne d'un imbécile ayant jouer à fumer une clope au dessus d'une caisse de TNT, qu'il soit ou non un associé. Cet conclusion, il la fera au moment où il fera 1+1 en regardant les résidus de fluides dans les environs. Dans un tel cas, il n'y a plus d'ami qui aille (surtout que les fantômes sont considérés comme des sociopathes avec absence d'empathie pour une bonne raison) qui vient et mettre une dérouillée à un esprit dans l'état de Tole reviendrait à un sort pire que la mort avec une destruction d'âme... et le petit rappel concernant le fait que Coleman se soit totalement foutu de l'histoire de Tole pour justifier ses actions en était la preuve. Or, Tole avait deux avantages ici : il est dans le monde physique avec ce corps d'emprunt et temporaire, pouvait pomper rapidement l'ancre et surtout, il est en possession de l'ancre où il pouvait facilement faire pression à Coleman.

En clair, si il voulait éviter la négociation à sens unique ou la confrontation, il faudra faire vite et son « corps physique » l'avantage pour le moment. Ceci restait la méthode la « moins fourbe » du moment : n'importe qui pouvait rechargé cette ancre. La question étant de savoir quelle quantité prendre. La suite ? Il pourra aviser mais pour le moment, il y avait d'autres priorités.

Il s'est passé 10 secondes le temps qu'il arrive à cette analyse et qu'il ait formé le corps d'emprunt.

Il ponctionna une bonne partie de l'ancre mais ne s'attarda pas sur l'anneau quand il se rendit compte d'un petit imprévu car il y avait comme une protection qui empêchait à la fois de le recharger et de le vider de cette manière, raison pour laquelle il possédait des matériaux qui se rechargeait de lui-même. Avec du recul, Tole en comprendra l'utilité plus tard : simplement pour miniser les risques qu'un mage en astrale attaque par le bias d'un objet magique son porteur qui n'était pas sur la défensive dans le physique. Il pourrait ponctionner mais il fallait forcer et la question sur la rentabilité d'une telle manœuvre était dorénavant limité.

La suite, il se carapata rapidement sous sa forme fantomatique, revigorer mais toujours en situation d'âme gravement blessée. L'avantage, il avait grandement affaibli Coleman si cela lui prenait l'envi de faire une traque astrale.

Si la direction, il en avait vaguement une idée, Tole fut quand même surpris par l'immensité de son nouvelle environnement, surtout qu'il n'y voyait rien. La direction, il pouvait se fier sur la direction du navire, suivre un courant d'eau mais l'Amazonie n'était pas une chose facile. Et surtout, au fur et à mesure que le temps passait, il commençait justement à perdre la notion du temps là où en temps normal, son corps avait tendance à rappeler instinctivement l'âme dans son corps au bout de quelques heures. Oui, à en juger le rapport des Légionnaires et de ce que sous entendait la conversation du nain de l'équipage et du patron, le fiston du Baron de la Drogue était un monstre qui tentait de suivre les traces de son père mais avec l'intelligence en moins en usant de la terreur à outrance, et surtout n'importe comment. Un charnier, il en trouverait surement un. Pour faire quoi exactement ? Il improvisera le moment venu car les domaines précédemment cité, ça ne restait que de la lecture de bouquins basiques, avec des idées lancées sur des coups de tête sans aucune pratique et recherche digne de ce nom. Tole pouvait regretter de n'avoir jamais pu trouver une réelle stabilité : il n'a jamais pu avoir accès à son propre laboratoire pour faire des expériences. Bref, il verra le moment venu.

Essayant prendre un peu de hauteur, il ne sût pas exactement combien d'heures il s'était passé. Peu être un jour grand maximum mais à un moment, il verra ce milieu gorgé de fluides d'eau cessé. Au moins il avait fini par passer ce maudit orage. Pourtant, la crainte de s'être perdu le hanta. Il continua avant de se prendre une barrière magique en pleine face. Il aurait pu la voir, mais il avait misé sur la vitesse de déplacement sur ce coup là au point qu'il n'avait pas pu réagir à temps. Tole ignora si il était arrivé à destination, mais qui dit barrière magique, dit aussi présence de quelques choses ou de quelqu'un. Il lui suffit de faire le tour, de monter en hauteur, pour comprendre qu'il s'agissait d'un dôme, où, regardant un peu à l'intérieur (difficilement), il pouvait une sorte de grande structure en largeur. Certainement un barrage, même si sa perception dans son nouveau milieu restait assez mauvaise.

