Quelques parts en Amérique, mais laquelle ?

Ayane était sorti entre temps : un marché ou une proposition avec un marchand, en dehors d’éventuels interprètes ou un potentiel représentant, se faisaient entre les parties concernés, pas en présence de témoins qui n’avaient rien à voir à cette affaire. Comme l’asiatique connaissait ce type d’étiquette marchande, elle s’était éclipsée sans même prévenir au moment où elle avait refermé la porte. Elle traînait certainement pas bien loin.

La proposition de Devis tombait assez bien et surtout au bon moment. Tole se savait peut-être grillé à Macapà mais n’empêchait le marchand d’aller négocier ce foutu plan de veines magiques auprès de la Loge de mage locale. Techniquement, ce genre de plan n’avait rien de secret, le problème concernait surtout Tole et l’opportunité de se faire un potentiel mage noir facilement si il se pointait là haut. Le marché noir ? Il connaissait mal la ville, il faudrait quelques jours pour savoir comment il fonctionnait, sans parler du risque que le Cartel garde un oeil dessus pour éviter de voir de potentiel résistants se retrouvé armé de matériel de guerre. En fait, il suffirait d’en parler à Devis, qui, de son côté, se débrouillera avec la Loge et déduira cela de la paie final de Tole. C’était un peu à cela que servait un marchand après tout.

L’idée pour la bague, c’était à laisser tomber puisque Tole savait comment fonctionnait ce genre d’objet magique. Ce genre de bague dimensionnel servait surtout à stocker des objets possédant une légère signature magique pour pouvoir les récupérer, sous peine d’être perdu à jamais. Et surtout, avant de se creuser la tête sur le moyen top complexe de mettre une signature magique à des machines de forage usiné de A à Z, ça se limitait souvent qu’à une dizaine de kilos là où les-dites machines pesaient plusieurs tonnes chacune. Ce genre d’objet servait surtout à stoker des objets jugés encombrants pour le quotidien tel qu’un bâton ou un bouclier par exemple. En fait, actuellement, la question qui pouvait chagriner n’importe qui, c’était de savoir ce que cette bague contenait actuellement. Assez logique que ce genre d’objets ne servent pas à transporter des marchandises classiques, sinon tous les marchands en utiliseraient pour des questions de logistiques et Devis ne serait pas là, à être encombrer de plusieurs containers de plusieurs tonnes chacun.

A la question, Devis le renseigna de façon assez basique sur les machines. Deux sont pour le forage de mine, plus orienté pour la prospection et la perforation de roche avant une consolidation des parois avec de la charpente pour éviter l’éboulement et une future utilisation massive de nitroglycérine. Ce point là, la connaissance en magie de terre ne servait à rien, c’était grâce au fait de savoir exactement à quoi ressemblait l’intérieur d’une mine et le fait qu’il ait eu le temps de la voir dans la cale quand le container a été ouvert. Il savait que Sergio Frexa en possédait une, et a compris bien des années plus tard qu’il ne l’utilisait pas pour éviter que les secousses et vibrations énervent le nid d’Aradnas de la mine, en plus de son problème d’approvisionnement en explosif. Logique : l’intermédiaire de son fournisseur était l’ancien proprio de Tole et cousin de Sergio, et passait le plus clair de son temps défoncé que de faire son job.

Sinon, la troisième machine concerne la coupe de bois à haute intensité. Tole n’aura pas l’information sur quel machine interesse réellement le Cartel, l’information étant certainement classifié comme «professionnel».

Quant à la théorie sur les veines, un point ne collait pas : la surface beaucoup trop importante. Non y avait quelques choses qui avait chambouler les veines magiques. Après, que ce point là énerve de potentiels esprits, certainement, mais ici, l’ordre dans lequel analyser le souci était important pour pour avoir un raisonnement correct. De toute manière, ce genre d’informations, il pourrait facilement l’avoir en s’informant auprès d’un mage à Manaus, mais comme le principal problème restait le moyen de communication d’une ville qui se situait en plein milieu de l’Amazonie, pas étonnant que Devis n’en sache pas plus, tout comme Tole.

L'affaire conclut, Devis partit. Au vu du changement de programme et du fait que Tole soit fiché S à Macapà, si il voulait du matériel en particulier, il faudrait mieux pour lui qu’il en informe le marchand, qui lui, de son côté, se débrouillera. Lorsqu’Ayane reviendra, Tole eut quand même une drôle d’impression concernant la jeune asiatique lorsqu’il lui remettra l’argent.

«J’aurais préféré en recevoir avant... Non laissez tomber.»

Certainement en rapport avec le fait qu’à partir du moment où Amnicus était fiché, tout le groupe l’avait été, Ayane comprise. Ou à moins que ça soit une histoire qu’elle aurait pu avoir beaucoup de rabais à Kourou ? Peu importe car en repensant à Ruel, il fallait se rendre à l’évidence que cette recherche était vouée à l’échec d’avance : un coup à se faire griller puisque chaque membre du groupe risquait d’être surveiller, à la fois par les locaux et par le Cartel. Si il était certain que les seconds ne cherchent pas à comprendre à la moindre suspicion concernant la Légion Étrangère, il n’était pas certains que les premiers s’encombrent non plus d’un procès au vu d’une population majoritairement catholique avant la guerre et n’y voit qu’une occasion de faire une pendaison dans les règles pour oublier une situation d’occupation.

La proposition à Gilbert de se retrouver plus tard se résuma assez facilement.

«Si c’est pour te faire pendre quelque part, que ça le soit loin de nous.»

Aïe, Gilbert le considérait plus dangereux pour le groupe que ce que le Cartel représentait pour le groupe, et profitait de la conversation qu’il pouvait avoir à demi-clos avec le magicien au vu de sa mise en quarantaine. Dorénavant, il allait devoir employer une autre approche et suivre le groupe de loin car, bizarrement, Amnicus était certain que Gilbert était plus diplomate que Rebecca sur ce coup là. Rebecca qui était absente au moment de la conversation. En tous cas, les deux hommes n’avaient plus rien à se dire à partir de ce moment là. Le bon côté restait que le mage connaissait la destination finale à une dizaine de kilomètres près... et que de toute façon il se doutait que sur place, le Cartel faisait des fouilles vu que Kian Poynter savait lui aussi où la source se trouvait. Bizarre qu’il entreprenne malgré tout des fouilles, ce n’était pas logique... Et à bien y réfléchir, même avec une vision assez éloignée des événements, il y avait de plus en plus de chose qui ne l’était pas, de logique.

Pas certains que changer de vêtements résolvent le problème, si ce n’était que moins attirer l’intention. Ici, le souci était d’avoir à faire à une milice un minimum organisé au vu de la population de la ville, peu importe si elle était considéré comme fantoche du Cartel. L’autre souci, qui était aussi indirectement lié au Cartel et qui travaillait pour eux, était Hunter et son groupe de mercenaires. Tactiquement, la Colonel s’en méfiait comme la peste au point que c’était l’épine dans le pied pour vouloir l’éloigner de Cortès avec qui, ils devaient former un formidable duo en cas de siège. Et en ce qui concernait l’individu en lui même, Tole savait que Gilbert craignait ce mercenaire par dessus tout. La preuve, à défaut d’être certainement détester par le gangster moyen qui ne pouvait pas supporter toute forme d’autorité militaire, il arrivait à maintenir une cohésion qui elle, était militaire. Fliquer pour être fliquer, il suffisait de se tenir à carreau : ça occupera autant la milice que les mercenaires de Hunter, et tant que Tole ne ferait pas de vague et ne leur collait pas davantage de travail de surveillance pouvant mener à de l’agacement gratuit, les chances que ses deux partis se décident d’utiliser le coup du bon vieux sniper ou du mitraillage venant de la simple voiture qui passait dans la rue par hasard tant que l’on le considérait comme le petit mage noir raté qui touchait un peu à l’interdit parce que c’était une solution facile et rapide d’apprentissage. Tout ne restait qu’une histoire de logistique qui était adapté devant un danger puisque trop prévoir n’est plus rentable et prévoir pas assez peut mener à la catastrophe, une des choses qu’il a pu apprendre que Coinfeet lui faisait un résumé de divers opérations de mercenariat.

Dans sa cellule de luxe, Tole put réfléchir quelques instants pendant son entraînement magique. C’était vrai que le milieu lui était favorable mais il y avait un dilemme qui se posait. Plus il corromprait ses fluides, plus la maitrise en fluide «propre» lui sera compliqué. Était-ce vraiment rentable s’il optait pour la solution de facilité qu’était les arcanes corrompus ? Les magies corrompues avaient surtout plusieurs avantages : celui d’être assez vite compréhensibles  très rapidement (pour le peu que l’on ait «compris le truc» comme c’était le cas pour Tole) en se fournissant directement avec des fluides déjà altérés. D’où un accès quasi immédiat de certaines arcanes sombres que l’on ait compris le concept de l’arcane sombre que l’on visait. Puissant puisque que contrairement aux arcanes classiques en dehors de celle de l’Energie bien souvent utiliser par les mages de guerre, les branches sombre étaient surtout faites pour tuer ou détruire là où les premières restaient surtout «utilitaires» et devait être adapté pour être utiliser en combat.

Mais pour en revenir au sujet, ce n’était pas non plus un hasard que les mages se contentaient le plus souvent de la magie élémentaire pour se battre puisque l’effet avait une incidence direct et rapide sur son environnement. Un élémentaliste de terre pourra toujours jouer de la mitraille, un autre de feu pourra lancer la classique boule de feu et celui de foudre se la jouera à la Palpatine.  L’effet reste et restera toujours plus immédiat qu’un arcane classique. Sauf que le monde moderne était passé par là entre temps :changer de chargeur de Uzi après avoir défourailler restera toujours moins fatiguant qu’un sort à lancer, idem pour dégoupiller une grenade incendiaire ou qu’un As de la bricole ait bidouiller un Taser en confondant la traditionnelle batterie avec une cellule énergétique.

