Le côté sombre de Los Angeles

Modeler le sol, là où il y avait du béton, un exercice loin d’être évident et obligera même Amnicus de poser les mains sur le sol. A défaut d’avoir de la terre à portée, il devra se contenter à même le béton, un exercice qui promettait d’être épuisant en plus de ne pas être optimal. Hector pisse le sang mais ne titube pas, et si le modelage du béton ne se passa pas comme il le fallait, le demi ogre eut la désagréable surprise de voir un pic de béton sortir de son pied gauche. Ce n’était peut-être pas grand-chose par rapport à ce qu’il avait prévu, mais il y avait de quoi être fier de cet exploit au vu du milieu peu apte à maîtriser le sol lui-même. Et surtout, la perturbation des fluides liée aux plaques d’armures, Amnicus avait réussi à passer par-dessus. Non pas que c’était compliqué… c’était perturbant…

Et comme son état lui permettait d’être difficilement debout en ne comptant que sur de ses attributs de méta-humains hors norme, il se retrouva avec l’autre genou à terre, en se rattrapant avec son épée.

Par contre, cela ne l’empêcha pas à de la balancer dans la gueule de son adversaire, étant hors de portée de celui-ci, même si ça ne se jouait pas de grand-chose. Pas très optimal non plus pour une arme pas faite pour être lancé, mais Amnicus dût plonger par terre pour éviter de se la prendre. Elle finit dans le décor, dans les barbelés. En y réfléchissant, il ne sait pas s’il venait de l’éviter volontairement ou non, ayant senti à ce moment là un grand vide en lui. Ses fluides internes venaient de se vider d’un coup sec, le mettant dans un état de fatigue assez important.

Au moins, le combat avait pris une tournure plus spectaculaire à en juger par l’ambiance du public. Même si à y réfléchir, le combat était pour ainsi dire terminé, Hector de son côté, tente de dégager son pied du pic, et n’y parvient qu’à moitié puisque sa fatigue à lui, venait des blessures. Bref, encore immobilisé mais ça ne devrait plus tarder. Qu’il n’ait plus son arme principale, il restait dangereux vu qu’il avait ses armes de lancer sur lui, même si il avait dû surestimé sa constitution en croyant se dégager plus facilement, ou à moins que ça ne soit la douleur qui ait pris le dessus.

De toute manière, le demi-ogre était à bout de souffle, une pierre finissant par le frapper le couchant, étant à bout de souffle, le tout s'étant joué à une seconde près puisqu'il avait mis la main entre temps sur l'une de ses hachettes de lancer. Ceci dit en passant, Tole avait cherché compliquer quand il n'y avait pas bien loin, un tomahawk pas trop loin, et derrière lui une épée certes un peu lourde pour lui mais qui aurait fait l'affaire.

Barlak prit la parole.

« Et bien je l’avais dit que ce n’allait pas être si simple. Ses sorciers qui se croient seul aux monde et plus malin que les autres... Maintenant que le combat est terminé, passons à la suite des festivités ! »

Plusieurs hommes rentreront dans l’arène, se fut surtout pour retirer Hector inconscient et dans un piteux état (et vu qu’il a chuté alors qu’il avait un pieux dans le pied, il allait boiter quelques temps), Amnicus étant « invité » à en faire de même. A la sortie, pas une once de poignée de dollars par les mecs qui l’avaient autant fait rentrer dans l’arène que sorti, si ce n’est qu’il fut poussé à peu à part des « festivités » avant qu’une fille de 18 ans fut jeté comme une malpropre, sachant que son copain la rejoignit bien assez vite par un humain avoisinant les deux mètres, jeter dans un tas de détritus. Celui-ci s’adressa à Amnicus.

« V’la ton lot, et son copain t’en fais ce que tu veux. Ah oui, comme t’as pas l’air d’avoir inventé l’eau chaude, Barlak te demande d’éviter de traîner ce lieu si tu ne veux pas finir en petit bout dans les égouts. D’hab’, n’y a pas besoin de le dire, mais il a un doute. »

Les pronostics de Tole furent assez rapides, puisque ça ne concernait pas lui. Du côté du chaman, la garde de l’épée équivaut à un coup de poignard… porté par un ogre. La blessure est surtout profonde, au point qu’il est certain d’avoir une côte fêlée. Maintenant il a compris ce que voulait dire par « ne pas approcher une grande race de quelques manières qui soient » quand Coinfeet lui disait ça, comme quoi l’égalité entre les races quand ça concernait le physique de ses dernières, n’étaient qu’un doux rêve.

