Quelques parts en Amérique, mais laquelle ?

Si il devait prendre un avis extérieur de la scène, ce n’était même pas pour une histoire de merdier qu’avait pu provoquer un sorcier ou autre, quand une embuscade avec un plan déterminé foirait et pas qu’un peu : il était logique que l’attaquant se décide de battre en retraite pour éviter davantage de pertes inutiles. C’était un b-a ba de calculer les biens rapporté d’une attaque et les pertes engendrées, comme avait pu le faire par exemple les mercenaires lors de l’attaque du convoi lors du trajet de Tole entre Los Angeles et Les Sables. Avec ou sans esprit pour faire le dawa en plus, il y avait de fortes chances que le groupe batte de toute façon en retraite avec cette idéologie là à partir du moment que la moitié du groupe était soit mort, soit hors combat. Ca plus le fait d’insister reviendrait à se prendre les hommes de Hunter deux cents mètres plus loin pas loin de leur 4X4, et ce même avant que la milice n’intervienne. Ici c’était opération rapide et coup de poing, si ça tournait autrement voir même en statut-quo plusieurs minutes, ça aurait tourné au massacre pour les «envahisseurs».

Celui au prise avec le veilleur corrompu (peut-on encore l’appeler réellement ainsi ?), avait de toute façon vider son arme bêtement dans dans un container au point que Tole ne comprit pas sur le coup de là où il était, pourquoi il recula en perdant son équilibre. En réalité, il comprendra bien plus tard qu’il venait de se prendre un ricochet d’une de ses balles à l’épaule vu la distance très courte de cette objet en acier.

La suite ? Tole ne put pas trop la prendre en compte en décidant de faire une possession pour la simple raison que le corps ne bougea pas tout à fait comme il le désira. Sur les trois rafales, ce type s’était mangé sept balles de 7.62 sur les neufs tirés à un tel point que le corps, était clairement dans un piteux état. Une telle situation à découvert avec un soudain regain de visibilité ne pouvait que pas mieux terminé... Il n’arriva même pas à bouger correctement pour voir comment se déroulait du côté du dernier type puisqu’il n’arriva même pas à se lever, les jambes étant pour ainsi dire paralyser. Si il y a un trafic d’organes quelques parts en ville, le boucher ne récupérera certainement pas grand chose...

En bref, «Tole» se glissa comme il put vers l’arme de ce type, en se rendant compte qu’il avait un paquet rectangulaire sur lui sous ce qui était autrefois une veste renforcée en cuir animal, parfait contre les petits calibres mais bien moins sur du calibre de fusil mitrailleur. C’était visiblement un uzi avec un chargeur étendu. Il en vida le chargeur à l’arrache en mode balayage sur le fuyard comme il le pouvait, profitant de la luminosité de la fusée éclairante encore bien haut dans le ciel. Bizarre cette combinaison d’armes et d’équipement : le type était envoyer de front là où il misait sur du ultra léger. Mortel pour l’approche, mais mortel si l’approche était grillé.

Le résultat ? Juste qu’il l’a touché d’une balle là qui l’a déséquilibré pendant la course, le type portant un gilet par balle. La suite ? Aucune idée de ce qui s’était passé : se fut un gros flash puis le noir, retour à la chambre où Tole failli loupé le sceau qui servait de pissotière pour dégeuler dedans, avec un mélange de sang puis et de gerbes, mais surtout deux maux atroces : un à l’arrière du dos à la colonne vertébrale et le second à la nuque, certainement avec des vaisseaux sanguins d’explosés. La raison ? Il en connaissait la cause : les endroits où il venait certainement de se faire tirer dessus. Hors, seuls les hommes de Devis pouvaient se trouver derrière lui.

Libre à lui de faire l’interprétation qu’il voulait, mais clairement dans une fusillade, se poser des questions sur un comportement étrange au bord de la mort, même si c’était pour tirer sur ses anciens collègues (par vengeance de l’abandon ou autre), c’était prendre un risque de se faire tuer pour une simple hésitation. Ici, ils n’ont visiblement pas hésité une fraction de secondes. Et mine de rien, les blessures qu’ils venaient de recevoir, même si elle n’avait rien de mortel sur le coup, pouvait être considéré comme assez significative sur le plan physique. Libre à lui de mettre en garde ou de piquer sa gueulante, choses qu’il était en droit mais pour savoir un peu comment fonctionnait le monde du mercenariat via Coinfeet, il risquait de connaître la réponse : celle citée plus haut et que la simple question de savoir si «ami ou ennemi?» donnait l’opportunité de se faire tuer.

Sur la cuvette, il y passa bien vingt à trente bonnes secondes, ne pouvant qu’écouter un semblant de remus ménage dehors qui se termina bien vite, suivit d’un léger bruit sourd. Pas une explosion, les quais n’étaient même pas à trois cents mètres, mais difficile à identifié aussi.

Agir de l’astrale à partir du réel était toujours un défi en soit, malgré qu’Amnicus avait la particularité d’être chaman, ce qui lui facilitait un peu plus la vie : souvent spectateur, devoir raisonner à savoir «qui est qui», à devoir utiliser de subterfuge souvent hors de prix pour pouvoir agir dans la réalité, avec un sentiment d’invulnérabilité totalement trompeur qui n’était dû qu’au fait d’être invisible à l’oeil nu qui mène à une mauvaise préparation alors qu’en fait, seuls quelques outils souvent low-cost pouvait sonner le glas à n’importe quel mage en astrale. En fait, c’était la raison pour laquelle ceux qui arrivait à se projeter se contentaient de servir de soutien ou de renseignements : si c’était pour servir de spectateur, autant n’être qu’en soutien. Si les dernières phases de la fusillade avaient été brouillonnes, la première phase, Tole avait jouer son rôle à la perfection malgré les quelques passages de paranoïa.

Ses esprits ne donneront pas de réponse : ça ne communiquait pas et ne se contentait que faire ce à quoi il était programmer : surveiller la zone astrale. Sinon pas de contact avec l’esprit qu’il avait corrompu par inadvertance. Il vaudrait peut-être mieux y penser qu’un peu plus tard le temps que la tension de la situation diminue un peu mais Ricardo et ses hommes n’ont certainement pas dû voir la différence... si tant soit peu ils savent s’y connaître qu’un vulgaire b-a ba. Comme l’autre moitié des esprits surveille l’autre moitié pour alerté si ils se faisaient dissiper, ils ne se limitaient qu’à cela. Ou alors il faudrait aller sur place, autant en astrale qu’en physique pour «reprogrammer» tout cela. Mais comme en tant que chaman, Tole avait un lien spécial avec les esprits, visiblement ils pouvaient sentir que ceux encore présent pour leur tâche, se contentaient toujours de faire leur job. Il n’y avait pas à dire, des veilleurs ça suivait bravement et bêtement des instructions... Tole frémira quelques peu quand son regard se pointa sur son sac à dos entrouvert avec dedans son livre sur les golems : si c’était du même niveau en plus complexe, ça faisait peur...

En envoyant Coleman, il aura une réponse à la fois plus précise mais aussi totalement imprécise, le cowboy ayant la jugeotte sur le coup de ne pas se matérialiser devant la situation : y a huit types et un 4X4, certains braquent d’autres mais ça ne tirait pas. Coleman ne pouvait tout simplement pas identifié qui était qui de là où il était et se materialisé pour y voir plus clair ne ferait que faire dégénéré la situation.

«Ah non, y a un deuxième véhicule et quatre autres types.»

Chose que Tole pourra confirmer en sortant dehors en trompe car à en juger avec d’autres phares un peu en hauteur, c’était un deuxième 4X4 qui venait de se garer dans les quais. La vache, il fallut juste une fusée éclairante et quelques coups de feu pour avoir mis au branle-bas de combat une équipe en moins de quelques minutes. Car quelques minutes, c’était à peu près tout ce qu’il y avait eu !

En s’approchant, il finit par voir un peu plus clair pour la situation. Si au loin Ricardo et certains de ses hommes avaient les mains levés, ils les baisseront assez vite, le temps de tirer les choses au clair. Un peu au même moment où une lampe braqua les eaux du quais. A vu de nez, ceux qui les braquaient, ce n’était pas des hommes du Cartel à en juger à un uniformes militaires typés jungles, mais plutôt les mercenaires de Hunter. Se ne fut qu’à ce moment là qu’il aura la réponse de son talkie walkie.

«La situation est sous contrôle.»