Peu importe la décision de Tole, il se contenta de passer ses quelques jours dans la cabine, à méditer au milieu de tout ce métal. La base de la magie de métal, et la compréhension de savoir mélanger deux fluides en un, il l’avait déjà, juste qu’il ne s’était jamais réellement concentrer sur ce domaine puisqu’il s’était décidé de prendre son apprentissage en main et de se diriger simultanément dans toutes les directions inimaginables. Il s’améliora quelques peu, même si il tomba sur un os concernant les canettes. C’était de l’aluminium, ça restait un métaux qui était passé par un procédé industriel pas classique et ce n’était pas de demain la veille que Tole allait pouvoir forcé les petits coffres forts low-cost des particuliers. Alors oui, Tole arrivait un peu à le modelé, mais son niveau faisait qu’il devrait se contenter de métaux plus classique si il veut obtenir un résultat bien plus rapide. Il pourra toujours s’occuper avec du plomb, avec ses munitions, il améliora surtout la rapidité et la forme de celle-ci. Il serait bon de creuser cette idée en essayant de se fournir auprès d’un fournisseur en matière première et de se contenter des matériaux purs et trouvables dans le milieu naturel.

[Passage du métal à Novice]

Ses prochains jours seront calmes: la seule visite qu’il aura sera celle d’Ayane qui, visiblement était de corvée pour ramener le souper, puisqu’il n’avait même pas le droit d’aller au réfectoire manger. Petit détail tout de même, la bouffe ne semble pas avoir été empoisonné. Après la pensée du sniper et du mitraillage en voiture en sortant de la boulangerie, normal que l’on en vienne à raisonner ainsi.

L’arrivée à Macapà, Tole put la voir que de son hublot. A première vu c’était une ville d’assez grande importance avant la guerre, et à en juger d’une partie de la ville noyé sous les eaux et de l’autre partie en bonne partie rasé, il semblerait que celle-ci ait été visé par une arme atomique de moindre importance «juste» pour rasé le lieu et rendre la ville à la fois peu vivable pendant une décennie, et faire tomber le reste de la région sous l’anarchie. Ironiquement, ça avait dû être l’hiver nucléaire et le retour à l’âge de pierre qui avaient suivi qui avait dû faire le plus de morts que l’arme atomique en elle-même. La ville, où ce qu’il en restait, se concentrait plus fortains d’époque coloniale en piteux états, réadapté en port. Quelques grandes cultures étaient présentes à l’extérieur. Trop loin pour savoir de quel culture il s’agissait. Après un ralentissement du navire qui dura une heure, il finit par rejoindre le port. On viendra seulement chercher Tole deux heures plus tard, visiblement il y avait quelques déchargements en oeuvre avant de penser à Tole. Il faut dire que le steward qui se pointa devant sa porte, même s’il était accompagné d’Ayane, de Devis et un de ses hommes, le fusil à pompe cassait l’ambiance et méritait à lui seul une note frollant le négatif en ce qui concernait la qualité du voyage.

«On est arrivé. Maintenant vivement que tu dégages. Et ça ne concerne pas que ton illustre personne.»

Visiblement, Devis est mis dans le même lot. Ayane aussi puisqu’elle faisait parti des dommages collatéraux. C’était le marchand qui prit la parole.

«Vous avez réfléchi à ma proposition? Dans tous les cas, vous avez encore quelques jours devant vous pour y réfléchir. Je logerais à l’Amazon Plaza Hotel,  ayant quelques affaires à régler avec le gouverneur local. Peu être des questions avant que l’on ne se quitte ?»

Tole ne réussit pas à appeler Ruel ce damné navire bougeait beaucoup trop et le nécromancien n’arrivait pas à trouver une connexion pour trouver sa cible. Vu que les conditions n’étaient pas idéales il préféra laisser tomber du moins pour le moment…

Quand le navire arriva enfin à destination et quand le steward libera enfin Tole pour dire sa vacherie il s'étrangla presque en le disant. Le nécromancien était habillé de manière très différente que les autres fois. Il avait adapté sa tenue et c'était enfin fixé sur son apparence. Cette fois il avait opté pour un mélange de ses trois tenue principale, celle du mage, celle du pistolero et celle du nécromancien si bien qu'il paraissait vaguement mage. Il ne portait pas son masque mais celui-ci était visible au niveau de sa poitrine ainsi une partie de son arsenal lui donnant une apparence de tueur surarmé.



Il était assis dans le noir et seule la présence spectrale de Coleman à ses coté qui émettait un halo permettait à ses interlocuteurs de le distinguer.

Ignorant royalement les deux hommes d’équipages Tole se leva et s’adressa au marchand. Il allait se tenir à carreau d'accord, mais il n’allait certainement pas se laisser marcher dessus sans se défendre en retour, que ce soit les hommes de ce navire, les mages de cette cité, la milice ou les mercenaires du cartel.

- C'est tout réfléchit Monsieur Devis. J'ai donné congés aux mercenaire que j'ai loué afin que moi et ma disciple et mon ami nous puisons vous accompagnés et assurer votre protection et celle de vos biens. Si cela ne vous dérange pas je peux commencer maintenant à assurer mon travail. J’ai déjà convoqué quelques créatures pour garder votre marchandise et votre personnes ainsi que celle de votre épouse mais il faudrait que je vois vos gardes afin que les esprits puisse les différencier et m’appelle à la moindre fausse alerte. Dit il.

«Ah oui vos mercenaires... Je doute que vous ne les revoyez de si tôt.»

Bizarre cette réaction, Devis devait avoir lui même un doute sur la tâche exacte de Gilbert et du reste du groupe. Mais il n’insista pas sur le sujet : ça ne le regardait pas. Et à Macapà, tenue par des hommes des mafieux, il était de nature logique que moins l’on en savait, mieux c’était pour tout le monde.

A l’annonce des esprits, Devis hésita un moment avant de regarder l’un des deux hommes qui l’accompagnait. C’était à ce moment là que Tole se rendit compte qu’à défaut d’être sorcier ou quoique ce soit d’autre, le marchand avait quand même un certaine connaissance sur le fonctionnement de la sécurité magique : la preuve était que si Tole était au courant d’une intrusion, ce n’était pas nécessairement le cas des hommes de Devis sur place. Et ceci, Devis le savait et pour preuve :

«Ton talkie walkie.»

Il prit le talkie walkie de son garde du corps, regardant rapidement la fréquence dessus avant de la donner à Tole.

«Les containers seront sous surveillance par une partie de mes hommes au quai, cela vous permettra de les contacter si il y a un souci. Si il y a un bon côté avec la loi martial et les couvre-feu, c’est que les petits voleurs de pièces détachés ne volent pas deux fois quand ils se font prendre mais ne sait-on jamais.»

Techniquement, si Tole invoque un esprit de base, ce qu’il y a déjà sur place était pris en compte et le souci serait uniquement la relève. Le bon côté, il pouvait régler ça de l’astral à partir du moment où les gardes de Devis le préviendront de la relève. Bienvenue dans le monde de la sécurité magique ! D’ailleurs maintenant qu’il y pensait, les leçons de Yehinatale suivait un peu trop cette logique, et avec un peu de recul, Tole avait un doute qu’il avait dû travailler pour quelques entreprises par le passé. Que l’on soit vieux et décrépie était une chose mais ce n’était pas son épargne retraite qui devait le faire vivre au XXème siècle au vu de son train de vie.

En sortant, les deux hommes se sépareront et le mage sera rejoint par Ayane. Pas de trace de Rebecca ou qui se soit. Ayane apprendra à Tole qu’elle a quitter le navire parmis les premières personnes, et qu’elle s’est faite interroger rapidement avec Gilbert et les autres par la milice ET des mercenaires qui ne ressemblaient en rien à du salopard du Cartel, excepter un qui ne faisait qu’écouter. Certainement qu’Hunter a demandé à ses hommes de se pencher un minimum sur Tole puisque vu son organisation, ses mercenaires étaient plus subtiles que les membres du Cartel. Quant à l’unique membre du Cartel présent à ce moment là ? Ayane n’en savait rien mais si Tole lui demande son avis elle dira simplement que «la confiance règne à Macapà». Génial, ça promettait des petites guerres d’influence au sein même du Rtacencyria ! Normal même puisque Tole se doutait que Cortès n’était pas apprécier chez le gangster moyen pour ne pas pouvoir faire ce qu’ils veulent en territoire conquis. Un avantage comme un inconvenant : Moins motiver à partager des informations mais plus de risque de se retrouver entre deux feux parce que plusieurs groupes se tirent dans les pattes ! Tant que Tole traînait avec Devis, peu de chance qu’il fasse parti des dommages collatéraux : pour que Devis se soient retrouvé avec trois containers vallant chacun facilement une dizaine de milliers de dollars, c’est que le Monsieur savait gérer les magouilles pour ne pas se faire doubler. Du point de vue d’Ayane ? Cela lui surprendrait pas que le souci vienne de la hiérarchie de Cortès, certainement certains de ses lieutenants. Elle aurait limite plus à apprendre auprès de Devis que de Tole, elle savait comment fonctionnait le monde des marchands et en sachant s’adapter selon le milieu où elle est. Logique au vu de son passif de garde de caravane. Merde, il faudrait qu’il fasse gaffe, ça ne serait pas surprenant que tôt ou tard Devis cherche à la débaucher de Tole au vu de sa compréhension de ce milieu, vu la mentalité du marchand.