Il dût surtout se creuser la tête sur le coup, et se rappeler des cartes qu'il avait pu voir pendant le briefing, même s'il s'était absenté avant de parler du barrage de Santarèm :

La zone civilisé se trouvait sur le barrage lui même, les restes de la ville, si elle avait été épargné par les bombardements, avait été inondé de nombreuses fois au point de ne servir que de lieu de fouille entre deux inondations. La chute de la civilisation après l'apocalypse nucléaire avait dû être manque de nourriture, dérèglement climatique, milieu hostile puis anarchie.

Population d'aujourd'hui? Aucune idée, il n'a pas suivi cette partie là du rapport.

Situation commerciale non plus, mais pour avoir vu brièvement les cartes c'était un passage stratégique servant de relais pour toutes péniches servant de transport. Un gros navire comme celui où se trouvait Tole devait longer la séparation du fleuve Nord pour rejoindre l'autre côté. La logique voudrait qu'il y ait deux quais stratégiques. Un en amont du barrage, l'autre en aval. Vu le merdier qu'il y a eu les derniers jours de voyage, il allait devoir faire une escale d'urgence à l'aval.

La ville est légèrement en amont du barrage et la barrière englobe une petite partie. En se creusant un peu la tête, Tole commença à comprendre qu'il avait en face de lui une barrière magiques de type militaire d'avant guerre, pour éviter tout attentat magique à l'encontre du barrage... mais le fait qu'elle soit encore debout, restait incompréhensible. Ca nécessitait un entretien certain et minutieux. Vu l'historique de la ville, le fait qu'elle ait tombé deux fois au main du Cartel, il pouvait mettre de côté le fait qu'elle avait une garnison militaire avec le bon personnel pour l'entretenir. Bref, mystère.

Aéroport pour le moment introuvable par la voie des airs. Ce n'était pas prioritaire mais si il devait faire une fouille sur ce sujet, il faudrait surtout voir où se trouve les zones les moins humides... et tant qu'il n'avait pas de yeux, ça lui éviterait de perdre des journées entières à chercher au hasard.

Non, pour le moment, l'intérêt était de savoir où aurait lieu quelques fouilles quotidiennes, où pourrait y avoir de la vie en dehors de ce foutu barrage dans lequelle il pouvait pas pénétré pour le moment, le tout dans le but de trouver du cadavre.

Il trouva trois lieux qui pût potentiellement l'intéressé pour le moment, le tout en suivant la route vers le Sud du barrage, à quelques kilomètres de celui-ci. Un endroit où se trouva un corps, noyé dans un entrepot se situant dans des quais en aval, après s'être retrouvé coincé pour une raison qui restait difficile à déterminer. L'avantage, ça semblait être de la noyade et « à vue de nez », il ne semblait pas trop abimé.

Le second endroit se trouvait endroit est un endroit près de la route principal qui sort de la ville, avec six corps un peu éparpillés, dont deux mutilés. Visiblement autour d'un grand bâtiment avec une large zone à découvert, même si la végétation a un peu repris son droit entre deux inondations.

La troisième zone se trouve au nord du fleuve, avec deux cadavres dans une vieille église paumé au milieu de nul part. Le problème restait justement qu'elle se trouvait au nord du fleuve, et empêchait toute autre fouille en ville puisque le souci, il fallait passer par le pont, qui n'était rien d'autres que le dessus du barrage. A éviter pour le moment, car Tole savait qu'une fois un corps potable de trouver, il allait devoir envisager certaines fouilles pour trouver mieux si le cadavre ne faisait pas l'affaire, et surtout trouvé du matériel, autant organique que matériel.

Il a dépensé ce qu'il estime pour le moment être le quart de son énergie vitale.

Après avoir réfléchit, Tole opta pour les 6 cadavres éparpillés. Bien que celui de l'entrepôt était pas trop abimé en apparence un seul cadavre n'aurait pas été suffisant pour le plan qu'il avait en tête, les deux autres de l'église aurait été parfait et aurait même permis à Tole d'avoir une planque malheureusement ils se trouvaient à l'autre extrémité de la ville et l'accès étaient gardés.

