Quelques parts en Amérique, mais laquelle ?

Choper le nain ne fut pas trop compliqué : Tole put discuter avec lui lorsqu’il vérifia la profondeur avec une longue pige pour prendre quelques notes. Des trucs de navigations que Tole ne comprit pas trop, certainement que le niveau de l’eau pouvait changer à tout moment. Vu que le mage pensa immédiatement aux sirènes, il put remarquer que le nain avait à sa ceinture des écouteurs d’un vieux walkman pour le moment pas utilisé. Si c’était pour avoir des «trucs» sur les oreilles, autant écouter de la musique.

«C’est surtout que votre chef est plus habitué à buter du pillard qu’à pêcher la poiscaille locale. Il s’agit d’un territoire où traîne souvent des Mésulines d’Amazonie et elles ont tendance à noyer une ou deux personnes avant de lâcher l’affaire.»

Il ramena la pige vers lui, regardant un peu le fleuve avant de répondre.

«Tout le monde croit que c’est en ayant les couilles vides que l’on a tendance à ne pas se faire influencer par leurs demandes. Tout ce que vous avez à savoir, c’est d’éviter d’être sur le bord de la barge pendant ses deux jours vu qu’elles maîtrisent leurs éléments, de ne pas écouter ce qu’elles ont à dire, et potentiellement tirer dans leurs directions pour leur faire comprendre que ce n’est pas ici qu’elles trouveront leurs déjeuners.»

Tole avait beaucoup d’informations sur les sirènes mais les Mésulines d’Amazonie, aucune informations pour la simple raison qu’il n’y en avait pas sur la côte Ouest des Etats-Unis. Il savait juste que le nom «Mésulines» ressortait pour des pseudo sirènes fréquentant les régions avec beaucoup de fleuves et rivières, ce qui n’était pas le cas de Los Angeles mais plutôt sur la partie Est des USA. Il allait devoir se fier à ses propres informations concernant la sirène classique, celle de la mer, pour la simple raison qu’il n’avait pas mis à jour ses informations à Kourou.

Les sirènes ou les tritons, vivent en société et peuvent se montrer un poil civilisé malgré un côté curieux et joueurs, même si on leurs reprochent de beaucoup aimé la viande de la surface. Si Maldohr avait pris la peine de mettre au courant Ricardo avec les précautions qui allaient avec, on retiendra surtout qu’ils aiment la viande, surtout quand celle-ci se débat dans l’eau. Contrôle des fluides d’eau à un degré plutôt correct (vague, tourbillon, main d’eau, etc...), c’était aussi la raison pour laquelle il avait conseiller la corde attaché à plusieurs personnes et d’éviter le bord de la barge. Les légendes comme quoi ses créatures, surtout les femmes, pouvaient faire échouer les navires avec leurs chants, étaient véridiques, sauf qu’ici, le nain parle d’influence à un certain degré lié à leur demande. Ce qui coinçait surtout, c’était le contrôle de la faune marine, celle «inférieure» au triton et à la sirène, avec qui ses créatures pouvaient communiquer, et commander.  Il y avait aussi ses histoires de métamorphose avec la possiblité de passer pour un humain, technique que ses créatures utilisent pour leurrer leurs proies.

Voilà les informations que possèdent Tole, le problème étant de démêler le vrai du faux puisque certaines informations que lui possédaient, ne collaient pas avec celle de Maldorh. Et pourtant, les siennes, du point de vue de marin, était amplement suffisante peu importe si elles étaient incomplètes : à partir que l’on évite d’être trop prêt de l’eau et de se faire avoir bêtement par une Mésuline en la faisant fuir, c’était amplement suffisant. Suffisant à court terme puisqu’une rencontre pouvait arriver sur deux jours, et que l’on connaissait rarement l’heure et le moment de la rencontre. Surtout que l’Amazonie n’avait pas qu’un seul danger : si les hommes de Ricardo avaient eu ses bouchons de cire dans les oreilles, l’un se serait fait mordre par un serpent et un second se serait retrouver blesser par une chauve souris de plus d’un mètre d’envergure. Alors si en plus il y avait une attaque digne de ce nom à ce moment là, ça prendrait certainement tout l’équipage par surprise d’avoir ses foutus bouchons.

Sachant que maintenant qu’il y pense, puisque Tole pensera naturellement à invoquer un ou plusieurs esprits alarmes, il savait qu’il arriverait tôt ou tard sur des endroits où les veines magiques sous terre étaient complètement dérégler, avec des esprits élémentaires et de la nature complètement hors contrôle. Invoquer trop reviendrait à ce que la barge devienne le phare d’Alexandrie dans cette zone hors contrôle. Où et quand ne pas invoquer ? Ca, Tole avec son niveau, aurait pu facilement le savoir si il avait réussi à se fournir une carte désignant les veines magiques qui passent sous terre. Hors, il ne l’avait pas et devra se baser sur ce que redoute le plus les explorateurs : le pifomètre.

Toutes choses étaient considérées de fluides et le plan astrale, aussi appeler plan immatériel, ne dérogeait pas à cette règle. Pour cela qu’un esprit mort par les mages les plus académiques ne voulaient rien dire : un esprit est un esprit et seul sa provenance et sa nature importait puisque cela définissait les capacités de ce dernier. Du point de vue de shaman ? Il était tout à fait en droit à Tole et même à Yehinatal d’avoir sa propre perception concernant les morts qui vaguait dans ce plan : Une âme restait qu’un concentré de fluide avec des émotions souvent instable émotionnellement, et formait un esprit si il n’avait pas rejoint l’au-delà. Si Tole considérait cela comme une «étincelle de vie» était son droit mais pour en revenir au plan astrale, il faut voir celui ci comme un amas de fluide non solide, d’où «plan immatériel» souvent utilisé. C’est aussi la raison pour laquelle si un matériaux ne se voulait pas trop épais (trop dense en fluide) ou «noble» (comme l’argent par exemple), il était possible pour un être éthéré (comme un esprit) de passer à travers. C’était aussi la principale raison qu’il était bien plus stratégique et intéressante de faire une projection astrale pour les mages les plus compétents que de provoquer une brèche astrale pour se rendre dans le plan astrale (chose que Tole est capable de faire sans rituel vu ses capacités de shaman) avec son propre corps. Un bon moyen pour fuir et battre en retraite, mais un moyen qui annulait tous les grands avantages comme les déplacements, le vol, ou le fait de ne pas succomber d’une balle dans la tête si sa position est compromise d’une manière ou d’une autre. Sauf que cette méthode qui était de faire du tourisme dans l’astrale avec son propre corps, personne ne le faisait sans y réfléchir car trop dangereux : le plus lent des esprits sera toujours plus rapide que le plus vif des mortels avec son corps dans le plan astrale et dans ce cas, toute blessure sera réel contrairement à l’esprit, même si le revolver de Coleman avec les balles astrales pouvaient ici, montrer tout son potentiel mais encore fallait-il réussir à toucher avec. Sinon il pouvait toujours stopper utiliser sa magie shamanique pour bloquer un esprit et le viser, puisque même si un mage qui utilise les fluides élémentaires pouvaient le faire, ce que pouvait former Tole avec son arcane était bien plus efficace que d’un simple amas de fluide pas assez concentré pour que les esprits ne passent pas à travers.

Il y avait aussi le cas de la perception astrale : beaucoup de monde, voir tous peuvent voir dans l’astrale avec des «gadgets», la méta-humanité avait su s’adapter au fils des millénaires contre cette menace invisible. Monocle ou lunettes à base de Quartz fantomatique était un bon exemple, même si le porteur n’arrivait pas toujours à bien différencier ou comprendre ce qu’il pouvait voir avec celle-ci. Le garde du corps de Barlak était aussi un excellent exemple vu sa réaction ce jour là : même si Tole n’y connaissait rien en cybernétique, ça ne le surprendrait pas que ce matériel soit adapté pour voir l’invisible, sauf que ce jour là, il ne l’avait pas enclenché au moment de l’apparition de Coleman. Logique vu l’Horreur qui plane au dessus Los Angeles. La logique voulait naturellement que suite à ses moyens de détection, suive les moyens de lutte. Le cas Amnicus Tole était faisait qu’il voyait naturellement correctement ce qui était dans le plan astrale, point que Yehinatal a surtout fait en sorte de contenir pour éviter de voir ce qu’il ne valait mieux pas voir, ce qui valait peut-être mieux à Los Angeles.

Pour en revenir à l’écoute, Tole le pouvait, autant la rendre plus précise que de la brouiller dans son cas puisque cela revenait à écouter du Métal et une berceuse en même temps. Comme la suggestion ou la mélodie pouvait être magique, il valait mieux la brouiller au risque de se prendre l’effet de façon décuplée. Le souci ici n’était pas d’y parvenir, juste qu’en fait ça ne servait tout bonnement contre-productif puisque le bruit des alentours étaient incompréhensibles. Le seul but de la manœuvre pourrait être celui de se rendre sourd à un moment opportun si Tole n’avait pas de bouchons de cire à sa portée... si la suggestion ou la chansonnette ne passait pas avant qu’il active cette capacité. Maintenant il comprenait pourquoi Maldhor avait cet hobby de collectionner des vieilles cassettes audio que de s’enfiler des bouchons de cire pendant deux jours.

L’idée que Coleman se charge des patrouilles restait la solution du «moins pire» : ça restait détectable mais moins que plusieurs esprits mineurs. Et de toute façon Tole ne savait pas quand il rentrerait et resortirait de cette zone magique sensible.

Petit bémol la nuit, il y aura un branle-bas le combat à un moment, validé aussi par Coleman. Près de la rive, il y eut deux créatures près de la rive qu’à une centaine de mètres, le tout éclairer par une partie des hommes de Ricardo. Aussi gros qu’un boeuf, le genre de créature où on ne se mangeait une charge qu’une seule fois dans sa vie. A priori deux, Coleman en compte cinq avec ceux caché dans la végétation. Le voyage en barge n’était  peut-être pas si mal tout compte fait...

