Promenons-nous dans la jungle ♪

La situation se déroula plutôt vite. Comme elle l'avait imaginé, Lucie prit les devants pour arriver à ses côtés et jeter un sort de glace. Une bonne chose qu'Ariviane décida de se mettre hors de son chemin tout en restant là pour la protéger d'une éventuelle charge de l'animal. La situation aurait pu vite dégénérer, mais le sort de Lucie s'avéra un succès, laissant à elle et Ewias une ouverture pour l'achever. Une fois l'action vraisemblablement terminée, Ariviane demeura immobile un temps, tendant l'oreille si autre chose dans ce bâtiment avait pu être alerté par les coups de feu.

-Et pas de mouvement à l'intérieur je crois. La voie est libre, mais continue de regarder.

L'elfe rengaina alors son revolver et son couteau, et sortit sa gourde d'eau pour la tendre à la jeune mage qui ventilait. Pour quelqu'un qui n'était fort probablement pas habituée à ce genre de rencontres, elle s'en était sortie plutôt bien au final. Un mélange d'adrénaline qui retombait et de fatigue suite à avoir balancé la purée sans doute. Dans tous les cas, ils s'en sortait avec même pas une égratignure, et Lucie tenait encore debout. On pouvait appeler ça une victoire.

-Hésite pas à prendre une pause si tu en as besoin. Bien joué sinon. Je vais commencer à fouiller à l'étage de mon côté. Tu me fais un boost pour monter Ewias?

Mieux valait qu'elle ne se pousse pas trop avec l'intention de faire valoir sa place ici. Ariviane l'encouragera momentanément d'une main sur l'épaule, puis se sépara pour revenir à son plan d'origine. Elle allait devoir faire un peu d'escalade pour en arriver à l'étage, et surtout bien regarder où elle mettait les pieds là-haut. Les planches pourries ne manqueraient sûrement pas, et n'aurait pas de quoi être fière si elle se faisait mal en passant à travers. Une répète des ronces n'était pas enviable après tout.

Cette carte ne montrait en rien les tunnels et des galeries souterraines, juste quelques points d’eau qui, en toute logique, grouillait plus en faune et flore. L’avantage avec une telle carte, il ne sera certainement pas bien difficile à Ariviane de trouver l’un de ses postes de garde forestiers typiques des régions protégées. Au moins elle savait où dorénavant chercher sans passer par l’étape du pifomètre. Elle avait trois positions possibles, une en hauteur dont elle pense qu’avec ou sans carte, elle l’aurait trouvé vu sa position dégagée. La seconde avec un peu de moins chance puisqu’en partie caché par un précipice… avec un détail qui l’intrigua puisqu’au niveau d’un endroit soi-disant légèrement boisé, il n’y avait rien, ce qui laisse sous-entendre une position qui devait certainement servir d’entrepôt. Sa trouvaille aurait pu utile pour d’autre, mais pour l’elfe s’était amplement suffisant pour commencer ses recherches.

L’enterrement du chien, si on pouvait l’appeler ainsi, se fit assez rapidement. Si Ewias et Lucie étaient moins cérémoniale, Ariviane avait la certitude que ses deux là auraient au moins cramé le corps sous l’initiative de la mage de glace. La preuve, pour le brûler elle n’avait fait qu’un petit détour au véhicule pour aller chercher une petite fiole incendiaire de quelques centilitres. Même en tant que très mauvaise manipulatrice du feu, c’était amplement suffisant pour que la moindre étincelle lui fasse prendre feu. Ariviane se vit confier l’une de ses fioles, et à en juger par son stock, c’était la dernière. Comme à Vegas elle ne risquait pas d’en avoir besoin, c’était plus utile dans les mains de la rôdeuse.

Ewias compta rapidement les billets que l’elfe lui avait confier.