Du côté de Coleman, il est silencieux car il a belle et bien douillé : si Tole n’avait pas pu s’éterniser sur les runes de cette arme en argent, il était dorénavant certains qu’elle était faite et uniquement faite pour des cas comme celui-ci, et le graveur de runes avaient bien fait son taf. Ça couplé avec la force du demi-ogre, Coleman y serait aller de face qu’il aurait pu y rester, définitivement cette fois-ci. Une mauvaise expérience pour Coleman qu’il n’était pas près d’oublier mais une première expérience pour Amnicus de tomber sur un adversaire qui aurait pu avoir les critères de chasseurs d’esprit s’il avait été équipé de la sorte pour leurs éliminations. L’ancre à baisser à moitié de sa puissance, et Coleman allait devoir rester une ou deux semaines en convalescence s’il voulait totalement récupérer.

Du côté du jeune mage, c’est « moins pire » qu’il ne l’aurait cru. Hector s’est amusé que d’une blessure superficielle à l’épée au niveau du ventre avant de rentrer avant de rentrer en combat au corps à corps, quitte à ne plus s’encombrer d’une épée qui l’aurait gênée. Vu le colosse, s’il avait pu prendre Tole de la même façon, il aurait ressemblé à un sac de noix qu’il n’aurait même plus été capable de se concentrer. En fait, c’est ce qui s’est passé ici, ce type est devenu un sac de noix incapable de se concentrer. Fracture du nez, arcade explosée, deux dents manquantes, et même un côté de fêlée, le type ayant mis tout le poids sur son genou pour bien le caler au sol. La blessure au ventre n’est que superficiel, le demi ogre avait dû profiter de son allonge monstrueuse pour le prendre par surprise, et ne le laisser que lancer son sort à moindre puissance avant qu’il ne soit interrompu, sort à moindre puissance en bonne partie dissipé par l’armure. Si Amnicus avait cru tout calculé de son combat, le demi-ogre aussi.

La jeune femme, 18-19 ans, aida à ramasser son copain avant de répondre nerveusement, l’énervement finissant par commencer à se sentir.

« Je lui avais dit que c’était une mauvaise idée… euh ouioui, on va l’emmener à hospitalité. »

Hopital qui se trouvera quand même à deux bons kilomètres de marche à pieds. Le bon côté, au bout de 200 mètres, le jeune finit par reprendre un peu connaissance, mais a tellement la gueule de travers qu’après avoir baragouiner quelques mots, il abandonna assez rapidement. Une fois à l’hôpital, c’est le service de nuit qui prendra la charge, un jeune homme à lunette en blouse blanche ne tardant pas à se montrer. Commençant à prendre des gants désinfectés, il toisa les deux individus blessés.

« Encore une bagarre de bar qui a mal tourné. Et des éveillés en plus. Je ne vais pas m’étalé sur ce sujet mais je préfère quand même demander si vous avez les moyens. »

A cette heure-ci, « Miss Aimable » ne semblait pas être présente à cette heure-ci, sachant que Los Angeles a la réputation d’avoir une doctoresse sarcastique au possible. Pour faire parti de la communauté magique et que Yehinatal était en contact avec l’hopital de temps à autres, il sait que le type en face de lui est un peu son bras droit, à un peu déteint sur sa supérieur et que c’est lui qui faisait souvent office de spécialiste en magie pour la toubib était un peu à l’Ouest dès que ce sujet arrivait dans la conversation.

Le jeune homme leva le doigt, signe qu’il n’avait pas été dépouillé, Barlak ne dépouillant que les morts visiblement. D’ailleurs, si ses hommes lui avaient remis les armes à Amnicus, se fut limite dans la tronche lorsqu’ils les avaient relâchés dans la rue. Comme le jeune mage avaient l’air d’être le plus esquinté à première vue, il sera pris en charge pour une infirmière, le médecin lui donnant simplement l’instruction de ne pas utiliser de Stimpack. La femme accompagna son petit copain.

Le tour d’Amnicus, il regarda un peu la blessure, qu’il jugea quand même sacrément profonde.

« Côte fêlée… Je vais recoudre ça, il faudra retirer les fils dans une semaine, parce que c’est bien profond. Et la côte, une semaine de repos car ça pourrait s’aggraver. »

La magie organique dans tout ça ? La blessure est surtout profonde, ça sera surtout la cicatrisation au niveau de la plaie qu’Amnicus pourra faire, mais seulement quand celle-ci sera refermé. La côte, si ce n’était pas douloureux, il ferait bien quelques tests en se fiant au bouquin mais la douleur risquait d’être présente, et se soigner soit même sous l’effet de la douleur, se relevait peu précis.

Le jeune homme n’aura pas le temps de se faire engueuler qu’il sera pris à charge à part. Vu les fractures, l’infirmière semble pencher sur une anesthésie, pour au moins regarder plus précisément les fractures, surtout celle au niveau du visage.