Une chose était sûre : trop tard pour subtiliser le carnet de Rebecca. Ou alors entreprendre une traque astrale en plein milieu d’une ville sous loi martiale qui n’attendait qu’une chose : l’attaque tôt ou tard de la Légion Étrangère, ce qui était risqué de se crêper le chignon avec les mages de Hunter et de Cortès.

Il n’est pas trop tard pour trouver une chambre. Il peut se débrouiller à prendre une chambre près de la capitainerie dans un hotel miteux, souvent utiliser par les gardes. Sinon il y a l’hotel où loge Devis. Si il veut faire une invocation, les nombres d’ancienne église n’est pas ce qui manque dans une terre autrefois profondément chrétienne et où chercher un lieu avec des caractéristiques magiques n’était pas trop compliqué. Il suffisait de chercher dans les ruines. Par contre, si il veut invoquer Ruel, il serait peu être bon de savoir si le monsieur est vivant ou non sinon il risque d’avoir un «bug» sur la personne invoquer. Après que ça soit lui ou non, il suffit de le mâter et le contraindre à signer, peu importe qui il prétend être. A en juger de la boussole, il n’en savait rien si il était vivant ou non. Peut être son corps, peut être lui planquer. Aucune idée.

Cela menait à un autre souci au moment où il commençait à trainer sur le quai : Qu’il se soit changer ou non, Tole était surveiller, il en était certain. Par la milice, par le cartel, par les hommes d’Hunter. Pourtant ça allait de super bien marcher dans les épisodes de Superman qu’avait pu mater Tole par le passé où il lui suffisait de mettre des lunettes... Pas de trace de mages non plus, visiblement la loge de la ville était trop peu nombreuse pour faire quoique ce soit, et le temps qu’elle s’organise...  Peut-être quelques uns chez les hommes d’Hunter où il serait difficile de les différencier vu que toute manière, ils avaient presque tous de l’équipement militaire similaire vu qu’Hunter avait eu le vice de standarisé l’équipement de ses hommes.

A sa sortie, il se fit interrompre par l'un des hommes de la milice. Le couvre feu commence à 21 heures pour finir à 6 heures.

Malgré le fait qu'il débutait dans la sécurité magique Tole se montra assez consciencieux. Il donna des directives aux trois esprits qu'il avait convoqué de l'avertir si les caisse était ouvertes ou déplacés ou si les gardes avaient des problèmes. Deux des esprits était des esprits basique de surveillance. Le troisième en revanche était un esprit hurleur charger de donner l'alerte en poussant d'horribles hurlement à réveiller un mort si jamais les caisses était ouvertes ou déplacés avant l'heure du chargement où si jamais les gardes étaient attaqués. Tole préféra le placer au plus prés des caisses.

Vu qu'il avait accepter le travail Tole préféra coucher à la capitainerie en compagnie de l'équipe de relève (si ils dormaient là bas), histoire d'être prés des caisses. En plus de cela il avait décidé de partir avec Ayane en compagnie de l'équipe de relève plutôt que de passer par l'astral afin de redonner des directives aux trois esprits de ne pas embêter l'équipe de relève voir si tout allait bien et repartira ensuite avec la première équipe à l'hôtel si jamais ils dormaient là bas.

Vu l'incident au navire Tole se fit quand même pour le moins discret avec les hommes du marchand. Il n'avait pas une tête à attirer la sympathie donc il faisait son travail sans empiéter sur les plate bandes des gardes de Devis. Après avoir été mis au courant par la milice du couvre il se dirigea vers le responsable de la première équipe et sans être directif il lui indiqua les mesure de sécurité qu'il avait installé sur le précieux chargement.

- Ses trois esprits ne vont pas vous embêter je leur ai demander de rester à distance de vous sauf en cas de problèmes. Je vais repasser avec l'équipe de relève pour redonner des consigne à mes créatures pour pas embêter la relève et vérifier les caisses pour voir si tout va bien avant de repartir avec la première équipe. Dit il avant de demander où dormais l'équipe de relève.

Si tout allait bien demain Tole posera un unique esprit pour la surveillance de la journée et ira ensuite faire quelques petites courses avec sa disciple et faire du tourisme. Il en profitera pour visiter un peu la ville et se servira de sa boussole afin de retrouver Ruel ou son cadavre. Il valait mieux qu'il commence à enquêter de manière classique plutôt que de ce lancer dans un rituel hasardeux. Si Ruel était encore en ville Tole arrivera facilement à le retrouver grâce à sa boussole mais il va falloir être prudent pour ne pas éveiller des soupçons.

Devis le regarda lorsqu’il lui dit le nombre d’esprit, se contentant de répondre simplement par un «Vous avez la fréquence de mes hommes, voyez avec eux.». Que la remarque soit mal prise ou non n’était pas le problème, ce genre de surveillance restait surtout un travail d’équipe, ce que, disons le franchement, un domaine où Tole ne me pêchait pas. Qu’il soit consciencieux ou non n’était pas le problème, si le travail d’équipe se réduisait à zéro parce qu’une partie de l’équipe faisait bande à part en faisant des actions que la seconde partie de l’équipe ne pouvait pas deviner, voir comprendre, le résultat était souvent nul, voir catastrophique. Tole l’avait compris lorsqu’il avait protégé le convoi de Los Angeles en direction des Sables. Certes, il y avait le manque de confiance dans l’équipe, mais son rôle aurait pu être optimisé et être efficace avant même le début des hostilités dans la grange, d’où la réaction de son employeur qui n’avait pas été foutu de lâcher un «merci» à l’époque.

Pourquoi un tel raisonnement sur le travail d’équipe ? Simplement que si seules des esprits se chargeait de la surveillance, il y aurait moyen de les leurrer de différentes manières. Moyen de camoufler son aura de divers manières via un entraînement spécifique (mais rare) ou l’utilisation d’autres esprits pour disperser la dite aura, sachant que personne ne viendra vous emmerder pendant que la cargaison est vidé puisque pas surveiller physiquement. Si dans l’exemple de Tole, c’était surtout joué à des esprits qui se surveillait entre eux pendant que d’autres surveille le lieu, il était difficile de les bannir presque simultanément sans avoir à passer par plusieurs mages ou chasseurs d’esprits, sa méthode jouait la dessus. En ce qui concernait le physique ? C’était aux hommes de Devis de gérer ça. Un travail d’équipe en somme : la remarque de Devis était donc parfaitement justifié, juste que même si il ne pouvait pas donner d’ordres aux responsables de sécurité de Devis, ce dernier sera obligé de s’adapter selon ce que Tole décidera. Une sécurité impénétrable ? Non, juste plus bordélique, pas rentable pour le peu que l’on ne sache pas quoi voler exactement, et où il faut en plus de cela, passer par la case «récolte d’information». C’était la principale raison de l’existence des protocoles : prévisibles d’une certaine manière, mais indispensable pour un travail de groupe. Alors si Tole savait que le mieux restait de faire une patrouille astrale, au moins de fonctionner ainsi permettait de lui faire une pause en ne s’éternisant pas dans l’astrale. En clair, ça restait tout bénef pour lui et il pourra vaquer à ses occupations dans la ville.

Qu’il soit surveiller ou non, il n’était pas interdit de circuler. Par contre, il aura la drôle d’impression qu’au fur et à mesure où il se dirigera dans le quartier où Tole pense que Ruel se trouve, l’endroit était un poil mieux surveiller. Surveiller à la fois par des mercenaires en civils mais aussi des gosses de rues près à prouver leur valeur de caïds auprès du Cartel quitte à faire leur grosse balance. Et là, Tole il se dit qu’en fait, trouver Ruel, c’était un peu le plan qui puait la merde : le Cartel et Hunter savent où se trouve Ruel, si ça se trouve il était dans une cave ligoté, juste qu’il restait à attendre que le pigeon se pointe pour le cueillir. Il faudrait confirmation auprès des rebelles locaux mais vu que Tole était surveillé et ne savait pas où s’adresser, c’était perdu d’avance. Pire, il n’osa même pas passer en perception astrale pour voir si il y avait la présence du même genre d’esprit guetteur que lui : il ne manquerait plus qu’un mage de Hunter fasse sa petite ronde en astrale à ce moment là et se rende compte qu’il regarde en astrale. Car oui, de l’astrale, il le verrait et même si ce n’était pas un crime en soit, autant éviter de se retrouver arrêter pour un interrogatoire violent qui peut se finir d’une balle dans la tête parce que Hunter et ses hommes n’avaient pas envi de se faire chier avec le «problème Tole». Non en fait, ce quartier, Tole et Ayane perdit un petit quart d’heure et 10 réals brésiliens à un bar pour pas trop paraître suspect.

L’hôtel près de la capitainerie est un bouiboui sans nom et où le seul avantage était le côté spacieux du hall, réadapté en gigantesque bar où se massait à la fois docker, marin, mercenaires de passage, et autres contrebandiers même si ses derniers devaient être un peu en chômage technique avec la présence du Cartel et du monopole automatique sur tout ce qui concernait les transactions illégales... ce qui n’arrange en rien leur humeur ! Ca tique un peu à la présence de Tole : logique il y avait des marins d’Atencio dans la pièce mais ils ne l’emmerderont pas : trop occupée à s’occuper d’une prostituée qui dansait sur leurs tables et décompresser. Il y a aussi la présence de plusieurs hommes de main de Devis, dont leur chef à une table, ce Ricardo Moreno à régler les quelques détails de tour de garde nocturne en jouant cela... au poker. Un bon concept pour savoir qui aura la gueule dans le cul le lendemain... Si il s’approche du groupe, il apprendra de celui que seul deux hommes de confiance avec qui ils voyagent depuis des années accompagne Devis à l’hotel de luxe, et est un peu surpris de voir Tole ici pour la simple raison qu’être dans l’astrale sur un lit avec mite et des morpions dans un tel bouiboui et un lit confortable pour une chambre plus cher, il n’y avait pas photo. Au moins le concept de l’astrale ne lui était pas totalement inconnu.