Un des curieux:

Hormis ce désagrément, Tole passa une nuit un peu plus convenable que la veille, récupérant un peu de sa fatigue mais bien loin du confort qu’il aurait pu avoir dans un bon lit. Comme les mercenaires ne savaient pas trop quand il faisait une patrouille astrale ou quoique ce soit d’autre, ne la dérangea pas plus que cela. Petit renseignement au passage, une patrouille astrale quand il arrivera dans la zone magique sensible, était clairement idée.

Le lendemain matin, rien à signaler et heureusement, on n’y voyait rien avec cette brume et au moment où le groupe fut satisfait de la voir se lever, se fut un torrent de pluie que tout le monde se prit. L’après midi, rien à signaler et de toute façon, on ne repérait rien à plus de trente mètres, ce qui obligea le navire à ralentir l’allure.

Le soir à quelques heures, il y eut un drôle de comportement de la part de plusieurs hommes de Ricardo les plus proches du bord du côté tribord de la barge.

«Je me noies, aidez-moi...»
(en espagnol) «Non mais mec émerge.»

C’était très discret en plus des trompes d’eau qui tombait mais comme les hommes de Ricardo était toujours par deux, difficile de piéger qui-que ce soit par surprise. Il y avait un duo, dont l’un fut vite maîtrisé quand il s’était approcher trop près du bord, surtout que Tole était certains de l’avoir vu s’apprêter à retirer sa corde autour de la taille quand son collègue avait tiré un grand coup. Ricardo et un autre homme venait d’intervenir pour le plaquer au sol avec une clef de bras pour ne serait ce qu’éviter qu’il ne touche à une arme à feu. On ne sait pas trop comment on pouvait réagir à ce moment là.

«Il faut l’aider.»

Oui c’est vrai qu’Ayane avait raison, un peu d’aide serait bien d’aider ce brave homme... Sauf que visiblement elle venait de tirer un coup un peu trop sèchement à son goût et que ce n’était pas si certain qu’elle parlait de ce brave homme... Et en plus sur la scène, y avait un autre duo qui arrivait pour sécuriser le lieu. Donc deux fois plus de chance d’entendre cette voix car non, ce n’était pas un chant mais belle et bien un message post-hypnotique ou ce genre de chose. Et pire, personne ne savait vraiment d’où ça venait.

«Ne me demande pas à moi, je n’y vois rien : les inondations de la Nouvelle-Orléans commencent à me manquer.»

Vu la dragée qui tombe, Coleman ne devait pas voir grand chose en effet. Déjà que c'était limite même du côté de Tole.

Tole grogna mais heureusement il n'a pas été inactif totalement durant la journée et avait préparer un moyen de défense. Durant l'après midi ou le navire n'était pas trop agiter Tole en étant très prudent avait pris une gourde et l'avait remplis avec l'eau du lac. Il c'était ensuite retirer dans ses quartier et avait procéder à un long rituel. Plus précisément une malédiction chamanique.

C'était une malédiction temporaire mais assez élaboré pouvant affecter une zone. Plus précisément une zone restreinte comme un petit fleuve entourer d'eau. Après s'être reposer Tole avait employer un maximum de fluides pour rendre ce sort efficace mais il devait agir vite.

Sortant la gourde de son imperméable Tole demanda à Coleman de se materialiser et de prendre vengeur pour le couvrir s'approcha du bord de l'eau son Beretta à la main et sa gourde dans l'autre et se mis soudainement à hurler en grec alors que les éclairs se mirent à tonner dans le ciel...

- Επικαλούμαι τις δυνάμεις ενός από τους πέντε κολασμένους ποταμούς.
"J'en appelle aux puissances d'un des cinq fleuves infernaux."

- Απευθύνομαι στις δυνάμεις του άλλου κόσμου.
"J'en appelle aux forces de l'outre monde."

- Επικαλούμαι τη δύναμη της λήθης.
"J'en appelle à la puissance de l'oubli."

- Αφήστε το Lethe να ρέει σε αυτόν τον κόσμο.
"Que le Léthé coule dans ce monde."

- Να καταπιώ τους εχθρούς μου.
"Pour y engloutir mes ennemis."


Sans hésiter Tole jeta le contenus de la gourde dans le lac et pria pour que son rituel ai fonctionner mais si cela marche cela allait faire un bordel monstre dans le lac car Tole n'avait pas lésiner sur les moyens. La malédiction du Léthé avait pour particularité d'affecter les eau d'un lac et transformer une zone entière en une variante d'un des cinq fleuve de l'enfer le Léthé. Le Léthé avait un pouvoir particulier celui de l'oubli et quiconque y trempais dedans subissait son pouvoir de plein fouet. Les victimes du Léthé oubliait tout ils oubliaient leur vie, ils perdaient leurs aptitudes et plus dangereux encore ils oubliait de respirer. Difficile pour une mélusine de réciter un sort de contrôle mental si une fois tremper dans de l'eau du Léthé elles en oublie la magie. Encore plus difficile de respirer si elles oublies qu'elles avaient des poumons ou des branchie.

Selon ses études au coté de son maitre Tole avait appris que le Léthé et la malédiction qui allait avec pouvait tuer n'importe quel créatures qui s'immergeait dedans sauf l'initiateur de la malédiction et tant que les gars restent sur le navire ils ne risquaient rien.

La mort était clairement un raccourci pour effrayer les novices, c’était un peu plus compliqué que cela. Si les effets de ce rituel assez rapide à mettre en place étaient à des années lumières de ce que pouvait provoquer le véritable du Léthé, les effets n’en restaient pas moins retors : amnésie pouvant s’écouler sur plusieurs heures, avec un effet proche de la confusion où on se demandait ce que l’on faisait à ce moment là. Pas besoin de boire pour l’opération, il suffisait d’être en partie immergée pour que les effets commencent à se voir. Alors immergée... Une malédiction à effet de zone n’avaient pas besoin d’être vaste dans une telle situation au moment où l’eau de la gourde sera versé dans le fleuve, même si la barge était en mouvement faisait qu’il sortirait assez vite de la zone, peu importe si il est lent. Par contre, étant donné que c’était une malédiction sur une zone, Tole ne pouvait pas choisir qui y serait toucher : tant qu’un comique ne faisait pas trempette, les risques étaient nuls. Et la logique voulait que le lanceur ne soit pas pris en compte dans cette donnée puisque c’était lié temporairement à un lieu, ou alors s’équiper d’un grigri enchanté à la va-vite lié à cette malédiction.

Il n’y a pas à dire, les bouchons de cire aidaient pas mal, et même si la voix était en bonne partie couverte par les cordes d’eau qui tombaient, la Mésuline d’Amazonie devait être bien plus près de la barge que d’habitude. Coleman surveilla la rivière, du moins ce qu’il put.

Du côté des mercenaires, le type à terre est maîtrisé et son arme à feu, ne sait-on jamais, est éloigné. Par contre il y eut quand même du grabuge puisque à partir du moment où Tole s’était approcher, les deux types qui s’approchaient aussi commencèrent à hausser le ton : l’un a été pris par la suggestion et l’autre, visiblement, s’en ait rendu compte en tirant méchamment la corde qui le maintenait. Ricardo se rend compte tardivement puisqu’il gérait l’homme à terre qu’il venait d’approcher en faisant un mouvement bref dans leur direction.

(en espagnol) «Restez là où vous êtes ! Bande de crétins !»

S’approcher, c’était la mauvaise idée de la journée si on suivait les conseils du nain et ils l’ont fait : plus il y avait de monde, plus il y avait de chances qu’un membre soit pris sous le charme. C’était purement mathématique.

Tole fit son rituel en se dirigeant vers le bord : le bon côté ce n’était pas un rituel tracé vu ses compétences de chaman. Il finit par verser l’eau dans le lac pour ne plus entendre cette voix.

(en espagnol) Au secours... Aidez grkk..»

Le «Grkk» résumant à un «où suis-je?» ou moins poétique «en fait, qu’est ce que je fous là?». Pourtant Tole ne parle le profond ou ou quoique ce soit qui puisse s’y approcher.

Par contre il y avait un point d'un peu louche : seul celui maîtriser venait de quelques peu se calmer après une gifle de son collègue, celui du groupe le plus éloigné qui était dorénavant cul à terre après avoir eu la corde tiré un coup sec, non. Du contrôle mental ? Non, des suggestions magiques, c’était peu être moins violents mais ça restait encré un peu plus longtemps dans ceux qui entendaient la voix. Et surtout rien n’empêchait la Mésuline de l’utilisé plusieurs fois tout en n’en faisant profiter plusieurs personne, même si là, elle réfléchit ce qu'elle faisait là.

PLOUF

Suivi d’une corde qui se tira d’un coup sec, qui lui donna un faux mouvement au niveau des reins qui lui fit grandement mal. Il ne comprit qu’à ce moment là qu’Ayane, quand elle parlait d’aider, ce n’était pas du mercenaire dont elle parlait. Comme le navire avait ralenti et n’allait qu’à 20km/h et le contre-sens du courant, certainement un peu plus de 10 km/h vu la météo, rien d’étonnant que le contre-coup qu’il prit au niveau de la corde le fit tomber à terre, évitant de peu de finir lui aussi à la baille. Il glissa même sur plusieurs mètres sur ce coup ci.

Tole poussa un juron quand il tomba à terre et compris bien vite avec horreur qu'Ayane venait de ce jeter à l'eau mais la corde qui la reliait à Tole la retenait encore.

- A L'AIDE ! Cria Tole au mercenaire et à l'équipage du navire mais aussi à Coleman dont il donna des ordres par télépathie.

Tole ordonna au revenant de tirer la corde pour tirer Ayane de là avant que les mélusines l'attaque ou avant que la malédiction ne l'affecte gravement. Coleman agrippa la corde et tira Ayane le plus vigoureusement et le plus rapidement possible du lac avant qu'elle n'ai eu le temps de se détacher. Coleman était aussi fort qu'un ogre cela suffira à Tole de n'avoir plus à supporter le poids de sa disciple et se précipiter vers le bastingage prêt à agripper Ayane pour la sortir de l'eau rapidement mais aussi empêcher les Mélusines de l'emporter au fond du lac.