« Ça a commencé à quand des hommes du chef local n’ont pas arrêté à me harceler. Quand Antony s’est mêlé de ça, ça a complètement dégénéré. Comme le maître des lieux étaient mécontents, il l’a mis dans l’arène en prétextant que j’étais le prix. »

Ça paraissait crédible comme histoire, elle ne lui mentait pas mais le chaman était devant le parfait exemple du « on ne peut entendre que le son d’une cloche ». Quant à la remarque semblait avoir fait littéralement l’effet boomerang, le regard certes rapide faisant comprendre à Amnicus qu’un « et toi alors ? » lui avait traversé l’esprit. Après, si cet imbécile a utilisé sa magie pour régler une bagarre sur son propre territoire, Barlak n’avait pas dû être très heureux. Monsieur est visiblement un homme de spectacle, le gangster moyen lui aurait collé une balle fissa… remarque pouvant très bien viser Amnicus sur le coup.

Apprendre la magie élémentaire en autodidacte était une chose, mais ça n’expliquait pas la présence du bâton. Bâton qu’Amnicus reconnu non pas comme un catalyseur, mais comme un élément de stockage de fluide pour une utilisation ultérieure. Ici, il n’est rempli qu’à moitié de sa puissance de fluide de terre visiblement. Pas LE bâton magique, mais ça restait un objet qui s’achète à environ 800$ sur le marché. Quant aux vêtements, ils sont trop criards, ce qui laisse sous-entendre que ce môme se fait passer pour la petite bourgeoisie de Los Angeles alors qu’il n’y ait pas vraiment.

Par contre la menace (bluff ?) ne passera pas dans l’oreille d’une sourde. Comme la fille n’y connait que pouic en magie, ça fonctionnait. Par contre ça ne passa pas non plus dans l’oreille d’un sourd puisque le médecin de garde était présent. Comme il connaissait que l’analyse magique et éventuellement comment allumer sa gazinière sans son briquet, on pouvait aussi dire qu’il ne s’y connait pas grand-chose, ce qui ne l’empêcha de pas de faire sa remarque.

« Justement, ici on n’est pas chez Barlak. Si vous avez des soucis à régler, je demanderais de les régler ailleurs. Et pas non plus dans l’avenue de l’hôpital. »

Lecture d’âme, ce n’est pas un pouvoir comme Jojo’s Bizarre Aventure, ce n’était pas nécessairement fait pour savoir si un individu ment ou non. Elle permettait surtout de voir l’histoire en général de l’individu en question. Pratique pour savoir si un individu prétendait bien ce qu’il était. Quant à vérifier si elle mentait ou non, il fallait avoir une bonne dose de compétences, de chance mais aussi du temps pour trouver une conversation de grands maximum 5 minutes entre deux individus dans la vie d’une gamine qui n’avait même pas 18 piges. Pas pour rien qu’à Los Angeles, on pouvait se fournir des bagues de détection des mensonges sans trop de complication et éviter de se prendre le chou à apprendre les bases du psychismue : plus discret et ça permettait de pas toucher sa victime contrairement à l’autre sort. Mais comme la première est une brêle en magie là où le second ne s’y connaissait qu’en lecture d’aura magique, personne ne contredira Amnicus là-dessus. Dans tous les cas, le fait d’avoir été traité direct de menteuse l’a mis quelques peu en rogne en étant à la limite de l’impolitesse, comprenant une autre chose au passage : Amnicus n’était pas vraiment le genre d’individu qu’elle avait envi d’avoir sur le dos, et son Antony non plus même s’il était absent pour le moment.

« J’ai l’impression que vous n’êtes pas le genre de personne à qui on aimerait être redevable. Justement, vous n’avez qu’à le prendre son bâton vu que vous avez l’air de lorgner dessus. Je suis certaine qu’Antony n’y verrait pas d’inconvénient. »

Le médecin de garde, témoin, commençait à sérieusement s’impatienter et à prendre son mal en patience, cette gamine et le chaman commençant à lui taper sérieusement sur le système et à lui faire regretter les poivrots qu’il se coltinait en temps normal.

Tole fit signe au médecin qu'il n'avait pas à s'inquiéter et qu'il ne cherchait pas à faire des histoires de toute manière il n'avait pas l'intention de faire de la magie ici.

- Ce n'est qu'une conversation et mon propre maitre ne serait pas content ! Dit il avant de se reporter à nouveau la gamine.

- Il est vrais que ce baton est assez intéressant mais contrairement à ce que tu pense je ne suis pas un voleur. Disons que c'est une confiscation temporaire. Mais il est vrais que toi et Antony vous êtes en dette envers moi après tout j'ai risqué ma vie et l'existence de mon associer pour que ton ami n'ai pas eu la tête écrabouillé et que tu ne subisse pas les dernier outrages ou te faire dévorer par les chiens de Barlak. J'aurais très bien pus me mêler de mes affaires ordonner à l'esprit qui m'accompagne de ne pas s'en mêler. Dit froidement Amnicus à la fille lui rappelant le funeste destin que ses deux gosse aurait subis entre les mains du gang si le Nécromancien n'était pas intervenu.