« Bon, on n’a plus rien à faire ici. Ari, je vais faire en sorte de te transporter quelques glacières jusqu’ici dans les plus brefs délais, en me fiant bien sûr aux ragots histoire de ne pas tomber sur un cousin éloigné de notre pote élémentaire. Je planquerais dans cette cave éboulée de la maison voisine que j’ai repéré tout à l’heure. Lucie m’a dit qu’elle te laisserait quelques cristaux pour rafraîchir tout ça le moment venu. Ça serait con que tu gâcherais une chasse ou je ne sais quoi. C’est un coup de bol que la mage des Predieger ait bien voulu te recevoir, ça serait con de gâcher cette opportunités. »

« Okay on fait comme ça ! »

Il n’y avait plus rien à se dire, les jeunes finirent par partir en quatrième vitesse, Ewias n’étant pas trop chaud pour se faire surprendre par la tombée de la nuit, peu importe si la partie Nord des banlieues de Vegas était plus calme que sa partie Sud. Au pire, ils feront du camping, Lucie pouvait être considéré comme une magicienne suffisamment compétente pour placer quelques sécurités magiques, Devon l’ayant bien formé. Et dans les ruines, c’était peu être le seul lieu où Ewias pouvait potentiellement se montrer plus malin qu’Ariviane niveau planque.

Du côté d’Ariviane, si elle voulait récupérer au moins une glacière, la boussole et autres babioles que Lucie aura pensé entre temps, elle ne devra pas trop s’éloigné de ce lieu, même si l’elfe était capable d’assécher un peu plus ses prises pour la conserver un peu plus longtemps. Elle se mit donc en route, tombant assez vite nez à nez avec le canyon. Regardant un peu les environs avant que le soleil ne se couche. Il y avait moyen de rejoindre ce qui semblait être un vieux chemin de terre bien que la végétation l’est en bonne parti recouvert. Sinon elle pouvait descendre immédiatement mais cela reviendrait à faire de l’escalade. Enfin, en continuant le long, le dévers deviendra moins important.

Prenant ses jumelles, il y a bien une trentaine de kilomètres avant d’atteindre le lieu où il y avait potentiellement la première tour d’observation, sachant que de là où elle était, même si l’absence de chemin y menant était dorénavant inexistant, il n’y avait pas d’escalade à faire, du moins de visible. La seconde est plus loin, dans une direction totalement opposé et à une cinquantaine, et Ariviane pouvait faire un détour à ce potentiel entrepôt. Pour ce poste d’observation, il fallait continuer à longer une dizaine de kilomètres avant de penser à descendre, mais l’escalade risquait d’être tôt ou tard néccéssaire. En fait, le mieux serait de descendre assez rapidement, les renfoncements pour passer la nuit n’était pas ce qui allait manquer dans ce canyon. Et surtout, s’il y avait des harpies, d’expérience, elle savait que c’était au coucher du soleil qu’elle serait le plus gêner. Elles avaient beau être nyctalopes, ses créatures n’étaient pas nocturnes pour la chasse.

De là où elle était, végétation en effet pauvre, aucune source d’eau non plus et si elle voulait trouver tout cela, il lui faudrait descendre dans le canyon. Elle devra prendre sur ses réserves personnelles ce soir. Profitant d’avoir une vue en hauteur et d’une course contre la montre en voyant l’obscurité du canyon gagné du terrain, Ari passa surtout son temps libre à repérer en suivant un peu le canyon et à trouver un endroit où descendre pas trop compliquer. Si elle devait attendre le retour d’Ewias, c’était tout ce que l’elfe pouvait faire en attendant si elle ne voulait pas s’aventurer trop loin.

Un endroit moins rocheux avec du nivelé, elle trouva son bonheur, seulement qu’elle devra y laisser l’une de ses cordes. Pas dramatique en soit, surtout si Ewias dépensait intelligemment les quelques billets remis par la rôdeuse. L’avantage, il était autant grande gueule qu’il prenait de bonne décision, Ariviane n’aura pas besoin de lui dire quoi faire. Pour la source d’eau, de là où elle était, elle ne vit rien mais savait exactement où les trouver à juger la végétation, elle devra se contenter des marres. Pas de trace de retombés radioactives locales, l’elfe peut juger le lieu sain. Pas non plus de trace de rivière souterraine, mais elle était certaine qu’elle existait, il lui faudrait aller plus loin vers le nord, vers la seconde tour d’observation et l’entrepôt pour en trouver.

Et pour dormir, elle hésita longuement… entre une maisonnette avec un lit et un matelas et faire son nid dehors. Ari craqua pour les deux à la fois, s’étant trouvé un renfoncement près d’un arbre mort dans le jardin de la-dite maisonnette pour dormir à la belle étoile, mais avec le matelas. En plus, il était encore dans un état à peu près potable… La nuit se passa plutôt bien, si ce ne fut les bruits des corbeaux qui la réveilla tôt le lendemain matin.