Hunter Keane:

D’ailleurs en parlant du loup, il était parmi eux, forçant un type à genou à le regarder. Le bonhomme était plus impressionnante que sur la photo, typique du mercenaire qui avait bourlinguer et passer sa vie dans le mercenariat mais sous les tropiques. Il avait quelques choses en plus, cette aura de chef de groupe qui n'hésitait pas coordonner directement ses hommes sur un champs de bataille. Le type de mercenaires à qui on demandait d'investir un bâtiment, le ferait rapidement, minutieusement et qui ne chercherait pas à le faire en prenant des pincettes. Tole comprit aussi une chose : si il était peu être dans le viseur de la milice de la ville et que Hunter les avait relégué en tant que simple service d'ordre quasiment désarmé pour régler les histoires pour régler leurs histoires de poivrots et de bagarres de bars habituelles, Hunter lui ne chercherait pas midi-quatorze heures si il devait ne serait-ce qu'entendre parler de Tole en ne cherchant pas à perdre son temps à réquisitionner un mage ou même un de ses hommes pour le surveiller si il devait ne serait-ce qu'entendre parler de Tole autre part que pour l'histoire du navire. Sur le coup, remercions seulement d'être fliqué par la milice et potentiellement par la petite loge de mage local. Bienvenue dans une ville tenue par une junte militaire !

Se fut aussi à ce moment là que Tole comprit qui venait réellement d’attaquer Ricardo et ses hommes car à en juger de la tenue de guerillo du prisonnier, c’était un rebelle. Deux hommes d’Hunter finirent par braquer Tole en le voyant s'approcher, un simple réflexe.

«C’est bon, il est avec nous.»

Hunter ne fit qu’un signe de tête en guise de réponse à ses hommes pour baisser leurs armes, avec au passage, à tirer par le col pour pousser le prisonnier les mains attachés dans le dos vers l’un de ses hommes. Le plus chaud dans l’histoire ? Amnicus n’arriva pas à savoir ce qu’il pensa sur le coup, car sa seule réaction, c’était un froncement de sourcil en le voyant arriver. Si il est minutieux, avec le merdier qu’il avait fait sur le navire, il savait qui il était.

«Embarquez moi ce prisonnier...» Il s’adressa d’une voix grave au peloton qui était de garde ce soir. «Vous n’avez toujours pas retrouvé Al ?»
«Il s’était absenté cinq minutes, on n’a pas de nouvelles.»
«Démerdez-vous pour le retrouver, peu importe si ça vous prends la nuit et la matinée. Vu comment ça a tourner, je vous conseille de commencer par les eaux du quais.»
«Sinon Capitaine, on vient de trouver un zodiac à cinquante mètres, c'est de là qu'ils ont débarqué.»
«Bien mais ce n'est pas ce que je demande...»

Visiblement, l’un s’était absenté pendant la ronde pour x raison, mais Hunter a jugé bon de ne pas trop ébruiter l’affaire devant témoin. Si ce Al ne répondait pas à sa radio, il était certainement mort et ses deux hommes allaient se faire passer une soufflante dans les prochaines 12 heures. Le prisonnier ? Visiblement c’était celui que Tole avait touché pendant la fuite. Il avait une blessure de plus par contre, qui, de son côté n’avait pas été arrêter par le gilet par balle. Par contre, le rebelle, lui aussi allait passer un sale quart d’heures mais en bien plus douloureux, car à en juger à la conversation, il y avait bien un autre blessé et coup de chance pour lui, il avait fini par succomber de ses blessures au moment où Hunter avait posé pieds. Et Tole comprit un peu plus l’ambiance de la ville et de la façon dont le Cartel tenait la ville.

«Embarquer moi aussi les autres corps pour les identifier. Cortès est peu être un bon médiateur mais il n’aime pas que l’on se foute de sa gueule et moi, je n’aime pas perdre mes hommes à cause de ceux qui font semblant de lui lécher le cul. Après une descente dans leur famille, ils serviront de décoration sur la potence à leur côté.»

C’est vrai que de base, la ville c’est une dictature militaire, on l’oublierait presque vu l’ambiance en apparence paisible de la ville. Une ville de collabo, la Colonel à Kourou ne s’était pas trompé. Ironiquement, les habitants de la ville ne sont pas trop à plaindre : c’était tenu par le Cartel et pourtant Cortès, en mettant cela sous la coupe de Hunter, arrivait à garder une certaine stabilité, certainement en menaçant les familles et en ayant fait quelques kidnappings bien ciblés pour mettre sous sa coupe les grosses pontes de la ville. A en juger du comportement des hommes de Hunter, si ils récupèrent les corps, ils ne récupéreront que les armes proches des corps : c’était visiblement pas la priorité des mercenaires. Il faudra demander davantage d’information à Ricardo.

Tole rengaina son calibre. Malgré le fait qu'il avait mal au dos et subis un contrecoup magique et pas agréable il resta comme à son habitude calme, froid et stoïque. Il pouvait néanmoins se détendre un peu bien que son cerveau eu un déclic ce qui le fit pas mal cogiter sur la nature de cette attaque. Il eu d'ailleur une remarque alors qu'il se tourna vers la baie et observa les eaux en réel puis en astral.

- C'est bizare ! Comment cinq gus en zodiac et sans mage ont pus arriver jusqu'ici sans attirer l'attention des élémentaires d'eau qui pullulent dans le lac et qui sont chargé de donner l'alerte. Hier il pullulaient pas mal lors de ma dernière patrouille astrale. Dit le nécromancien à Ricardo mais parla assez fort pour être entendu par Hunter.

Là ce n'était pas un reproche que Tole faisait à Hunter et ses mercenaires c'était une réflexion plutôt.

- En plus de cela je me demande si cet attaque n'est pas en lien avec le fait qu'on a tenter de m'empoisonner à l'auberge avant ma patrouille. Ajouta Tole.

Alors qu'il scrutait les eau du lac Tole s'efforça de détecter ce Al. Si ce mec est mort et que sa mort à été violente, Tole pourra détecter son cadavre en ressentant ses effluves ectoplasmique même si son âme est partis. Tole se concentra donc en ménageant ses effort et scrutant la baie. Au bout de quelques instant et si il arrive à retrouver le cadavre et si il n'y avait pas de danger Tole demandera à Coleman de le repêcher ou indiquera simplement aux mercenaires d'Hunter ou il se trouve.

En parallèle et maintenant qu'il voyait les guérilleros en vrais Tole scruta leur visage essayant de voir si il ne les ai pas déjà vu à l'auberge ou il se trouvais. Il avait quand même pas mal d'interrogation au sujet de la nature de cet attaque. Comme dit le proverbe ce n'est pas parce que cela vole comme un canard, ressemble à un canard et fait coin-coin comme un canard que c'est forcément un canard. De même pour ses "Guérilleros", pas certain que cela en soit. Un uniforme de guérilleros cela ce fabrique ou ce récupère. Possible que ses loustic soient des gros bras en engagé par un sbire du boss local de la ville pour qu'il n'ai pas à payer la machine qu'il devait à Telos. Cortez et Hunter n'avaient pas l'air de pas s'entendre. Possible qu'il ai tenter un coup en douce mais Tole n'avait aucun preuve. Ce n'était qu'une théorie et c'était pas ses affaires aussi il ne dit rien la dessus.

Pour s’y connaître en projection astrale, Tole savait que si les distances n’étaient pas que des données souvent facultative, le souci restait une vision assez mince. Quant on ne savait pas où chercher, ça ne faisait que compliquer. Si la feuille de patrouille des mages d’Hunter, il ne la connaissait pas exactement, il en avait une vague idée puisqu’elle pouvait être deviné avec un peu de jugeote par n’importe quel personne qui avait une formation dans ce domaine : la priorité d’Hunter était de surveiller une attaque extérieure qui aurait sans doute lieu dans les semaines qui suivent si le Cartel avait un ou deux agents à Kourou parmi le personnel civil. Un détail qui avait d’autant plus important puisque la zone était bien plus grande que celle qu’avait pu surveiller Tole. En clair : un gruyère qui faisait malgré tout son travail si jamais il y avait une attaque de grande ampleur de nuit. Et aussi qu’Hunter et Cortès allait perdre un voir même deux mages le jour où ils se feront attaquer : si c’était pour donner l’alarme, nul doute que les mages de Kourou préféreraient qu’elle soit donné avec un mage qui meurt d’un AVC en s’y prenant à plusieurs pour éviter toute fuite astrale et lui laisser le temps de rejoindre son corps. En règle général, dans le milieu de la sécurité magique, les mages sachant faire la projection préférait peu être laisser sur le carreau «des collègues» avec un évanouissement suivi d’un mal de crâne lors d’un cambriolage, mais cette règle ne s’appliquait pas en temps de guerre.