- Tu as raison de penser du fait que je suis une personne à qui on aimerais pas être en dette mais contrairement à ce que tu pense je ne suis pas un gangster mais je ne vais surement pas me contenter de cette babiole pour me rembourser le mal que j'ai eu pour vous tirer de ce traquenard. Dit Tole qui illustra ses propos en frappant le sol avec le baton d'Antony.

- Une devise me viens en tête dans ce genre de situation "Une vie pour une vie". Dans le cadre de mon travail en tant que négociateur entre le monde des morts et des vivants la vie est une chose inestimable nombre d'esprits que j'ai croisé à l'époque ou je n'était encore qu'un apprentis regrettait souvent de ne plus pouvoir faire des choses à l'époque de leur vivant les chose les plus trivial comme profiter d'un bon repas, pouvoir parler à leur famille, pour les esprit les plus récent avoir un corps leur est même interdit en plus de cela si je vous avais laisser mourir je me voyait mal récupérer vos âmes alors qu'une horreur astrale gigantesque rode dans Los Angeles et vous aurait dévorer avant même que vous auriez pus passer de l'autre coté. A coté de ce que Bardak aurait pu te faire subir ton passage dans le territoire de chasse de cette horreur aurait été mille fois pire Bardak lui même l'a mentionner avant que j'affronte son champion et tu l'a entendue toi aussi. Dit il le plus sérieusement possible.

Pour que la gamine propose un baton magique à 800 $ qui bien que de puissance relative était quand même un bel artefact il était clair que si ses deux n'était peu être pas bien riche venaient peu être d'un milieu plus modeste. Tole commençait à soupçonner que ses deux gamin ou au moins l'un d'entre eux n'étaient peu être pas des marginaux. En fait il avait l'impression que la fille essayait de le corrompre afin qu'il ne cherche pas plus loin d'autant plus qu'ils n'avaient pas répondus à ses questions.

- Si les blessures d'Antony ne sont pas trop grave on en a entre 6 à 8 heure d'observation à l'hôpital. Je vais vous ramener chez vous ensuite. Ou habite vos parents ou vos tuteurs ? Je vais surement aller leur parler de vos mésaventures d'autant plus que vous avez des excuse à formuler à Monsieur Dann Blake par votre faute je l'ai mis dans l'embarras il est logique que vous aussi vous auriez des comptes à lui rendre. Dit t'il afin de déstabiliser la gamine.

Que son maître ne soit pas content ou non, le toubib n’en avait strictement rien à battre vu le regard qu’il jeta à Amnicus. Au lieu de cela, il prendra son mal en patience en prenant sa tasse de café non loin. Comme quoi avoir accès à du café, l’hôpital ne devait pas être si malheureux financièrement pour mettre la main sur ce genre de produit. A un moment où il allait en avoir ras le cul, il s’entrucha avec son café, pile au moment où Amnicus venait de parler comme quoi il aurait pu ordonner à un fantôme de ne pas se mêler d’une affaire. Autant du point du vue d’Amnicus, il n’y avait aucun problème, autant pour la personne un minimum rationnel, poser le point de vue différement c’était une tout autre affaire : on ne laisse jamais le libre arbitre à une entité qui, une fois morte, peuvent avoir un caractère changeant, déséquilibré et lunatique parce que les émotions sont disproportionnées et amplifié une fois dans l’haut delà. Ce qui, d’un point d’un individu rationnel (voir même cynique dans le cas de la responsable des lieux), est considéré comme dangereux. Coup de chance, dans la rue tout le monde à pris cela pour un mauvais bluff de la part du shaman.

« Je sens que je vais regretter mes habituels poivrots qui puent la mauvaise vinasse… » murmura le toubib, replaçant ses lunettes
« Les clébards, je me demande bien qui en est la cause. Et ce n’est pas une confiscation, c’est un don de remerciement pour… pour justement rien ne te devoir et maintenant faites plus chier. Et dommage pour ton collègue, ça ne doit pas être facile d’être ton associé. »

La réponse se veut moqueuse. Il y a de quoi, Tole venait de lui fournir les armes pour en citant un Face de Los Angeles qui aimait être un minimum discret en temps normal. En tout cas, elle n’a pas l’air de le connaître de nom, vu qu’elle le considère comme un simple mage selon ses dires. Elle est profane dans les Arts Magiques, elle s’en battait logiquement les ovaires de la leçon. Quant à Ohanzee, heureusement pour Coleman, son intention n’était pas fixée sur les lieux sinon Amnicus l’aurait envoyé à une mort certaine et presque immédiate, et personne sur place n’a pas eu cette sensation de mal-être sur le moment typique à la présence d’une Horreur de grosse envergure, surtout vu la grande concentration d’initié à la magie). Le jeune mage aurait peut-être rejoint l’haut delà avant d’être repéré, ou peut-être pas, difficile de le dire. De toute manière, comme elle y connait que dalle, ça ne sera pas cette gamine qui contredira Amnicus.