Niveau ambiance du lieu, c’est digne d’un repère à coupe gorge, la preuve où on peut gagner une tournée gratuite et repas offert si on arrive à planter un couteau dans une cible tout en évitant la serveuse au moment où elle passe et qui ne savait pas où donner de la tête, toute paniquée. A la fois génial... et normal vu le lieu. Par contre si ça touche la serveuse, le fautif se démerde pour les frais de soin... ou du macchabée ! Si la cible est touchée, le second lancer de couteau est quitte ou double puisque l’on peut avoir la chambre d’offerte. Deux la chambre est offerte. Prix de participation 4 réals pour un lancer. Bref, un piège à couillon qui semble faire fureur auprès des contrebandiers.

Sinon la chambre vaut 30 réals, 10 pour le repas une personne.

Après avoir installer ses créature et prévenus les mercenaires de la première équipe de leur présence, Tole et Ayane se rendirent à l'hôtel de la capitainerie ou visiblement sa présence dérangea des marins d'Artentio qui y étaient descendu pour y décompresser et surpris les mercenaires de Devis qui s'attendait pas à le voir descendre dans cet hôtel plutôt que suivre Monsieur Devis dans son hôtel de luxe.

Après avoir payer sa chambre et celle de sa disciple le nécromancien causa un peu avec un certain Ricardo Moreno qui ce demanda pourquoi le nécromancien était descendu ici plutôt que de gérer la surveillance à partir de l'astral dans un lit plus confortable dans l'hôtel de Devis.

- Vu ce chargement sensible je prend très au sérieux le travail que votre patron m'a donner le fait d'être un mage ou pas ne me donne aucun passe droit cela comprend aussi mon tour de garde à vérifier si les caisses vont bien. Sans faire dans le mauvais jeu de mot ont est tous sur le même bateau. Vous permettez ? Demanda le Nécromancien en désignant deux chaise inoccupé et voulant visiblement s'assoir à leur table pour jouer au poker lui aussi.

Bon autant le dire tout le suite Tole était une bille au poker. Il connaissait le jeu mais n'y as pas vraiment jouer. En revanche Coleman vu son passé tumultueux de marshal avait peu être pratiquer ce jeu quelquefois ou souvent. Tole silencieusement lui sollicita donc son aide par télépathie et lui demanda si il pouvait lui donner des conseils sur comment jouer ou lui prêter sa faculté de joueur afin de ne pas se ridiculiser.

En revanche Tole joua honnêtement sans tricher l'aide de Coleman était uniquement là pour l'aider à comprendre ce jeu, pas pour regarder le jeu des autres joueurs ou dissimuler des cartes. Tole se garda bien toutefois de dire aux autres qu'il était aidé pour jouer cela pourrait être mal compris ou mal vu même si techniquement il ne trichais pas.

Vu la remarque de Ricardo et de la tête de plusieurs de ses hommes, Tole semblait faire fausse route sur le passe-droit. A croire que certains de ses types savaient mieux comment fonctionnait les routines magiques quand on fréquentait un mage qui savait maîtriser la projection astrale. Et pourtant ça sera Ricardo qui mit le problème sur le tapis là où l’un de ses hommes répondit à côté de la plaque avec le nombre de navires. Au moins, ses types parlaient anglais pour la plupart, signe qu’ils étaient plus originaire de l’Amérique Centrale que de l’Amérique du Sud.

«Même bateau, même bateau, y aura surtout trois barcasses sur l’Amazonie vu le poids d’un containers.»
«Je note pour la bonne intention de vouloir loger dans un bordel mal famé pour être sur place plus rapidement que de faire un ou deux kilomètres à pieds dans des ruines, mais je préfère savoir notre mage dans l’astral pour qu’il puisse nous contacter par radio si il y a un truc de louche pas toujours visible à l’oeil nue que de l’avoir à nos côtés pour un job que l’on est tous capable de faire.»

Rectification : il connaît mieux les routines de sécurité magique que Tole. Ricardo sait que Tole pouvait couvrir plus de terrain en projection astrale au vu d’un déplacement libre que d’être simplement en perception astrale... au risque de se taper un poteau pas toujours visible pendant qu’il patrouille. Alors certes, c’était plus fatiguant mentalement tout en étant allongé confortablement sur un lit, pourrait ne le faire que trois ou quatre heures mais il pouvait passer le relais à ses esprits, certes moins précis et plus «robotisé» mais là pour le faire souffler.

«Maître, pour avoir vécu chez les caravaniers la majorité de ma vie, je peux vous dire que dans une escorte, chacun à son rôle et si quelqu’un ne respecte pas sa tâche, ça devient vite le chaos.»

Ricardo ne répondit pas, se contentant de lever les épaules avec la réponse de l’asiatique en signe d'approbation. Un mage capable de se projeter se comportera toujours différemment d’un mage de guerre ou d’un sorcier tout juste capable de faire une perception. L’homme de main brisa malgré tout le silence.

«Pour la partie de poker, je ne peux pas vous la refuser mais je doute que vous pouvez mettre en jeu la «dernière ronde de nuit». Les mises de base sont d’un demi réal.»

Visiblement ce n’était pas nécessairement pour l’argent, mais Tole comprit une chose dans cette histoire avec ou sans Coleman : se coucher au moment où les des hommes commençaient à parier son «tour de garde» et ça pouvait vite monter à 50 réals. Les conseils de Coleman furent surtout éducatif que véritablement utile. Pourquoi les joueurs ne touchaient pas aux cartes après les avoir regarder et les gardait face posé sur la table ? Des comiques qui utilisaient des esprits, certains y avaient déjà pensé par le passé. Il apprit aussi pour le «marquage de cartes via» via les fluides, où une simple paire de lunettes pouvaient aidé qui était selon lui, assez connu à son époque... moins connu de nos jours mais suffisamment pour les Sables après l’incident avec l’élémentaire. Pourquoi Coleman ne put pas aidé plus ? Simplement que tout se jouait au bluff et dévisagé son adversaire. Déjà que le pauvre de là où il était, ne pouvait pas voir ce qui était inscrit sur les cartes... Quant à l’émotion des joueurs et au vu des sommes ridicules, les seuls moments de véritables stress c’était au moment où ça pariait à quel moment où il faisait leur tour de garde.

Il ne perdit que 4 réals dans cette histoire, les types en face jouant plus avec le cerveau sur «off» que de faire face à de véritables joueurs professionnelles. Pas pour rien qu’ils avaient refusé de jouer avec des étrangers. Ricardo ne fut pas le grand gagnant de la soirée, même si son excgence en tant que chef fut de reculer ce tour de garde final au lendemain pour des raisons d’organisations le temps que ses hommes prennent leurs repères. Ayane, elle, parti couché plus tôt. Il fut l’un des derniers à partir, discutant avec Tole en profitant qu’il n’y ait plus grand monde dans le hall vu que les contrebandiers avaient certainement un chez eux à Macapà et que les marins avaient rejoins quant à eux le navire. Il s’alluma une clope, typique de la clope avant le repos.

«J’aimerais savoir vers quelle heure vous comptez faire vos patrouilles astrales. Je les sais plus précise et intuitifs que des esprits veilleurs. Ah oui, je voulais savoir ce que votre apprentie sait faire, et si je devais la compter en tant que mage capable de faire de même, garde élémentaliste, ou simple suivante.»

Plutôt que de ramener sa science Tole préféra la fermer et suivre les directives d'un professionnel plutôt qu'en faire qu'à sa tête vu la proximité de l'hôtel avec l'endroit ou se trouvais les caisse Tole n'aura pas vraiment de difficulté à contacter ses créature dans l'astral et même de patrouiller en tant qu'esprit mais il faudra qu'il se prépare bien.

Tole annonça donc au chef d'équipe qu'il commencera sa patrouille astrale vers minuit. En ce qui concerne Ayane malgré sa maitrise en magie Tole préféra expliquer à Ricardo qu'Ayane débutait dans la pratique de la magie élémentaliste bien qu'elle soit débrouillarde. Après si Ricardo veut qu'elle assume des gardes il faudra qu'il vois cela avec elle mais Tole préféra qu'elle reste en sa compagnie.

- Pour une garde astrale il vaut mieux que nous soyons deux. Déjà pour protéger mon corps physique car une fois en astral je n'aurait pas conscience de ce qui ce passe du coté de mon corps. Dit il.

Bon pour ce soir ce sera Coleman qui s'y collera à la garde du corps de Tole pendant que l'esprit astral de Tole sera en patrouille.

Après avoir quitté le chef d'équipe Tole s'enferma dans sa chambre, se reposa jusqu'à 23 heures et se prépara ensuite pour sa garde astrale.

La dernière fois quand il était à Prescott Tole avait sauté dans l'astral pour veiller Sur Denzell et Zoé mais c'était vite rendu compte qu'à cause du manque de préparation ses pouvoirs étaient peu efficace. Depuis qu'il est rentré à LA Tole c'était un peu mieux préparé et avait un peu mieux étudier le problème donc Tole prépara donc mieux son saut vers l'astral en buvant un de ses narcotique afin de mieux être concentré et ensuite en jetant une ancre qui reliait son lui physique à son lui astral sous la forme d'un fil.

Le problème d'un mage quand il deviens un fantôme c'est qu'il perd tout ses pouvoirs quand il se balade dans le monde astral et est à la merci de n'importe quel saloperie de l'outre monde.

En reliant une ancre à son corps physique Tole était en quelques sorte branché à son corps à la manière d'une machine relier à une batterie. Logiquement même sous forme astrale Tole pourra utiliser ses pouvoirs en puisant dans les fluides de son corps physique ou il était branché. Cela lui permettra aussi d'interagir avec le monde réel mais pour le moment le nécromancien se contentera de prendre une forme de simple esprit afin d'économiser son énergie.