Oui Hunter aurait pu claquer ceci comme excuse puisqu’il entendit toute la remarque, mais Tole n’était personne en ville. Pire, qu’un sale type qui ne valait mieux pas laisser trop près de cadavre et qui prenait un malin plaisir de briser le cycle de la réincarnation. Au moins il se passera d’un «qu’est ce que ça peut te foutre» sans point d’interrogation et seulement d’un haussement d’épaule. Du côté de Ricardo, si c’était un haussement d’épaule aussi, il voulait dire autre chose: c’était tout simplement qu’il ne pouvait que se fier aux dires d’Amnicus. Il connaissait la base, l’organisation et le comportement qui en découlait pour éviter d’être trop à la ramasse devant l’inconnu, mais certainement pas les détails.

«Ca, ça ne nous regarde pas. Le Cartel et la guérilla se massacreraient que je me contenterais de siroter une bière dans un bar discrètement pour éviter d’être enrôler de force dans l’un des deux camps.»

Pour détecter ce Al, encore faut-il savoir où chercher et les quais faisaient plus d’un kilomètre si on suivait le bord de l’eau. Ironiquement, il aurait plus de chance à trouver un corps de nuit avec une lampe led comme possède les hommes d’Hunter qu’avec la vision astrale que de chercher un corps dans un amas de fluide d’eau.

Par contre la remarque concernant l’empoisonnement ne passa pas trop dans l’oreille d’un sourd au point qu’il s’adressa à Tole, même si l’envie n’avait pas l’air d’être présente.

«C’est au Abraço que vous êtes ? Ca nous fera qu’un détour...»

Bon ben... Si il y avait une quelconque attachement avec la guérilla, Tole venait de faire sa balance : visiblement Hunter allait se défouler avec plusieurs de ses hommes à faire une petite descente aussi improvisé que rapide. Après dans une ville de balance, être une balance soit même c’était un concept d’intégration comme un autre. Par contre ce n’était pas la peine de rentrer dans l’heure qui suit à moins de se mettre un casque antibruit sur la tête. Par contre ça craignait quand même un peu : il savait où logeait Tole sans même lui avoir demander. Vive les villes sous contrôle d'un Cartel criminel...

Hunter et le reste finit par partir, laissant Tole et le reste de l’équipe sur place. Bon visiblement, il reste un uzi avec un chargeur, ainsi qu’un Colt Detective qui avait dû être utiliser puisque 4 balles restaient dans le barillet. Visiblement, ça s’était contenté de ramasser les corps sans trop prendre la peine de fouiller ou de lorgner sur du matériel autre que celui qui pouvait être réellement considéré comme des armes de guerre.

Comme il pouvait réfléchir à tête reposé, la théorie de Tole ne tenait pas la route. Si l’affaire ne convenait pas à Cortès, il ne s’emmerderait pas à chercher un plan si compliqué et demanderait à Hunter, peu importe la relation tendue ou non qu’il entretenait avec lui, et d’ordonner de faire une descente avec ses hommes en plus de ceux du mercenaire car il était techniquement son patron en l’absence de Kian Poynter. D’où l’intérêt de Telos d’accepter le marché quitte à tirer le prix vers le bas et se voir octroyer des privilèges tel le bon opportuniste qu’il est. De toute façon inutile de trop théoriser, ça ne mênerait nul part puisqu’il manquait à Tole plus du trois quart d’information en les ayant soit ignoré, soit s’être tirer une balle dans le pied pour les possibilités de les récupérer, ou alors il devra lâcher une fortune auprès du réseau de contrebande pour en avoir.

Sinon concernant cette histoire de veilleur corrompu, à en juger la trace qu’il a laisser, il s’est fait la malle, rien d’étonnant après avoir goûter ne serait ce qu’une infime goutte de l’âme d’un humain. Il restera quand même un danger très minime, si peu puissant qu’il devra de toute façon se matérialisé si il voulait en dévorer une pour être en contact plus direct, et qu’une bête balle en argent pourrait le détruire. Un avantage puisque Ricardo n’a pas fait le rapprochement avec quelques choses de corrompu, un autre avantage puisque le danger va être si minime que le conclave de mage de la ville n’y verra que feu et qu’à moins de s’en prendre à un presque mort, peu de chance qu’il arrive à tuer quelqu’un, et qu’il préféra fuir même le moindre danger que de chercher une confrontation qui lui sera définitivement fatale. Ce point de vue concerne aussi les mages du Cartel ou de Hunter, qui, si Tole ignorait la chose, n’y verrait que du feu et que de l’eau aura couler sous les ponds avant que des initiés se disent que quelques choses cloche en ville et que l’on ne fasse aucun rapport avec Tole. Un problème que peut gérer sans souci le groupe de mage quand ils s’en rendront compte. Limite, qu’ils se démerdent, au moins on ne le suspectera pas si il ne fourre pas son nez dans cette affaire, surtout qu'il part demain.

A long terme, sûrement que la théorie de Tole pouvait être validé mais actuellement, il semblerait que Cortès ne se soit que contenter que de ne convertir qu’une petite surface de la zone cultivable. Après, il aurait peu être fallu errer dans les zones cultivables pour en avoir la certitude ou ce qui avait pu se passer lors de la première guerre entre le Cartel et la Légion mais Cortès semble prendre au sérieux surtout les lignes d’approvisionnements à l’intérieur des terres du Brésil. Une production agricole mettait facilement plusieurs mois à se réorganiser et les drogues dures ne remplissaient pas un estomac. Ceci plus le fait que Tole ne connaisse pas l’étendu du conflit sur mer sur ce qui pouvait se passer plus au Nord, malgré qu’il ait la certitude que le Cartel contrôle les mers bien mieux que la Légion vu la mobilité et l’étendu de la flottille de Poynter tant qu’il ne lui prenaient pas l’envi de se frotter à une corvette militaire de la Légion, qui, en toute logique, devait se compter sur les doigts de la main d’un lépreux: un obus à plusieurs kilomètres pouvaient si vite arrivé et ça, Amnicus savait que les militaires n’avaient certainement pas perdu la main.

La conclusion, car au moins là, il pouvait en avoir une ? Simplement que Cortès se contentait du trésor de guerre que l’on lui avait fourni avant l’invasion plus le fait qu’il ait raflé par la force une partie du commerce interne de la ville pour avoir un semblant d’autonomie, tant que le conflit ne durerait pas six mois cela lui était suffisant. Sauf que tout cela n’aidera pas Amnicus d’en savoir plus sur ses plans, les intrigues et les coups bas qu’il pouvait y avoir en ville, et encore moins une preuve pour un quelconque complot.

Le ramassage d’armes ne passa pas inaperçu envers les mercenaires, qui devait certainement jouer la revente au poker, mais aucun ne broncha pour une raison toute simple : Tole est le magicien, les trucs d’astrale et esprits, ils partaient tous du principe que ça coûtait en ingrédient. Ce qu’ils ne savaient c’est qu’en tant que mage avec une approche très chamanique, ça ne lui coûtait pas grand chose. Ils passeront ce fait, en partie aidé par ses explications qui seront prise pas sous l’angle que le magicien n’aurait cru.

«On n’savait-»
«-Et ? Votre rôle c’était de prévoir les embuscades à partir de l’astrale et surveiller nos fesses dans ce même astrale contre quelques choses qui peut agir des «deux côtés», pas d’improviser des trucs que l’on ne peut pas prévoir.»

Ah non, il ne s’est pas excusé, et ce n’était pas dans le programme de Ricardo puisqu’il a carrément interrompu l’un de ses hommes qui allait sortir l’excuse du «on ne savait pas». Et pire que tout, il en rajouta même une couche sur le moment vu que la remarque, il avait l’air d’estimer qu’il n’était pas en tord, quitte à parler au nom de ses hommes sans leur demander leurs avis en s’adressant plus sèchement à Tole.

«Je me fous que vous utilisiez des sorts dégueulasses tant que ce n’est pas sur mes hommes ou moi, mais si c’est pour prévoir, je vous demanderais de vous contentez à votre rôle, car pendant que «vous étiez parmi nous», il aurait pu se passer quelques choses de «l’autre côté», dans l’astrale.»