Le toubib quant à lui, craque. Hurlant pour appeler sa collègue. Vu la tournure des choses, c’était un coup à virer ses deux éléments perturbateurs d’un coup de pieds dans le cul, point de suture ou non.

« Giselle, quand tu auras terminé, viens me voir. »
« Euh… Je vais peut-être aller me remaquiller pour… euh… calmer un peu la chose ? »
« C’est peut-être une bonne idée en effet. J’ai autres choses à foutre que de me taper le discours moralisateur digne d’un vieux grincheux sur son banc à qui l’on a fait fuir ses pigeons et de petits cons en mal de sensation. »

Coleman avait l’air de faire clairement la gueule de l’avoir envoyé au casse-pipe alors qu’il était à Los Angeles, et surtout face à un type face à un type qui avait les connaissances martiales et l’équipement qui allait avec à défaut d’être un véritable chasseur d’esprit. Alors oui, puisqu’il en faisait le rapprochement, il y avait peu être moyen de régénérer un peu plus vite Coleman, dans ce cas il fallait absorber une partie de l’énergie magique de l’âme d’un défunt au moment où il passera l’arme à gauche avant qu’elle ne rejoigne l’haut delà. Comme Amnicus connait la base de la protection magique de l’hôpital de Los Angeles, qui est celui de plutôt de camoufler temporairement l’âme d’un défunt puisque faire une barrière digne de ce nom était peine perdu, il le pourrait avec un peu de patience ou de divination (divination dans le sens de prévoir un évènement lié à la fin d’une vie, même si ça reste très hasardeux niveau résultat). Pas très éthique, peu importe la quantité d’énergie magique de pompé mais faisable pour un shaman et tant que l’on se faisait pas prendre la main dans le sac.

S’installant à un snak ouvert 24 heures sur 24, il n’y aura personne dans l’établissement si ce n’était le serveur. Vu l’heure, pas loin de 2 heures du matin, rien d’étonnant. 10$ le sandwich avec une simple tranche de jambon et de la mayonnaise, y a moins cher ailleurs mais c’est surtout le service ouvert non stop que l’on payait ici, Amnicus n’osant pas imaginer le prix du repas à la carte.

Une heure passe et personne ne sort et le seul truc stimulant sera de regarder le passage des badauds dans la rue, et une autre fois une patrouille de la police qui feront une halte dans le snak pour commander eux aussi un sandwich. Rien d’autres à signaler si ce n’est qu’elle a dû s’endormir sur les chiottes ce n’est pas possible autrement parce qu’il y a peu de chance que le médecin de garde s’amuse à régler des contentieux, surtout s’il déteint sur sa supérieure mal baisée et qu’il n’aurait pas hésité à demander à l’ogresse de la virée avec un coup de pieds au cul. Normalement elle ne devrait pas tarder à sortir.

S’il avait commencé par le bâton et de se fier à ses compétences en chamanisme, Amnicus n’aurait pas eu à attendre presque une heure dans ce lieu. Le bâton restait un moyen d’avoir un lien avec son et ses derniers propriétaires, et donc d’une certaine manière un moyen indirect pour justement ce à quoi il avait menacé un peu plus tôt la jeune fille. Sa réponse pour scruter l’âme, il pouvait l’avoir (surtout que ça ne figurait pas dans la catégorie « simple discussion), ainsi que le lieu approximatif où il se trouvait. Bon, il est actuellement dans l’hôpital et comme il avait tout l’air de comater après un cachet, Amnicus n’aura que peu de résistance pour forcer une telle scrutation. Bon ben que dire ? Un des gosses d’un tanneur en ville, que son père à coller entre les mains d’un alchimiste en ville spécialisé dans la distillation de potion de soin, pour remplacer les stimpacks qui sont parfois trop violents pour les lanceurs de sorts. Bon ben il a son maître. Comme c’est un proche de son père, le gosse à une paie, même si elle n’est pas bien grosse, chose assez rare pour un apprenti mais qui lui a permis de se payer le bâton. Comme il n’a pas de loyer à payer et que son vieux à un rabais chez le boucher du coin, il a pu se le permettre tôt ou tard. Quant à l’excentricité et les cibles voyantes, il faut savoir que ça restait à Los Angeles, le danger étant différent par rapport à l’extérieur où la discrétion était un peu plus de mise.