Le nécromancien était enragé il puisa dans sa magie et poussa un hurlement d'outre tombe qui ébranla quelque peu les âme des vivants. C'était pas un cris de banshee et il n'était pas destiner à tuer mais cela devrait suffire à "réveiller" les victimes envoutés et donner un avertissement effrayant aux créatures du lac.

Ayane as beau avoir un certain caractère mais elle restait sa disciple et le nécromancien n'avait pas l'intention de l'abandonner comme il l'avait fait avec Zofia par le passé quand il était un esclave. L'arme braqué vers le lac à la recherche d'une cible qui pourrait s'en prendre à sa disciple Tole se prépara à réceptionner Ayane et la tirer à l'abri dans le navire.

Vérifier si le partenaire de la corde était enchanté ou charmé était pour ainsi dire la raison même de l’exigence de s’attacher à cette corde : que «ce sortilège» passe les bouchons de cire existait malgré un ratio bas, les chances que les deux personnes attachées soient ensorcelées restaient quand même mathématiquement très bas, voir même de la faute à «pas de chance». Si la mauvaise visibilité dû à l’intempérie avait obligé les gardes de Devis de s’approcher du bord pour espérer y voir quelques choses, Tole avait fait mieux : il n’avait pas pris la peine de vérifier l’état de sa partenaire avant de s’approcher de l’eau. Pour un résultat que maintenant, il connaissait.

Ayane, même si elle devait avoir perdu temporairement la mémoire et toutes les connaissances non innées qu’elle avait obtenu dans sa vie, et qu’au passage elle devait se demander ce qu’elle faisait là, garda l’instinct de survie de se maintenir à la corde qui était de toute façon attaché à sa taille.

Si Coleman de son côté aida, il fallait savoir qu’il n’avait aucunement la force d’un ogre pour la simple raison que son poids matérialisé devait à peine excéder les quelques kilos sinon il n’aurait pas volé au supermarché comme il avait volé face aux insectes géants. Force ? En réalité il s’agissait d’une pression lié aux fluides au moment de la matérialisation, si il avait volé l’ogre lors du duel à Los Angeles, c’était simplement que le monsieur regardait ailleurs à ce moment là et avait été pris en traître : il suffisait de lui rentrer au bon endroit, le reste n’était qu’une question d’équilibre de la cible. Idem pour l’utilisation de son revolver à partir du moment où il le possédait, il était obligé d’utiliser les fluides pour le tenir et contenir le recul, en bonne partie aidé car il s’agit d’un objet lié à lui même.

Par contre celui qui n’aidait pas vraiment, c’était Tole. Sur une surface glissante et humide, avec une main pour tenir la corde et l’autre pour maintenir une arme au lieu de chercher un point d’accroche, il fallait faire un choix. Et surtout dans un tel cas, Coleman avait deux poids à rattraper, à croire que la présence de son revolver dans la main de Tole sonnait plus comme un «si je tombe, ton ancre elle coule avec moi» qu’autre chose aux yeux de l’ancien Marshall. Si Tole faillit bien tomber à la flotte, il évita le plongeon par l’intervention de Ricardo et de son partenaire de corde, même si le marmonnement du mercenaire fut à peine perceptible avec un «j’te jure...» en espagnole. Il avait fait visiblement le rapprochement comme quoi le mage n’avait pas pris la peine de vérifier l’état de son apprentie avant de s’approcher du bord de l’eau. Ironiquement, c’était peut-être mieux ainsi : si le rituel avait pu se faire à distance et qu’il l’aurait empêcher de bouger, les chances qu’elle retire la corde avant le grand plongeon était élevé mais pas sûr que l’argument passe correctement. Autant pour Ricardo que pour Ayane.

L’éloignant ou le tirant, le mercenaire qui lui, était debout, put prendre soin avec son collègue de tirer la corde pour ramener Ayane vers la barge. Toujours avec son flingue, Tole surveilla les environs car à voir le second groupe au loin, même si le mercenaire charmer était encore au sol et avait repris ses esprits, ça scrutait les environs mais au mauvais endroit. Dans tous les cas, pas debestiaux en vue (et de toute façon, on ne voyait pour ainsi dire pas grand chose) et dans un sens, encore heureux : ce mur d’eau causé par ce déluge, c’était pour ainsi dire open-bar pour une créature qui devait maîtriser instinctivement les fluides vu son habitat naturel. Nul doute qu’elle était certainement tout aussi confuse qu’Ayane à l’heure actuelle.
Une fois sortie de l’eau, Tole eut l’impression que le navire venait de quelques peu accélérer, ou à moins que ça ne soit qu’une impression. L’info comme quoi il y avait eu du grabuge avait dû passer dans la cabine du capitaine, même si au vu de la situation, c’était un peu chaotique et pas nécessairement une bonne idée à cause de la mauvaise visibilité.

La première chose que Fit Tole une fois Ayane récupérer c'est de l'amener à l'abri pour quel puisse sécher et éliminer les effet de l'eau de Léthé. Il pris quand même la peine de remercier Ricardo et son collègue à leur grande surprise montrant comme quoi le Nécromancien n'était pas qu'un gros con. Il le fit également avec Coleman qui réintégra son ancre une fois cette dernière à l'abri dans un endroit ou elle pouvait pas tomber à l'eau.

Maintenant il faillais qu'il s'occupe de Ayane mais comment faire. L'amnésie était temporaire et heureusement Ayane n'avait pas fait trempette longtemps sinon cela aurait été plus grave. Le mieux que Tole puisse faire c'est d'essayer de la rassurer et la réchauffer au maximum et surtout répondre à ses questions si elle en avais. Sa mémoire reviendra graduellement mais il faut que Tole se montre honnête avec elle.

" Bon déjà essayer d'être gentil et éviter de l'effrayer ! " Pensa le nécromancien tout en demandant à Ayane si elle va bien et essayant de voir de combien d'années elle avait oubliée tout en utilisant sa magie de feu pour générer de la chaleur afin de lui faire passer l'état de choc.

Tole se montra attentif aussi à ce qui ce passait dans le navire et les environs et demanda à Coleman de voir ce qui ce passait dehors et d'avertir Ricardo de dire à ses gars de faire attention de ne pas tomber dans l'eau si ils ne voulaient pas perdre la mémoire en expliquant ce que Tole avait fait pour neutraliser les capacités et la magie des Mélusines. L'intervention du nécromancien avait permis à l'équipage du navire et au mercenaires de perdre personne et l'eau de Léthé était encore actif. Techniquement les Mélusines ne pourrons surement pas attaquer si elle vivent principalement dans le lac mais comme Tole n'avait pas beaucoup d'infos sur ses créatures il valait mieux être prudent. En plus de cela il n'avait pas des masses envie d'avoir des problèmes avec Ricardo qui l'avait quand même mis en garde de ne rien tenter de bizare sur ses gars.

Ce n’était pas l’eau en elle-même qui était «maudite» puisque c’était une partie du fleuve qui était sous l’effet de cette modification, même si le facteur hasardeux voulait qu’il était déconseillé de la boire hors de sa source juste pour étancher sa curiosité. Et à partir du moment où Ayane fut tiré hors de l’eau, c’était pour se retrouver rincer par le déluge sans fin.

En parlant d’eau, la bâche qui faisait office d’abri tenait à peine avec quelques fuites d’eau, où certains hommes étaient en pleine négociations avec Devis pour qu’il ouvre un des containers. Ricardo n’eut pas vraiment le temps d’intervenir qu’il accepta en regardant l’état d’Ayane. L’un ouvert, Tole comprit qu’il était remplis à ras bord pour des machines qui étaient imposante en tout point, juste de quoi tenir deux hommes pour le peu qu’il se collait contre la paroi debout. Ayane fut allongé, en paniquant. Inutile de compter le nombre d’années perdu : c’était amnésie complète qui durera de toute façon un à deux heures. Après avoir vaguement expliqué les effets à Ricardo, celui ne trouva rien de mieux de demandé à l’un de ses hommes de la tenir quelques instants avant de la prendre par le cou et amener la tête en arrière et la pencher sur le côté malgré qu’elle se débatte. Si le blocage de la circulation du sang au cerveau était quelques choses de compliquer à mettre en œuvre en combat, elle finira par s’évanouir. Si c’était à attendre quelques heures, l’avoir dans les vapes valaient toutes les explications du monde. On lui fera engloutir un cachet pour dormir.

(en espagnole)«Si j’ai bien suivi tes explications, c’est parti pour durer quelques heures. Ce n’est vraiment pas le moment qu’elle panique.»

En fait, ce n’était pas en rapport avec le rituel que l’on avait l’air de reprocher quelques choses à Tole, pour la simple et bonne raison que celui ci avait son taf : la mélusine qui devait être quelques parts caché derrière ce déluge n’avait pas attaqué pour la raison qu’elle devait être atteinte des mêmes maux qu’Ayane et qu’elle n’avait pas à portée de vue son déjeuner, sinon l’instinct d’un bon repas aurait pris certainement le dessus malgré l’absence de la plupart de ses capacités d’origine. Ce qui lui était reproché était d’avoir approcher le bord sans avoir vérifier l’état de son partenaire de cordée. Les mercenaires devaient s’en moquer partiellement, ce n’était pas leurs problèmes, voir leurs oignons mais le reproche restait présent.

Le nain finira par faire acte de présence, fringué d’un long imperméable où l’eau ne tardera pas à passer vu l’angle et la quantité qui tombait, même si il est nettement mieux habillé et préparer que la plupart des mercenaires.

(en espagnole) «La météo s’est dégradée une journée à l’avance par rapport à ce qui était prévu initialement et ce n’est pas près de s’arrêter. On va continuer un quart d’heure ou une demie-heure en espérant que l’on soit sorti de la zone d’influence de ses saloperies mais je demanderais d’éviter d’approcher le bord pour la nuit et redoubler de vigilance.»