Après avoir laissé son corps sous la bonne garde de Coleman Tole traversa le mur de son hôtel et se rendit vers la zone ou se trouvais les caisses afin de commencer sa garde.

Ricardo sortit son talkie walkie en demandant une question à priori banale, regardant un peu une dernière fois les derniers clients de la pièce pour une conversation certes «pas top secrète» mais qui ne les regardait pas pour autant. Ce que Tole put entendre, c’était une réadaptation de planning vis à vis de l’information que le magicien venait de lui donner, mais sans pour autant en citer la cause.

Pas de remarque sur le fait qu’il ait besoin d’être gardé, Ayane était là pour ça et il devra juste la réveiller lorsqu’il rentrera dans la chambre qu’elle finit par ouvrir. Un peu obligé d’ailleurs, elle avait bloqué une chaise derrière la porte, logique dans un hôtel tout moisi où la réception ne donnait même pas les clefs. La remarque de Ricardo sur sa présence à l’hôtel devenait d’autant plus logique après cela. Ayane prit sa tâche au sérieux qui fut celui de garder le corps de son maître pendant sa patrouille astrale, bloquant de nouveau la porte au passage.

Que dire des petits tests de Tole dans l’astrale ? Qu’ils portaient ses fruits ? Son esprit et son corps était de toute manière relié avec ou sans ce «filament», juste qu’avec ce filament il lui était plus facile d’accès de puiser de manière plus importante dans l’énergie de son corps. Jusque là, c’était un succès. Tout comme retrouvé très facilement son corps si celui ci avait été déplacé entre temps. En fait, ce qui interrogea davantage Tole était les raisons pour lesquelles Yehinatal ne lui avait pas appris nécessairement cela : les failles possibles contre un adversaire doué d’intelligence. Suivre ce filament astrale pouvait donner la position de son corps. Se servir de ce filament pour atteindre de manière physique le corps ou même sa forme astrale hors de vue et ce, sans même maîtriser nécessairement le chamanisme ou être un puissant mage puisque le sort qui s’est pris remonterait en toute logique à sa source. En fait, la méthode avait certainement ses avantages en combat astrale en faisant un face à face avec un ennemi clairement identifié dans l’astrale, mais les inconvénients pouvaient se montrer mortels face à un adversaire attentif qui ne cherchait pas nécessairement la confrontation direct si jamais cette faille est repéré.

En fait, l’idée de faire avait été même émit par Tole contre Wakami pour le couper de ses pantins. Il aurait pu remonter à la source même de ce foutu esprit, mais l’idée avait été vite abandonné pour la simple raison que le shaman se serait frotter à plus gros que soit sur un terrain peut être avantageux pour lui, mais encore plus pour Wakami.

Sinon la patrouille en elle même, rien de bien étrange. Pas d’esprit de la ville, ou des ancètres digne d’intérêt. Le quai numéro 3, occupé par Devis est on ne peut plus calme. Quelques auras étrangères dans les quais aux alentours mais rien de bien étrange pour une ville sous la loi martiale. Par contre, il y a quelques esprits veilleurs dans un des quais, signe qu’il ne doit pas être le seul mage dans le coin travaillant dans le privée. Deux esprits veilleurs certainement là pour donner l’alarme que Tole pourrait dissipé facilement à très grande vitesse si il veut faire chier un collègue gratuitement.

En dehors du quai, quelques élémentaires d’eau de faible puissance sont actifs, mais certainement plus puissant que les simples esprits veilleurs, à une certaine distance du port. Il le verra malgré tout réinvoquer quelques esprits veilleurs qui avaient dû se dissiper avec le temps. Si il avait une idée du propriétaire, il aura la confirmation lorsqu’un mage fit sa patrouille astrale pour les vérifier avant de commencer à partir. En clair, soit un mage d’Hunter, soit un mage de Cortès qui fait sa ronde. Il s’attarda quelques minutes sur ce qui se passa au quai, Tole rentrant dans l’un des containers de Devis pour ne pas se faire repéré inutilement. Il ne l’a même pas repéré. Puis n’ayant rien d’autres à faire, il partit. Petit détail malgré tout, il n’y a pas eu aucune intrusion de sa part, si ce n’est qu’une patrouille classique. L’intrusion, techniquement, au vu de la loi martiale, il aurait pu y avoir le droit mais cela aurait surtout provoqué un petit merdier où même en tant qu’homme de Cortès, il aurait été un peu obligé de s’expliquer puisque ce dernier savait d’avance, que ça aurait fait un branle-bas de combat complètement inutile.

Sinon, que dalle. En revenant dans son corps, Tole pense que ce petit contretemps a eu lieu vers 3 heure du matin. Son verdict ? Les mages de Cortès, ou de Hunter vu qu’il ignore qui est le patron exact de celui là, savent ce qu’ils font mais peut mieux faire. Pas de quoi arrêter un débarquement mais les élémentaires sont certainement là pour donner l’alarme car à ce que Tole a pu en juger, certains mages de Kourou sont tout aussi capable... et si il devait avoir un débarquement, le shaman savait que ça se fritterait avant tout dans l’astrale. Il faudrait davantage plus analysé en dehors des quais, quelques kilomètres en mer mais ça reviendrait à prendre un gros risque de se faire repéré : si le Cartel semblait être sur la defensive, ce n’était pas nécessairement le cas des mages plus expérimenté.

Il est 4 heures du matin, avant de regagner son corps, il a réinvoquer des esprits veilleurs pour prendre le relais. Libre à lui de décider à quelle heure se réveiller mais techniquement, Devis est censé rencontrer Cortès le lendemain. Certainement en après midi voir soirée, il faudrait lui demander.

10 heures, toilette, 10 heures et demi ré-invocation de ses esprits veilleurs si il se fit au planning habituellement monotone d’un mage de sécurité et sorti à 11 heures. Ce n’était pas un hasard que la patrouille astrale reste et restera toujours le moyen le plus sûr pour garder un lieu. Comme le lieu à surveiller n’était pas fixe, Tole était obligé de se passer de toute sorte de glyphe de protection... ce qui pouvait que lui donner un aperçu de ce qui l’attendait pendant le trajet : inutile de coller des glyphe sur une péniche, la surface restait trop petite. Un esprit comme Coleman avait au moins le mérite de devoir faire adapter un quelconque agresseur car au moins il pouvait être utile ici. Bref, l’ennui du travailleur non sédentaire comportait son lot de complication là où normalement on pourrait faire plus simple.

Le trajet jusqu’à l’Amazon Plaza Hotel comportait quelques risques au vu de la disposition de la ville coupé en deux par des ruines comme Tole avait pu apercevoir de son hublot dans le navire. Seule trois zones étaient réellement stratégiques : le port avec son ancien fort, l’aéroport et ses alentours et les rizières. Le reste ? Des ruines, des marécages, des ruines avec des marécages. Un fonctionnement qui permettait de vite repéré les différentes castes sociales de la ville. Sinon cette foutue ville avait bien descendu d’un étage au moment où elle s’est prise une bombe atomique pourtant pas si puissante : l’état major, peu importe le pays à qui il appartenait, avait bien su analyser la situation pour un minimum de moyen. Dans les faits, c’était à patauger sur une route goudronné en partie recouverte de marécage qu’Ayane et Tole se dirigeront car, bizarrement, le fait d’avoir été fiché avant même de coller les pieds en ville, personne ne voulait de Tole dans le camion de transport qui passa près de lui, manquant de peu de l’asperger en n’ayant pas pris la peine de ralentir. Niveau rencontre, ils éviteront un alligator qui ne s’interesseront pas à eux simplement parce que trop loin... et pourtant ça ne l’empêchera pas de se fondre dans l’eau comme si il partait du principe qu’il pourrait être chasser. Heureusement que les routes étaient suffisament large pour voir ce genre d’ennemi.

Arriver à l’Hotel, visiblement il y avait eu du rehaussement de sol pour éviter inondation. En rentrant la personne derrière le comptoir regarder les deux nouveaux arrivants d’un sale œil, simplement à cause de pantalon tâché de boue. Oui, car ici, l’hotel avait tendance à plus accepter une clientèle qui prenait la peine de se débrouiller à arriver en véhicule si il ne louait pas le service d’un taxi, soit des individus de la «ville haute». Seul la raison de sa visite évita qu’il ne se retrouve dehors, l’un des gardes de Devis confirmant cela puisqu’à la cafétéria à ce moment là.

La suite fut un peu plus étrange de la part d’Ayane, qui vira au blanc lorsque Tole démontra de nouveau son absence total d’instinct de survie en regardant nerveusement autour d’elle, ne connaissant visiblement pas l’art de prendre un mage en embuscade, encore plus quand beaucoup d’armes sur le marché tire sur un kilomètre. Coup de chance, personne n’était au tour et le seul employé qui avait entendu l’information ne semblait pas nécessairement au courant des rumeurs du port.

Quant au garde, il ne tilta pas la cause, se contentant de hausser les épaules avec un.

«Je ne sais pas, si c’est des églises ou des cimetières que vous cherchez, il suffit de mâter une carte sur un vieux arrêt de bus.»

Ceci dit, discuter un curé, c’était peut-être une mauvaise idée si il voulait des informations de ce qui avait pu se passer il y a trois ans et demi. Pour le peu qu’il ait des relations avec la loge, ça tournerait obligatoirement au vinaigre. C’était l’un des effets pervers d’être fiché en tant que paria, il fallait y réfléchir avant. Sinon il y avait les quartiers chauds près du port mais c’était partout pareil avec certains réseaux, les informations restaient un bien comme un autre et se négociait: le problème certaines pouvaient vite se retrouver avec quatre chiffres.