En parlant du bâton, il faut le recharger soit même en fluide interne, où alors ça prenait deux plombs sur un endroit riche en fluide externe, son utilité n’étant pas là. C’est aussi pour cette raison que retrouver la signature du môme était aussi simple. Bon ce n’était pas ce qu’il y avait de plus compliqué, après une nuit de repos au petit matin. Comme Amnicus n’était pas tout frais non plus, dans l’immédiat ce n’était pas nécessairement une bonne idée. Les sentiments qu’avait Antony envers son bâton se limite beaucoup à « un objet magique qu’il a troqué pour l’équivalent de 800$ » et rien de sentimental (parce que oui, le troc est souvent plus rentable que de la monnaie de singe). Enfin sauf si on considère 800$ comme sentimental.

Quant à trouver un véhicule hanté, avec un peu de réflexion, Amnicus y croyait moyen, car pour détecter, il fallait qu’il soit proche d’un tel objet. Il faut que le véhicule ne soit pas trop esquinté, que la personne soit liée comme si c’était son plus gros trésor quitte et la préfère à sa femme ou ses gosses pour lui donner une raison « inconsciente » de rester lié au monde des vivants, et enfin ne pas être repéré par des Charognards, ou l’Horreur local dans le cas de Los Angeles. En fait, sachant qu’une Horreur a la même vision qu’un mage dans l’Astrale et donc ne peut pas « voir » derrière des matières trop épaisses, il faudrait fouiller dans des parkings souterrains. Sachant qu’il y a « l’odeur » pour certaines créatures astrales, le parking souterrain est la meilleure option. En fait, à Los Angeles, à part les parkings abandonnés du centre-ville, les chances restaient beaucoup trop minces et personne n’était assez suicidaires pour fréquenter ce que beaucoup de récupérateurs et mercenaires considéraient comme des « nids à mutants ». Il pouvait potentiellement faire une fouille astrale pour localiser ce genre de choses, mais ça prendrait trop de temps en plus d’être beaucoup trop dangereux, en particulier à Los Angeles : rencontrer un « Charognard astral » reviendrait à s’en sortir avec des vaisseaux sanguins d’exploser dans le meilleur des cas, car rarement seul. Si l’Horreur le repère ? Oneshoot direct même si rejoindre son corps ne prends pas plus d’une dizaine de secondes. Déjà que ceux qui ne font que la voir en vision Astral ne s’en sortent pas indemne, en plus de souiller le slibard.

Après, Amnicus restait un chaman, ce n’était pas comme si sa magie ne pouvait pas lui permettre de hanter un objet, même si rappeler un esprit d’un mort pour cela, il n’apprécierait pas ce genre de proposition. Ce n’était pas comme s’il ne pouvait pas les contraindre non plus. Tout comme capturer un fantôme pour le coller de force dans un tel objet. Si ce procédé était utilisé, il y avait une raison derrière tout ça : plus facile à faire pour un chaman qu’une recherche plus qu’hasardeuse et surtout, bien plus rentable au niveau du temps que de se fier à des « peut-être » qui prendrait des mois au minimum. En fait, le mieux serait de sortir de Los Angeles pour penser à ce genre de choses, au moins ça augmenterait les chances.

Avec la vision de son enfance, Amnicus, tel un pitbull qui ne lâchait pas, savait où dorénavant où toquer pour, disons-le franchement, harceler davantage un gosse qui n’avait fait que frimer devant sa copine devant les mauvaises personnes au mauvais endroit au mauvais endroit avant d’être sauver par un type à qui, s’il fallait juger sa copine, il ne valait mieux rien devoir. Mais oui, il a l’adresse, même si le quartier en question, Amnicus ne le connaissait pas vraiment.

Sur le retour, comme il s’y connaissait un minimum en médecine et les différents moyens de soin, il pouvait rapidement juger du pronostic du gladiateur. Les plombs au visage vont surtout être plus douloureux qu’autre choses car avant d’utiliser le moindre stimpack (car oui, le monsieur se moque de se griller un mois magiquement vu qu’il n’est pas mage), il faudra surtout s’amuser à utiliser la pince à épiler pour les retirer. Pas si grave si ce n’était que ça allait jouissif pour les retirer. Par contre le pied c’est une autre histoire où l’os a été visiblement perforé et si le stimpack fera une partie du travail, le mieux restait la magie organique histoire de réparer tout ça et pour le muscle, qui sera lui aussi « réparer » (autant par le stimpack que par la magie), il n’en restera qu’il devra avoir un repos suivi d’une rééducation puisque le muscle était très certainement foutu pendant un temps.

En arrivant chez Yehinatal, tout le monde dormait. Daan n’a visiblement pas fait de détour. Avec la blessure, le chaman passera une nuit assez mauvaise… et surtout courte vu l’heure à laquelle il était rentré car si Daan n’avait rien dit à son maître, Amnnicus eut l’impression qu’il s’était vengé en se pointant à 8 heures pétante vu que se sera Symala qui toquera à sa porte, suivi d’une discussion. Visiblement, Yen dormait encore, puisqu’il entendra la Mor descendre les escaliers en baillant à son tour, une discussion s’engageant avec seulement elle et Daan.