Quoi ? Ce n’était pas près de s’arrêter ? La plupart des personnes ici étaient trempé jusqu’au slip, même les quelques rares mercenaires qui étaient équiper d’imperméable digne de ce nom venait de découvrir n’allaient pas faire exception à la règle. Tole venait de découvrir les pluies diluviennes qui tombaient dans les pays tropicaux. Par contre bizarre, l’ère des satellites était révolue mais ce nain avait réussi à avoir des données météorologue. En additionnant A + B, il comprendra qu’à Macapà, il y avait certainement un sorcier spécialisé dans l’astronomie pour avoir ce genre de données, données qui devaient être équivalents à celle que devait recevoir le gouverneur... et pourtant Amnicus était certains qu’aucun avion cargo n’avait décollé de l’aéroport là où il aurait pu facilement faire le trajet jusqu’au barrage de Santarèm sans être gêner. Si Devis n’avait pas négocier avec le gouverneur Cortès, il n’aurait pas fait le rapprochement mais visiblement, le beau frère de Kian Poynter ne semblait pas si enclin que cela à aider le grand patron du Cartel pour lui envoyer une livraison qui prenait bien son temps à arriver.

Le genre de rituel qui dût attendre un quart d’heure le temps que le navire ne stoppe. Le genre de rituel où à partir du moment où il y avait le moindre mouvement pouvait fausser totalement l’invocation. Déjà que les conditions, ce n’était pas trop cela : une météo catastrophique l’obligeant de virer tous les gardes du bord d’un container et le fait que Tole commençait à sérieusement à être à plat et que cela n’allait pas se faire en arrangeant. En extérieur, c’était clairement impossible de faire le moindre symbôle à terre et l’encens risquait de se dissiper sous l’eau. Surtout qu’il était certain, ses foutus mésulines étaient dans les environs, elles guettaient le moment opportun, surtout que la nuit venait de tomber. Ceci plus la certitude que la météo n’avait rien de naturel puisqu’il pouvait voir que la magie était omniprésente. Un rituel de type tribale, avec communication des esprits de la nature pouvaient très bien être à l’action. Après s’être renseigné auprès du nain qui vérifiait quand même d’un œil (le seul encore valide) le rituel pour au moins savoir ce que Tole comptait faire, ce dernier dût lui confirmer trois fois qu’il n’y avait personne à plus de 200 mètres autour de la barge avant que le mage ne se fasse envoyer chier. C’était trop précis les 200 mètres là où même un nain ne pouvait pas voir. Il pouvait être de mèche avec ses garces en guise de moyen de paiement, il était arrivé à la fin de l’histoire après tout.

«Ou alors j’ai simplement mélangé l’utile à l’indispensable avec la fonction infrarouge quand j’ai perdu mon œil... taré de paranoïaque...»

Le bar-hôtel à Macapà et maintenant l’équipage qui complotait. Ou alors le stress prenait le dessus et les premiers symptômes commençaient à s’installer et il le devenait vraiment mais ce genre de remise en question restait une autre histoire : quel paranoïaque pouvait être capable de se remettre en question ? Certainement pas l’intéressé en question. Par contre le seul point où Tole pouvait être sûr ce qu’il n’avait rien fait pour chercher à gérer son stress depuis son arrivé aux Sables et stressé, il savait qu’il l’était. Au moins le mage ne l’aura plus sur le tôt après cette remarque, le nain retournant à l’abri dans la cabine de contrôle.

L’autre point où il était certain, la magie régnait et la tempête n’était pas naturel. Heureusement que ce n’était pas à un niveau ingérable pour le rituel, qui était encore possible. L’appel d’un esprit de la nature se passa correctement, même si à un moment Tole eut l’impression que le contrôle allait lui échapper, en bonne partie des conditions non optimale pour l’invocation. L’esprit se formant, Tole reconnut un esprit d’orage, vu le milieu climatique il y avait des chance que ça soit un de la sorte qui réponde à l’appel. A voir les étincelles, cela obligea Tole de s’éloigner, regardant les étincelles toucher la machine au passage. Il aurait été un peu plus puissant qu’il aurait certainement fait griller quelques pièces électroniques.

«Tu m’as appeler... Que me veux-tu mortel?»

Esprit que l’invocateur cataloguerait comme intermédiaire, de type orage, d’où le fait que Tole dût serrer les dents un instant au moment où il apparut. Même si son domaine restait les morts, le mage restait capable d’invoquer des esprits plus naturelles. Ce qu’il fallait retenir sur ce type d’esprit, la nature se voulant chaotique et donc indirectement porté sur la destruction, il était naturel que l’esprit suit cette logique. Par contre, autant un d’eau aurait été plus calme, autant les orages/tempêtes (ou tout ce qui s’y approche) était de nature plus colérique. Aussi suffisamment intelligent pour vouloir demander une compensation autre qu'un tas d'encens trop humide pour être présenté correctement dans une église. Après, rien n'obligeait Tole de vouloir donner une compensation : un esprit, il était capable de le mater. Quoique, la fatigue et le contre-coup du rituel qui demandait pas mal d'effort (en plus du précédent il y a peu), faisait qu'il était quasi sur les rotules et l'empoignade risquait d'être plus risqué qu'il ne le penserait.

L'esprit en question:

Déjà, l’esprit ne semble pas avoir vu que les fluides de Tole était légèrement corrompu. Une bonne chose. Quant à la suite, si il y avait un point qui était unanime chez les mages ou sorciers, ils ne pouvaient pas se voir entre eux dès que leurs idéologies ou écoles commençaient à trop se différencier. Mettre un chaman traditionaliste axé sur la nature et un chaman invoquant les esprits des morts (sans même taper dans la profanation) dans la même pièce restait une mauvaise idée. Un point de vue d’autant plus visible quand il s’agissait de négocier ou de soumettre les esprits. Et ce point de vue avait été relativement visible lorsqu’Amnicus avait parler Waban à Dan Blake vu sa philosophie bien académique et le petit pic qu’avait pu se lancer les deux parties. Nul doute que Ansley et l’élémentaire de feu qu’elle avait lors du voyage avait dû se faire à sens unique lui aussi. Dans l’invocation, il n’y avait pas de «gentil» ou de «méchant», juste qu’il fallait poser ses couilles sur la table et de savoir si on évitait l’affrontement ou non. Et sur le moment, Tole n’était pas apte à une confrontation magique digne de ce nom, même si l’arme de Coleman pouvait rapidement clore le combat avec le risque de se faire ficher par les esprits de la région de posséder une arme à feu limite juste faite pour détruire leur essence et non les bannir ou les révoquer. Si jamais il utilise cette arme qui était clairement considéré comme tueur d’esprit, il fallait à tout prix que cette esprit n'en réchappe pas. Par contre, il faudrait juste retirer les balles pour l’effet désiré, pas comme l’autre fois sinon c’était encore un coup à se mélanger les pinceaux avec les effets magiques.

Alors à contre-pieds ? Pas spécialement.

«Le voile est faible et mince à plusieurs lieux d’ici, les lois de la nature veulent que les éléments les plus forts et puissants cherchent à régner sur un territoire.»

Traduction oblige: le plan astral et physique est faible d’ici cent ou deux kilomètres (les distances ne voulant rien dire pour ses êtres), ce qui fait qu’en tant qu’élément de la nature, c’est une chose naturelle que chacun cherche à «s’exprimer». Oui, «s’exprimer» était le bon mot, même dans ce cas là. Quant les érudits disent qu’il n’y a rien de plus chaotique que des élémentaires, ils ne mâchaient pas leurs mots et rimaient souvent avec destruction. Pas étonnant non plus que même si la magie ne baignait pas dans ce lieu, elle restait présente malgré tout. Tole n’osa même pas imaginer ce que ça serait quand il sera au dessus d’une ligne tellurique si jamais la magie n’était pas utilisé à bon escients et que le navire se faisait repérer de cette manière: il pourrait utiliser la magie sans trop se fatiguer, de façon puissante mais avec un risque d’attirer des êtres d’un autre plan.

En fait, il n’avait rien appris avec cette information, il aurait pu le deviner lui-même, encore plus facilement si il avait eu les données météorologique, mais c’était clairement le service qu’il avait demander là, en donnant les réponses à la question demandée. Même si l'information laissa un goût amer, le coût n'allait certainement pas mener bien loin.

«Quel autre «service» désires-tu, mortel ?»

Sachant qu'il ne devait pas flancher Tole demanda un service à l'esprit mais il devait bien choisir ses mots pour en quelque sorte caresser le sens du poil à son interlocuteur.

- Je voudrait que vous serviez de médiateur entre moi qui suis dans ce navire et les mélusines qui nous observes dans cette mangrove. Je veux négocier avec elles et principalement leur chef avant qu'il y ai des morts entre nos deux partie. Jusqu'ici il n'y as pas eu de mort entre nos deux groupe mais si elles continues leurs attaques sur nous cela pourrait changer. Votre présence et votre puissance pourraient éviter un inutile bain de sang o maitre des tempêtes. Demanda Amnicus à l'esprit.

Bon Tole était moins habituer à traiter avec un esprit élémentaire de la tempête mais avec un peu de chance la proposition de Tole pourrait peu être intéresser l'esprit. Vu que ce dernier est puissant même si c'est un esprit intermédiaire il avait peu être un désir d'être traiter comme un esprit plus puissant qu'il ne l'est en réalité. En Gros Tole titillait surtout son orgueil mais en faisant attention à ne pas le manipuler en ne se donnant pas de traitement de faveur.

En fait la demande de tole était raisonnable et il voulait vraiment traiter avec les Mélusines afin d'éviter un bain de sang le fait que l'esprit fasse le médiateur entre sa faction et celle des mélusines inciterais ses dernière à ne pas attaquer le navire de même pour l'équipage et les mercenaires si ils ne voulaient pas mettre l'esprit en colère et les foudroient sur place encore faut il que les deux factions acceptent un entretiens.

En ce qui le concerne même si il faisait partie du navire Tole essayait de se considéré lui aussi comme neutre. La mélusine comme Ayane qui avaient eu un avant gout de l'eau de Léthé n'avaient pas été blessé et reviendront à leur état normal dans quelques heures en outre c'est lui qui avait décider d'initier un entretiens avec les créatures par le biais de l'esprit cela devrait suffire pour attiser plus la curiosité de ses créatures et tenter une approche pacifique mais il va falloir convaincre sa faction si l'esprit accepte sa requête et que les Mélusines acceptent de discuter.