La remarque pouvait être désagréable aux oreilles d’Amnicus et de se voir cloîtrer dans un rôle de soutien, voir d’observateur dans des cas où il ne pouvait pas agir directement sans briser des directives très rodés (voir trop). Tole en avait la certitude, l’espace astrale était safe. Ricardo lui se fiait à un «au cas où» et pouvait considérer ça comme un abandon de poste. C’est la raison pour laquelle il avait vaguement apprécier la remarque en étant  têtu sur cela et comme les deux partis n’allaient pas en démordre, c’était inutile d’insister mais Tole était certain que si il n’avait pas agi en possédant un corps, un des guerrilos auraient réussi à se faire la malle. En fait, ce détail, il était certain que Ricardo s’en foutait. Tant que son escouade restait organiser et avait la situation sous contrôle, les petites histoires entre les guerrilos et le Cartel, il s’en moquait.

Pourtant, se fut Ricardo qui désamorça la discussion qui s’était un peu tendu, passant non loin de Tole.

«Mais vous l’avez dit plus tôt. On ne se professionnalise pas en surveillance astrale en quelques mois. Surtout que ça ne doit pas être bien différent des surveillances classiques: une surveillance on finit toujours par s’emmerder.»

Il posa une main sur l’épaule de Tole, pour baisser le ton et lui dire quelques mots, pour ne pas que les autres n’entendent. Se mettre inutilement le mage à dos qui surveille les arrières est après tout une action stupide. Inutile qu’il soit rabaisser devant autrui, faisant un peu plus preuve de diplomatie.

«Surtout que bon... Le type que vous avez possédé, il avait un explosif avec minuterie sur lui... Ça j’aurais aimé le savoir un peu plus tôt.»

C’est ça qui fait un «boum» assez sourd ? Pas de trace d’explosion pourtant... Visiblement Ricardo a préféré faire un lancer d’explosif dans l’eau que de se creuser la tête. Ça expliquait le «paquet» sous la veste qu’avait pu sentir Tole mais en se creusant la tête, n’aurait pas pu savoir que le but principale, c’était que ce type pose une bombe près d’un container après avoir coucher quelques hommes de Ricardo pendant qu’ils se réorganisait. Par astrale, il n’aurait jamais pu le voir qu’il avait un explosif.

C'était vrai que la solution de tout faire pété à l'explosif quant on affrontait un esprit était une solution viable pour le peu que l'on ne soit pas trop regardant sur les dommages collatéraux. La raison expliquée scientifiquement du point magique ? Perturbation chaotique trop soudaine des fluides air et feu pouvant entraîné la destruction d’esprit, et donc d’âme. Sans aller dans les détails de «perturbations» et autres flanflans trop complexe, le profane lui, se contentera d’un «1 boum cé mort détruire» en allumant une mèche. Y a largement plus efficace certes, si c’était du C4 sur soit, il n’y aurait pas eu de seconde chance.

Après, au vu du délai de l’explosion quand il avait réintégrer son corps, Tole pouvait certifié que Ricardo lui avait surtout filé la gerbe, péter quelques vaisseaux sanguins et frôler potentiellement un AVC que de lui avoir sauvé la vie : le rebelle semblait avoir prévu large niveau minuterie, signe que le code de la bombe ne devait pas être bien complexe pour reprogrammer une minuterie plus courte mais que le mercenaire n’avait pas dû se poser beaucoup de question en préférant la balancer à la flotte.

L’explication ne convainc pas Ricardo pour un sou. Pas non plus les autres mercenaires au passage. Après, du point de vue extérieur dans hispano-portugais moyen née dans une culture christianisme, même sans avoir été bercé dans la religion, toucher à un corps de cette façon revenait à expliquer qu’il y a la bonne profanation et la mauvaise profanation mais que Tole, lui, utilisait la bonne profanation. Putain de pseudo-religieux et de bons mœurs, ce n’était pas pour rien que les chamans se faisaient soit discrets, soit craints pour que l’on leur lâche le froc. Pas pour rien non plus que Yehinatal restait particulièrement discret quand il manipulait un corps telle une marionnette pour des raisons de santé quand il avait à faire à un cadavre de plus de 100 kilos. Ou même de 60 kilos dernièrement...

Après, à quoi bon insister ? On parlait d’arcanes, pas de magie élémentaire. Avec un peu d’imagination, même sans taper dans les arcanes sombres, on pouvait faire de la «magie dégueulasse» tel que des AVC avec le psychisme vu qu’il y avait pensé juste avant, ou un dérèglement de Ph du sang ou le changement soudain de sens de circulation du sang...

Par contre comme Tole n’avait pas sembler comprendre le message, Ricardo se montra un peu plus clair, avec l’approbation de ses hommes.

«C’est comme pisser sur un corps sous prétexte que l’on a bu la bière une heure avant au lieu de le verser sur le dit corps pour lui donner les derniers hommages, ça reste dégueulasse à mes yeux. Mais si vous préférez que je sois plus clair : faite comme bon vous semble sur nos ennemis mais si vous le faites sur mes camarades ou moi même, ne vous étonnez pas qu’un doigt ripe sur la gâchette au mauvais moment et ce, peu importe à quel point le boss gueulera ensuite.»

Tole en était certains, Devis s’en foutait de ce point de vue, mais ça n’avait pas l’air d’être le cas d’hommes qui pouvaient fréquenter la mort lors de leurs déplacements.

En revenant, visiblement c'était le bordel dans la cuisine ou le débarras, avec un milicien accompagnés d'un des mercenaires de Hunter pour visiblement donner les instructions pendant que le second retourne la cuisine. Premier point de vue : une certaine tension vu que les premiers avaient l'air d'obéir à contrecœur au second. Deuxième point de vue, Tole remarqua que le milicien ne semblait pas porter dans son cœur Tole vu qu'il se fit fusiller du regard à un moment où il passa près du comptoir pour monter à l'étage. Troisième point, le mercenaire de Hunter fit mine de ne pas reconnaître Tole malgré qu'il l'ait vu au port un quart d'heure avant, ce qui n'éveilla pas les soupçons.

La nuit, le merdier dura encore un petit quart d'heure mais visiblement ils repartirent sans aucun prisonnier pour un interrogatoire musclé lorsqu'il jeta un œil à travers ce qui faisait office de fenêtre, deux planches cloutés. Et pourtant le lendemain matin, Tole ne savait pas qui s'était occupé de l'interrogatoire, certainement le mercenaire entre deux étagères de retournés, mais il n'y a pas été de main morte. En descendant, le propriétaire avait visiblement eu le nez pété là où sa femme avait un coquart. Quant au fils, il semblait lui manquer une dent avec la lèvre d'explosée au point que la joue avait encore la marque de la crosse d'une arme de poing. Ils sont peut-être parti bredouille, mais le fait d'avoir perdu un homme rendaient les mercenaires de Hunter un poil nerveux.

Ayane n'est pas rentrer, il doit être neuf heures du matin malgré le mal de crâne encore présent du "choc" la veille. De toute manière, le port à l'heure qu'il est, doit être en train de charger vu qu'il ne semble n'y avoir que deux mercenaires de Devis en train de prendre le café. Plus exactement ceux qui avait gagné l'autre soir au poker.

Un resto prit au hasard, peu de chance qu'il y ait quelques choses de louche ou alors si c'était le cas, il faudrait recréer en catastrophe un service d'hygiène. Ceci dit, manger un Capybara, un rat commun au Brésil, on ne savait pas trop quoi penser. Après, la viande semblait bien cuisiner mais au moins à 10 réals brésilien, il avait manger quelques choses de consistant, et pas trop dégueulasse pour le peu que l'on ne se posait pas trop la question de la provenance.

La corruption restait pour l'instant très minime et difficilement perceptible sauf si en face, il y avait une fixette sur Tole. Sinon, il y avait des objets magiques qui existaient certainement pour cacher cette corruption, à défaut de la guérir. Le principale souci ici, tout se jouait sur la discrétion et l'anonymat, deux mots absents du dictionnaire d'Amnicus. Après, l'eau de vie il le savait : bu à la source il n'y avait aucune question à se poser. Quant à savoir combien de temps cela allait prendre, il faut savoir que Rebecca s'était retrouvée en plein milieu d'un conflit militaire qui s'était éternisé là où il n'était censé durer qu'un mois. Voir deux avec de la malchance. Elle l'avait suffisant rabâcher à la Colonel et avait dû se faire envoyer promener avec quelques maigres suppléments sur une solde de mercenaire.