Reste les 6 cadavres abimés certes mais assez en nombre pour que le plan d'amnicus puisse fonctionner mais il fallait qu'il fasse l'inventaire de ce qui est récupérable. En fait il lui fallait un corps assez fort et résistant et les moyens de pouvoir le renforcer avec les autres. Tole allait devoir mettre en pratique sur ce qu'il avait appris sur les golems et leur conception théorique pour en fabriquer un et lui servir de réceptacle.

Techniquement parlant et d'après le manuel les parties du corps d'un golem de chair ou d'os doivent provenir de cadavres d’humanoïdes normaux. Il faut au moins six corps pour créer un golem : un par membre, un pour le torse et la tête et un pour le cerveau. Dans certains cas, davantage de corps sont nécessaires. Le processus requiert également une certaine expérience en magie organique et un savoir faire en médecine anatomique. Bon Tole avait tout cela mais il fallait espérer qu'il soit assez puissant sous sa forme astrale pour organiser cette opération. Il le sentait gros comme une maison cela allait être chiant mais ce mis au travail à commencer par l'inventaire de tout les morceaux et ensuite l'utilisation de la magie organique pour fabriquer les circuits magique à même la chair et les os des cadavres.

Tole, ou l'Art de brûler les étapes avec un A majuscule. Il s'en rendit assez vite compte avant même d'essayer : si il tentait quoique ce soit dans l'état où il était, ça reviendrait à gaspiller une bonne partie de son énergie magique dans le vide pour que le sort atteigne la réalité et ce n'était pas un luxe qu'il pouvait se permettre. De plus, vision actuelle oblige, ça reviendrait à faire une opération de précision en ne se fiant qu'au flou. Rajoutons à cela qu'il faisait cela à même le sol avec la saleté du sol, sur un corps qu'il ne connaissait pas très bien l'état. Car oui, il y avait l'état de pourriture à prendre en compte et de là où il était, bonne chance pour se donner une idée mais vu le climat, ça promettait surtout de sentir le faisandé. Déjà, avec cette histoire de pourriture, il pouvait oublier les méthodes classiques de restauration par arcane organique : Comme il n'en connaissait que le classique, ça promettait surtout la catastrophe.

Pour faire bref : il lui fallait un corps même temporaire, un minimum fonctionnel pour faire ce genre d'opération, avec, au moins un œil de potable. Puis trouver un lieu où bricoler ses corps à tête reposé et éviter de faire tout sur un coup de tête pour des résultats plus défavorables.

Ca l'obligera de regarder un peu plus les corps, et toujours se fier à leur état «à vue de nez». Les deux mutilés, pas la peine de trop s'y pencher : à l'un, il lui manque une jambe et le second, les deux. Pas loin d'eux, il repéra même la forme d'un de ses insectes géants qu'il avait croisé à Kourou mais coupé en deux. Il n'en compris pas la raison mais comme une partie à voler assez loin de l'autre moitié, rien d'étonnant que Tole ne l'ait pas vu sur le moment. Un corps non mutilé, il était certain qu'il s'agissait celui d'une femme, un autre d'un gosse de 12-14 ans vu le gabarie, les deux autres sont ceux d'un homme adulte. Le plus gros gabarie, il y a deux gros oiseaux sur l'un des corps, certainement deux charognards mais comme Tole connaissait mal la faune de la région, aucune chance d'identifié l'animal de là où il était.

Il avait le choix sur le moment. L'avantage, il savait où il les retrouver si ce genre de scène n'était pas rare. Peu importe importe le choix, lorsqu'il prendra possession d'un des corps pour avoir accès à une vue un peu plus normal, la première chose qui le fera tilter que ce genre de scène risquait de ne pas être du tout rare, c'était ceci sur le grillage du bâtiment le plus proche.

Pancarte:

C'est sûr que si les hommes du Cartel qui s'occupait de pacifier la région avait ce genre de jeu pour tuer le temps qui était de faire courir les types que l'on était censé exécuté dans un champs de mines et faire un tir au lapin pour les retardataires, des charniers, ça n'allait être certainement pas le seul qu'il risquait de croiser. Ca va, il avait les bons fluides pour détecter la position de mines mais ça restait une dépense imprévue en énergie magique. Ou alors il pouvait se donner une idée du trajet de retour en revenant sur ses pas puisque les cadavres avaient l'air de s'enfuir dans la même direction mais ça restait un peu plus hasardeux pour un résultat qui pourrait tuer Tole, même si il n'a pas encore lier son âme définitivement à un corps. Une mine, même anti personnel, à quand même une onde de choc et se prendre le genou de son nouveau corps dans la tronche, il s'en passerait bien.