Se levant, Amnicus fut obligé de se prendre un de ses cigares pour bouger, vu que le mal à la côte qu’il avait. Si il loupa une partie de la discussion, il entendra Daan prétexter qu’ils doivent partir immédiatement après qu’il ait refuser poliment un (mauvais) café. En fait, Amnicus était certains, il s’était pointé à cette heure là volontairement seulement pour faire chier le chaman, quitte à se doper lui-même à la caféine après cette longue nuit avant de partir de chez lui pour ici. Aucune remarque concernant l’affaire de la veille, si ce ne fut que la Mor demanda à Amnicus s’il allait bien au vu de la démarche. Libre à lui d’esquiver la réponse.

Durant la visite de la matinée, Daan ne dira STRICTEMENT RIEN concernant l’affaire de la veille. Il lui présentera l’herboriste qu’il avait parler la veille, la qualité des ingrédients étant irréprochable car Eddy (son nom) semble se fournir un peu partout dans les états environnants, même si parfois cela peut prendre du temps. Jusque-là, rien d’étrange mais la suite, il aura l’impression qu’il n’aura dorénavant que des contacts « low-cost » quand il lui présenta la boutique du « Vieux à l’harmonica », que tout le monde en ville connait en prétextant qu’il est « fiable lui » et que rien ne sort de sa boutique concernant les demandes peu importe si l’information pourrait intéresser la Tour. Le pompom étant un marchand de hot-dog du nom de Martin où il prétextera que le proprio parle de tout et de rien, et qu’il connait un peu tout ce qui se passe en ville pour le peu que l’on le brosse dans le sens du poil en parlant aussi de tout et de rien. L’avantage avec lui, il est populaire chez les mages pour la simple raison que sa bouffe ne vous file pas la chiasse de votre vie, là où certains pourraient se montrer mesquin envers les dits-mages.

Midi approche, Daan regarda sa montre avant de commencer à pretexter qu’il avait à montrer tout ce qu’il avait montré et que de toute façon, il allait avoir son rendez-vous d’ici peu avec son fournisseur, donnant l’impression que Daan à un peu bâclé volontairement la tâche qu’il avait promise à Yehinatal. Et surtout, il l’a réveillé à 8 heures pour ça ? Et où la seule personne auprès de qui il s’était excusé était la Mor pour avoir dérangé aussi tôt le matin là où le chaman aurait bien aimé avoir quelques heures de sommeil de plus vu la soirée mouvementée qu’il avait eu.

Le petit déjeuner ne coutera que 2$, ce n’est qu’une tranche de pain avec deux œufs, un repas saint dans le Wasteland pour pas cher et pas trop lourd. Puis enfin, il se pointa à la boutique d’alchimie, où visiblement il n’y avait pas vraiment d’heure de fermeture vers cette heure de la journée puisque l’homme, un trentenaire, était à l’arrière-boutique et où il finira par vite arriver après avoir entendu le son de la clochette à la porte. Peu de produit fini en stock, ici c’était certainement du précommandé et les herbes et autres pierres sont assez communs. Potions de soin catalogué comme moyenne sont présents, idem pour les contre-poisons naturelles, pareil pour les pierres de fluides cristallisés de piètres qualité (mais au moins stable), mais où il a l’avantage de proposés « un peu de tout » au détriment de la qualité. En fait, hormis les pierres de fluides, son truc à lui semble être la distillation, où avec une potion de bonne qualité, il en fera plusieurs de moindre qualité mais suffisamment équilibré pour soigner plus de monde. Signe qu’il devait avoir un laboratoire assez vaste à défaut d’être précis et pointus pour des processus certes assez simples à faire mais qui prenait pas mal de temps si on évitait de trop perdre en efficacité.

L’homme est un peu barbu, s’approcha du comptoir pour demander ce qu’Amnicus voulait.

« Bonjour, c’est pour quoi ? »

Tole trouva enfin la boutique et y entra. Cette dernière ne payait pas de mine et était moins prestigieuse que ce que Dann lui avait montrer lors de sa visite mais semblait avoir du materiel convenable voire même bon marché du peu que le nécromancien voyait.

Avisant le vendeur qui lui demanda ce qu'il voulait Tole se tourna vers lui.

- Une potion de soins ! Demanda t'il avant de demander.

- Es que Antony est là ? Je ne sait pas si vous êtes au courant mais la dernière fois ou je l'ai vu c'était hier soir à l'hôpital de Los Angeles. Il as eu de gros ennuis avec le gang de Bardak lui et sa copine ont bien faillis se faire massacrer si je n'était pas intervenu. Cela m'a valus une cote fêlé et j'ai bien faillis me faire éventrer par un demi ogre chasseur de mage vindicatif qui as pris votre disciple pour un sac de frappe et as bien faillis tuer l'esprit auquel j'ai la garde. Dit il avant de se présenter.