En se creusant la tête, il y avait peut-être moyen de quand même en avoir : Laisser Ayane se débrouiller avec les moyens du bord (surtout que Tole ne sait toujours pas comment elle a réussi à négocier une lance en fer et acier de plusieurs centaines de dollars à Kourou), négocier une avance avec Devis pour éviter la mauvaise surprise de l’info à quatre chiffres (surtout si l’info est une fuite du Cartel) auprès d’un réseau de contrebande, ou négocier avec Devis qui raisonne «un peu trop» en tant que marchand.

De jour comme de nuit, dans une ville sous occupation avec le couvre feu et dirigé par un responsable des opérations qui a une poigne de fer, peu de chance qu’il y ait un vol digne de ce nom. Des gangsters au commande ? Ca n’aurait pas été Hunter au commande, ce n’était pas dit que la situation serait aussi stable, raison pour laquelle cet homme est si détesté par le gangsta moyen. Le plus triste dans cette histoire est que s’il devait y avoir un vol ou une attaque d’envergure au quai, ça ne serait pas d’eux, mais des rebelles ! D’ailleurs, pour une ville occupé, ils sont «drôlement» calme. Certes, la Colonel avait stipulé qu’une partie de la population serait des vendus mais tout de même, ça restait «trop calme». Ou alors les attaques des rebelles sont particulièrement visés. Comme Gilbert avait dû mettre fin à l’idée de récolter des informations sans se faire griller à cause de Tole, le magicien ne le saura sans doute jamais. Non, Devis avait besoin de Tole pour une seule et unique raison : les menaces magiques pas nécessairement visible au commun des mortels lorsqu’il traversera l’Amazonie à bateau. Pas de chance, son job commençait quand même à Macapà, peu importe si il se tourne les pouces pendant ses trois prochains jours !

Comme il avait eu le temps de poser le pour du contre pendant le trajet à pieds, il ne comprenait pas certains raisonnements du Cartel, en bonne partie à cause de ce foutu briefing qu’avait exposé la Colonel. Si c’était Kuan Poynter ou même son fils Keon, la question ne se posera même pas : le deal aurait été une des machines d’extraction contre la protection du Cartel du Rtacencyrica. Soit ça, soit la mort. Autant dire que Devis aurait jeter l’éponge et aurait quand même accepter... ou n’aurait même pas pris la peine de débarqué et se serait débrouiller pour bluffer auprès du Capitaine Atencio pour débarquer en Argentine et trouver un autre trajet en prétextant que le navire serait coulé avant même d’arriver dans les eaux de Macapà. Mais ici c’était le beau-frère du bigboss, Cortès qui est Gouverneur. Si il voulait éliminer Devis, les occasions n’auraient pas manqué, peu importe si il était entouré d’une douzaine d’hommes et même d’un mage comme Tole : une mitrailleuse lourde planquée dans un bâtiment quand on savait que la cible sortait d’un seul et unique point, le navire, ne pouvait que se conclure de la même manière qu’un film de Rambo. Et puis bon, du matériel à plus de 10.000$, pour Cortès vis à vis des fonds qui lui était alloué pour maintenir la ville, et pour le peu qu’il ait réussi à avoir le contrôle du commerce ça ne représentait plus grand chose. Non, au lieu de ça Monsieur préférait négocier avec Devis dans l’après midi, voir soirée, pour une raison qui dépassait Tole.

Sérieusement, à s’être penché sur la question, il fallait qu’il se débrouille à coller Devis et être présent, même si sa présence risquait de se résumer à se la fermer pendant que les deux hommes parlaient affaire. Il faudrait pour cela qu’il se débrouille à rendre indisposé l’un des plus proche homme de main de Devis ou lui trouver une excuse pour justifier sa présence.

Mais revenons à l’hôtel. Posez la main sur l’épaule d’Ayane ne la calma pas plus que cela. Par contre un point l’agaça et Tole n’arriva pas à voir lequel, malgré sa réponse à l’affirmatif.

«Je pense être capable de m’adapter à toutes les situations. C’est quoi votre idée exactement?»

- Nous allons rester ici pour veiller sur notre employeur pendant qu'il fera affaire et même si il ne veut pas de mes service pour le moment rien ne nous empêche de rester ici pour déjeuner. Après tout même si Telos Devis nous as engager nous ne faisons pas partie exactement de ses hommes habituels. Nous sommes en quelques sorte des sous traitants ayant de nombreuses compétences et qui ont pour devoir de protéger leurs intérêt, autrement dit les trois machines que notre patron ai demander de protéger. Devis l'a dit lui même, nous ne serons pas payé si les trois marchandise venait à disparaitre, or Devis est sur le point de faire affaire avec Cortez pour la vente d'une de ses machines. Ton utilité dans ce cas là viens du fait que tu semble beaucoup plus expérimenté que moi dans le domaine du Bizness, je ne doute pas des qualité de marchand de notre patron mais vu la nature du type qu'il va rencontrer deux cerveaux valent mieux qu'un pour flairer les arnaques si jamais Cortez va chercher à entourlouper Mr Devis. Les seules choses que tu aura à faire sera d'être attentive à la conversation entre Devis et Cortez et de m'informer si tu remarque que Cortez essaye un coup fourré pour enfler Devis. Moi je m'occupe de la sécurité et des alentours dans le restaurant de l'hotel. Dit Tole à sa disciple.

Tole était loin d'être stupide. Contrairement au reste de l'équipe de mercenaire de Devis qui percevait surement un salaire. Tole et Ayane avait le plus à perdre car ils étaient payer à la caisse en bon état. Il était donc logique que Tole veille à la sécurité de son salaire et celui de sa disciple. Or Telos Devis était sur le point de discuter avec Cortez de la vente d'une de ses caisses qu'il devait protéger. Il était donc logique qu'il soit présent lors de la tractation afin de s'assurer que tout cela ce passe bien et ensuite veiller sur la marchandise jusqu'à ce qu'elle change de main une fois cette dernière payé et de préférence à bon prix. C'est pour cela que Tole mis Ayane à contribution de manière à observer et détecter d'éventuelle fraudes.

Bien entendu Telos Devis ne pouvait pas être d'accord que le nécromancien soit présent durant l'éventuelle transaction. Le problème c'est que Tole pouvait argumenter pour lui rappeler le contrat qu'il avait signer pour ce travail autrement dit un salaire contre les caisses en bon état jusqu'à ce qu'elles arrives à destination ou change de mains après revente. Pour tout avouer Tole ne faisait pas non plus confiance à Telos qui pourait lui faire une vacherie sur la revente des caisse mais cela Tole se garda bien de le lui dire, néanmoins la présence du nécromancien dans l'hôtel devait être suffisante pour inciter Telos Devis à y réfléchir à deux fois avant de tenter un truc débile d'autant plus que Tole ne travaillait pas contre lui. Tole faisait que de veiller sur son salaire ce qui impliquait la protection des caisses et la santé de son patron en tant que sous traitant.

«Très bien, je vais essayer de voir avec Monsieur Devis pour ce soir.»

Ayane demanda à l’un des employés la chambre du patron, Tole en profitant pour voir un peu comment fonctionnait le service par ici. Si les communications téléphoniques avaient rendu l’âme depuis bien longtemps, il semblerait que le réseau téléphonique interne à l’immeuble ait été remis à jour puisque la personne derrière son comptoir, utilisa un vieux combiné pour appeler, visiblement la chambre de Devis, puisqu’il eut tout juste le temps de sortir un «monsieur Devis» de la part de l’employé. C’était beau le luxe, ça permettait de voir ce genre de comportement et d’interaction que l’on ne voyait nul par ailleurs dans un monde en ruine. En clair, dans cet hôtel de luxe, on ne prenait pas rendez-vous comme on voulait.

Si Ayane ne sortit pas de l’hôtel, c’était qu’il y avait des arrangements et qu’elle ne s’était pas faite refoulée d’entrée. Tole finit par sortir, pour au bout du compte avoir l’impression de perdre plus son temps qu’autre chose. Dans ce quartier, il avait l’impression d’être plus en sécurité que dans les bas quartiers. Pour cause: certains ont un service de sécurité privée, Tole eut la surprise de voir plusieurs véhicules militaires appartenant autrefois au CSAN, malgré un petit côté vétuste passer, avec à son bord quelques hommes en uniforme de l’armée. Clairement, si la milice était moins présente, soit c’était des gangsters triés sur le volet sachant se tenir, soit des hommes de Hunter. Logique quand on sait que l’aéroport n’était pas bien loin et qu’il suffisait de monter un immeuble en ruine pour commencer à le voir. Logique aussi de tenir un tel lieu si le dit aéroport était visé avec une opération éclair sans à devoir passer par le port. Non clairement, y a rien d’anormal là dessus. Les seuls événements, se fut plusieurs individus qui rentreront, et qui mettront un peu de temps à sortir, et d’autres rentrés. Soit des clients, soit des personnes upées de la région au vu de leur vêtements légers. Le seul qui déparailla fut un type avec des vêtements plus pratiques qu’esthétiques qui dépareillait à l’ambiance général de l’hotel (en fait un peu comme Tole et Ayane) mais à le voir directement se diriger vers le comptoir, rien de bien étrange. Trop loin pour entendre quoique ce soit si ce n’était qu’il monta à l’étage après un coup de fil du réceptionniste. Celui ci finit par ressortir une demie heure plus tard.

Il est 16 heures lorsqu’Ayane reviendra.

«Monsieurs Devis a accepter que je l’accompagne, mais seulement moi. Je ne vous cacherais pas qu’il a accepté seulement parce qu’une femme attire moins le regard. Si il m’a dit que votre intention à son encontre lui plaît, il m’a demandé de vous dire de vous contenter de ce à quoi vous êtes payé. Ah oui, et d’éviter d’y amener un esprit, il sait que Cortès a ses mages pour éviter l'incident diplomatique. Et je dois y retourner, normalement il devrait avoir besoin de moi pour mes derniers préparatifs.»