" Hé merde ! J'ai vraiment pas de bol !" Pensa Tole en voyant les cadavres mais aussi le panneau indiquant qu'il était en plein dans un champ de mines.

Tole essaya de se calmer mais pour tout avouer il était autant énervé qu'effrayé. Hors de question de ramper la dedans si il prenait un cadavre et en même temps essayer de repérer les mines ce serait une perte d'énergie et il en avait besoin pour survivre.

Réfléchissant froidement Tole n'avait pas d'autres solutions. Pour prolonger son existence. Il lui fallait un corps vivant, humain de préférence avec une prédisposition pour être un éveillé.

Tournant la tête vers le grand batiment non loin Tole se disait "pourquoi pas" et se dirigea sous forme astrale droit vers ce batiment en flottant dans les airs.

Si il y as une champ de mine cela voulait dire qu'il y avait quelques chose de précieux qui était gardé ici. Tole n'aimait pas ce pouvoir mais si il voulait survivre il allait être contraint d'employer le mange âme pour renouveler son énergie et obtenir un corps ou obtenir un materiel plus décent que des carcasses décomposés. Cela signifie de tuer et de dévorer tout ce qui le menaçait qu'il soit d'origine terrestre ou astrale.

L'humain qui avait choisi, à priori il lui manquait un œil et si le récepteur telle que l'odorat était non fonctionnel, à voir les traces de vers sur le bras qui commençait à grouiller sur le bras. Les mains semblent réagir à peu près correctement, signe que même si le cadavre était borgne, les vers ne grouillaient pas encore dans le cerveau. Maintenant qu'il voyait plus clair, vu les deux vautours sur les autres corps, ça semblait raffoler des yeux avant de s'occuper des intestins, signe que ça devait être assez récent. La pourriture ? Difficile à dire, il s'agissait d'un climat chaud et humide : autant dire que ça pourrissait pour un oui ou un non. Il dirait presque 48 heures minimum, avec marge d'erreur en prévoyant court trop court que pas assez.

Il se rendit compte du premier défi à ce moment là : la décomposition et l'arcane organique n'allait en rien stopper cela : son domaine étant de manipuler la matière organique, certes pour soigner dans certains cas mais clairement pas faite pour être rentable et régénérer de la matière morte : pour avoir lu son grimoire, ça accélérait bien souvent le rythme cardiaque pour faire fonctionner à fond les capacités régénératrice d'un corps et optimiser, de manière souvent inconsciente chez l'arcaniste, une histoire de globules rouges et de plaquettes... si tant soit peu il en connaissait l'existence. Ironiquement, la façon de raisonner de Tole a toujours été l'inverse de celle-ci, raison pour laquelle il n'avait jamais réellement réussi à percer dans ce domaine, se limitant souvent à utiliser cette arcane comme « cache misère » pour rendre un corps présentable. C'était peut-être aussi pour cette raison que Yehinatal n'avait jamais cherché à percer dans ce domaine non malgré ses connaissances, lui aussi s'en limitait comme cache misère au vu de son métier et se contentait de passer par un alchimiste pour entretenir son corps vieillissant.

Pour faire bref, Tole allait devoir raisonner différemment : si il recherchait la régénération, il aurait plus vite fait de voler la vitalité d'autrui. Un raccourci plein de facilité quand il aura compris comment ce domaine fonctionnait réellement : il n'avait encore jamais tenté l'expérience dans l'arcane sombre de la pourriture. Il fallait juste des « trucs vivants » pour commencer à tester et en comprendre ce principe, si il voulait conserver un corps mort, voir même « le guérir » quand il en aura compris le principe.

Réfléchissant et regardant un peu la situation, vu qu'il avait choisi le corps qui lui semblait le plus apte à maîtriser la magie, il regarda un peu les alentours, sans trop bouger bien attendu. Cela permettait de prendre des décisions pas trop hâtive. Silence le plus totale, si ce n'était le vent et le piaillement des deux vautours qui semblaient totalement ignorer Tole. Au moins, l'ouïe fonctionnait correctement.