Le lendemain, elle prit de nouveau son temps, préparant le matériel pour dévaler la pente tranquillement et se fut vers midi que le pickup d’Ewias finit par revenir, avec Lucie en tant que copilote. Les deux jeunes sortirent deux glacières, une apte pour le transport là où la seconde se révélait moins pratique (avec l’absence de poignée !) mais avec un espace de stockage plus grand. Comme Ari était toujours présente sur le lieu, elle reçut de main propre trois petits cristaux de fluide de glace. L’utilisation était simple, il suffisait de le briser pour geler une certaine zone. Etant des cristaux du pauvre, ça ne concernait qu’à peine un mètre de rayon, amplement suffisant pour une glacière. La bonne vieille boussole bidouillée aussi mais avec un petit grigri d’accrocher à celle-ci que l’elfe ne reconnut pas. Un batônnet en verre un peu lumineux qu’il suffisait de briser de son côté, où cette lueur lumineuse se dirigera instinctivement vers l’autre, celui de Lucie. Une babiole qui ne fonctionne que dans un sens, et avec une portée de 200-300 km, nombre assez flou mais dont la distance pourrait amplement suffire. Celui de Lucie semblait un peu différent, puisqu’elle l’avait accroché sur les clefs du véhicule. Enfin Ewias a racheter une trentaine de mètres de corde en rab’ pour l’elfe, ce qui lui permettait de ne pas dépenser la corde qu’elle avait pour la suite des recherches.

La réponse ne se fit pas attendre, mais pas celle qu’Ariviane aurait espéré entendre puisqu’il baya assez fortement, malgré le réflexe d’y mettre sa main.

« Déjà dormir et je ne serais pas le seul, dormir sur cette route là c’est un coup à se cogner contre la vitre. La nuit pour nous deux a été courte, pendant que toi tu dormais à la belle étoile comme tu aimes si bien le faire. »

Si bien le faire… l’elfe avait l’intime conviction qu’il ne parlait pas de cela par hasard. Le sujet était tellement flou que Lucie ne se posa pas de question sur le sujet. Après cela, les deux finirent par reprendre la route.

La descente fut assez rapide, entre l’habitude des pentes et le fait qu’elle avait déjà prospecté la veille. La glacière gêna peu pendant la descente et Ari eut même la surprise d’économiser un peu de corde en réussissant à en récupérer. Le surplus finit dans la glacière, pour plus de côté pratique avant de prendre la route. Une fois en bas, au fil des kilomètres l’elfe put repérer un peu de la faune qui s’y trouvait. Coyote, aigle et quelques animaux classique d’avant-guerre existe, grinçant en voyant la présence de trace de lynx dans les environs… et surtout de la présence d’un lynx plus gros que la moyenne, un sabre-lynx, une variante magique de son cousin qui pourrait intéresser en fait un peu n’importe qui sur le marché des ingrédients, juste que l’elfe n’arrivait plus à se rappeler exactement les propriétés exactes de cette bête, ou si ses propriétés avaient un incident sur son âge ou non. Si Ariviane ne savait pas qu’il y avait des harpies dans la région, elle l’aurait ignoré car aucune trace d’elles, ou de leurs méthodes de chasse qui est de prendre le gibier, s’envoler avec, puis le lâcher. Peut-être était ce dû à de la malchance, mais se fut tout ce qu’elle apprit concernant la faune.

La flore, comme penser auparavant, trouvé de l’eau ne sera pas le plus compliqué par ici. Comme elle le pensait, les rivières souterraines sont plus au nord. En plante comestible, ce n’était pas le grand luxe et cela reviendrait à mâchouiller de l’herbe à vache. Les plantes recherchées ne sont pas dans ce coin là non plus. En plante empoisonnés ou hostile, il fallait juste éviter cette plante, la Wip, qui si on se faisait piquer, grattait, mais grattait jusqu’au sang ! Il parait que ça fume aussi mais ça mettait peu après la gorge en feu donc à éviter.