Hunter aussi même si, visiblement ils étaient plus occupé à surveiller ce qui se passait à l’extérieur de la ville que de ce qui se passait à l’intérieur.

En clair, même si Ayane ne le disait pas clairement, elle risquait de servir plus d’escort-girl qui savait manier une arme que véritablement de porte flingue. Quoi de plus normal d’être accompagner pendant un deal qui se faisait autour d’un repas en bon gentleman ? Si Tole ne venait pas de Los Angeles, il n’aurait pas compris la subtilité de s’encombrer d’une escort-girl dans ce genre de marché. N’empêche qu’il était malin le Telos : en réajustant un peu la garde robe de la demoiselle, il arrivait à monter ses gardes du corps à trois au lieu des deux de prévu initialement et qui pouvait faire traîner son oreilles sur des discussions pendant un marchandage.

Si Tole avait quelques choses à dire à Ayane, c’était maintenant car il risquait de ne pas la voir de la soirée.

L’endroit où irait Ayane était techniquement le domaine de l’ancien gouverneur, une sorte de manoir coloniale brésilien dans les hauteurs de la ville. Comme le manoir était limite un monument historique et que la ville s’était agrandie au fil des siècles, l’aéroport avait fini par se construire à quelques kilomètres de celui-ci, l’avantage étant que hauteur oblige, là haut on ne patauge pas dans la boue ! Devant les mises en garde de Tole, Ayane finit par donner son point de vue sur la visite.

«Vous voulez mon avis ? Simplement qu’en nous invitant au domaine, le Gouverneur oblige Monsieur Devis de choisir un camps. Monsieur Devis l’a lui aussi compris, c’est pour cette raison qu’il vous conseille de se contenter de ne faire que votre travail. »

Traduction : Devis savait qu’à partir du moment où il serait invité à la table du gouverneur, il serait la cible des rebelles et qu’en plus, il devra garder un oeil sur tout ce qui touchait la contre-bande qui n’était pas contrôlé par le Cartel. Cortès, ce type est une vipère et à défaut de mordre quand on a le dos tourné, préférait manigancer ses coups à l’avance. Sauf que même avec cette information ne l’avançait pas plus que cela.

En parlant de se faire tirer comme un lapin, le fait qu’il effraya quelques badauds au port ne passa pas trop inaperçu... Surtout à une terrasse l’un des types se toucha l’épaule où Tole put voir, en parti grâce à la hauteur lorsqu’il atterrit, une radio. Pas de fusil mitrailleur militaire, juste un gilet par balle léger usagés typiques des forces de police avant la guerre sous une veste légère. En clair la milice l’avait dans le viseur et le surveillait dans un quartier où en temps normal, elle n’était pas spécialement la bienvenue. Pas de fusil mitrailleur apparent mais certainement une arme de poing à la ceinture que Tole ne verra pas, puisque l’homme est assis à une table à siroter une bière. Si le bon côté, il découvrait certainement une milice en bonne partie désarmé avec peu de pouvoir décisionnel depuis la prise de pouvoir par la Cartel, Tole avait mal calculer qu’un peu de zèle de leur part lui donnerait dans tous les cas, tord.

Et comme il avait pensé le fait qu’Ayane puisse se faire tirer comme un lapin, la question se retourna plus à l’encontre de Tole qui, nerveusement, lorgna sur tous les bâtiments présents en face de son hôtel miteux. Il était en zone semi urbaine vu qu’elle était dans le port, ça serait plus à lui de se méfier, même si il avait l’impression que personne ne le surveillait d’une des fenêtres en hauteur de ses nombreux bâtiment. Peu de chance que la milice tire sans prévenir, mais si on devait lui chercher la merde, vu qu’ils sont un minimum équipé de radio, il y a de fortes chances que Tole doivent se laisser casser les jambes sous peine que si il grogne, un tir pourrait arrivé de n’importe où à 150 mètres suite à un excès de zèle.

Enfin de compte, à exciter ceux qui l’ont fiché, avait tendance à le rendre paranoïaque sur le coup... Dur vie qu’était celle d’un paria. Vivement qu’il se barre d’ici. Idem en rentrant dans l’hôtel, où il aura l’impression d’être observé. Au moins dans sa chambre, il sera tranquille. Quoique, quelqu’un pourrait forcer la porte pendant qu’il était dans l’astral ? Un esprit veilleur pour surveiller son corps ? Si la porte cédait, une balle pourrait vite arriver. Il a l’impression d’être observé peu importe où il allait, la tranquillité de Los Angeles commençait à lui manquer. En tout cas, il prendra son repas dans sa chambre, une soupe à 5$. Sauf que Tole est certain qu’elle est empoisonné, car peu importe les tests qu’il fera avec son matériel, tant qu’il n’a pas identifié le poison ça ne servira à rien. Il y touchera pas.

Enfin de compte, maintenant il comprenait un peu pourquoi un mage noir, ça se planquait dans la populace : la mort ne toque jamais à une porte.

Si il y avait bien une chose qui caractérisait Tole c'est qu'il était du genre à rendre les coups. Après s'être rendu compte que son repas avait été empoisonné suite à une odeur suspecte dans son potage cela mis le nécromancien de très mauvaise humeur. Néanmoins il ne fit pas l'erreur de sortir de sa chambre pour se plaindre voire même faire gouter au cuisinier son propre plat. Déjà c'était contre productif ensuite c'était un coup à causer des problèmes dans toute l'équipe de mercenaire de son patron.

Tole fit donc semblant de ne rien faire ou du moins faire comme d'habitude mais profita pour se préparer pour sa veille de ce soir et se reposer.

Ayane étant absente pour le veiller Tole allait devoir sécuriser sa chambre lui même. Tole employa donc des méthodes plutôt radicale.

La première c'est que le mage employa la magie de pierre pour murer carrément la porte de sa chambre et celle de la fenêtre. Clair que si quelqu'un entrait alors qu'il était en sommeil une balle serait vite partis sauf si le passage qui normalement lui permettait d'accéder à la chambre était inaccessible à cause d'un mur.

La seconde c'est que sur ses constructions Tole traça une rune semblable à ce qu'il faisait sur les pierre d'alarme. La porte et la fenêtre étant de l'autre coté de son mur il suffis qu'un imbécile tente d'ouvrir la porte, la défoncer ou tente de lui tirer dessus via la fenêtre pour déclencher la rune et avertir Amnicus.

La troisième c'est que le nécromancien avait aussi piéger sa construction au niveau de la porte avec une rune de magie de pierre. Si un mec ouvre brutalement la porte ou tente de la défoncer il se prendra direct un stalactite de pierre direct dans la gueule et par surprise venant de son mur.

Pour terminer Coleman armé de Vengeur montera la garde dans la chambre à la place d'Ayane. Tole pris particulièrement soins de bien charger Vengeur en fluides et en balles.

Pour ce qui est de la sécurité des caisses Tole fit comme la dernière fois et convoqua des esprits mineur à la différence Que Tole en convoqua une dizaine ayant différentes capacités et leur ordonna de se planquer et masquer leur aura de ne pas être vu des éventuels intrus les gardes exceptés.

Après s'être suffisamment reposé et dés que minuit est tombé le nécromancien attacha à son corps physique un fil astral à son lui spirituel, il quitta sa chambre en traversant un mur et se dirigea vers sa zone de surveillance ainsi qu'une planque pour surveiller son chargement sans être vu. Si il paraissait calme en apparence, le nécromancien était remonté comme une pendule. Gare aux intrus qui le surveille ou s'intéresse de trop prés aux caisse ou qui tente de s'en prendre à son corps physique ils risquaient d'avoir de très mauvaise surprises et d'attirer sa colère.

L’hotel est de la vieille brique, qui, en frappant un peu fort, on pouvait passer à travers. Clairement besoin de rénovation. Le bon côté, le fait qu’elle soit si usée permettrait de remodeler la matière première plus facilement à partir de ce mur. Faire une rune sans prendre la peine d’utiliser des ingrédients, de l’encre, ou même du sang était amplement suffisant pour le peu que l’on grave directement dedans. De toute façon, le mur était tellement usé avec l’âge que la rune restait qu’une dégradation de plus parmi tant d’autre, et après un peu de concentration de fluide de terre dedans, cette rune pouvait bien tenir facilement huit bonne heure facilement avant d’être recharger.

En parlant de recharge, Vengeur l’es déjà depuis un bout de temps, ayant eu le temps de le faire à Kourou depuis belle lurette. Coleman accepta sans souci même si à un moment, derrière ce masque, Tole eut l’impression de voir un léger sourire narquois. Techniquement, il ne restait qu’une forme fantomatique, et sa forme n’arrêterait pas des balles.

Dans l’astrale, Tole s’épuisa tout de même pas mal à invoquer en pagaille de l’esprit mineur pour divers tâche. On parlait quand même d’une dizaine là et même si il en était capable, ce n’était pas à la portée de tous, même pour des chamans. Il le sentira, ça promettait une certaine fatigue qui pourrait se révéler handicapant si il devait faire une manoeuvre trop complexe ou épuisante. Mais mieux vaut prévenir que guérir n’est ce pas ?