Pas de boutique de magie à proprement dit, de toute façon vu la population assez faible de la ville, il y avait des chances que tout se passait en interne dans la confrérie de mage de la ville, qui devait passé par l'intermédiaire de la contrebande ou de voyageurs pour ceux qui venait de l'intérieur des terres. En clair, il lui manquait les bonnes adresses, adresses qu'il pouvait potentiellement avoir à l'armurerie. Car oui, l'armurerie, l'avantage, ne se trouvait pas dans la haute ville, mais sur le port au vu d'une clientèle disons, plus habituée à ce monde rude contrairement au petit confort de la haute ville qui devait regrouper les propriétaires terriens et autres postes nécessitant un minimum d'administration. Mais la traversé attendra pour les raisons qui suivront. Et de toute façon vu le départ se comptait en heures, il y avait des chances qu'Ayane finisse par arriver avec le patron plus vite qu'il ne le croit.

La boutique a peu de monde, en soit pas trop étonnant au vu du véhicule militaire garé non loin. En fait, la raison était simple : au vu du contrôle d'armes à feu catalogué comme «arme de guerre». Le mercenariat restait monnaie courante sur une ville qui restait une place forte du commerce à l'extérieur du Brésil, Cortès ne pouvait pas faire de la confiscation pure simple sans que cela tourne au vinaigre. Sans connaître les détails, il y avait eu certainement des arrangements et ce n'était pas un hasard que les «autorités» n'aient pas chercher des noises à Ricardo et ses hommes. Certainement un passe droit. Mais la possession était et restait clairement sous contrôle, avec certainement confiscation auprès du traditionnel civil. Mais la boutique était clairement assez grande, tenu par un nain qui n'avait pas un poil autant sur le caillou que sur le menton malgré un gabarit plutôt large qui lui évitait toute moquerie. Boutique assez bien achalandé malgré pas mal d'endroit vide et l'absence de toute trace d'explosifs. De quoi exposé du matériel et montrer qu'il a ce qu'il faut, et que si il n'y avait pas, il pourrait aller chercher dans le débarras. Logique d'une certaine manière, accord avec le gouverneur local et surtout un risque de se voir piller par un descente de rebelle à tout moment. En fait, cette ville elle craignait un max : la populace restait grossièrement divisé face à l'envahisseur et Cortès jouait là dessus.

«B'jour. Je peux vous aider ?»

Le type parle espagnole, et semblait avoir hésité à un moment, surtout pour voir quelle langue parlait Amnicus. Ce type, si il tient un comptoir ici, était certainement au minimum, bilingue.

Vu que Tole comprenais l'espagnol et que ses achats dans l'armurerie allait être simple, le nécromancien demanda à l'armurier un certain type de munitions. Vu que maintenant il possédait un Uzi et un Colt détective il demanda des munitions spécifiques à ses deux armes. Tant qu'on y est et après avoir réfléchit Tole demanda aussi un chargeur pour l'Uzi ainsi qu'un pour son Beretta afin de pouvoir les recharger plus vite en cas d'urgence.

Tant qu'on y est question protection Tole essaya de voir si l'armurier vendait aussi des gilets pare balles mais des gilets suffisamment confortable et discret pour être glissé sous des vêtements. Si c'était dans ses moyens Tole en achètera un pour lui mais aussi un pour son apprentie pensant aussi à sa protection. Avec l'attaque d'hier soir même si Tole n'était pas présent en personne et bien il a eu suffisamment de sueurs froide pour avoir réfléchit et ce décider à porter un minimum de protections par précaution.

Après avoir fait ses commandes Tole demanda aussi une information à l'armurier si parmi ses estimé confrères il ne connaissait pas un fourgue spécialisé dans l'alchimie et les objets magiques, pas trop regardant sur l'aspect de sa clientèle et qui n'avait aucunes relations avec les loges de mage de la ville. Tole posait la question car vu qu'il c'était taillé une réputation de mage maléfique et bien si les rare boutiques de mage bossait pour les loges c'était clair que le nécromancien pourrait avoir des problèmes en y allant. Un fourgue aura surement moins de scrupule à revendre sa camelote au nécromancien tant qu'il aura de l'argent à dépenser mais il faudra que Tole se montre prudent sur la qualité de la marchandise proposé. Sur le coup il pouvait remercier le patriarche des Blake de lui avoir donner quelques cours durant leur balade à L.A même si Tole lui avait causer des problèmes en jouant les bon samaritain lors de l'incident de l'arène.

Les 250 balles de 9mm et la boite de 20 en .38 special feront normalement l'affaire, car il y avait du chargeur à remplir. Ceci plus l'achat de deux chargeurs supplémentaires, cela coutera 150 reals. A vu de nez, c'était 20% plus cher que la moyenne et vu l'ambiance de la ville et le conflit qui s'annonçait, cet abus pouvait être considéré comme honnête. Trop abusé, c'était aussi à se mettre à dos une ville qui, visiblement, grouillait de contrebandiers en temps normal si le Cartel n'avait pas été présent, raison pour lequel le prix abusé ne l'était pas tant que ça. Mettons cela sur le dos de l’inflation. Par contre ça risquait d’être une autre paire de manche quand cela concernera les armes dites «arme de guerre» ou même les protections pour s’en protéger si on suivait cette logique. Le gilet par balle ? 1100 boules.Plus de 30% d’augmentation. Logique quand on sait que sa survie dépends de ce genre de protection. Surtout que si il ne se fit pas qu’avec les réals, avec les 240 réals qui lui restait, il ne fallait pas espérer grand chose. Les dollars ? Ca restait risqué dans une ville où la suspicion était présente et la délation fortement encouragée par le gouverneur local mais cette ville restait passagère en plus d’avoir un réseau de contre-bande normalement florissant, il y avait moyen que ça passe inaperçu, surtout que Tole allait partir d’ici quelques heures. A lui de voir, mais à 240 réals, il n’aura pas grand chose car même l’armure de cuir avec quelques protection en métal coûtait 540 réals. Sachant qu’un réal équivaut à un dollar.

Sinon le nain donnera une adresse «pas trop regardant» pour des produits magiques dans le port, qui ont visiblement passé à la trappe d’un quelconque contrôle venant des terres intérieurs au Brésil. Mais vu le pécule qu’à Tole, à moins de tenter un gros coup et se faire la malle avant que la milice, un gang de contrebandiers ou même les quelques membres du Cartel qui ont été arrosés pour fermer les yeux (vu qu’ici la corruption semblait être une banalité), il n’allait pas avoir grand chose, sauf si il devait se servir dans le millier de dollars qui lui restait. Sur le moment, c’était un coup à regretter de ne pas avoir échangé tout son argent à Kourou pour être vraiment passer incognito.

Très peu de chance qu’il y ait une «attaque terroriste» en pleine journée vu la présence de la loi «quasi martial» qui régnait au port ou peut-être en centre ville puisque les deux lieux étaient séparés par un marais, du sable mouvant et des alligators. Dans tous les cas le seul moment où il y aura un tant soit peu d’animation fut la pendaison en bonne et du forme sur ce qui servait de «place de marché» sur le port de sept individus cagoulés. Tole ne savait pas trop quoi pensé de la ville : pour certains ça rappelait que la ville était sous occupation, pour d’autres c’était un spectacle comme un autre où il était sain d’emmener son gosse de bas-âge voir des gens se faire pendre. La Colonel avait raison : une partie de la population était des vendus que l’on ne devait pas se fier. Comme Tole avait fait parler de lui, tout ce qu’avait prévu Gilbert discrètement dans le dos de ses compagnons pour pas mettre en danger ses contacts avec volé en éclat, d’où son mécontentement au réveil.

En tant que chaman, Tole pouvait voir les esprits des pendus. Cinq sur sept plus exactement. Il avait un petit doute concernant les deux abonnés absents qui avait dû se faire descendre pendant la vague arrestation qui avait dû se faire la veille. Vu la façon dont ils avaient été placé sur la potence, c’était de la pure mise en scène et... à la boussole bricolé à Kourou vibre. Pas la peine de chercher plus loin le militaire que Gilbert avait voulu chercher, il était pendu. Comme les corps risquaient d’être exposés pendant les prochains jours, ce n’était même pas la peine de chercher à invoquer qui que ce soit : ça restait de la profanation, certes soft, mais qui serait inutile pendant que les corps ressemblaient encore à quelques choses jusqu’à ce que l’on décide de les détacher à cause de la mauvaise odeur de la pourriture. Bizarrement, même avec ça, si Cortès était bien conseiller niveau magie, il y avait de fortes chances qu’il ordonne une décapitation et de se débarrasser de la tête. C’était la solution facile, certes, mais une solution qui tronquait tout moyen de rappel pour une collecte d’information à l’ancienne à défaut de connaître un moyen de détruire une âme correctement. A la guerre, l’information était l’une des clefs de la victoire et on ne prenait aucun risque, même par des moyens à l’éthique douteuse. De toute façon, en face c’était le cartel... bizarrement Tole avait le doute que les Légionnaires auraient fait de même vu qu’il y avait l’air d’avoir plusieurs mages qui en connaissaient un rayon, sans pour autant se considérer chaman.