Des parlementaires avec un esprit d'une telle nature se limitait beaucoup à un «ferme ta gueule ou je t'attaque», autant dire qu'ici, si médiation il y avait, il était le mauvais candidat. Quant à le brosser dans le sens du poil, Amnicus eut surtout l'impression de parler à un mur : ses êtres ne raisonnaient que par la force, la «sympathie» se résumant à la nature auquelle était lié l'élémentaire et aux offrandes qui ne pouvaient que lui rapporter davantage de pouvoir pour espérer un jour élevé son «rang» auprès de sa hiérarchie. Un raisonnement qu'un mortel lié au plan matériel ne pouvait pas comprendre.

L'élémentaire resta un instant silencieux, signe qu'en réalité il «scrutait» les environs en ordonnant à des esprits de rang inférieur de voir où pouvait se terrer ses fameuses mésulines. Un silence qui dura pas moins d'une dizaine de secondes.

«Bien... Je m'en vais de ce pas ouvrir ses pourparlers.»

Celui-ci disparut dans un bain d'étincelles, faisant de nouveau grimacer Tole en voyant certaines finir pas loin de la machine que le mage était censé protéger. Une absence de pas loin de plusieurs minutes qui fut aiguayer par un Devis pas très heureux de voir pour la première fois (coup de chance, à l'invocation il n'était pas dans les parages) voir un de ses êtres non loin d'une machine où les surtensions n'allaient pas de paire avec les rares matériels électroniques que pouvait avoir cette foreuse. Quand au mercenaire attaché à lui, il ne savait pas trop quoi en penser. Ricardo et son «attaché» ne tardèrent pas non plus à arriver.

«La prochaine fois, quand tu invoques ce genre de créature, fais le dans la salle de contrôle. Je suis sûr que le capitaine apprécierait de voir des étincelles partout sur le tableau de bord.»

Suivi un grand claquement de la porte métallique après un rapide check-up de la batterie de démarrage, qui aurait été la première à morfler si surtension il y avait eu. Hors de question de revoir l'élémentaire apparaître près du cercle près d'une machine où le matériel électronique semblait valoir la moitié de ce que pouvait valoir la foreuse. L'électronique et la programmation, autant le premier restait un domaine plutôt rare là où le second pouvait limite être comparé à un savoir ancien. Au revoir l'abri de forture à l'eau.

Au moment où l'élémentaire réapparut, Devis et Ricardo sursautèrent avant que le premier ne vague à ses occupations après avoir vu les étincelles ricocher contre la paroi métallique du container. Quant au binôme restants, Ricardo resta assez attentif même si il fut le premier à s'éloigner.

«La médiation est terminée, cette menace ne viendra plus gêner votre voyage.»

Bizarre que cela ait pris aussi peu de temps pour un résultat aussi inattendu. La logique aurait voulu qu'une mélusine reparte avec une ou deux victimes : ses créatures restent des monstres qui ne se contentent pas d'une algue en guise de repas.

Tole se contenta de hausser les épaules de toute manière il était trop concentré sur ce qu'allait faire l'esprit pour balancer une vacherie d'autant plus qu'il n'avait pas envie de faire de vague avec les mercenaires. En tout cas pendant l'absence de l'esprit Tole pris quand même la précaution de décharger Vengeur pour pouvoir utiliser ses munition astrale au cas ou l'esprit causerais un problème majeur mais jusqu'ici tout était sous contrôle et Tole n'avais pas envie de se battre.

Quand l'esprit revins le voir ce fut pour lui faire part que la médiation était terminé et que les mélusines ne viendrait plus les embêter. C'était assez inattendue et vu le tempérament des esprits d'orages le nécromancien se demanda si la négociation ne c'est pas faite à coups d'éclairs dans la tronche des monstres. En tout cas Tole s'inclina devant l'esprit sans bouger de sa place alors que Ricardo recula.

- Grâce vous en sois rendu maitre des tempêtes. Dit il avant de s'adresser à lui en grec et ensuite en latin afin de demander à l'esprit si il le comprenait dans une de ses langues morte et si il pouvait la parler car la suite de la conversation il valait mieux que ni Devis ni Ricardo ne sachent pas la suite de la conversation. Si l'esprit ne comprend pas Tole demandera à Ricardo et autres témoins de s'éloigner pour qu'il puisse terminer leur conversation loin des oreilles indiscrète

Maintenant il fallait déterminer à l'esprit quel serait son paiement car l'esprit de la tempête n'allait peu être pas se contenter de ses offrandes pour l'invoquer. Amnicus avait au moins deux idées pour pouvoir payer l'esprit.

La première idée c'est que même si il avait affaire à un esprit intermédiaire qui avait du niveau cet esprit n'était peu être pas un esprit nommé. Yehinatal lui avait enseigné que de nombreux esprits intermédiaires anonyme recherchaient absolument à obtenir un nom et le pouvoir du nom permettaient à de tel esprits de renforcer leur pouvoir personnels et de s'émanciper des entités supérieure auquel il sont affiliés.

La seconde idée serait de donner une information intéressante à l'esprit et Tole soupçonnais qu'il ai peu être des lien avec d'autres esprits proche de son objectif et surement en lien avec Rebecca. L'origine de Rebecca était nimbé de mystère mais à force de l'écouter Tole c'était rendu compte que Rebecca entretenais surement un lien avec un individu, un esprit ou un gardien en lien avec la source de vie et dont la puissance serait assez grande pour surpasser l'esprit de la tempête. Une information du fait que Rebecca soit de retour à l'endroit qui l'a vu renaitre pourrait peu être se monnayer.

Néanmoins avant de faire ses propositions à l'esprit Amnicus s'en tins aux politesses d'usage. Il était bien vu par l'esprit de la tempête autant que cela dure d'autant plus qu'il se montra très polis avec lui sans pour autant lui lécher le cul. Après tout il éprouvait plus de respect aux esprits qu'à ses semblables hormis quelques rare personnes et vu comment l'humanité l'avait traité il préférait largement la compagnies des esprits qu'ils soient élémentaires ou non.

- Quel est le paiement que mon humble personne puisse vous donner en échange de vos service ? Demanda t'il à l'esprit en espérant qu'il n'ai pas d'autres idées trop exigeantes et après s'être assuré d'être seul ou personne ne puisse comprendre leur langage.

Déchargeant en cas où totalement Vengeur, Tole se précipita pour le ranger dans sa sacoche pour la simple et bonne raison que si n’importe quel esprit apprenait que leur invocateur possédait une arme spécialement faite pour détruire leur source même, ils se mettraient à lui cracher encore plus dessus que l’avait fait l’humanité jusque là. Des exorcistes peu regardants ou expéditifs qui estimaient que les esprits n’avaient pas leurs places dans le monde des vivants, il y en avait toujours eu. Des invocateurs qui invoquaient avec ce type d’arme en main autre que l’éternel arme magique au effet quelconque, beaucoup moins, et passaient simplement pour des exterminateurs une fois les informations et services demandés sans passer par la case «payer» au point que même les mages les moins regardants les méprisaient (de leur point de vue, ça restait une destruction de «ressource»). Les shamans ? Cela allait à l’encontre de leur tradition. Le fait qu’Amnicus soit sociopathe et souffre d’absence d’émotion ne regardait personne tant qu’il jouait sur les apparences et comme le disait le diction : tant qu’il n’y a pas de preuve, il n’y a pas de crime. Aucune chance que quiconque ne repère une telle arme tant qu’elle restait dans le bon étui où, mine de rien, cette naine avait dû sentir l’animosité que pouvait provoquer une telle arme envers son porteur envers d’autres mages, ou même en présence d’un esprit. Si seulement elle avait fait le rapprochement comme quoi Amnicus était censé exorciser ou donner le repos éternel aux âmes en peine, elle lui aurait certainement livrer cette arme avec un certain mépris... point de vue totalement hypocrite de la part d’une commerçante qui avait coller l’apprenti d’un collègue en état végétatif pour respecter des délais qu’elle savait d’avance trop courts pour un troc très avantageux puisque ce délais restait le clauses la plus importante du contrat. Après, un monde en ruine montrait tout le côté hypocrite de l’être humain.

Puis vint le moment de la récompense envers l’esprit des tempêtes et en fait, il commença à se rendre compte qu’il n’avait pas grand chose à offrir, d’où le rappel sur le côté sociopathe où il n’éprouverait aucun remord de coller plusieurs balles spectrales à cette esprit pour mettre fin à cette négociation là où, du point de vue l’esprit, l’invocateur devait avoir les batteries à plat. Mais pas grand-chose ne veut pas dire «rien» non plus.

Normalement, des pierres semi précieuses ou précieuses telle que de la citrine, jade, topaze, du saphir jaune faisait amplement l’affaire mais il n’en avait pas.

Le plus souvent dans de tel cas, c’était de se faire ponctionner du pouvoir pour «nourrir» davantage l’esprit, cela pouvant durer une semaine avant de retrouver son niveau optimal. Si cet esprit pouvait être classifier comme intermédiaire, il devait avoir un nom certainement imprononçable comme tous ses confrères, et même si il avait été inférieur et n’en possédait pas, cela aurait revenu au même : se faire ponctionner. Hors, autant lors de son épopée en forêt et la négociation avec l’amérindien, Tole pouvait se permettre d’un coup de blues puisqu’il était accompagné par deux sorciers (plus Ansley que son frère), autant en pleine jungle où il est le seul à être sur le «front magique» ce coup de barre sur un délai aussi long il ne pouvait pas se le permettre. Son regard porta sur son apprentie toujours K.O suite à sa mésaventure. Au pire, elle pouvait l’affaire puisqu'actuellement elle était plus guerrière avec une lance qui se soutenait avec la magie plutôt que mage, et donc son taux de fluide n'était pour l'instant pas si important.