Une bonne partie de la journée se passa sans encombre, Ariviane évitant de ce qu’elle estimait un territoire de chasse de lynx. Avec le gros bestiaux qui traîne parmi eux, malgré qu’ils ne s’entendent pas toujours bien avec ses congénères, il valait mieux éviter de trop les froisser. La nuit tombera dans une ou deux heures.

Si Ariviane voulait manger un morceau qui avait du goût, elle devra chasser mais pour le moment, l’elfe avait de quoi subvenir à ses besoins. Ewias n’avait pas été radin à lui laisser une partie des provisions et à Vegas, le jeune homme était plus à même à se débrouiller que la chasseuse. La seule bonne pensée qu’elle eut à ce moment, l’elfe avait la certitude que ce qu’elle mangerait ici serait moins suspect que ce qu’il mangerait à New Vegas…

Elle n’eut aucun souci à trouver un arbre où se reposer, et la seule chose qui la dérangea fut des fourmis qui l’obligea à changer de branche sous peine de se faire mordre les fesses. Le lendemain matin, elle put donc reprendre la route sans avoir rencontrer de problème, aucun bestiaux n’ayant traversé la zone du sort d’alarme qu’elle avait tracé avant d’aller dormir.

Une demie journée se passa sans réel soucis, Ariviane ayant de toute manière repéré le territoire de chasse des lynx et où le seul souci serait de croiser la version méta-magique qui devait se la jouer loup solitaire. Dans un milieu comme celui-ci, elle aurait plus de chance à les surprendre que l’inverse, l’elfe étant comme un poisson dans l’eau.

L’après-midi, elle repéra un envol de gros moineaux, se mettant à l’ombre rapidement pour ne pas être aperçu. En jetant un œil à sa paire de jumelles, elle parvint à délimiter la zone d’influence de ses foutus harpies, étant spectatrice de leur terrible methode de chasse : après avoir embarqué un coyote dans les airs, l’une d’elle le lâchera en hauteur après que le pauvre animal n’arrive à la griffer. La chute fut suffisament haute pour lui briser des os, mais Ariviane hésitait à savoir s’il était mort sous le choc car le groupe de trois harpies qu’elle vit, ne tardèrent pas à être perdu de vue en les voyant foncer vers le sol. Le monde animal pouvait parfois être aussi beau que cruel…

Le territoire des harpies, Ari devra le passer tôt ou tard pour rejoindre la tour. Maintenant qu’elle connait la délimitation, elle saura comment jouer avec les horaires. Elle profita d’être aussi un peu en avance pour chercher un chemin annexe, pour découvrir au bout du compte un grotte souterraine. Si elle ne pouvait pas passer discrètement pour rejoindre directement la première tour, elle savait qu’elle pouvait ressortir ailleurs pour la rejoindre, et éviter ce nid de harpies.

Une scène cruelle l'attendait, mais aussi assez informative. Si ce coyote n'était pas mort sur le coup, il n'allait pas non plus être tué immédiatement par les chasseuses. Les harpies préféraient se dépêcher à tirer autant de viande que possible de leur proie plutôt que de s'assurer de l'achever. La raison en était bien simple; si elles ne se dépêchaient pas, une autre allait prendre à leur place. Elles avaient beau vivre en groupes, quand c'était l'heure de se servir, c'était chacun pour soi, et l'elfe pouvait utiliser ça à son avantage.

Pour d'autres, ce serait le moment de garder profil bas, mais pendant que ces harpies se battraient entre elles pour avoir les meilleurs morceaux, Ariviane aurait la voie libre pour un certain temps pour se mettre en route, et si jamais elle se faisait voir, eh bien disons que sa carabine se montrerait assez dissuasive. Les harpies étaient sournoises, mais incroyablement traîtres aussi, et n'allaient pas se frotter à quelque chose qui pourrait leur faire du mal pendant qu'elles étaient dans les airs, et donc normalement en avantage. Autrement, rester près des arbres lui permettrait mettre le tronc entre elle et l'une de ses rapaces cherchant à lui tomber dessus.