Donc pas de souci en vue.

Les dockers font visiblement bien leurs taf’, tant que l’on les paies bien mais Tole avait quand même l’impression qu’en plus, il y avait la carotte qui les faisait davantage cravacher vu la présence de quelques membres du Cartel sur place et que la paie pouvait vite se transformer au coup de fouets. Tole l’avait compris, son patron avait trouvé un accord avec Cortès. A savoir quoi exactement ? Il n’en saura sans jamais les clauses exacts en demandant à Ayane qui devait être témoin du marché. Sauf si Telos a demandé à Ayane de ne pas en parler sous prétexte qu’il s’agit d’affaire professionnel. Quiz pour savoir si elle lui dira ou pas ? Début de paranoïa oblige, cette pensée lui avait logiquement traversée l’esprit.

Navire:

Le navire ne ressemble en rien aux navires que Tole avait pu voir jusque là. N’y connaissant pour ainsi dire que dalle en navire, il peut considéré cela comme une barge de transfort sans fond de cale pour limiter les imprévus concernant la profondeur du fleuve, mais suffisante pour transporter plusieurs des containers. Par contre niveau comfort, il va y avoir des limitations. Peu de cabine à proprement dit si ce n’était que de potentielles quelques couchette ou hamac dans la tour qui servait à naviguer.  Et encore, c’était l’hypothèse puisque Tole n’avait pas à mettre les pieds dans ce lieu. A partir du moment où deux containers étaient placé, les mercenaires étaient déjà en train de réfléchir à la façon de placer des bâches entre les containers pour se protéger des intempérie. Mince, un peu de confort loin de cette ville qui rendait Tole nerveux lui aurait fait du bien...

A presque 11 heures, il repéra le Capitaine, un certain  José Carvallo vu la façon dont les dockers lui parlait. Certain âge avancé. Il négociera avec Telos Devis qui ne tarda pas à arriver à peu près au même moment, lui montrant au passage un document qui fit un peu grogner le vieil homme. Ayane ne fut pas bien loin, quoique vu qu’elle semblait coiffé, avait certainement pu profiter d’un bain ou d’une douche que seul les hôtels de luxe de la ville offrait. Tole se mêla à la discussion, moment où le Capitaine rendit le document. La discussion se fit en anglais, quoique la présence d’un fort accent portugais est présent. Comme quoi la langue officiel chez le voyageur et le marchand, restait quand même l’anglais peu importe si on s’éloignait des Etats-Unis. Un restant de l’égémonie américaine d’avant-guerre.

José Carvallo:

«Grromph... Au moins ça nous évitera les contrôles et la possibilité de se farcir un merdeux qui a pris le melon. On peut partir immédiatement si vous le désirez Monsieur Devis, vos hommes pourront chercher un moyen de s’installer durant une partie de la journée. On continuera à naviguer jusqu’à 23 heures, le fleuve n’est pas encore encombré dans cette partie de la région.»

Si de premier abord il n’y avait pas de temps de monde que cela sur le navire, au fur et à mesure que les dockers commençaient à partir du navire que Tole pouvait repérer un peu l’équipage de cette barcasse. Un nain avec visiblement un implant de faible qualité à l’un de ses yeux, avant qu’il ne soit rejoint peu avant le départ par une naine et certainement leur fille. La chose qui surprit un peu Tole ? Le fait que la naine et le capitaine se soit absenté quelques secondes dans la cabine avant de ressortir assez rapidement. Le nain est visiblement lourdement armé là où la naine l’ait plus faiblement. Pas plus d’information mais visiblement c’était un couple qui voyage et protège le navire directement sous les ordres du capitaine.

Quand José avait dit que les mercenaires de Telos Devis pouvait chercher un moyen d’améliorer le confort de voyage qui risquait d’être assez désastreux pendant une partie de la journée, il n’avait pas plaisanter pour la simple raison qu’un petit bateaux de surveillance armé d’une mitrailleuse lourde les accompagneront avec trois hommes à bord pendant une bonne partie de l’après midi. A voir la gueule de truands à l’intérieur du bateau, c’était des hommes du Cartel sans aucun doute. On dirait que Cortès voulait quand même voir partir ce navire de sa zone d’influence sans trop d’encombre et d’éviter une bête embuscade là où il y avait encore une trace de civilisation. Comme quoi il y avait un avantage pour Devis d’être dans les bons papiers des pourris.

Tole laissa l’installation aux mercenaires qui ne trouva rien de mieux que d’installer une bâche entre deux containers derrière plusieurs bidons. Niveau du confort ? A oublier. Tole grinça des dents quand ils verront que certains ont des sacs de couchage pour éviter de dormir à même le sol métallique. Les deux qui n’en auront pas se contenteront d’une bâche en plastique pour éviter le contact métallique. Tole et Ayane risqueront faire de même, faute de mieux, car le temps qu’il explique les quelques rudiments des fluides de l’eau et lui donner une arme à feu qu’elle savait plus ou moins utilisé, avoir un léger passif de garde caravanier aidant dans ce domaine. Bizarrement, dans ses yeux, Tole pouvait lire un «enfin...» qu’il ne savait pas trop de quelle manière prendre.

Dès que les premiers rayons se coucheront, le navire du Cartel fera demi-tour, pouvant aller à grande vitesse pour rejoindre la ville avant la nuit. Vu la distance où ils étaient partis, les chances d’une embuscade des guérillos étant bien moins élevé. Du côté de Roberto, il organisait déjà les tours de garde.

Heureusement que Tole avait un passif d'esclave et savait s'organiser pour arriver à se reposer avec un minimum de confort sans quoi il aurait trouver cette traversée insupportable enfin c'était toujours mieux que de rester dans la ville à se risquer de prendre une balle dans le dos.

Après s'être aménager un endroit confortable et s'être occupé de la sécurité magique avec l'aide de Coleman à la surveillance et deux esprits mineur en avant garde du navire le nécromancien se posa et regarda sa disciple en train d'examiner l'arme qu'il lui as offert. Tole avait du mal à cerner le comportement de sa disciple. Depuis le moment ou il l'avait acheter il l'avait toujours sentie tendue et méfiante envers lui. Peu être que sur un certain point elle se méfiait aussi. Tole donnerais cher pour savoir ce qu'elle pense en ce moment de cette drôle de relation qu'elle as avec lui.

Restant un moment silencieux Tole parla à sa disciple mais pas pour lui dire des conseil. Pour tout avouer le nécromancien avait besoin de se confier à quelqu'un plutôt que de rester fermer. Tole lui raconta donc sa vie et son passé depuis sa jeunesse heureuse avec sa famille jusqu'aux année terrible ou il as perdu une partie de son âme au fond des mines d'esclaves. Il lui parla ensuite de sa rencontre avec Yehinatal et Coinfeet et plus tard Coleman qui lui ont permis de redevenir un être humain et de mieux s'affirmer mais qu'il avait gardé des cicatrices très profonde au fond de lui. Il en arriva bientôt à sa rencontre avec Ayane.

- A partir du moment ou je t'ai vu ainsi que tout les esclaves dans les sables, j'ai vu dans ton regard et ceux des autres le même regard que j'avais eu par le passé. Quelqu'un qui était déterminer à survivre mais qui était au fond de lui terroriser de ce qui allait lui arriver. Je t'ai acheter car au fond de moi je voulait pas que ce qui m'est arrivé par le passé t'arrive aussi.

Tole soupira et regardant le navire et les gens qui s'y activais encore.

- Je suis également désolé de t'avoir emmener dans cette galère. Initialement je voulait terminer mon enquête aux Sables et ensuite rentrer à L.A pour te former à la magie et l'alchimie afin d'être autonome et que tu puisse te débrouiller ensuite mais je ne m'attendait à ce qu'on se retrouve embarquer dans cette galère loin de chez nous. D'autant plus que je peu souvent me montrer pas facile ou effrayant avec les gens. Je ne suis pas habituer à avoir des relations sociale avec les gens à part ceux qui m'ont aidé par le passé et les esprits que je vois en permanence. Dit il sincèrement.