La dernière idée concernait de vendre les informations sur Rebecca. Il était vrai qu’il y avait une zone d’ombre sur ce qui avait pu se passer plusieurs années avant que la Légion Etrangère ne la retrouve dans la jungle. Si les chances que lui, ou que l’esprit supérieur qui règne dans la région, connaissent des informations sur ce qui a pu se passer il y a quelques années, peu de chance que cet esprit la connaisse sous «Rebecca», pour lui il s’agit d’un nom d’humain parmi tant d’autres. Par contre, pour une fois qu’elle ne s’était pas pris le bec avec Tole mais avec Devon, le magicien a pu l’entendre utiliser «élue de la source» pour se désigner, un terme que Devon avait renchérie en sortant de l’entrevue avec la Colonel comme quoi elle n’avait pourtant pas une tête à ouvrir un tel ouvrage.

Après avoir réfléchit et s'être assuré qu'il ne serait ni entendu ou compris Tole fit sa proposition à l'esprit de la tempête.

- J'ai une information qui pourrais vous intéresser en échange de vos services. Une information qui pourrais même vous apporter du prestige auprès des autres esprits. Cela concerne la source de vie.

Malgré le danger de se prendre un coup de jus Tole s'approcha de l'esprit de la tempête et s'adressa à lui sur le ton de la confidence tout en tirant une photographie et la montra à la créature.

- L'élue de la source est de retour. J'ai voyager avec elle il y as quelques temps. La photo que vous voyez je l'ai obtenue lors d'une enquête la concernant. Elle est beaucoup plus jeune que sur cette photo. Dit il avant de remettre la photo dans sa poche.

Tole attendit de voir la réaction de l'esprit mais n'en dit pas plus. Si l'esprit était intéressé, Tole lui narrera l'histoire de sa rencontre avec Rebecca sans entrer dans les détails sur lui et lui donnera des informations sur son itinéraire dans la jungle qu'il as quand même pris la peine de mémoriser lors du briefing à la légion. Hors de question pour le moment qu'il en dise plus en revanche tant que l'esprit n'accepte pas cette grosse information en guise de paiement.

Au cas ou l'esprit accepte d'être payer de cette manière. Tole lui donnera toute les donnée ainsi que son nom et ceux qui l'accompagnent et tant qu'il y est si l'esprit est de bonne humeur et accepte le paiement et que ce dernier était de grande valeur, Tole lui demandera de passer un message gratuitement.

Ce message était destiné à Gilbert lui disant que Tole passera bientôt le voir pour lui casser la gueule. Tole n'en dit pas plus mais Gilbert va vite comprendre que Tole à découvert qu'il avait fouiller dans ses affaires et qu'il n'allait pas laisser passer cela. Il était furieux après le Légionnaire et passer le message à travers un esprit de la tempête très colérique cela va donner le ton qu'on fait pas chier un mage sans en payer le prix.

L’utilisation de la langue élémentaire étant difficilement utilisable pour un humain (corde vocal inadapté, langage aussi basé sur le «gestuel» dû à la perturbation des fluides), les informations sur la langue était en partie absorbé au moment de l’invocation, raison pour laquelle ce type d’esprit ponctionne un peu plus que la moyenne. Le latin dans un tel cas faisait grandement l’affaire.

L’esprit sembla méfiant au premier abord. Logique : une information même complète pouvait n’avoir aucune valeur selon la personne à qui tu la vends. Surtout qu’en montrant un simple bout de papier (ici la photo), avec la perception que devait avoir l’esprit, il ne devait pas y voir grand chose.

«Ainsi l’élue de Guajara Sinha est de retour... Donnes tes informations mortel, ainsi nous serons quitte.»

Une fontaine de jouvence ne voulant rien dire pour un esprit élémentaire, il n’allait pas utiliser ce terme mais pour qu’il reconnaisse un lieu nommé par des humains il y a longtemps, le lieu devait être symbolique. En donnant le nom du lac, au moins Tole savait où chercher qu’un gros doigt sur une carte... même si pour avoir regarder l’échelle de la carte, cela restait plus de 8 kilomètres de diamètres à fouiller, ce qui restait énorme. Mais dans l’ensemble, Rebecca n’avait pas menti sur la localisation. Il faudrait d’ailleurs que Tole se fournisse une carte très précise de cette région là un de ses quatre pour ne serait ce que des données topographique.

Le deal fait, après avoir pris note du trajet, les documents s’envolèrent vers l’élémentaire qui finirent pas être déchirer à cause des vents violents et des micro orage au sein de lui. De quelle manière il comptait les utiliser ? Certainement en partageant sa mémoire avec un des esprits supérieurs qui le régissait. Une fois cela fait, il finit par disparaître.

Sinon il pleut toujours, mais un peu moins : on voyait à 10 mètres pour le peu qu’il y ait une source de lumière.

Tole souffla mais au moins il était rassuré d'avoir trouvé de quoi monnayer avec l'esprit et ce dernier lui avait donner une information. Guajara Sinha ? C'était quoi ou c'était qui ? Tole n'avait pas oser demander à l'esprit ce que c'était et il valait mieux pas pousser la chance qu'il avait. Tole se demanda néanmoins ce que comptait faire l'esprit vis à vis de Rebecca Tole l'avait quand même un peu donné mais bon ce n'était pas ses affaires.

Une fois l'esprit partis même si le temps était encore dégueulasse il était beaucoup moins violent qu'il y as 5 minutes. Si l'esprit c'est débarrasser des Mélusines Tole aura la paix jusqu'à partir du moment où il entamera la dernière partie du voyage. Avec l'adrénaline qui retombait le nécromancien se sentis las et voulait dormir.

En se retournant Tole vis que Ricardo et quelques autres étaient en train de l'observer.

- C'est bon ! Il n'y as plus de danger et il c'est occupé des mélusines ! Si vous le permettez je vais aller me reposer et veiller sur ma disciple ! Dit il en gardant sa contenance et son sang froid.

Tole s'attendait quand même à des remontrance de la part de Ricardo et de Telos. Après tout il avait invoqué un esprit élémentaire majeur au risque de griller leur précieuse marchandise mais il se demandait en se moment à quoi pensait les mercenaires et l'équipage du navire vis à vis de lui. Cela fait deux fois que le nécromancien leurs sauvait les fesses des mercenaires ou réglaient les problèmes. Personnes n'étaient mort et Tole avait montrer à tout le monde qu'il avait des pouvoirs très puissant au point de neutraliser les pouvoirs des mélusines ou en invoquant un esprit dangereux pour qu'il effectue un travail et le renvoyer ensuite.

En tout cas après cette histoire Tole avait des objectifs en tête.

En premier déstresser et dormir huit heure.

En second s'assurer que sa disciple allait bien une fois que l'effet de sa malédiction sera dissipé.

En troisième questionner l'équipage et les mercenaires sur leur destination.

En dernier bricoler en se servant de la ferraille entreposer dans le contenaire. Tole avait encore l'intention à s'exercer dans la magie métallique mais aussi bricoler un petit gadget pour une de ses arme. Un silencieux.

Si Tole voulait plus d’information, il lui faudrait consulter des archives et des cartes puisqu’il se trouvait en pleine région étrangère où il ne connaissait rien à rien. Ou acheter des informations auprès des bonnes personnes car après tout, l’argent restait un moyen de troc passe partout et léger pour s’offrir n’importe quel service. A l’oreille, ce nom ressemblait à un lieu, d’où la raison qu’il faudrait se documenter une fois arriver à Manaus. Pourquoi Manaus et pas Santarém ? Cette ville se trouvait au milieu de nul part et à ce que Tole a compris jusque là, le lieu était si inhospitalier que les survivants préféraient se regrouper au barrage que dans ce qui restait de la ville. Et si en plus il devait poser des questions sur un lieu perdu au fin fond de la jungle à plus de 500 kilomètres à une grosse ponte du Cartel à Santarèm alors que ce même Cartel entreprend des fouilles aussi loin, la paranoïa de Tole ou son bon sens lui chuchotera que ça restait une mauvaise idée.

Quant à l’idée de savoir ce qu’il comptait faire de l’information, il y avait de fortes chances que le mage se fasse envoyer promener. La raison étant assez simple : cela reviendrait à demander à un informateur qui était son client avec qui il allait négocier. Une situation semblable en tout point car les chances que l’esprit agisse de lui même en sortant de sa zone d’influence restait très minime.

Tole eut comme réponse qu’un «c’est bien» et guère plus. Aux yeux de tous, il n’avait que son travail même si cela lui laissa un goût amer dans la bouche : il avait pris le risque d’invoquer alors qu’il n’avait rien en main à proposer et avait dû improviser.

La nuit il y eut plusieurs coups de feu qui firent sursauter Tole, et Ayane au passage qui ne savait pas trop où elle était. En allant voir un peu ce qui s’était passé, il verra un sorte de Grimlims en fourrure épaise truffé de balles par d’une caisson ainsi qu’un garde se tenant la joue. Quelques cris aigus caché par la pluie semblait s’éloigné. Le mercenaire s’y connaissant le plus en médecine ne tarda pas à déballer sa trousse de secours avant de donner rapidement le verdict en désinfectant comme il put et en bandant la blessure : l’oeil droit venait d’y passer. Il faudra voir cela plus sérieusement une fois arrivé à Santarém auprès d’un spécialiste et surtout avec ce qui pouvait ressembler de mieux à une infirmerie.

La bête en question:

Du côté d’Ayane, elle se rappelle seulement d’avoir été attirer vers la bordure alors que Tole s’y dirigeait. Le problème c’est que cela concerne une affaire magique et si Tole n’arrivait pas trop à percer Ayane à jour, il savait que la seule chose auquel elle avait confiance était la négligence de son maître, l’épisode du navire et de Macapà n’aidant rien. Si Tole voulait éviter qu’elle prenne l’initiative de demander le point de vue des mercenaires (étant le responsable du domaine magique, techniquement c’est bel et bien de la négligence) dès qu’il aura le dos tourné, il devra la coller non stop comme si de rien n'était pour les jours à venir car elle ne le fera pas en sa présence. Le bon côté ? L’asiatique semblait plus proche de Devis que des mercenaires ou même de Ricardo, et Devis était ailleurs à ce moment là.