Que dire de la nuit ? La planque, une ancienne capitainerie du port servant visiblement de salle de repos de plusieurs personnes, qui ne verront ni sentiront la présence de Tole dans l’astrale. Qui ou quoi exactement sont-ils ? Comme il n’avait pas réellement regarder les quais et ses environs dans la réalité, il ne saura pas par qui le lieu est fréquenter. Sauf que sur le papier, si la planque pouvait faire l’affaire pour un sorcier en astrale qui ne le verrait sans doute pas tant qu’il ne lui prenait pas l’idée de rentrer dans le bâtiment, Tole commença à se rendre compte des lacunes de sa surveillance à vouloir faire différemment et redoubler d’ingéniosité en comprenant pourquoi personne ne cherchait à développé davantage cette idée de fil astrale entre lui et son «lui-astrale». Même si la distance entre la capitainerie et son corps reste assez faible du point de vue de l’astrale, il y avait quand même ce fil qui pouvait être visible si un mage, esprit regardait dans la bonne direction : il suffirait de suivre pour trouver soit son «lui-astrale», soit son corps. En fait, l’excès de prudence frisant la paranoïa (voir pas du tout) l’obligea à faire quelques aller-retour entre son corps et sa planque. Ironiquement, il abandonna à plusieurs reprises son poste, même si les esprits veilleurs étaient là pour faire le taf. Et d’ailleurs, il commença même à psychoter inutilement en se disant qu’à partir du moment où on savait le lieu où il logeait, il n’y aurait pas besoin de cette histoire de lien pour avoir sa position : il suffirait de demander au propriétaire de l’hotel la chambre où il logeait.

Sinon, organisation militaire oblige, il y avait bien eu une petite patrouille du mage de l’autre fois (même si signature visiblement, il confirmera un surplus de fluide d’eau de sa part), à peu près au même heure que l’autre fois. La seule différence ? Il s’éternisa quelques minutes au dessus des quais pour regarder la tonne d’esprit que Tole avait pu invoquer, le tout sans pénétrer dans le rayon de surveillance et d’alerte des esprits. Puis il reprit sa patrouille comme si de rien n’était.

En clair, la patrouille ne sera pas si parfaite (même si personne ne pouvait le savoir) en voyant le danger partout et Tole commença même à comprendre le sens du sourire narquois de Coleman. Certainement quelques choses proche d’un «assume tes conneries» si il tenait tant que ça à lui demander. Si il évita ce genre de question, il demanda malgré tout ce qui se passait à l’étage où Tole logeait. Hormis un client qui était sorti pour vider son sceau pour pisser qui avait servi pour gerber à cause de l’odeur, et le grabuge de la chambre à côté à cause d’un autre client avec une prostituée, il n’y avait rien d’étrange à noter à l’hôtel.

Se fut trois esprits veilleurs qui l’alerta d’un détail alors que Tole repartait de l’hotel en direction de sa planque. Trois veilleurs pour dire la même chose : quatre intrusions dans le périmètre des containers du patron. Etant sur le chemin du retour, il y avait bien ce véhicule que Tole savait être une jeep de l’armée des mercenaires de Hunter, mais elle n’avait pas bouger d’un poil près du port, avec deux formes visiblement en pause clope là où le troisième, il ne le repéra pas, certainement à faire sa patrouille à pieds. Bon, eux, si il avait prévu un mauvais coup, il ne saurait certainement plus là. C’était plus au quai réserver par Devis que cela interressait Tole.

Même si la visibilité n’était pas la même que dans le réel, Tole vit bien que les cinq mercenaires embaucher par Devis (dont Ricardo fait parti), sont sur le stand by, avec visiblement les armes braqués (amas de fluide de fer vu selon Tole) dans plusieurs directions en prenant soin de ne pas trop s’éloigner. Deux esprit veilleur n’était pas loin d’eux, s’étant visiblement matérialisé pour servir d’alarme et les prévenir (les mêmes rôles). Ils n’ont pas repérer les quatre intrus, qui, visiblement, chercher à s’approcher d’un des containers. A en juger par la méthodes d’approche plus dispersé que les hommes de Ricardo, trois servent plus à couvrir celui qui semble être bien plus en avance.

Au moins, les esprits veilleurs avaient fait leur taf. Toujours dix esprits veilleurs dans les environs, même si cinq avaient rempli leur rôle. Aucune dissipation ou bannissement, visiblement il n’y avait pas de mage chez les intrus. Ce n’était clairement pas des soldats de Hunter, et peu de chance que ça soit aussi des hommes du Cartel puisque si il se fit à l’organigramme qu’avait pu donner Kourou à Tole, celui ci aurait pris part à l’opération qui aurait été préparer minutieusement et qu’il n’aurait certainement pas laisser souffler le mage ne serait ce qu’une seconde en partant du principe que le magicien doit être toujours éliminer en premier pour dégager tout facteur imprévu de l’équation.

Les trois esprits qui donneront l’alarme finiront par se dissiper d’eux même, leur tâche étant terminé. Ceux qui avait pour tâche de les surveiller finiront eux aussi par se dissiper, le rôle étant caduc tel un château de carte.  Il resta quatre esprits veilleurs auquel Tole pouvait modifié au dernier moment les instructions, chose qu’il s’apprêtera à faire un peu plus tard. Mais d’abord...

Un Grimlin, ou une variante d’un esprit veilleur pour passer un message sur une radio pouvait faire l’affaire. A défaut de pouvoir le faire sur plusieurs radios, le fait qu’il y en ait une pour communiquer un message fut amplement suffisant. En fait, cette action, à défaut d’être minimal, fut amplement suffisant pour signaler la position approximative des intrus. De nuit pendant une embuscade, même si les défenseurs avaient été mis au courant ? Si il n’y avait pas encore eu un accrochage, tout se jouait aux premiers tirs pour les intrus, tirs qui auraient donné leur position. Donc une information importante. Logique : l’intrus était en infériorité numérique et tout se jouerait sur le fait de «coucher» la moitié des hommes de Devis dès les premiers coups de feu. Déjà, c’était mal barré, Ricardo et ses hommes étaient sur la défensive même si ils ne voyaient personne. A voir si c’était la radio de Ricardo ? Il comprit assez tardivement que c’était à l’un de ses partenaires mais de toute façon, il ne pouvait pas savoir qui était qui exactement de là où il était. En tout cas, à défaut de tirer et de voir les cibles, les armes se retrouveront vite braquer dans une direction, avec deux des mercenaires de Devis qui prendront l’initiative de se mettre correctement à couvert là où en réalité, ils étaient pris à revers.

Il ne restera plus que trois esprits veilleurs après cela, celui qui avait donner l’instruction se dissipant.

La réaction ? Tole s’en prit plein les yeux mais pour une raison qu’il ne s’attendit pas. L’un des mercenaires, certainement Ricardo, sorti ce qui semblait être un pistolet à sa ceinture et de tirer en l’air, suivi d’un gros flash orange qui l’aveugla. Pourquoi orange ? C’était la couleur de fluides du feu. Ce qui venait de se passer dans le vrai monde ? Le coup du pistolet fusée éclairante n’était pas une leçon qu’avait pu donner Yehinatal au vu d’une méthode de fonctionnement totalement différent pour une époque bien lointaine. Tole venait de s’en prendre plein les mirettes tel un dimanche matin après avoir pris des décontractants pour tenter de faire grâce-mat. Si le move de Ricardo était loin d’être mauvais pour lui et ses hommes, et dramatique pour les curieux, Tole venait de se prendre l’équivalent d’une flashbang vu que la fusée avait été tirer plus ou moins dans sa direction. Ce qui se passa ? Aucune idée mais certainement que ça allait mitrailler du côté de Ricardo vu que les canons étaient braqués dans la bonne direction en plus d’offrir une luminosité temporaire à tout ceux présent sur la scène.

Autant dire que le crâne hurleur, Tole ne l’invoqua pas, en échouant son sort sous l’effet de cette «pseudo flashbang astrale», paniquant même sur le coup.

Lorsqu’il revit la scène, un peu déboussolé et ce malgré qu’il «voyait encore des étoiles», il se rendra compte que côté intrusion, il y avait un mort (celui le plus avancé) et un autre, plus en arrière de tombé. La raison ? Le premier avait été totalement à découvert là où le second, en partie couvert, un des hommes de Ricardo était mieux placé et l’avait légèrement à revers. En clair, du point de vue extérieur que pouvait avoir Tole, le gunfight était pour ainsi dire déjà couché.

Techniquement, drainer de l’énergie ne fait pas parti du domaine chamanique, point qu’il oublia sous l’effet de la panique. Siphonner quelle énergie ? Bonne question puisque ce terme ne voulait rien dire. Force vitale s’apparentait à du domaine vampirique ou une variante de sortilège de pourriture et quand l’âme, qui pouvait être considéré comme une source d’énergie comme une autre, c’était du mange-âme. Les fluides ? Comme la couleur des fluides varient d’une personne à une autre, l’instinct pour un esprit mineur incapable de réfléchir prendra logiquement le dessus. Et comme l'instinct voulait que l'on prenne ce qui était le plus facilement prenable, ce n'était pas difficile de deviner la suite. Comme Amnicus était en bonne partie déboussolée, il ne se rendit même pas compte qu’il venait de franchir les barrières de la moralité en modifiant un esprit faible pour lui donner la capacité de siphonner une âme, domaine à la fois si proche et antithèse du chamanisme. Au moins ? Coleman n’était pas dans le coin.

L’esprit attaqua un des hommes, se materialisant au passage sous forme de faucheuse. Effet garanti puisqu’une bonne tripoté de balles de fusil mitrailleur finit dans le vieux container abandonné derrière la forme spectrale. L’esprit ne fut que légèrement bléssé mais siphonna une petit partie de l’âme de l’homme en plus de lui coller une peur blanche. Certes infime puisque Tole n’était pas capable de corrompre beaucoup avec le peu de fluide corrompu, mais suffisant pour lui rappeler qu’un soin d’âme ne se faisait pas si facilement. Si la retraite stratégique avait été prévu de base à voir son collègue reculé en faisant un tir nourri sur les positions des mercenaires de Devis, la retraite sous l’effet de l’esprit lui, ne se fit pas correctement.