Tole avait beau avoir un passif d’esclave, l’organisation n’avait jamais été son fort. La preuve étant qu’il commença à intéresser de la façon de s’installer au moment de la tombée de la nuit. Chercher à améliorer le confort dans le noir ? Peine perdu. Peut-être auront-ils plus de chance le lendemain matin, sachant qu’ils seront les derniers à passer et que Tole risquait de se faire envoyer chier si il émet l’idée aux mercenaires de tout déplacer le lendemain. Le béton sec de l’enfance ou la terre battue de la mine commençant soudainement à lui manquer quand il goutta à l’humidité du métal du navire, sachant que l’humidité et la laine faisant mauvais ménage. Ayane et Tole devront se contenter de la bête bâche en plastique pour éviter d’être trempé trop vite. Les biens moins lotis devront essayer de se débrouiller pour les tours de garde pour essayer de profiter du confort des autres.

Autant dire que le confort de la première nuit sera tout bonnement médiocre. Il commença à même comprendre le comportement de Rebecca et des deux légionnaires (est ce que la fille de Gilbert en était-elle vraiment une ?) sur le navire pour décompresser et anticiper le pire à venir. Pour rabaisser le stress peut-être ? En fait, Ayane en apprit une bonne à Tole même si ce dernier eut l’impression de se faire remettre à sa place sur le moment : il semblerait qu’Amnicus en ait fait stresser une plus que Gilbert lui même, alors que c’était lui qui était censer s’occuper des petits détails et de la récolte des informations pendant le voyage.

«Laissez-moi douter de vos paroles Maître. Ce n’est pas moi qui a deux pendentifs de magie noir dans sa valise et pour la drogue pour transforme en légume. Ou à moins qu’il n’était réservé pour Re-Deborah ? Ca expliquerait pourquoi elle voulait vous mettre une balle dans la tête pendant que vous étiez inconscient et que Gilbert l’en a empêcher juste pour éviter que le reste du groupe se retrouve jeter par dessus bord avec comme seule bouée de sauvetage un bête morceau de bois.»

Elle a eu les oreilles qui traînaient. La scène sur le pont pendant qu’elle était absente semblait logique, la suite en revanche était plus instructive. Si Rebecca avait paniqué, elle était partie du principe que cette drogue lui était réservé, vu qu’elle était nécessaire à Tole pour trouver la fontaine. La morveuse avait dû passer de mauvaises «fins de vacances».

Par contre, comment Gilbert ou Rebecca avait pu avoir accès à ses deux informations ? Instinctivement, Tole toucha sa poche pour retrouver son sachet de drogue de zombie. Admettons que Gilbert l’ait fouillé pendant qu’il le ramenait dans la cabine avant d’avoir une discussion assez corsé avec Rebecca pour l’avoir autant remonter et fait paniqué. Là ça se tient, la perception totalement imprécise de Coleman n’y aurait vu que du feu. Par contre les deux pendentifs dans la valise, quelqu’un avait dû fouillé sa valise dans la cabine, sachant qu’il n’y avait que Gilbert qui pouvait avoir accès à la cabine où il dormait avec Tole. Autant pour la drogue, avec la purge anti drogue qu’avait eu Kourou dont Tole avait entendu vaguement parler, et une milicienne qui avait dû en voir passer pas mal de drogue sur le marché des Sables, ça se comprenait, mais pas pour les pendentifs... Ca expliquerait pourquoi la femme du capitaine ait fait marché ses contacts et partenaires une fois arrivé à Maccapà, vu qu’il était identifié comme profanateur de tombe. Par contre, comment il avait pu identifié les pendentifs sans les faire sortir de la chambre au risque de se faire capter par Coleman à la sortie ? Bonne question...

Autant dire que le coup «je suis associable» sonnait totalement faux à l’oreille d’Ayane au vu de la petite pointe d’énervement de sa part et qu’elle avait l’air d’en savoir plus qu’elle ne le laissait paraître. Normal, à ses oreilles, ça sonnait comme des excuses.

Première nuit de merde sur le navire, sachant que les tours de garde étaient un peu détendu vu le pire allait arriver. Le lendemain matin, Tole et Ayane se réveilleront avec un mal de dos pour avoir dormi sur quelques choses d’humide, avec un garde qui était un peu dans le même état qu’eux. Au moins, il y aura un peu plus de tour de garde dans les jours à venir, même le repos ne sera pas optimum vu les cinq ou six jours de voyage qui s’annonçaient.

Le lendemain, Amnicus comprit un point : il avait mal cerné ce qu’Ayane avait voulu dire exactement quant il annonça avoir jeter ses affaires les plus louches dans le fleuve. Surtout qu’elle lui répondit d’un air sérieux où il était certain qu’il y avait un côté un peu blasé qu’elle eut bien du mal à cacher.

«Vous pouvez faire ce que vous désirez, je n’ai pas à juger et à porter un jugement vu ma position, et encore moins regarder dans les affaires des autres. Je vous demanderais juste d’éviter vous trouvez des excuses à chaque fois pour vous justifiez.»

Il aurait garder son matériel douteux que ça n’aurait strictement rien changer à son point de vue. Est-ce qu’elle le croyait sur ses véritables attentions ? Pour une personne cartésienne comme Ayane, sans doute pas : ça n’expliquerait pas pourquoi il avait encore ce matériel douteux. Est-ce qu’elle le crût lorsque Amnicus lui dira d’avoir jeter ce matériel ? L’asiatique ne prit même pas la peine de regarder l’inventaire que lui exposa le mage : du contenue de son sac ou même de ses poches elle devait s’en moquer totalement. Il n’aurait rien jeté que la finalité de la discussion aurait été la même. Vu que la discussion avait eu lieu tôt à l’aube et qu’Ayane et Tole avait mal très mal dormi, le navire risquait de reprendre le trajet d’une minute à une autre vu que le nain passa non loin des quartiers des mercenaires pour avoir accès à une trappe vers le fond du navire, certainement pour vérifier les moteurs. Si il voulait essayer de récupérer les deux pendentifs, il faudra trouver un moyen d’aller les récupérer rapidement en espérant que le courant n’ait rien emporter trop loin. La drogue par contre était perdu.

Le départ aura toujours lieu, malgré le brouillard épais qui fera que la barge n’avancera qu’à moitié de son allure malgré que le fleuve soit pour le moment bien large et dégagés, du moins normalement si Tole se fiait à la veille. Il restera les deux premières heures du trajet, ce qui ne rassura personne. Il devra malgré tout faire une correction en désinvoquant et réinvoquant ses deux esprits veilleurs. On voyait ici le parfait archétype de la personne qui avait passer le plus clair de son temps sur le plancher des vaches et non sur un navire. En étandant la zone, il avait pris en compte ce qui se trouvait sous le niveau de l’eau : moralité, ses esprits ont «bipé» trois fois. Une fois sur un crocodile, une seconde fois sur un banc de poisson que Ricardo jugea être certainement un banc de piranhas, le troisième il ne savait pas trop sur quoi. Ricardo lui conseilla de se contenter sur ce qu’il pouvait arriver en altitude, un mercenaire ne regardant pas nécessairement le ciel lors de ses tours de garde. Déjà que tout le monde crevait de chaud alors s’éterniser sur ce ciel sans le moindre nuage pour faire parasol, ça se ferait à contre cœur. Tant que la météo restait au beau fixe, une surveillance classique faisait l’affaire.

La quête d’un meilleur endroit pour dormir restait assez passable, même si elle restait toujours mieux que la veille. Pas moyen de faire des hamacs digne de ce nom, cette barge n’était pas faite pour accueillir beaucoup de monde avant la guerre dans un monde sûr, se contentant surtout de marchandises. Avec la fin du monde la donne était autre. En fait, c’était pour cette unique raison qu’il fallait se contenter de sacs de couchages sur une bâche en plastiques. En fait la trouvaille du mage, c’était surtout des morceaux de bois certes de mauvaises qualités trouvé dans un vieux container dont l’absence de porte qui servait de débaras ou de fourre tout sans valeur et que qui appartenait au navire selon les dires de Ricardo, le capitaine n’y voyait aucun intérêt. Morceaux de bois qui pouvait servir d’éviter tout contact avec le métal froid et humide de la barge. Le reste, il fallait surtout voir et gérer sur les tours de gardes. Alors pourquoi ne pas se servir directement du container dirions nous ? Il faudrait négocier avec le Capitaine mais il y avait de fortes chances que dans ce bric-à-brac inutile, le nain devait y trouver «parfois» son compte. Jeter du matériel ou mettre du matériel même jetable au contact direct des intempéries ? C’était à voir. C’était surtout une histoire d’optimisation de place que le capitaine ou son personnel ne s’était jamais réellement pencher dessus.