Non, le pire scénario, ce serait d'arriver à la tour d'observation pour se rendre compte que ces connasses emplumées en ont fait un nid. Plus rien à tirer de là dans ce cas, ça ne valait pas la peine d'y mettre les pieds seule, et sans avoir réduit leur nombre d'abord surtout. Une caverne souterraine l'attendait, passage plutôt tentant en voyant ce qu'il y avait dans les airs. Débouchées ou pas, c'était essentiellement pour chercher ces différents passages qu'elle était venue. Rangeant sa carabine, c'est une torche qu'elle se fera, avec son revolver prêt au cas où c'était occupé. Pour la glacière, elle avait du cordage pour la garder accrochée à son sac à dos. C'était un peu encombrant, mais mieux que de la garder en main ici. Avec une source de lumière et un kit d'escalade, elle pouvait se sentir confiante de pouvoir braver d'éventuels obstacles.

Si trois se disputaient un repas en ses lieux, il y en avait trois de moins à l’endroit où se trouvait leur nid. Ariviane ignorait s’il fallait mettre cela sur le dos de la chasse, du bon sens ou des mathématiques mais elle ne perdit pas un instant pour s’éclipser pour laisser faire la nature, aussi cruelle soit-elle. Elle pressa le pas en profitant que le soleil se couche, quitte à adopter une marche forcée là où par moment elle aurait bien aimé souffler quelques minutes : le chemin existait, pouvait autrefois y faire circuler une petite jeep mais les éboulements dû au temps n’avait en rien aidé son entretien.

Elle arriva sur les lieux de la tour au moment où il commença à faire nuit. La tour était toujours présente mais tenait à peine debout, tellement ses matériaux sont rongés à la fois par la rouille pour les uns, et la moisissure pour les autres. Pas de présence de harpie en tout cas, le nid doit être caché quelques parts d’autres ce qui arrangea assez bien l’elfe qui avait déjà bien à géré à devoir monter cette tour. Soyons honnête, escalader était risqué… si par malchance elle ne savait pas utiliser les fluides d’air. Même sans être très compétente dans cet élément, amortir une chute en lançant au dernier moment un souffle était possible, quitte à s’épuiser salement en dosant mal l’effet mais entre choisir cela et une mort brutale, il n’y avait pas de choix à faire. Même si là, on parle quand même d’une chute de quinze mètres… Après une pause d’un quart d’heure où elle passa le plus clair de son temps à vérifier si ses foutus harpies n’irait pas l’emmerder pendant son ascension, Ari se décida de la grimper. Les escaliers tiennent à peu près, même si à un court moment elle se fit une petite frayeur en se retrouvant le pied coincé dans le vide après qu’une marche en métal ait cédé sous son poids plume, certainement à cause d’écrou ou de boulon qui avaient décidé passer l’arme à gauche de façon définitive.

Elle arriva dans la cabine, où après avoir vérifier qu’elle pouvait faire confiance en sol, elle se sentit plus à l’aise malgré la présence de courant d’air assez désagréable puisque les vitres étaient innexistante. De nuit, elle ne pourra pas juger pour voir les environs correctement, elle devra attendre le matin. Le bon côté, il y a un lit, certes en morceau mais où elle pourra dormir confortablement pour le peu qu’elle mette la tête dans le sac de couchage pour éviter d’être gêner par le vent. N’ayant pas grand-chose à examiner au loin, son intention se porta surtout sur qu’il y avait dans la cabine, et sur ce que le garde d’autrefois avait pu laisser… C’est à dire pas grand-chose en fait…

Ariviane avait un doute, ce n’était pas la tour d’observation principal et pourtant à voir ce qu’elle trouva, elle était certaine que le garde était resté quelques temps dans la région pour la simple et bonne raison que l’endroit, même si il se mangea de plein fouet l’hiver nucléaire, les radiations n’avaient pas frapper. Le frigo contient pas mal de bouteille avec de l’eau, certes moisi depuis le temps mais qui avait servi à stocker un surplus pour quelqu’un qui ne savait à l’époque, pas trop dans quel sens pouvait arriver les nuages radioactifs. La présence de quelques boites de conserve prouve aussi qu’il était resté quelques temps après la tombée des bombes.