Le bâtiment semblait abandonné, si ce n'était une vieille jeep militaire sur le parking qui semblait totalement délabré qui devait être monté sur parpaing vu l'absence de pneus. Il faudrait rentrer pour en savoir plus, mais il était clair que le bâtiment a dû être fouillé par le passé à en juger par la grille d'ouverture ouverte en grand et une position trop proche d'une route principale de cette ville et trop proche du barrage. La vraie question était surtout : combien de fois il avait été fouillée, à quel intensité, et si il restait des indices à en juger la présence militaire qu'il avait dû avoir par le passé. Pour cette réponse, il faudrait aller sur place, avec des yeux pour vérifier et faire une fouille en bonne et du forme pour avoir une partie de la réponse. En tout cas, ce champs de mine devait surtout servir à l'occupant comme terrain de jeu pour trouver du « fun ».

Quand à dévorer l'âme d'un individu, il avait loupé l'occasion sur le navire : le type était comateux à ce moment là et offrait une excellente proie à tout esprit affamé. Si il devait dévoré ce genre de proie, il devait raisonner comme l'esprit veilleur qu'il avait corrompu par inadvertance et laisser trainer à Macapà et se mettre à la place d'un esprit « en bas de l'échelle alimentaire »: cibler les vieillards en fin de vie, les urgences des hôpitaux, et les nouveaux nées si il devait chercher de la nourriture dans le monde des vivants. Non pas que ce genre d'esprit soit très dangereux pour la stabilité d'une zone civilisés, juste que les spécialistes locaux devaient se pencher sur le problème : dans un monde apocalyptique, rien de plus normal de mourir à la première grippe mal traité, de clamser sur une table d'opération avec un médecin pas toujours compétent et que la mort enfantine soit élevée. Juste que quand le taux bondit d'un seul coup, les mages locaux commençaient naturellement à se pencher sur le problème. Le petit souci, l'accès à la zone civilisée était impossible à cause de la barrière mais au moins, il ne se farcirait pas un potentiel mage en patrouille qui le tuerait facilement.

Arrive enfin le choix des esprits : en fait la bonne cible, ça serait des veilleurs en zone civilisés : sauf que des veilleurs, avec la barrière magique, au barrage les mages locaux devaient n'en trouver aucune utilité et peut-être pas la possibilité d'en invoquer. Restait l'extérieur, il pouvait traquer en effet, espéré ne pas tomber sur plus fort que soit car l'esprit de Tole restait affaibli sans corps possédant une étincelle de vie auxquelles il serait encré. Dans tous les cas, si il devait faire des fouilles et commencer des expériences, un corps, même temporaire, et en piteux état, pourrait faire l'affaire. Pour le moment, cette « faim » nécessaire ne l'avait pas encore gagner, il avait plusieurs jours devant lui, et il fallait faire un choix maintenant. De plus, il ne fallait pas oublier qu'il pouvait être aussi la cible d'un esprit élémentaire : si il y avait un sujet auquel tous les élémentaires avaient un point communs : ils étaient très territoriaux. La discrétion n'était pas non plus un mauvais plan, et dans ce cas il ne faudrait pas hésiter à jouer aux opportunistes pour se nourrir.

Essayer de s'extirper de ce foutu champs de mine ? Maintenant qu'il voyait (à moitié) clairs, il pouvait se donner une idée. Il y avait quelques petits cratères, et même si assez moyen en magie de métal, il pourrait détecter le métal aux alentours. Ou alors sonder le sol pour essayer de détecter là où ce n'était pas totalement terreux mais avec un petit risque d'enclencher une mine. Mine de rien, sans jeu de mot, cette magie métallique qu'il avait un peu mieux compris sur le navire, même manipuler à un niveau assez mauvais, pourrait lui servir aujourd'hui. La consommation en énergie existerait, mais serait supportable. Ironiquement, avec du recul, la situation ne donnait pas confiance mais n'était pas aussi dramatique : il avait un corps humain, même si niveau potentiel magique à cause de son manque de fraicheur, il ne faisait pas tant rêver que cela.

Ou alors il pouvait abandonner ce corps, et tenter sa chance ailleurs. La ville paraissait tout de même assez grande, même si en piteux état. Ca offrait d'une certaine manière des opportunités mais aussi des dangers.