Hormis cela ? Rien. Et si Tole tenta de faire ses huit heures de sommeil, et les fit en plusieurs fois malgré tout, le lendemain matin vers midi il découvrit que baisser le stress du voyage était plus compliqué que d’augmenter le moral qu’un Sims, ce jeu de simulation de vie que jouait le bibliothécaire sur son ordinateur portable à l’endroit où Tole achetait ses livres à Los Angeles. Tant qu’il était sur le trajet, impossible de décompresser si ce n’était d’éviter de stresser davantage. Là où beaucoup à la première étape avait décompresser entre le boulot, Tole s’amusait à coller la milice sur les nerfs au point qu’il craignait, à défaut de preuve prouvant le contraire, d’être dans le viseur d’une carabine à plusieurs reprises. Si il voulait déstresser efficacement, il devra trouver un moyen de le faire une fois à Santarém pendant le repos. Comme l’endroit était contrôlé par le fiston du Cartel et qu’il avait la réputation d’être une brute épaisse avec les hommes qui allaient avec, avec de l’argent il y avait moyen de faire tous les travers pas possible et inimaginable. Hors, les travers, il n’y avait pas mieux pour se défouler.

Autant dire que entraînement, avec l’humidité ambiante et le bruit d’averse, donnera à Tole l’impression d’avoir loupé une croisière lors de sa traversée sur le navire qui l’avait pris à Kourou et ne donna rien de prombant.

Le bricolage d’un silencieux restait possible mais rien de réellement efficace : Du scotch (coup de chance qu’il en ait trouvé) et une boite de conserve pour atténuer le bruit. On l’entendra à plusieurs mètres (comme beaucoup de silencieux), ça ne fonctionnera qu’une seule fois sur un pistolet mais sans atelier digne de ce nom, ni matériel digne de ce nom, il ne pourra pas faire mieux.

Les informations sur les destinations, il n’y aura que deux mercenaires qui ne pourra qu’en parler ainsi que Devis. La ville de Santarém est abandonnée depuis bien longtemps et le barrage fait office d’étape presque obligatoire pour le ravitaillement. Ceci fait, le navire fait un petit détour sur les multitudes de fleuves pour le contourner. Pas grand chose à dire du lieu, ça fait office d’endroit pour décompresser pour le voyage en temps normal, mais peu de monde diront si cela à changer depuis que le Cartel a pris le pouvoir. Devis dira que le lieu ne représente que peu d’intérêt, hormis la pèche et le bois de qualité.

Il aura aussi les informations sur Manaus mais guère plus que Tole ne le savait déjà. La ville est surtout connu pour ses «fouilles archéologiques» et le trafic d’artefact magiques lié à celui-ci puisque c’était la ville phare du CSAN concernant les recherches magiques et que son centre de recherche servait aussi de siège au ministère chargé de ses affaires. Ce centre est l’une des principale raison pour laquelle cette ville était «limite» coupé en deux, avec un no man’s land particulièrement dangereux autant pour les anomalies magiques que pour les créatures s’y cachant. Sauf que voilà, si la ville exporte, c’était que ce filon était particulièrement rentable. Il apprendra aussi d’un des mercenaires que Khian Poynter, aussi puissant soit-il, sur les conseils de son expert en archéologie, a préféré négocier il y a quelques années avec les guildes de mercenaires et de récupérateurs sur place (les deux travaillant mains dans la mains) que de les avoir sur le dos et avoir la paix pour entreprendre ses fouilles personnelles. Hormis le fait que le gouverneur a été tué dans un attentat à la bombe à l’époque, certainement après l’avoir déçu suite à un «oui mais» selon le mercenaire, il n’en sera guère plus.

Du côté de Devis, ça sera encore une fois des informations purement politique et économique. La ville est «assez démocratique» si on mettait de côté des travers assez facile à deviner, chaque guilde locale a un poids à un nombre de voix selon son importance, ce qui permet d’élire le gouverneur local. Sans faire parti de celle du commerce, Devis en tant que membre de la ligue des Caraïbes, a des accointances et un contrat, même si il ne s’attarda pas trop sur le sujet. Tole repéra un tic chez cet homme à ce moment, touchant une chevalière à son doigt. Tole remarqua que le bijou était magique mais n’arriva pas à déterminer l’effet exact, ne le regardant pas. Certainement un «objet signature» pour prouver son identité. En commerce, la vente d’objet magique rapporte énormément une fois sorti du Brésil, peu importe la destination. Facile de deviner que partir avec une cargaison de tel objet revient à prendre encore plus de risque car synonyme de phare d’Alexandrie au milieu de nul part, encore plus dans l’Amazonie et ses veines magiques. Moins risqué en commerce, la ville exporte aussi des matières premières en minerai. D’où le fait que les machines lourdes de Devis valaient un pesant d’or pour le peu que l’on connaisse les bonnes personnes. Niveau législative, la ville fonctionne beaucoup en guilde et à coup de billets, un freelancer prenant un risque de se faire doubler et où, juridiquement, on ne l’écouterait qu’à moitié si il n’a pas les bons contacts. D’où l’existence des guildes, de ses travers, quitte à devoir graisser la patte les guildes et payer une taxe.

Si il a une question en particulier à poser, le groupe peut tenter de le renseigner. Car le soir arrive, et la nuit elle aussi.

Après le réveil d'Ayame Tole la fit travailler sous sa surveillance et celle de Coleman afin qu'elle n'approche pas les mercenaire ou Telos mais en même temps Tole lui fit quelques reproche afin de la culpabiliser mais aussi d'imposer son autorité à la jeune femme.

D'accord lui même à été négligent de ne pas avoir vu les signes qu'Ayane avait été envouté mais il n'en dit rien préférant mettre l'accent sur les propre erreurs qu'Ayane avait faite et la première était de ne pas avoir mise les boules de cire dans les oreilles comme l'avait demander le nain et comme lui avait ordonné le nécromancien qui c'était lui même protéger à sa manière en écoutant l'astral. La seconde c'est qu'elle as bien faillis embarquer Tole dans sa chute et si le nécromancien n'était pas un enfant de cœur il lui avait quand même sauver la vie.

- Si j'étais un véritable salopard j'aurais coupé la corde qui nous retenais et je t'aurais laissé entre les griffes des Mélusines au lieu de me casser le dos à te tirer du lac et demander à Coleman aux gardes de m'aider quitte à nous mettre tous en danger. Dit il sévèrement et autoritairement à Ayane qui devait quand même se rendre compte qu'elle avait eu beaucoup de chance sans compter que quand elle c'est réveiller Tole l'avait veillé et c'était assuré qu'elle était en bonne santé.

Tole toutefois commençait vraiment à en avoir marre de cette traversée et il était dur pour lui de décompresser il fit donc au mieux d'essayer de se trouver des occupations tout en cherchant des renseignements.

L'opportunité lui fut donné suite à un incident qui le réveilla en pleine nuit. Une sorte de Grimlims avait attaqué et blessé un garde qui l'avait abattus en retour. Alors que tout le monde était occupé à regarder le garde blessé et le type qui le soignait Tole passa en astral pour détecter l'âme de la créature morte et la captura avec un lien astral avant de la lier au cadavre de la créature. Tole récupéra ensuite la dépouille que personne ne semblait réclamer.

Une fois seul et alors que Ayane c'était rendormis le nécromanciens sortis ses outils de chirurgie et procéda à retirer les organes de la créature pouvant lui être interessant pour l'alchimie sans abimer le squelette et jeta ce qui lui était inutile.

Après avoir nettoyer le squelette et conserver les cartilages Tole essaya de voir si il était possible avec ce squelette mais aussi avec l'âme de la créature d'en faire un familier et lui redonner une deuxième vie.

C'était un peu sur un coup de tête qu'il faisait cela mais Tole était stressé et énervé par cette traversée en plus il se sentait aussi affreusement seul et sans ami à qui parler. En outre il se demanda aussi si le garde qui avait été blessé par la créature n'avait pas fait quelque chose qu'il ne fallait pas faire pour se faire attaquer. Tole n'était pas un expert animalier mais cela lui étonnerais qu'un Grimlims qui fait même pas la taille d'un humain attaquerais un garde à moins qu'on lui donne une bonne raison d'attaquer ou si sa proie est affaiblis.

Si on compte le repos, recadrer Ayane et la tentative de créer un familier Tole profita de la fin de l'après midi et le fait que Telos soit de bon poil pour le questionner sur leur destination. Outre la satisfaction que le Cartel n'avait pas tout à fait la main mise sur Manaus, Tole questionna Telos sur les différentes guildes qui faisaient la pluie et le beau temps dans leur destination mais aussi les principale faction régnant à Manaus qu'elle soient politique, magique ou même religieuse. Quelques chose lui disait qu'il y allait rester un bout de temps donc toutes les informations étaient bonne à prendre afin de décider quoi faire une foi arriver.

«Ah... Je-ce n’est pas là où je voulais en venir. Désolée Maître.»

Lui reprocher d’avoir mis tous les autres en danger pour avoir été sous l’emprise de la suggestion la surpris, et elle ne broncha pas. De toute façon en tant que sociopathe avec absence d’émotion à tendance paranoïa et bien que ce dernier point il l’ignorait, la faute revenait logiquement aux autres et non à lui. Et bizarrement, l’envoyer balader et lui mettre cet incident sur son dos l’avait prise au dépourvu et qu’elle soit convaincu ou non était au bout du compte secondaire et fonctionna nettement mieux que de se trouver des excuses quitte à chercher à attirer la pitié. Excuses qui jusque là, n’avait jamais trop fonctionner, et dans un monde en ruine les circonstances atténuantes, valaient encore moins que du papier toilette.