Avoir un minimum de confort aura pris tout de même facilement toute la matinée tellement il y avait du tout et du n’importe quoi dans ce container. Essentiellement boulon, clé à molette usagé et métaux de rechange servant certainement pour la soudure de catastrophe, signe que dans les locaux du capitaine, il y avait certainement ce qu’il fallait pour faire même de la soudure sous l’eau.

Rien de particulier jusqu’au soir, si ce n’était un début de fatigue lourde vu le mauvais repos de la veille. Négocier avec Ricardo une meilleure place serait une option, encore fallait-il trouver un moyen de gérer l’approche car à bord, visiblement, personne n’avait le grand luxe, y compris Devis même si lui, avait un sac de couchage digne d’une expédition militaire qui semblait lui appartenir ou à moins qu’il ait négocier avec le Capitaine à part.

Cette fois ci, au moment où le navire s’apprêta à jeter l’encre, se fut le nain et sa fille que Tole vit passer, donnant au passage quelques outils à cette dernière lorsqu’il commença à aller dans la cale. Les mômes, c’était le must pour aller à des endroits assez innacessibles. Tole en profita pour regarder un peu les environs au moment où la barge s’arrêta. Oui, la largeur du fleuve avait bien diminuer, et le lendemain il y avait de fortes chances que la barge s’approche bien plus du rivage qu’aujourd’hui. Un signe où la vigilance devra être plus importante car actuellement, si il y avait un danger en approche sur les eaux et même dans le ciel, tout le monde le verrait arriver à plusieurs centaines de mètres.

Ricardo discutera rapidement avec le nain quand celui-ci aura terminer. Visiblement ça parlait de météo pour les jours à venir.

Cela aura pris pas moins de deux heures pour trouver son bonheur, mais aussi que cela tienne, finissant les tâches dans le noir pendant qu'Ayane tenait une lampe torche qu'elle avait emprunter à l'un des mercenaires. La qualité du sommeil sera certainement meilleur mais les heures de fatigue et de travail qui commençaient à s'accumuler commençait vraiment à se voir. Autant il aurait pu essayer de lever le pied en ville, autant cette foutue ville avait commencé à le rendre paranoïaque. Car Tole invoquait trop d'esprits mineurs, certes c'était un partie de plaisir mais il fallait les maintenir, les renouveler. Les faire patrouiller pendant qu'il dort ? C'était possible mais le sommeil restait loin d'être aussi réparateur qu'en temps normal. En temps normal, il aurait pu le faire sans trop que cela ne le dérange, il en avait les capacités et les compétences. Sauf que le repos se récupérait bien plus difficilement que de la fatigue qui pouvait se gagner, elle, très facilement. Et ce trajet allait durer encore quatre jours, cinq si complication.

Ses esprits veilleurs, ses watchers, ça restait sacrément con, Tole fut bien obligé de citer une bonne partie des races qui lui traversait par la tête. Un méta-humain, ça ne voulait strictement rien dire. Être doué de conscience à la rigueur mais il ne s'étonnerait pas de voir une alarme devant un simple alligator ou même un singe. En fait, c'était là que reprenait l'utilité des patrouilles classiques et comme c'était une barge, les équipes de patrouilles n'approchaient pas trop du bord pour éviter les mauvaises surprises. A la rigueur, Coleman pouvait très bien faire cette tâche : ça restait un fantôme qui avait eu du vécu, et qui avait l'intelligence de savoir identifié et reconnaître un danger. Sous l'eau ? Un peu compliqué : ça restait qu'à ses yeux un amas de fluide où il ne verrait qu'à quelques mètres.

Les herbes, autant dire qu'un watcher il se contenta de ramener ce qui lui passait devant le nez. C'était un peu humide mais Tole restait un élémentaliste qui savait maîtriser le feu. Même si l'air restait gorgé d'humidité, sécher des herbes n'était pas ce qui le plus compliqué. Il n'y a clairement rien d'intéressant en herbe à part pour le confort : près de la berge, rien d'étonnant.

Il y eut pourtant trois rencontres dont deux alertes même si aucune n’eut un rapport avec les veilleurs de Tole. Un serpent s’était glissé sur la barge et à fait sursauter une des patrouilles. Le second évènement fut la visite d’une chauve souris, visiblement un vampire commun, un nom venant du folklore vampirique puisque certains avaient, selon les rumeurs, la capacité de se métamorphoser ainsi. Bon celle là, rien à voir avec un suceur de sang puisque visiblement, elle s’était faite descendre au point que plusieurs coups de feu ont réveiller pour ainsi dire tout le monde. La troisième rencontre étant les moustiques désagréable cette nuit.

Bref, y avait du mieux, mais nuit particulièrement moyenne.

Le matin, au moment du départ, il y eut un briefing organisé par Ricardo. Dans les prochaines heures sera distribuer de la cire... et c’est à peu près tout.

(en espagnole) «Maldohr, le nain qui accompagne le capitaine, nous a demandé de porter ceci pour les deux prochains jours. Je n’ai pas réussi à trop suivre ses explications entre deux de ses sarcasmes ou d’ironie, je ne sais pas trop lequel des deux c’est, mais il semblerait qu’ici, il est coutume de perdre un ou deux hommes qui ont envi soudaine de se baigner et ne plus revenir. Pour faire bref, y a certainement des créatures qui pourrait nous y contraindre dans cette partie du fleuve. Dans le pire des cas, y a le cordage pour que certains s’attachent.»

Ceci plus le fait que le fleuve s’était bien plus ratrécit. En partie parce que l’entretien du fleuve pour les voies maritimes ne s’était plus faite depuis des décennies, ce qui pouvait favorisé toute embuscade de la barge, ou même de voir un anaconda géante tomber d’un arbre à certains endroits. Une demande qui tombait très mal à un moment où l’ouïe pouvait se relever utile. Que tout le monde se mette à se mettre de la cire dans des oreilles étaient une chose, mais ça risquait de gêner les rondes classiques. Surtout que si ça durait deux jours, il allait falloir la porter de nuit.

Le nécromancien regarda la cire et la première chose auquel il se demanda c'est "Il y as des sirène dans ce fleuve ?". Sur le coup Tole était dubitatif mais en y réfléchissant un peu plus sérieusement le nécromancien se disait aussi que des esprits avaient également ses capacités d'hypnotiser des victimes pour les attirer vers un piège. Raison de plus pour prendre l'avertissement au sérieux mais il n'était pas impossible non plus que ce soit autre chose qu'un esprit.

Vu que le capitaine avait été un peu trop vague sur les informations, Tole allas voir directement le nain avec Ayane pour avoir de plus amples informations. En même temps il ne pus s'empêcher de réfléchir sur quel genre d'esprit avait cette capacité de charmer les humains avec leur voie et vu les cours que son maitre lui avait enseigner au sujet des types d'esprit, ben il y en avait un paquet. Peu être que discuter avec le nain lui permettra d'identifier la créature si c'est un esprit maléfique ou un type de mort vivant et peu être les moyens de le combattre.

En déambulant sur la barge Tole dénicha le nain et se présenta à lui diplomatiquement.

- Excusez moi Monsieur Maldohr ! Es qui serait possible de discuter avec vous c'est au sujet de votre avertissement sur ce qui nous attend les deux prochains jours. Mon chef à plutôt été avare en information mais cela m'a rendu assez curieux pour venir vous voir afin d'en savoir plus sur ce qui nous menace ? Demanda t'il en espagnol avec un air à la fois sérieux mais aussi curieux. Il fit au passage la traduction à sa disciple.

Aussi bizare que cela puisse paraitre le nécromancien se sentait enfin un peu plus dans son élément mais cette fois en tant qu'exorciste. La première chose que lui as enseigner Yehinatal quand ils chassaient les horreurs astrales c'est toujours bien se renseigner sur la nature de la menace et voir si elle est identifiable en procédant par élimination en fonction des connaissance acquise sur la nature de l'esprit ou du mort vivant éventuel (Si cela en est un bien entendu).