Le bureau ne possède rien intéressante si ce n’est plusieurs agendas avec des cartes de tout l’état plutôt complètes, malgré qu’elles soient un peu jaunie avec le temps. Rivières souterraines, données topographiques, présence plus ou moins importante de veine de magie, quelques informations sur la présence de minéraux comme les ressources de cuivre, ce qui l’aidera à savoir où miner. Si la Ferase ne figure pas sur cette carte, étant en trop petite quantité, sachant qu’il y a une carte montrant les risques d’incendie suite aux orages, elle savait où chercher. Avec le recul, elle trouva même ce point là assez étrange, en feuilletant et vu le lieu, il serait logique qu’il y ait une carte avec des minéraux en faible quantité quelques parts : le garde chasse avait dû les prendre puisqu’elles étaient manquante.

Par contre aucune information sur la flore, s’il y a eu ses cartes un jour, elles avaient dû être prise quand le type avait décidé de bouger.

Niveau valeur, il n’y avait que cela de récupérable. Les cartes en elle-même peuvent se vendre un bon prix chez les nomades pour les voyages habituels, où même à Windy si à l’avenir elle voulait envoyer un ou deux courageux récupérer les deux minéraux qu’elle cherchait. Pas de journal présent non plus, si le type avait décidé de bouger avec les changements de température à venir, il avait dû le prendre avec lui.

Feuilleter et fouiller lui aura pris quand même une bonne heure. Libre à elle de changer d’endroit ou de marcher de nuit. Si c’était déconseillée, elle savait que les harpies lui lâcherait la grappe de nuit… quitte à tomber sur autre chose.

Nuit tranquille, quoique un peu bruyante avec le vent qui passait par les planches au niveau des fenêtres. Moisi ou non, Ariviane dormit comme un bébé, pour la simple raison qu’elle se savait en tranquillité puisque les barreaux rouillés empêchaient toute intrusion de la part des harpies. Avant la guerre, ce lieu était adapté pour ce genre de faune après tout ! Seul bémol de la nuit, quelques rafales de vent plus forte que les autres la dérangeront un peu.

Le lendemain elle reprit la route sereine, en profitant du lever de soleil qui éblouira temporairement les quelques harpies matinales. Une routine en somme. Du moins se fut ce qu’Ariviane aurait pu croire puisqu’à un moment, elle dût plonger dans les buissons les plus proches (buissons qui ne piquaient pas) après s’être faite surprendre par une harpie qui volait en solitaire. Celle-ci fera plusieurs passages, l’elfe profitant d’un moment d'inattention de celle-ci pour se faire la malle. Elle était certaine, la ranger avait été repéré pendant une fraction de seconde. Si elle était certaine de ne pas être ciblé pour le moment, il y avait des chances qu’à l’avenir, les harpies soient plus vigilantes que prévu.

Le reste du trajet se passa tranquillement, si ce n’était qu’Ariviane passa le plus clair de son temps à surveiller le ciel en mettant cela sur le dos de la prudence, ou à moins que ça ne soit de la paranoïa. Dans le canyon, elle fut un peu plus tranquille, l’immensité du ciel diminuant beaucoup. En profitant d’être dans un milieu plus apte à ses récoltes, elle trouva assez facilement du Glanyeaf et du Vurin en bonne quantité. L’Aneth de rouille, Ariviane en trouva aussi, en plus petite quantité, mais l'Agréotine de cuivre en particulier, il lui fallait creuser. Hors, creuser, pour le moment la ranger n’en avait pas vraiment envie. Surtout quand la manipulation demandait soit une utilisation de fluide, soit du bruit avec des coups de pioche. Dans les deux cas, ça pouvait se sentir. L’avantage, elle savait où trouver ce minéral sans devoir chercher dans les rivières souterraines. Elle eut même la chance de trouver de l’Eugenia, certes en petite quantité, mais de quoi contenté la mage des Predieger. Ce point là, c’était surtout un coup de chance.

L’elfe trouva de quoi malgré tout de quoi grignoter en plante comestibles. Pas grand-chose mais suffisant pour son cas en pleine nature. De toute manière le kilo de perdu, elle le regagnera dans un repas bien chaud à un restaurant à Vegas.

Le soir arriva assez rapidement. Ariviane n’était pas encore à la tour mais elle pouvait la voir au loin. Elle y arrivera de nuit. Soit elle devait faire une marche forcée, soit elle devait se faire un abri. Vu qu’elle avait dorénavant des cartes, il n’y a long loin une source souterraine où elle pourrait avoir un endroit où se reposer convenablement.