Pour le corps, l’opportunité avait beau être présente, elle était surtout totalement improvisée. En y réfléchissant, Tole pourrait en effet faire ce qu’il s’apprêtait à faire. Sauf qu’il y avait un souci : décortiquer le corps en forçant l’âme à revenir pendant l’opération était surtout synonyme de réveiller un bestiaux (qui restait malgré tout un prédateur) totalement paniqué avec un fort risque d’être fêlé. Il n’avait rien pour stocker l’âme. En fait si, il aurait pu utiliser les colifichets pour la stocker temporairement quitte à corrompre l’âme de l’animal mais il avait jeter cela à l’eau quelques jours plus tôt pour garder la face devant Ayane. C’était si simple à adapter pour le peu que l’on ne s’encombre pas de l’éthique, surtout pour une bête sauvage car corrompu le temps du stockage ne voulait pas dire nécessairement «folle à lier». Encore de la faute à Ayane, où en regardant la bête, il serra du poing sans réellement s’en rendre compte. Elle ne savait pas quelle chance elle avait.

Libre à lui de continuer et de le faire malgré tout, avec les risques que cela encourait. Par contre c’était le travail qui risquait d’être bâclé : pas de place sans être sous l’eau et peu de chance que les mercenaires veuillent voir Tole trier et nettoyer des os (surtout celui qui avait perdu un oeil en repos forcé pour les prochains jours) et pire : pas de table pour faire cela convenablement. A la rigueur, ses connaissances pouvaient dépouiller la bête, jeter le reste de la carcasse à l’eau en vue de revendre la fourrure. Tole se savait capable de ne pas abîmer la fourrure plus qu’elle ne l’était déjà (des balles de Kalashnikov ça laisse des traces). Quant aux potentiels éléments alchimiques, ne connaissant pas le nom de la bête, Tole avait beau être une véritable bible il devra se fier au feeling car toujours pas à jour concernant la faune et la flore de la région, et ce même après avoir demandé à l’un des mercenaires le nom de cette créature : un rhésus grisâtre. A vu de nez, les globes occulaires peuvent peut-être valoir quelques choses puisque la créature semblait voir dans le noir. Poumon peut être. Comme ça restait un singe, les testicules peuvent aussi faire l’affaire pour faire office de viagra. Le hic, il ne connaissait pas les formules, se contentant de peut-être. A la rigueur, il pouvait toujours revendre et troquer avec un alchimiste sur des ingrédients un peu plus génériques, ou se fournir une grimoire concernant les composantes de la faune locale et se mettre à jour sur ce domaine.

Peu importe si il décide de faire quand même son opération pour récupérer le squelette, la pluie procurait au moins un avantage : il empêchait l’odeur du sang de se propager dans les environs. Si lier l’animal au corps mort ne lui prendra que quelques minutes avant qu’il ne soit trop tard, le rituel pour le réanimer pourra se faire le soir, avec les risques cités auparavant.

Si il dépouille, comme Tole pouvait adapter ses heures de sommeil avec son privilège de mage, il pouvait se reposer le midi car ça lui prendrait une partie de la soirée et matinée.

Peu importe si il y avait rituel ou non de prévu le soir, il y eut un petit contretemps suivi de tirs de Kalashnikov. Le souci ? Rafale longue et pour cause. La voie de Ricardo se fit entendre.

(en espagnol) «Ils ont eu Andrey !»

Une autre voix, l’un des mercenaires qui semblait connaître la région.

(en espagnol) «Des Gonéathides !»
(en espagnol) «Contacts !»
(en espagnol) «Merde !»

Se retournant, c’était à un des moments où le nain allait vérifier la machinerie avec l’aide de sa fille. Petit détail, il venait de pousser celle ci comme un malpropre à l’interieur des cabines et la salle de navigation, sortant de l'autre main un révolver lourd. Sortant rapidement de l’abri entre les deux containers, Tole vit au sud une bête avoisinant les deux mètres 50 de haut. Ils vit le type qui venait de défourailler près de son collègue mort, mais la créature visible pour savoir si elle venait de prendre cher ou non puisque dans l’angle mort. Les esprits n'ont rien détecté : ça venait visiblement de sous l'eau. Le navire était encore en route même si la pause de nuit allait avoir lieu dans quelques heures.

Gonéathide:

Carte et situation:

«J’ai eu du mal à sécher mes habits ce n’est pas pour passer de nouveau deux heures sous la pluie à attraper une maladie tropicale.»

Pas de maître ou quoi que ce soit, Tole eut surtout l’impression de se faire envoyer promener par Ayane devant une telle évidence, qui préférait de toute évidence à rester au sec que de regarder son maître se faire tremper de la tête aux pieds malgré le sac poubelle trouée qui servait d’imperméable de fortune. Quant au mercenaire blessé, le magicien eut l’impression d’être regarder du coin de l’oeil (son seul) même si il dût faire cela dehors vu la place que cela prenait. Il fallait dire qu’éparpiller des os, les trier prenait du temps et de la place. Ici, la place ne manquait pas contrairement à sous la bâche en plastique. Du temps, cela lui prit pas loin de quatre heures à trier et à éviter d’en perdre le moins pour la simple raison qu’il n’y avait tout simplement pas de table pour une opération aussi complexe. L’expérience primant sur le manque de matériel, ce plaisir s’était malgré tout transformer en calvaire vu la météo et le stress de ne pas voir rouler un os sous la pluie. Il n’en perdit aucun, l’expérience primant dessus. Il se choppa un rhume où il n’arrêta pas de tousser. Si les vaccins de Kourou lui évitera la fièvre jaune et l’épidémie qu’elle aurait pu provoqué, la pneumonie pouvait toujours guetter si jamais cela devait s’empirer. En fait, le point d’Ayane était surtout l’absence d’instinct de survie d’Amnicus et ce n’était pas la première fois qu’elle avait pâli devant certaines de ses idées ou comportements. Surtout que l’asiatique, elle, n’était certainement pas vaccinée. Le bon côté de la pluie ? Le sang au sol fut assez vite nettoyer de lui même. Il aurait peut-être pu commencer à lire son dernier livre, ça lui aurait éviter ce désagrément.

L’arrivée de ses bêtes fut assez fracassante, c’était visiblement une petite meute. Pour avoir vu des carcasses de Deathclaws sur le marché à Los Angeles, la bête était moins volumineuse et forte mais Tole avait cette impression qu’elle en gagnait en agilité, logique vu le milieu aquatique où elle savaient se fondre et nager. Par contre, que le cuir soit plus épais ou non qu’un Deathclaws ne se posait pas: c’était clairement des armes de guerre qu’il fallait utiliser. Pas pour rien que l’équipe de Ricardo misait avant tout sur les fusils d’assaut : ça ne faisait pas dans la dentelle quand cela touchait.

Ricardo hésita à un moment de tirer vers le garde au Sud, mais se ravisa pour tirer sur celui à l’Est : les armes à feu c’était bien mais quand il y avait une situation de mêlée il y avait un changement de donne. C’était clairement un tir dangereux et le but ici était de ne pas se faire submerger, ce qui serait dans un tel cas, une catastrophe voir un massacre à sens unique. Alors que le soldat le plus Nord fit un tir nourri en reculant, lui se contenta d’une rafale visé. Ceci plus Colman qui avança vers Ricardo pour moins être gêner par celui ci. En fait, cela donna une brêve idée de la solidité de tel monstre: le calibre de guerre suffit amplement, le cuir semblait moins épais que ce que Tole aurait cru. Peut être plus glissant vu l’effet poisseux mais il n’avait clairement pas envi d’être pris au corps à corps avec une telle créature. A vu de nez, il venait de se prendre une dizaine de balles plus une au niveau du coup avec un effet cramoisi et fumant, signe que c’était celle de Coleman. Petit spoiler malgré tout : la créature n’esquive pas, et ne parera certainement rien. L’instinct animal prédominant sur ce genre de bête.

Du côté de Tole, le tir dangereux était vraiment secondaire en tirant sur une bête qui allait finir certainement en mêlée avec le mercenaire le plus proche, peu importe si l’arme avait une précision douteuse, le tout sous une météo gênant la visibilité et que le mercenaire lui offrait une couverture assez partielle. Si la balle frola la bête, il frola tout autant le mercenaire qui avait dû entendre la balle lui siffler à l’oreille. Tole eut à peine le temps de voir le jeter un oeil dans sa direction avant de parer comme il put la charge de celui viser... avec son fusil mitrailleur et de se retrouver dos au container. Si l’arme ne se brisa pas, elle était sans aucun doute inutilisable après une tel charge. Là, au vu de l’absence d’autres témoins, Tole était dans une situation délicate : ce type devait obligatoirement mourir sous peine d’être discrédités plus qu’il ne l’était déjà auprès des mercenaires. Le bon côté étant qu’il risquait de ne pas échapper à la mort vu la situation dramatique qu’il était.

Du côté de la caisse, dans l’angle mort, ça ne semblait pas beaucoup bougé. Peu être que l’un des Gonéathides étaient lui aussi mort.

Au Sud-Est, des coups de feu. De fortes chances que le type est tiré et reculé, de fortes chances que la bête est, elle aussi chargé. Elle avait dû se prendre quelques balles vu le cri qui se fit entendre. Il restait à espéré qu’il y ait eu assez de puissance de feu pour vraiment la blesser.

Côté Ouest, près de la cabine, plusieurs coups de feu mais surtout petit problème. Si la puissance de feu n’était pas ce qui manquait, Tole eut à peine le temps de voir l’un des mercenaires lever son arme en hauteur. Maldhor, qui s’était contenté de rester en stand-by et viser, tira belle et bien en hauteur dans une direction que Tole comprit un peu tard : il venait d’entendre un bruit d’un gros poids sur une ferraille. Si le gros lézard aquatique était hors de son champs de vision, il venait d’un simple saut monter sur l’un des containers d’un seul saut. A entendre le cri de l’animal, le tir avait mouche, le problème c’était qu’il n’y avait qu’un tir qui avait mouche.

Les autres se mercenaires à l’abri, sous ordre de Devis, se sépare pour mieux couvrir de la zone. Celui qui rejoignit Tole, même si son regard se porta sur le Sud, il n’agira pas simplement pour regarder si rien ne venait de la barge côté Nord. Mieux valait être prudent sur ce coup.

Carte et situation 2: