Le côté sombre de Los Angeles

Après avoir réfléchit et estimé qu'il avait des choses à faire que du bricolage (d'autant plus que l'arme et le bras semblaient de bonne facture). Tole décida de les acheter. Pas estimation même si il y avait des chance que ce gadget soit découvert il restait encore suffisamment discret pour échapper à une fouille si Tole s'y prenait bien. En levant par exemple les bras en l'air et attirant l'attention sur ses armes visible plus que sur son arme dissimulé.

Le reste de son argent il préféra le garder pour le voyage en attendant la fin de la semaine Tole passa son temps à lire et méditer sur ce qui lui est arrivé. Vu l'accident et sa découverte de l'arcana obscura Tole avait pas mal cogiter. Il était beaucoup trop tard pour enlever cette tache qui maculait ses fluides mais au moins il en avait compris ses danger et ce qui ne fallait pas faire.

Tole était quand même tenté d'en parler à quelqu'un même à son maitre mais par estimation Amnicus avait guère envie de devenir une cible d'un autre mage et si Neoarcanes venait à être au courant ce serait de mal en pis. Non mieux valait garder le secret et si possible mieux essayer de connaitre les danger de cette magie.

Tole avait compris que les Fluides noir lui donnait des pouvoirs plus dangereux mais semblait aussi perturber sa propre magie élémentaire et arcanique. elle avait eu l'air d'avoir eu aussi l'impact de modifier sa perception mentale très légèrement. Même si il n'était pas psychologue avec un peu de recul la découverte de cette magie était tellement grisante qu'Amnicus avait eu l'impression d'avoir eu les cheville qui enflait et c'était pas le comportement qu'il avait habituellement. Bon c'était encore léger et sans gravité mais il valait mieux employer cette magie ténébreuse que dans des cas d'extrême urgence ou au mieux pas du tout.

Il n'empêche que d'à force d'y penser Tole avait plus ou moins compris la différence entre un zombis contrôler par le chamanisme et un Draug créer par le mange âme. Quand un chaman voulait contrôler un mort vivant généralement il lançait une ancre spirituelle sur la dépouille et utilisait ses propre fluides pour donner l'énergie nécessaire pour qu'il se meut. En gros le Chaman télécommandait le zombis. En revanche l'arcanna obscura créait une marionette autonome le mage n'avait pas besoin de contrôler sa marionette et n'avait qu'à donner des ordres tout en lui donnant de temps en temps des fluides mais en contrepartie le Draug avait tendance à vampiriser les fluides et malgré le fait qu'il n'attaquera jamais son créateur et obéira à ses ordres le Draug était suffisamment autonome pour des choses pour assurer son existence genre attaquer des vivants. Donc il valait mieux n'employer ce qu'il as fabriquer que si cela lui est nécessaire et pas pour épater la galerie.

Sur le coup ses réflexions personnelle sur ce problème avait aussi ouvert une nouvelle branche. Il existait une forme de magie autrefois pratiqué mais le fait que cette planète était devenu une telle poubelle faisait qu'elle n'était plus pratiqué et cette forme de magie était la magie clerical. Tole était bien placé pour le savoir après tout le chamanisme était depuis la nuit des temps une sorte de curé intercédant entre les mortels et les esprits.

Selon son avis les miracle fait par ce qu'on appelle les clercs étaient soit des personnes qui maitrisait une forme de chamanisme et avaient la capacité de communiquer avec des dieux ou des esprits assez puissant pour avoir de l'influence dans le monde réel ou permettaient au clercs d'avoirs des pouvoirs propre aux mages sous certaines conditions (vénération, sacrifices, prière). Soit ses fameux clercs n'étaient que des mages employant la magie pour faire des miracles ou les imiter. Au pire c'était tout bêtement des escrocs.

Vu l'état ou est la planète toutefois Tole avait quand même l'impression que si dieux il y avait ils avaient l'air de bien se ficher des mortels. Toutefois si un dieux était inaccessible qu'en était il de ses serviteurs ? Dans une cosmologie divine Dieux à ses anges, Satan ses démons et Tole était même certain que les élémentaires de terre qu'il invoquait devaient probablement bosser ou avoir pour maitre une créature aux capacités divines.

Sur le coup personne n'y avait pensé mais quand Tole allait à l'église avec son maitre voir les deux prêtre qui en gardait l'endroit les rare croyant qui venaient prier demandait des chose à leur dieux mais jamais à leur serviteurs. Ses derniers n'étaient juste que cité dans la bible mais jamais véritablement prier.

Le lendemain de ses réflexions, Tole après avoir dormis décida de se rendre à l'église rencontrer les prêtres de garde. Tole les connaissait mais surtout à distance car ils faisaient plus partie des amis de son maitre et Tole c'était toujours mis à l'écart pour prier. Sa sociopathie ne l'avait pas empêcher d'être croyant bien qu'il avait des convictions bien arrêté. Néanmoins sa théorie si elle se tenait pourrait fort bien ouvrir de nouvelle perspectives. Néanmoins Tole se montra prudent et il valait mieux avoir une longue discussion avec les prêtre avant de faire quoi que ce soit. Il avait déjà donné et payé le prix de cette curiosité.

Pour commencer, ça semblait en effet jouer sur la perception personnelle concernant l’environnement cette magie noire. Pas pour rien qu’il n’avait pas hésité à rabaisser certaines personnes lors de l’analyse de ses points de vue. Même Yehinatal, dans les très brefs cours comme quoi « la magie noire c’est mal » avait clairement dit que la corruption frappait aussi bien physiquement de mentalement. Comme le contact avec les fluides noirs fut courtes et les tâches minimes, le physique ne fut pas altéré et le mental n’était que bref et non sous forme de tare définitive. Heureusement qu’il s’en était rendu compte avant…

Pour demander conseil à un elfe devenu fou au fil des siècles et à un nain ghoul au cerveau parfois cramé par les radiations, Amnicus savait d’avance qu’il allait devoir trier non pas le vrai du faux, mais plutôt filtrer et trier les informations pour avoir quelques choses de compréhensibles, avant d’être avant tout plausible. Le tout en jouant sur des suppositions pour orienter le sujet et non poser directement des questions, surtout pour la magie noire. A défaut d’avoir toutes les informations qu’il désirait, il aura des informations cruciales sur que peu de monde pouvait savoir.

Déjà, la magie divine et le moment où elle a été coupée des mortels, il avait une date : Août 1572. Alors s’il y eut par la suite un débat entre Biojk et Jibil dont Amnicus n’en comprit strictement pas grand-chose vu sa méconnaissance sur les évènements d’avant-guerre et ne put rien participer, les deux semblaient d’accord pour dire que la coupure fut mondiale, et n’avait rien à voir avec les guerres de religion en Europe. Débat qui vira sur la chute Atzec là où l’un prétexta qu’elle semblait programmée, là où l’autre parla d’une histoire de constellations lié aux déités Aztecs. Encore une fois, il ne comprit pas grand-chose puisqu’Amnicus chercha pendant cinq minutes le rapport entre une chute d’un empire qui eut lieu AVANT la coupure avec tout ce qui était divin. En fait, ce n’était pas logique et si ses deux là n’en savaient pas grand-chose, ça serait dur d’en savoir plus ailleurs.

Comme Amnicus réussit à trouver le tremplin avec les sacrifices pour s’approcher du sujet « magie noires », les deux prétexteront que le sacrifice n’était pas nécessairement corruptible, la religion Aztec pourtant sanglante en étant le parfait exemple. Tout comme la démonologie n’est pas de la magie noire et pas corruptible, même si un démon corrompe à sa façon en altérant les sentiments et la façon de raisonner. En fait, Amnicus se fit même remettre à sa place en se faisant rappeler que même pactiser avec un seigneur élémentaire (qui peuvent être considéré parfois comme des démons vu qu’il s’agit d’extérieur pour la plupart chaotique) pour avoir accès à davantage de pouvoirs n’avait rien d’une magie divine ou un quelconque rapprochement avec les miracles, qui eut altèrent et ignorent tout principe des fluides. De même pour les morts… même si les deux, pourtant prêtres, estiment qu’ils étaient bien là où ils étaient pour la simple raison que les sentiments des défunts sont altérés en devant extrêmes, et donc dangereux malgré que ça ne soit pas nécessairement hostile pour l’invocateur, ce qui explique la terrible loi du « la feuille A4 recto verso » des pactes.

Malgré la remarque dans la figure comme quoi un amateur était censé connaître, il réussit à faire glisser le sujet sur la magie noire, ou plutôt son histoire puisque Biojk rigola en parlant de Yehinatal, là où l’elfe claqua un « qui c’est ? » avant que le nain ne réponde d’un terme blasé « Tathir alsiyasii », seul nom que l’elfe arriva à comprendre vu son degré de folie. Là, tout de suite, Tole vira un peu au blanc en apprenant une partie du passé de Yehinatal. Vétéran de « la peste noire » qui a sévi en Europe au Moyen-âge au XIVème siècle. Maintenant que ses deux là en parlaient, Tole pouvait se rappeler qu’il y avait quelques choses de magiques durant cette peste noire, sans trop se concentrer sur le sujet puisque le passé aussi lointain n’était guère important dans le Wasteland. Mais au fur et à mesure que ses deux là en parlaient, il semblerait que sous cette période chaotique se cachait une guerre secrète avec des nécromanciens et des mages, et que les premiers jouaient les récolteurs en âme en ayant modifié cette maladie pour amplifier les pouvoirs, et que cela a entrainé plus de 25 millions de morts. Yehinatal, ou Tathir alsiyasii (purgation en arabe), est surtout un vétéran du front du Moyen-Orient et pour avoir eu un surnom comme celui-ci, surnom qu’Amnicus ignorait jusque-là, n’ait pas fait dans la dentelle peu importe les dommages collatéraux, époque si trouble qu’il valait mieux l’être pour être efficace.

A la fois, Amnicus pouvait être fier de son maître maiiis… flipper grave aussi parce que si ça venait aux oreilles de Yehinatal qu’il avait des tests par curiosité sur des morts « au nom de la science magique », il y avait de fortes chances qu’il tue son apprenti sans la moindre sommation et remord, et où la Néo Arcane deviendrait le dernier des soucis d’Amnicus. Après tout, à écouter les deux prêtres qui semblaient prendre ça à la rigolade, il avait tué des petits sympathisants à la nécromancie à la petite sauvette pour moins que ça.

Avec ses nouvelles, ça ne donnait plus trop envi de continuer la conversation avec les deux prêtres, qui, visiblement, ne se doutait de rien. En tout cas, il n’était pas loin de la soirée à ce moment-là.

Petit oubli de ma part, Tadeo t’as offert 2 balles de .22 long rifle pour l’achat de l’arme, en plus de celle se trouvant dans l’arme.

Même sur la théorie, les idées de Tole ne mèneront à rien même avec les informations données par les deux prêtres. Déjà, avant cette coupure, les croyants ayant accès à des pouvoirs divins n’étaient pas nombreux, peu importe la religion. Ensuite, une bible faisant office de contact ne servirait à rien si le croyant n’avait déjà pas accès à des pouvoirs divins. Faire office de messager ? En tant que chaman, Amnicus savait que peu importe qui il appellera, il n’aura aucune réponse de ce qui pouvait se passer dans l’au-delà, puisqu’une âme se repose et se restaure mais qu’aucun des appelés arrivera à décrire sa vision du paradis… ce qui explique pourquoi il y en avait aucun fantôme capable de donner une description fixe de son paradis (et même ceux qui le donnait, cela était certainement un rêve). En fait, s’il voulait contacter un dieu en se servant d’un intermédiaire, le mieux serait de contacter un saint ou son équivalent. Déjà, trouvé une relique d’un saint ça refroidissait pas mal les possibilités… Pour finir, Amnicus avait un doute : il y avait des organisations religieuses centralisés avant la guerre (tel le Vatican) et si l’une d’elle avait réussi à avoir ne serait-ce qu’un prêtre avec des pouvoirs divins au moment de cette coupure, celle-ci aurait pris immédiatement l’ascendance sur les autres religions. Mais il était certains d’une chose : ça permettrait surtout d’avoir des réponses sur cette « coupure spontanée et inexpliquée », chose que certains avaient dû avoir la réponse mais qui n’étaient plus de ce monde pour l’expliquer ou qui devait trainer dans de quelconques archives bien protégées. Maintenant, quant à savoir si le jeu en valait la chandelle, cela était une tout autre histoire. Après, il repartira avec trois bibles différentes. Deux catholiques et une protestante.

Il passera le reste de la journée à se renseigner d’un éventuel job en tant que garde ou simple voyageur. Il y a un départ tous les mercredi et samedi de la semaine mais l’équipe de gardes est complète, sinon dans cinq jours pour la garde de matériel agroalimentaire. Sur ce qu’Amnicus en sait sur les méthodes du Wasteland, le convoi sera lent et risque d’être une cible facile ou la vie d’un garde a moins d’importance que la valeur de ce matériel fragile. Mince, ce convoi est clairement risqué en plus d’être payé à ras des pâquerettes (500$) vu que le patron semblait être un pur opportuniste et qu’il profitait de la grosse main d’œuvre dû à l’exode à l’Ouest et qu’il pouvait déduire la paie en cas de dégâts du matériel… dégâts qu’il y aura certainement. Sinon, le convoi protégé avec les gardes au complet est surtout une livraison de courriers rapides, et ça ne reviendrait qu’à 150$ et partirait dans 3 jours.

Sinon il y avait la boutique de l’harmonisatrice à laquelle il pouvait aller voir, où il devait parler de ce qu’il voulait exactement quoi faire sur son arme. Cela lui permettrait en plus d’avoir plus de liquidité si il arrivait à vendre une partie de son orichialque si jamais il en avait besoin car la naine pourrait logiquement le rencarder au vu de son métier.

La boutique à première vue, ne payait pas de mine en se trouvant pas dans le quartier fréquenter par l’élite magique, allant jusqu’à se situer dans une vieille usine de verrerie qui avait dû être reconverti en musée avant la guerre. Le point qui intrigua Amnicus fut surtout la présence de fourneaux fonctionnel en voyant la fumée en sortir, raison pour laquelle la boutique s’était installée ici. Visiblement, le lieu produit toujours du verre et autres ustensiles pour les alchimistes, pour que ses fourneaux puissent fonctionner non-stop et ne pas les éteindre et fonctionner à perdre. En fait, à y réfléchir, ça devait certainement faire office de forges pour la ville, même si la récupération et la remise à neuf de pièces pouvaient amplement suffire, et donc diminuer le bénéfice d’une telle manœuvre.

La boutique ne fut rien d’autres qu’un des anciens bureaux du secrétariat, où la naine semblait occupée à l’arrière-boutique à rafistoler un vieux pendule sur pied datant d’un autre temps. La clochette de la porte se faisant entendre, elle ne tarda pas à revenir dans la boutique avant qu’elle ne tire le rideau pour cacher l’autre pièce. Sans être un secret défense pour un objet aussi gros, ça ne regardait pas les clients sur quoi elle travaillait. Elle reviendra en s’essuyant les mains pleines de graisse en demandant ce que voulait son client. Tole remarqua un léger haussement de sourcils au moment où il lui parla de modifier une arme à feu assez moderne avec un fantôme déjà lié, prenant de l’avance face à un « vous savez combien ça risque de vous couter avec une arme à feu moderne avec des pièces usinés ? » en proposant un troc avec un lingot d’orichalque. Le bon côté avec le troc, ça revenait à éviter de monnayer des services avec de la monnaie de singe, là où le troc à le défaut d’être lourd et encombrant. Ici, il n’aura pas besoin de se ramener avec un semi pour négocier, et surtout Dimra évitera d’envoyer bouler un vingtième client qui demandait d’améliorer ses pétoires après avoir répété les mêmes explications et le décourager avec un tarif que beaucoup estimerait abuser, et se faire insulter d’arnaqueuse. Elle tiqua quand même sur le délai, sauf qu’ici, avec le paiement proposé, elle se retrouvait dans une situation où elle n’avait pas trop son mot à dire.

Dimra Hammerspine:

« Ah oui quand même, un lingot carrément… Et vous le voulez dans les cinq jours au maximum. J’imagine que je vais devoir trouver une excuse pour le délai de mes autres commandes. Vous me demandez quasiment de faire le chef d’œuvre d’une vie cinq jours-là vu les moyens que vous mettez pour une simple arme à feu. »

Elle regarda quelques instants l’arme sur le comptoir, ses yeux devenant vitreux pour regarder les fluides de l’arme, Amnicus éloigna instinctivement ses mains de l’arme pour qu’elle ne voit rien de ses taches noires, même si les chances qu’elle les repèrent étaient bien minces. Sa perception fut assez rapide puisqu’elle sortit une tablette électronique pour chercher les caractéristiques et surtout le poids des diverses pièces de l’arme. Plutôt complète ses archives, même si à l’envers, Amnicus n’y comprit pas grand-chose.

« Un Colt 1873 hanté donc… Oui c’est faisable, juste que ça va être chaud pour le délai mais c’est à moi de gérer avec mes associés. Ça le fera. Donc oui, la sécurité de l’âme à l’intérieur de l’arme, l’usinage des pièces de rechange, le traitement, la sécurité et la main d’œuvre, seront compris dans le marché. Mais parlons surtout des effets que vous voulez, car c’est là-dessus que vous voulez mes conseils j’imagine ? »

Elle réfléchit, prenant une feuille A4 et un crayon pour griffonner.

« Il y a d’abord un point que je préfère vous prévenir : un objet magique a toujours besoin d’un déclencheur ou d’une étincelle, pour fonctionner. Un peu comme un moteur a besoin d’une bougie de démarrage pour démarrer. C’est l’une des lois de la magie. Après, qu’il fonctionne indépendamment pendant un certain temps, c’est une autre histoire. Pas d’inquiétude, je vais faire en sorte de « contourner » ce problème : après tout vous êtes le client et vous en mettez les moyens. »

Elle griffonna un croquis assez simple de l’arme, la naine avait visiblement le coup de crayon pour les croquis rapides.

« Je vais changer la poignée en orichalque, que je plaquerais avec un bois spécial aussi utiliser pour conserver les fluides, peu importe la nature. Ça sera plus esthétique et confortable que toutes ses armes en polymère que l’on peut voir sur le marché. Cela fera office de stockage de fluides. Peu importe si la magie que vous utilisez est infime, elle servira à déclencher l’arme et l’effet désiré sera « pompé » dans cette réserve de magie. Il faudra juste la recharger de temps à autre, mais ça ce n’est pas ce qui est le plus compliqué pour un mage. »

Elle hésita un instant sur le barillet.

« Balles astrales donc… Il faut que le barillet soit vide pour que vous puissiez tirer ce genre de munition. Après tout, ce n’est pas une balle duale que vous me demandez, mais une balle astrale. Ca toucherais les esprits mais aussi les individus classiques, puisque ça reviendrait à toucher leurs « soi astrale ». Le gilet par le pare balle ne risque pas de servir à grand-chose contre cela… Je vous déconseille tout de même de tirer sur un initié à la magie, leurs « soi astrale » ont tendance à être plus ancré dans leur corps. Je n’aimerais pas que l’on vienne me dire que j’ai fait de la merde avec votre arme. J’ai ma réputation quand même. »

Objet duale, qui agit sur les deux plans, qui est celui de la réalité et de l’astrale. Le terme est rarement utilisé en dehors des sorciers.

« Le canon et le percuteur sont en effet nécessairement en orichalque pour cet effet. Mais le canon, je peux rajouter un effet magique sur les balles réelles que vous tirerez vu le prix que vous offrez pour mes services. Je propose un effet élémentaire que vous désirez, je m’arrangerais avec un enchanteur pour enchanter le canon de l’arme. Feu si vous voulez rajouter de la chaleur à la balle et tenter de percer plus facilement une potentielle armure ou métal pour durcir la balle et donner un plus puissant pouvoir d’arrêt sur une cible. C’est souvent les effets les plus demandés.  La balle n’aura pas besoin d’être magique, puisque le projectile se voit enduit temporairement des fluides qu’auront provoqué les gravures et l’enchantement. Très temporairement et même légèrement mais suffisamment pour atteindre la cible. »

Elle n’avait pas l’air de toucher à ce qui était de l’enchantement. Pas son ressort. Selon l’avis d’Amnicus, elle allait certainement faire fonctionner ses relations pour bidouiller cette arme.

« Je vous ferais quand même quelques balles en orichalque sur le surplus de matériaux et éviter trop les pertes. Je vous ferais aussi une grenade à l’orichalque pour équilibrer le marché. Je vous fournirais de la poudre que je récupérerais en sachet. C’est demandé pour les rituels. »

Merde, il avait acheter du Daspix argenté pour rien !

La naine griffonna « fire » sur la feuille avant de lever les yeux vers son client en tapotant la mine de son crayon sur ladite feuille.

« Ça dépendra surtout combien je m’en tire avec mes associés, mais pour répondre à une partie de la question que vous risquez de me poser, lesdites grenades sont déjà faites avec la partie des résidus d’orichalque que l’on pourra récupérer. Ne vous attendez pas à des milles et des cents là-dessus mais surtout à ce que l’on appelle dans le jargon de sorciers « des gadgets magiques » que de réels objets magiques. Je pense que le mieux serait de voir cela une fois l’amélioration finie, surtout quand j’aurais de mon côté un devis de ce que ça va me coûter de mon côté et de ce que ça peut me rapporter exactement. Mais je note pour la grenade et les balles… »

Les nains et le capitalisme, une grande histoire d’amour et Dimra ne faisait pas exception à la règle. Actuellement, elle pouvait se faire une idée et une fourchette de ce que cela pouvait rapporter mais cela restait des chiffres imprécis. Logique, elle protégeait ses intérêts financiers. Par contre, à l’écouter, il avait du mal à croire qu’elle pourrait raccourcir les délais, sachant qu’elle avait stipulé qu’elle se ferait aider de son côté… et que logiquement ça figurait sur les honoraires même si elle n’en avait pas parler car, encore une fois, ça ne regardait pas son client car c’était le dernier des soucis de celui-ci.

« Mais si je devais vous donnez un conseil, je vous conseillerais non pas d’investir dans un autre objet magique mais plutôt dans un holster en cuir traité d’Anaconda de Makala : ça atténuerait une grande partie de l’aura magique que l’arme dégagera. Je sais que vous pouvez mettre votre fantôme en surveillance mais si je devais trouver un point commun entre un objet magique trop voyant et de la cybernétique trop voyante, ça se vend particulièrement bien sur le marché de l’occasion et de nos jours, que ça soit de seconde main tout le monde s'en moque. »

S’il n’y avait pas eu le conseil, la simple mise en garde pour son client aurait pu sonner comme une menace. Avec le recul, le conseil ne semblait pas dénué de sens et pouvait même être intelligent : quelqu’un de perceptible à la magie pourrait potentiellement sentir un objet magique même si ses sens étaient en pause, et donc potentiellement rechercher à mettre la main sur cette arme quitte à jouer les tireurs embusqués à bonne distance pour le peu qu’il ait potentiellement repéré le fantôme en surveillance. Ça commençait à faire beaucoup de « potentiellement », sachant que les risques augmentent selon le pouvoir que pouvait émettre un objet magique. En tout cas, la naine savait jouer les commerçantes puisque c’était elle qui avait amené Amnicus sur ce raisonnement.

« Ecoutez, si ça vous intéresse je peux me débrouiller avec un artisan pour fournir ça avec l’arme, ainsi qu’un sachet de 100 grammes d’orichalque et on est quitte. »

Anaconda de Makala… ce n’était pas très commun, et il fallait connaître des points d’eau pour cela (Amnicus pense que l’animal est chassé à Salton Sea). Juste qu’ils sont chiants à trouver puisque comme le voulait la particularité de leur peau, ça gobait toute émanation de fluides et donc toute détection par ce biais… et donc indirectement aussi à la caméra thermique ultra précise et moderne malgré que ça soit un animal à sang froid. Quant au traitement pour le cuir, il n’y connait rien pour sa procédure. La naine devait être dans les tarifs et se prendre une marge au passage, ce qui semblait logique.

Il faudra donc revenir dans cinq jours pour voir le résultat, quitte à attendre devant le pas de la porte puisque Tole partira le jour-même en fin de matinée.

Les cinq prochains jours, il les passera surtout sur sa « drogue zombi » puisque les cartouches en Daspix argenté ne lui prendront qu’une demi-heure, ayant le matériel pour. Tout ça pour deux cartouches, qui elles, piqueront VRAIMENT le jour où il touchera un être astral, certainement bien plus que son sel qui ne blessent que véritablement à courte portée quand il se prenait tout en pleine face en attendant de se prendre les sorts astraux qui suivraient. Disons que 25$ la cartouche qui allait n’être qu’utiliser dans des situations occasionnelles, ça piquait aussi mais c’était des munitions vraiment adaptées pour chasser les esprits.

L’équation de Zagan fut rapidement abandonnée : c’est des réactifs pour l’arcane de transmutation souvent sous forme de parchemin (ce qui fait que Tole ne s’y connait pas grand-chose) et dont les effets exacts se doivent être logiquement défini bien à l’avance. Sinon, le profane en transmutation se devait de passer par l’alchimie classique et ses procédures de distillation, fermentation, etc… pour arriver au même résultat, résultat souvent beaucoup plus précis que par ce biais. C’est l’une des raisons pour laquelle les réactifs en arcane sont souvent mal vendu et trop mal adapté, puisque les fluides ne se modifient pas de la même façon que les fluides élémentaires. En règle générale, c’est souvent sous forme d’objet magique mineur que l’on peut trouver ce genre de chose : de gadget magique si il devait utiliser l’exemple de Dimra.

Le Manteau de Suif, c’est clairement de l’enchantement pour avoir son équivalent. La raison ? Il faut s’enduire de la tête aux pieds d’une lotion qui duraient bien moins de sept heures (il s’agit de plusieurs minutes), sachant que toucher un élément du décor ou avoir de la poussière revient à rendre la partie touchée inactif. C’est pratique pour les petits objets ou des créatures de petites tailles pour le peu qu’il se roule rapidement dans une bassine tel qu’un gobelin, et complètement contre-productif pour des personnes d’un mètre 80. Il doit bien y avoir l’équivalent à boire bien plus efficace quelques parts dans des grimoires avancés mais Amnicus a un doute : il va falloir qu’il se mette au nudisme car les vêtements et les objets eux, ne le seront pas. Ou alors combiné les deux et commencer à prévoir un chariot pour transporter tout ça.

Pour planquer des poches d’Archalma, il n’y aura aucun souci : il devra surtout jouer de la couture sur ses vêtements pour cela. Cependant, il ne devra pas oublier qu’il s’agit ici d’un réactif : si le sol est trop humide ou qu’il n’y a pas de poussière en abondance, l’armure de terre ne se formera pas facilement par exemple. D’autres exemples ne doivent pas manquer puisque le réactif, dès que ça concernait des fluides élémentaires, ça ne changeait pas les règles de la magie.

Pour la drogue du nécromancien, ou la drogue zombi puisque c’est son nom, il ne mettra pas loin des cinq jours pour faire deux doses, sachant que les ingrédients reviendront à 30$, pour un poison qui pouvait être trouvé sur le marché noir pour 120-150$. Donc 60$ de dépensé. On parle bien de poison puisque du moment où on parle carrément de neurotoxine, il ne faut pas s’attendre à tomber sur des drogues douces. Son prix élevé pour la dose vient du fait que c’est plus un poison exotique qu’autre chose, pour deux raisons. La première pour semer la confusion pour une guerre de gang où malgré que la victime ait deux de tensions et ait une tête de junkie comateux, obéit à n’importe qui et serait foutu de braquer une arme contre ses propres frères… pour le peu qu’entre temps l’une des cibles ne lui demande pas d’aller lui chercher un paquet de clopes. Vu qu’il s’agit d’une coupure des nerfs, il n’y a pas de « maître » à proprement parler. La seconde est plus efficace puisqu’elle sert de drogue punitive, lui donnant la réputation de « drogue de gros connard » pour plusieurs raisons : même si l’effet durait une journée, ça foutait en l’air une partie du système nerveux, les sensations pendant l’effet revenait sous forme de flashback, et la cible devait se rabattre sur des drogues dures à moindre coût tel que l’héroïne puisqu’en manque. Parfait pour coller une fille parfaite sous toute les coutures sur le trottoir pour avoir sa dose d’héroïne après l’avoir cloitrée dans une cave avec cette drogue et de regarder les prochains jours par pur sadisme au loin son comportement tout en mangeant un paquet de chips. Comme « premier projet où il a réussi à tenir plusieurs jours devant un laboratoire alchimique », il y a de quoi être fière, même s’il ne vivait plus trop en se demandant quand Yehinatal allait faire irruption ou non pour le féliciter d’avoir enfin réussi à finir un projet de plusieurs jours avant de lui fracasser le crâne non pas avec son bâton mais contre le mur après avoir compris ce qu’il venait de créer dans son laboratoire, le tout avant de le foutre dehors.

Il s’était fait une sacrée économie, même si le profil/temps n’a pas été le plus rentable pour la simple raison qu’il fallait un plus gros laboratoire (disons le franchement, un labo de fabriquant de drogue) pour que ça le soit vraiment. Le bon côté, comme il n’a fait que deux doses, la quantité d’ingrédient acheté à passer inaperçu auprès des vendeurs car ce genre de drogue est particulièrement surveillé à Los Angeles auprès des alchimistes.

Le seul petit hic de cette drogue, c’est qu’elle doit être sniffer de force avec une poignée au creux de la main, et donc de maîtriser un tant soit peu sa cible. Il y a bien la piqure mais le nerf au niveau du cou doit être visé précisement et Amnicus n’était pas médecin et les chances de louper la bonne veine existait sur une cible qui bougeait car la louper reviendrait à ne rendre que la cible malade et la faire gerber.

Bon, il a quand même une dose d’antidote mais comme ça ne répare pas les dommages des systèmes nerveux et ne résolvait pas les soucis de dépendance, ça ne faisait que couper « l’effet de la zombification ».

Les cinq jours passés, il finira par repasser chez l’harmonisatrice, qui visiblement discutait avec un demi elfe visiblement agacé. Même si Amnicus loupa une partie de la conversation, ça parlait visiblement d’un état de santé d’une personne. En tout cas, autant Dimra que celui-ci avait l’air d’être bien fatigué, le demi-elfe lâchant un rictus en voyant arriver Tole avant de passer dans la pièce suivante, assez énervé. Amnicus eut à peine le temps de remarquer une trace de sang sur la chemise, sous la robe de mage de celui-ci.

« Vous revoilà… Il y a eu quelques complications de notre côté mais voici l’arme et l’étui de l’arme. Voici aussi le sachet d’orichalque comme convenu. »

Quoiqu’en dise Tole, ça restait quand même lui qui avait envoyé Coleman dans l’arène attaqué le demi-ogre pour la simple et bonne raison que tant qu’il était à Los Angeles, il ne pouvait pas faire grand-chose hormis d’être en stand-by dans son ancre. Il avait fait appel à lui en croyant respecter le pacte. Le problème, le cowboy était Marshall de son vivant, et son rôle se résumait beaucoup à enquêter et convoyer prisonniers ou témoins. Le hic avec un tel rôle, il savait quand ouvrir sa gueule et se la fermer devant la pègre à l’époque sous peine de se compliquer inutilement la tâche (surtout pour les enquêtes), pour au bout du compte sauver le cul de deux petits cons en mal de sensation et où la mort d’un pouvait être mis sur la sélection naturelle. Avec cela en tête, c’était peu être la raison pourquoi le fantôme avait fait la gueule ses derniers jours à Amnicus, sachant que son initiative lui avait fait croiser les fers à un type équipé d’une arme runique.

Dans tous les cas, il ne contactera pas Amnicus et celui-ci avait un doute qu’il puisse le contacter : comme l’arme était déjà possédé, le mieux était de réendormir le fantôme pour pouvoir toucher à l’ancre sans danger pour celui-ci puisqu’il aura l’impression d’être totalement coupé du lien qu’avait le chaman avec l’esprit.

Chez Dimra, elle semblait à la fois fière du travail de l’arme mais en même temps, il y avait des circonstances qui faisaient que cela passait en second lieu. Les gravures des runes sur le canon de l’arme devaient en être la cause : en admettant qu’elle ait mis une journée à faire le canon en tapant directement dans le lingot à défaut de le fondre pour gagner du temps puisqu’il était question d’enchanté le canon en priorité et donc de l’avoir dans les plus brefs délais, et quatre jours pour enchanter un canon ça devait faire un peu juste pour un job qui devait en demander une quinzaine de jours en temps normal. Donc oui, il devait y être pour quelques choses dans cette affaire même si les principaux responsables sont ceux qui avaient accepté le contrat de Dimra en connaissances de causes. En tout cas, elle ne parlera pas plus que cela de l’accident, puisque ça ne regardait pas le client.

« L’arme est fonctionnelle, je l’ai testé il y a une heure. Coleman l’a appelé Vengeur, à ce que j’ai compris c’est comme ça qu’il l’appelait avant de passer l’arme à gauche. »

Légère trace de fluides dans le réservoir : il y avait le strict minimum pour un ou deux tests. En tout cas, il n’avait pas trop le temps de bavarder (la naine voulant surtout coller la boutique dans les mains de l’un de ses employés avant d’aller dormir), car le convoi allait partir dans une ou deux heures.

Se rendant dans le quartier des nomades de Guz Torbal, Amnicus eut une petite idée de ce qu’il l’attendait : sur les septs d’hommes, cinq sont mal équipés avec carabines et fusil artisanaux, sachant que les deux qui le sont convenablement, ont l’air de voyageurs puisqu’ils fournissent un vieux pick-up pour protéger le convoi (avec certainement un supplément à la paie). Il y a bien sûr un 4X4 de randonnée qui appartient au patron et à l’un de ses hommes, qui eux, sont bien équipé puisque le véhicule à une petite tourelle avec une mitrailleuse légère. Le troisième employé sera quant à lui, le conducteur de la semi-remorque. Le poids lourd, parlons-en, à quelques plaques de récupération sur le toit pour avoir une position de tir, là où le chauffeur est bien mieux protégé puisqu’il y a des plaques en acier pour recouvrir le compartiment pilote.

Que dire ? Le contrat pue la merde pour la simple raison que tout dégât sur la cargaison sera déduit de la paie, ce qui fait très bien comprendre aux employés qui n’ont pas de véhicules personnels, ont plus de valeur que le-dit matériel qui est transporté. Et serviront logiquement de chair à canon puisqu’ils seront ciblés en priorité pour pouvoir aborder le poids lourd. Car si ce poids lourd devait se renverser, la paie s’envolerait en même temps que la cargaison. En fait, ça dépendra surtout sur quoi le convoi tombera pendant le trajet car à écouter la conversation des deux voyageurs avec le pick-up (certainement un couple) qui ont l’air d’être un peu plus coutumier de ce genre de chose. En tout cas, à voir la réaction, s’il devait y avoir une tentative d’abordage avec un adversaire qui ne leur convenait pas, ils ne comptaient pas y laisser leurs vies pour si peu… là où les autres n’auront guère le choix car n’ayant pas leur propre véhicule.

Le patron pouvait être un potentiel éveillé (niveau normal en pouvoir), après de là à dire si c’était réellement un mage ou tout simplement un petit élémentaliste sans pour autant le prétexter qui savait utilisait son fluide naturel, c’était une autre histoire.

Par contre, bizarre que personne ne s’empresse à rejoindre le camion, Amnicus avait dû faire un mauvais pronostic dans son calcul, sachant que le conducteur du poids lourd ne voulait strictement personne à côté de lui, trop facile à braquer puisque l’équipe, il ne la connait pas. Sur les sept personnes restantes, le couple ne lâcha pas leur véhicule, mais acceptèrent deux personnes, sachant que le 4X4 du patron, prendra un des carabiniers.

En fait, les partenaires du moment le regardèrent de travers lorsqu’il monta à la corde pour rejoindre le toit du poids lourd. Même si les chances d’être éjecté pouvaient être minces vu les rajouts, il venait de choisir l’endroit le moins stable avec sa patte foireuse.

C’est ainsi que ce convoi partit, non pas qu’il était mal équipé mais surtout avec des gardes caravaniers qui allaient faire office de chair à canon de la part d’un patron opportunistes qui savaient d’avance qu’il n’aurait qu’à débourser la moitié de son fric une fois arrivé aux Sables. La situation ne pourra pas lui permettre de charger son arme, restant debout pendant une partie du trajet, sachant que les deux « collègues » avec qui il sera se passeront le relai pour s’assoir et se reposer. Même assis, les vibrations sur le toit de la remorque n’aidèrent en rien. En tout cas, on lui passa de temps à autre une paire de jumelle, dont l’une des verres étaient de toute façon fissuré.

Une bonne partie de l’après midi se déroulèrent convenablement et sans encombre, malgré un certain état de stress d’être une cible ambulante. Deux moments de l’après-midi furent à noter : comme le convoi emprunte une partie de l’autoroute, il dût faire plusieurs manœuvres pour éviter des voitures calcinées. Comme l’équipe fut à cran, la prudence fut de mise. Plusieurs heures plus tard, se fut deux véhicules qui doublèrent le poids lourd. Amnicus réussit à voir (par miracle) à travers la jumelle à ce moment-là, pour y voir des types plutôt bien équipés aux allures de mercenaires. Ils n’attaqueront pas le convoi et pourtant ils ont pris le temps à bien juger le convoi. Ils continueront finiront pas s’éloigner, allant plus vite.

La nuit tomba, avec un convoi qui commençait à emprunter les routes plus classique, route parfois peu visible, il ne tarda pas à chercher un endroit où se mettre à l’abri pour la nuit. Ca sera non pas à la classique station à essence mais à une vieille ferme abandonnée à la sortie de la route, obligeant le convoi à emprunter l’extérieur de la route, quitte à perdre pas moins d’une demie-heure pour seulement quelques kilomètres, pour ne serait-ce qu’éviter de crever un pneu ou se retrouver dans un fossé. Le patron, quoi que l’on en dise, à l’air de s’être renseigné un minimum sur les planques pour la nuit, peu importe si il tenait plus à son convoi qu’aux vies humaines. Le camion ne sera guère caché vu son gabarit, mais la nuit tombée devrait jouer. Nué étoilé visiblement.

« Je sais que certains dirons qu’il y a mieux que planque, mais on a pris du retard sur l’autoroute… On organise les rondes et l’ordre de celle-ci. Frank, fais-moi un feu dans la grange, si possible sans y foutre le feu. On repartira dès les premières lueurs du soleil. »

Hormis la grange, le territoire est peu dégagé, ici il devait y avoir des anciennes cultures mais les prémices du temps faisaient en sorte que l’endroit n’était plus trop plat et était par moment accidenté. La grange pouvait offrir un poste de guet correct mais personne ne se portait volontaire pour y aller : la grange n’était qu’une ruine qui tenait à peine debout. Dedans, plus grand-chose hormis un vieux tracteur agricole rongé par la rouille. Sinon il y avait bien cette citerne en hauteur mais celle-ci se trouvait à plus de 300 mètres de la grange, ce qui faisait que ça commençait à être trop éloigné du reste du groupe, celle-ci ayant au moins le mérite d’être en fer et donc moins de risques de chuter.

En autre, il y avait aussi la maison mais elle ne payait pas de mine, et si l’endroit était connu par les commerçants, avait dû être visité à plusieurs reprises. Une partie est éboulée. Les groupes pour les rondes commençaient à se former au moment où Amnicus cessa de regarder les environs, tant qu’il faisait encore un peu jour car le soleil allait se coucher dans pas moins d’une demi-heure.

Dans le noir, il ne voyait pas plus que ça, même si la perception astrale devait gagner quelques mètres quitte à rendre la visibilité plus floue et un peu en décalé par rapport au monde réel. Alors oui, il gagne un peu en visibilité pour autant de défaut, ce n’était guère interessant. En fait, il faudrait qu'il soit carrément en projection astrale, là où la visibilité restait très mauvaise (une vingtaine de mètres grand maximum) mais où le déplacement était si rapide et libre que l’inconvénient en devenait minime. Il pouvait toujours le faire, Amnicus se savait capable de tenir deux heures sans avoir à se gerber dessus lors de son retour dans son corps. Trois heures peut-être mais la route l’a fatigué et cet état second ne restaurait en rien la fatigue, au contraire. Ça permettrait au moins d’étendre le rayon d’action des rondes. Par contre s’il le faisait, il faudrait peut-être mieux mettre au courant le reste du groupe de protéger son corps : même s’il ne pouvait leur faire totalement confiance, le fait qu’il soit nombreux jouait en sa faveur et d’éviter que l’on ne lui fasse par exemple les poches. S’il le décide, il faudrait qu’il se mette aussi d’accord de quelle ronde il prendra part. L’avantage d’être le seul à pouvoir le faire, faisait que c’était à lui de décider de l’heure de sa ronde.

Sinon que dire d’autres ? A voir la « qualité » des fluides de bois de la grange, c’est pourri et il faudrait être un gosse ou un gobelin pour éviter de passer à travers le sol et coller une poutre sur la gueule de ses petits camarades en dessous. Le tracteur a les fluides noirs et illisibles, signe que les matériaux sont tout droit sortis d’une chaîne de montage à l’usine, et le patron a les fluides de vent prédominant, étant tout au plus élémentaliste dans ce domaine et qu’il ne devait pas beaucoup s’emmerder à passer le balai dans son bureau puisque ses pouvoirs devaient se résumer certainement à cela. Dehors, que dalle mais il faudrait faire une projection pour en savoir plus sur la zone dans sa totalité, mais les menaces astrales par ici ne devaient pas mener bien loin.

Tole dût s’absenter presque une heure pour enchanter ses cailloux : obliger de faire une petite rune au couteau pour que le sort soit un minimum persistant et dure deux à trois heures. En réalité, le sort en question se base sur les vibrations du sol pour le peu que l’on passait à côté à trois ou quatre mètres à côté. Ça faisait des petits cailloux à graver avant de lancer son sort dessus mais comme il n’avait pas un look des plus sympathiques, on le laissa de côté tant qu’il ne quittait pas de vue le reste du groupe, en dehors de ceux qui patrouillent. Après tout ici, personne ne se connaissait et une taupe n’était pas impossible pour qu’il aille faire passer un message à l’extérieur.

Pour la patrouille, vu le nombre trois patrouilles semblait correct. Comme Tole ne se précipita pas pour décider de sa place et que la première il était obligé de le passer à jouer les sculpteurs (personne ne posa trop de question : chacun ses hobby après tout), il eut la pire place : celle de la seconde patrouille, avec deux repos et sommeil de trois heures là où d’autres auront le droit à un de six. A ce qu’il entendra, on le collera avec un jeune de 16 ans (Amnicus suspecte qu’il en ait un peu moins), signe que le groupe préférait refourguer un jeune à un vieux briscard pour éviter qu’il ne fasse de conneries mais aussi l’un des gardes du patron.

La première patrouille, il n’y aura rien à signaler : c’est le couple et l’un des employés qui s’y sont mis. Cette patrouille se résuma beaucoup à des pauses clopes et à jeter un œil par moment avec une lampe-torche à peine assez puissante pour voir une trentaine de mètres et où le seul bon côté, la lune éclairait un peu l’environnement pour éviter de se prendre les pieds dans un trou de taupes.

Deuxième patrouille, Tole y participa naturellement, se trainant un peu pour jeter discrètement ses cailloux aussi loin que possible : certes, y a des endroits c’était du gruyère mais si attaque il y avait, la logique voudrait que l’assaillant ne soit pas pacté mais dispersés, et donc avec plus de chance à passer non loin de ses cailloux enchantés. Quant à Coleman, son rayon sera 150 mètres autour de Tole : on ne le prendra pas en embuscade en combat rapproché ou semi rapproché. Ceci dit… il y aurait eu plus vite fait de l’envoyer en patrouille astrale sur toute la zone : ça aurait évité à Tole de perdre son temps à sculter ou même psychoter. Comme il était chaman, il aurait même pu le faire en invoquant un petit esprit mineur. Parfois, il y avait des leçons basiques qui se perdaient.

Sachant que la ronde ne se résumait pas à faire le plancton, il ne passa pas trop inaperçu. Parfois ça discute mais le garde du patron dira au jeune de se la fermer un peu, étant lui-même assez stressé d’être obligé de camper qu’il estime à risque. Amnicus n’était jamais trop loin du groupe de toute manière. Vers la fin de la patrouille, le garde regarda sa montre, assez satisfait avant de se prendre une balle au niveau de l’omoplate avant de s’écrouler, pissant le sang mais toujours conscient. Comme la détonation (assez faible, signe qu’il devait y avoir aussi un cache flamme dans l’équation) arriva seulement une seconde plus tard, le tireur tirait d’assez loin. Gros soucis : il faisait noir et nyctalopie ou non, on ne pouvait pas voir d’aussi loin dans une lunette. Lunette nocturne ? Fortement possible et il avait dû louper la tête durant son tir. Sans trop connaître la position du tireur, le groupe était dans la direction où se trouvait le château d’eau, position présumée du tireur mais riposter reviendrait à tirer dans le noir, surtout sur une cible à 300 mètres. En fait, dans cette situation, il s’en foutait un peu d’être localisé…

Le jeune lui se coucha derrière une pierre, faiblement exposé pour un sniper compétent. Du côté d’Amnicus, si l’idée de rejoindre le bâtiment à une dizaine de mètres étaient tentant, ça reviendrait à être exposé et opta pour être à couvert du tireur. Le blessé lui, se glissa vers un caillou pour éviter de se faire exécuter par la seconde balle. Bien à couvert aussi, son sang froid malgré la blessure lui permettait de déterminer la position du tireur. Il arriva même à récupérer son AK-74, même si la cible dans ce noir restait trop éloignée pour être un véritable danger.

Du côté des petits cailloux, ça vibra, visiblement le tir était le départ de l’attaque. Ça vibre mais… pas de ce côté de la ferme. Le nombre est difficile à estimer, le tour de passe-passe n’est pas fait pour mais le groupe de l’ennemi est certainement réduit. Il y a bien une cible qui était sur la gauche, à un peu plus de deux cents mètres qu’Amnicus ne pouvait pas voire tant que celui-ci ne tirait pas, mais pour le moment il n’a pas agi contre lui et ses deux comparses. Certainement pour avoir une meilleure position si sa prochaine action devait de vider le chargeur dans le noir en sachant la position approximative de ses ennemis. Ou alors ce n’était pas nécessairement eux qu’il visait et cherchait visiblement à faire pression pour ceux se situant dans la grange pour le second groupe, le vrai danger pour ceux de la grange. Il est certainement à découvert vu la situation, mais profitait bien de l'obscurité puisque les deux jeunes comparses ne l'ont pas encore vu.

La grange, visiblement celui qui était posté à l’entrée, fumant une clope en attendant le changement de patrouille, il a entendu puisqu’il y a du remue-ménage dedans.

En fait le souci ici pour les trois agressés, la fusillade était surtout une fusillade entre moyenne et longue distance dans un environnement très sombre, où le vrai danger était le sniper et potentiellement le second type qui les contournait.

La première chose que fit Tole après s'être planqué est d'attendre un instant et tirant Vengeur et en le gavant de fluides au maximum. Il envoya un message mental au revenant.

" Coleman il faut absolument que vous neutralisez ce sniper sinon il va faire un massacre. J'ai charger votre ancre d'assez fluide pour vous permettre d'avoir une plus grande autonomie sur le monde réel et utiliser votre arme spectrale pour que vous puissiez tirez de balle astrale qui arrachera temporairement une âme d'un corps. Vous avez plus de chances que moi d'atteindre ce sniper mais faites vite. Je vais essayer de gérer le reste avec les autres. " Dit Tole à son partenaire et attendant le bon moment après qu'il soit partis.

Il lui fallu pas longtemps pour ressentir une alerte d'une de ses pierres commère.

Si au début le garde blessé et le gamin terrorisé virent Tole avachi dans son abris et n'osant pas tiré. Il furent surpris quand il se mis à crier dans un langage qu'ils ne comprirent pas.

- Στοιχειακή φωτιά : Εκρηκτική βολίδα

Traduction en grec Ignis Elementum : Boule de feu explosive. Bon même si Tole n'était pas au niveau des Blake question magie de feu il se débrouillait quand même.

Le projectile magique que le Nécromancien envoya s'écrasa sur la zone ou Tole avait sentis la dernière alarme. Pas certain que cela touche quelqu'un mais en explosant dans un coin boisé la boule de feu allait foutre le feu partout et surement révéler la position des intrus. Tole braqua vengeur dans la direction ou la boule de feu avait explosé.

Coleman ne retiendra que l’essentiel, et avec la version résumée.

*Sniper au château d’eau donc…*

Il n’aura pas de réponse, si ce n’est que la voix dans la tête d’Amnicus lui fera comprendre que le revolver lié à lui dans l’astrale était de puissance amoindrie par rapport à l’originale. De toute façon, il verra sur place, même très rapide, il avait trois cents mètres à faire et devait se matérialiser.

La boule de feu fut quand même lancer de loin, sa puissance diminuant à force de la distance avant qu’Amnicus ne perdent tout lien avec elle à cause de cette distance. Pourtant elle continuera sa route, avant de finir dans le décor avec un rayon d’explosion de deux malheureux mètres de rayon, n’enflammant que quelques rares herbes sèches. Cent cinquante mètres, c’était beaucoup trop mais l’explosion aura fait son petit effet même si la cible fut raté de sept bons mètres. Celui-ci avait dû accéléré sa course en voyant arriver la boule de feu arrivé sur soit (même si elle aurait raté d’une manière ou d’une autre), puisqu’un élémentaliste n’était pas prévu dans l’équation de base. Oui, son but était clairement d’ignorer le groupe, le fusil mitrailleur n’étant clairement pas pointé vers le groupe.

Si les deux personnes qui accompagnait Tole n’avait pas vraiment prévu un élémentaliste dans leur rang, ils ne compteront pas fleurette pour autant. Le blessé, conscient de sa situation de blessé et qu’une telle opportunité ne se présenterait pas deux fois, venait de passer sa Kalashnikov en full auto, avant de vider son chargeur sur la cible : il y aura bien une ou deux balles qui feront mouche, gilet par balle ou non. Le pari paya : il s’en mangea même une bonne rafale dans le buffle, en partie gober par la protection mais qui le fera chuter. Il n’aura pas le temps de se relever puisqu’une balle du carabinier restant lui arrachera une partie de la hanche. Il ne se relèvera plus.

Un autre bruit faible se fera entendre, celle-ci se mangeant une balle dans le bras droit. Blessure moyennement importante, même si ça le gênera pour ajuster les prochains tirs. Le sniper a trouvé une ouverture pour tirer, même si par la suite, la prochaine cible risquait d’être Amnicus puisqu’à la lunette, il avait dû voir de quelle planque sortait la boule de feu. En fait, il n’en aura peut-être pas l’occasion puisque la voix de Coleman raisonna.

*Je suis en mêlée avec lui.*

Confirmation : y a quelques coups de feu assez bref qui feront entendre de loin. En clair, le sniper, tant qu’il se battra au corps à corps (en vain) avec le fantôme, ne risquait pas de riposter sur le potentiel invocateur. Enfin de compte, ce choix était plus sûr pour la sécurité de Tole que le plan initial et de lui laisser l’opportunité d’avoir peut-être Tole dans la lunette de visée.

Pas d’autres coups de feu, si ce n’était que la grange, plusieurs armes se pointeront à la fenêtre en direction de Tole et du groupe. Mauvais choix : sans être à l’intérieur, il devait y avoir, en tout logique au vu du bruit, plus de monde de ce côté-là que de l’autre, là où arrivait le principal groupe ennemi… même si bon ils allaient vite se rendre compte qu’ils n’encerclaient plus la position puisque le leurre avait été éliminer et que le groupe en patrouille (Amnicus et compagnie), n'était plus cloué sur leur position par le sniper ennemi.

Alors que Coleman s'occupait du sniper et que ses deux collègues s'occupait des intrus Tole vis que cela s'agitait dans la grange et que plusieurs types de son groupe pointaient leurs armes dans la direction de la lumière mais en parallèle Tole sentis une de ses alarmes sonner à l'opposé de la grange.

Oh ! Les cons ! Pesta le nécromancien qui se leva à découvert et clopina vers la grange.

- C'est un piège il y as un autre groupe qui va attaquer de l'autre coté dans votre dos. Cria t'il aux reste du groupe retranché dans la grange.

Amnicus contourna alors la grange en se saisissant de sa baguette et lança un sort en latin en se concentrant sur le sol, la roche et quatre poches d'archalma.

- Tellus Elementium : colossus magnitudinem lapis armis,

L'armure du colosse de pierre était une grosse protection minérale. En terme général elle consommait pas mal sauf que Tole avait employé quatre poche d'archalma pour en doper ses effets. Un peu excessif pour son utilisation mais comme ceux d'en face avait de bonnes armes et que Tole n'avait pas envie d'être blessé il ne lésina pas sur les moyens d'autant plus que les doses d'archama en surplus allait servir de carburant pour permette à l'armure de roche et de terre de pouvoir se mouvoir en plus de servir de blindage.



Recouvert de roche et ayant pris du volume Tole fit le tour de la grange d'un pas lourd. Son bras de pierre tenant vengeur avait pris la forme d'un canon rudimentaire pour qu'il puisse tirer au revolver au travers. En revanche il avait ranger sa baguette avant d'être totalement recouvert et pris le premier truc que sa forme de pierre pouvait soulever pour s'en servir de casse tête.

Tole se mis en vision astrale pour mieux discerner les intrus et dés qu'il en vis un via sa vision ou si il passe sur une alarme, Tole lui tira dessus sans somation.

Le sort fonctionna à merveille, deux doses suffisant à appeler suffisament de terre et de poussière sèche pour créer l’armure, le reste l’alimentant pour limiter l’utilisation de fluide. Là, il allait falloir passer à autre chose qu’à la balle traditionnelle pour percer l’armure. En fait, tout se passa bien jusqu’à vouloir se déplacer. C’est lent, si lent que les deux collègues (dont il ne pourra pas discerner leur réaction à cause de la perception astrale), auront le temps de faire deux choses : comprendre que le sniper avait lui aussi ses emmerdes à régler de son côté pour ne pas avoir pris Amnicus comme cible… et à le rattraper et doubler Amnicus qui n’avait même pas encore fait les 20 mètres pour atteindre la grange. En fait, son sort convenait parfaitement pour faire office de tourelle lourde quand on était certain qu’en face il n’y avait pas de grenade, pas pour se déplacer et encore moins pour se déplacer avec une jambe folle. Il a fallu qu’il sorte de Los Angeles pour se rendre compte à quel point celle-ci pouvait être chiante pour les voyages… Vraiment lent puisque Coleman annonça même que le sniper avait chuter du château d’eau, sans trop s’éterniser sur son sort. Quoiqu’une chute non contrôlée de 8-9 mètres, il était inutile de s’attarder sur des détails futiles…

En fait, la seule chose de réellement utile qu’il avait fait à ce moment-là, était d’avoir prévenu que le danger venait de l’autre côté et qu’il fallait mieux dispatcher les hommes puisqu’au fur et à mesure qu’il approchait doucement, il n’y avait pas qu’un garde qui surveillait de son côté et que de l’autres, ça tirait. Oui, il arrivait après la fête, puisque l’ennemi n’avait pas l’air de vouloir avancer, conscient que l’opération « immobilisé la cargaison du camion avec une grenade sous le moteur du poids lourd » n’avait pas fonctionner, conscient que le leurre n’était plus de ce monde. En fait, la densité des coups de feu avait commencé à diminuer au moment où Amnicus pénétra la grange pour regarder vers une autre sortie… où il ne verra pas grand-chose, signe que les ennemis n’étaient plus près. Ah, l’un d’eux venait de passer l’un des cailloux, on dirait à une cinquantaine de mètres.

Cinquante mètres, c’était beaucoup trop, surtout pour un effet de sort fonctionnant en cône qu’il ne savait faire qu’au toucher en temps normal, si jamais il cherchait à éjecter une âme d’un corps. Alors si en temps normal, ce hurlement pouvait à la rigueur provoquer une nausée voire un vomissement en raison des vibrations que pouvait ressentir une âme attachée au corps, ici la distance représentait un bien trop grand défi pour un résultat probant… même pour une banshee. En fait, même si sur le papier c’était expliqué comme tel, il faudrait des résultats d’études sur les banshees pour en savoir plus, même si au fond, ça restait un sujet un poil trop risqué pour celui qui aurait la folie d’en étudier une puisqu’étudier cette sorte de spectre relevait de la folie. En même temps, quand on commençait à parler d’un type de fantôme qui avait la capacité innée de détruire une âme rien qu’avec un cri, on pouvait facilement le répertorier dans la catégorie des revenants les plus dangereux qu’il soit.

Du point de vue des personnes extérieurs, Amnicus devait certainement passer pour un type qui hurlait avec un cri inhumain. En clair, à vouloir en faire des tonnes avec la magie, il ne devait pas être très convaincant, à défaut d’avoir une armure impressionnante mais qui a mis deux plombs pour arriver sur place. En tout cas, les coups de feu avaient l’air d’avoir cessé, et Coleman ne tarda pas à prévenir Amnicus que l’ennemi se retirait, en rang selon lui, signe qu’il avait un taux de discipline relativement important pour un groupe pourtant assez restreint, seulement trois individus. Ils n’ont seulement attaqué qu’à cinq en sachant qu’ils étaient en infériorité numérique ? Vu le taux de professionnalisme, ce n’était rien d’autres que du mercenaire professionnel qui avait cru bon jouer les opportunistes. Ça expliquerait pourquoi le leader n’insister pas quand il s’était rendu compte que le plan initialement prévu avait échoué. Sans la bonne intervention au début, l’escarmouche tournait en un massacre net, rapide et efficace.

En retirant son armure, Amnicus entendit malgré tout une remarque fort peu appréciable de la part d’un des hommes de main du patron, avec un « il a fait quoi exactement lui ? », où malgré tout, son collègue grièvement blessé, le défendit un peu avec « je n’ai rien compris non plus, je pensais qu’il allait rebalancer la même boule de feu mais je suis bien content qu’il ait fait foirer l’attaque de notre côté de la grange ». Même lui n’a pas compris la partie la dernière partie du plan d’Amnicus, et où seules les indications sur quel côté venait vraiment la menace avait véritablement jouer suite à l'attaque échoué de leur côté.

Le patron calma les choses, donnant l’ordre de surveiller mais en restant cette fois-ci à l’intérieur. Libre à Amnicus de partager l’information comme quoi ils sont belle et bien partie de la zone, si il se fit à à Coleman. Pourtant, il recevra malgré quelques petites remarques du patron, pas spécialement déplacé mais qui aurait pu servir pour l’organisation du convoi.

« La prochaine fois, quand il y a un élémentaliste dans le groupe, j’aimerais être un minimum au courant de ses capacités, même s’il minimalise sur ses capacités. C’est mieux pour organiser. »

La remarque risque même d’être plus virulente dans le cas où Amnicus prétextera qu’il sait faire de la projection astrale. Puisqu’en toute logique, il aurait eu le droit à une place de copilote dans le poids lourd pour sa sécurité pendant une bonne partie du trajet. Le patron est peu être une bille en maîtrise de la magie, mais pourtant il avait l’air d’en savoir bien plus sur son fonctionnement théorique et les méthodes de sécurité et autres patrouilles qu’Amnicus lui-même.

En tout cas, il ne se passa pas grand-chose pour le reste de la nuit, les blessés sont soignée, même si beaucoup sont unanime pour le garde professionnel blessé : il faudra voir un médecin une fois aux Sables. Le jeune est moins grave, la balle est ressortie et à surtout écorché le muscle.