- Je me nome Amnicus Tole. Je suis le disciple de Maitre Yehinatal et un associer de monsieur Dann Blake mais ma visite ici est dans un cadre plus personnel car votre disciple as fait une bêtise qui as bien faillis lui couter la vie et malgré le fait que ses deux idiots ont tenter de me corrompre en me donnant ce baton c'est surtout que sur un certain point j'ai plutôt une bonne conscience et je ne peu accepter un artefact à 800$ en sachant aussi qu'il pourrait recommencer leur connerie et cette fois se faire tuer.  Expliqua t'il en montrant le baton d'Antony à l'alchimiste.

Vu que son maitre et monsieur Blake étaient des mages connus dans le milieu Tole estima que l'alchimiste prendra au sérieux ses propos d'autant plus qu'il comptait bien rendre le baton d'Antony à son propriétaire. Le but d'Amnicus n'était pas non plus désintéressé. Même si sincèrement il venait de faire une bonne action Tole recherchait aussi à se faire quelques relations amicales ou professionnelle. Tole avait beau être sociopathe mais il était suffisamment réfléchit pour comprendre qu'obtenir des relations et des contacts étaient plus gratifiant qu'un artefact à 800$.

Le premier contact se passa mieux que prévu, l’homme écoutant les dires d’Amnicus avant de répondre quelques choses qui étonna un peu ce dernier, mais pas totalement dénué de logique, le tout soupoudré d’un haussement d’épaule. Pourquoi remettre en doute ce que pouvait dire un collègue, surtout après lui avoir rendu son bâton, même si le chaman l’entendra sortir un « mouaif » lorsqu’il parlera du bâton. Après, ce n’était pas comme si la définition de « artéfact » changeait d’une bouche à une autre.

« Bardak Bardak… Ah Barlak ! Qu’est-ce qu’il foutait là-haut… Bon, on va dire que ça lui apprendra de frimer devant sa gonzesse. Je n’étais peut-être pas présent mais à ramener sa fraise au mauvais moment et au mauvais endroit, au moins ça lui aura servi de leçon. »

Et… C’est tout ? Il fouillera dans son étagère pour regarder quelques potions avant d’en tirer deux qu’il posa sur le comptoir.

« Oui je suis le maître d’Antony, Elliot Russel, et non, il n’est pas ici. Quant à savoir si c’est vraiment utile de lui faire la morale, il a dû suffisamment se chier dessus hier. Et puis bon je ne suis pas son père et son vieux risque de lui coller une pèche dans la gueule alors qu’à vous entendre, il n’a pas besoin de plus. Le bâton, je vais attendre un peu avant de lui annoncer que je l’ai « retrouvé » et surtout, ce que je vais vous offrir, je vais aller chercher ça dans les frais de son salaire à ce petit con. »

Fiole avec étiquette incompréhensible (écriture de médecin visiblement…), ce qui expliquerait pourquoi c’est illisible.

« Pour la fiole de soin légère, à verser en partie sur la blessure pour soulager avant de boire le reste cul sec, si blessure externe il y a bien entendu. Ça favorisera la régénération à ce niveau, régénération quasi instantanés typique des stimpacks que l’on peut se fournir un peu partout. Souvent utilisé pour une blessure un peu profonde, à défaut qu’elle soit large. Pour votre fracture, ça devrait suffire. Pour la moyenne, disons que c’est pour les blessures plus grave… Ah oui, maintenant que j’y pense et que pas grand monde sait, la moyenne est suffisament puissante pour ressortir les éléments étrangers du corps de la personne qui la boit, bien pratique pour les balles. Après, je conseillerais quand même d’aller voir un médecin si ça touche un organe vital, ça pourrait faire plus de mal que de bien. Ça pourrait aussi gagner pas mal de jours pour une fracture importante. »

- Mmmm ! Cela devrais suffire je vous remercie ! Dit Tole qui empocha les deux potions et rendit le baton. Il flâna ensuite dans le magasin sous le regard de Monsieur Russel.

- En terme général combien coute l'une des potions que vous m'avez donner ? Il se peu que je passe régulièrement ici pour m'approvisionner en fournitures magiques pour mes petites expériences et en potions. J'ai remarqué que de tout les magasin que j'ai visité vous semblez avoir une bonne qualité prix. C'est plutôt intéressant. Dit Amnicus intéressé et jetant un œil aux gemmes.

Avant de dormir hier et comme sa cotes fêlés le lançait Tole avait commencé à lire son manuel sur la fabrication des golems avant de se coucher. Bon déjà il avait lus les bases pour débutant afin de voir si Amnicus puisse concevoir une petite créature artificielle prototype. Valait mieux commencer par les bases avant d'envisager de concevoir une créature plus grosse ou plus complexe. Tole avait d'ailleur embarqué son manuel et laissé les deux autres chez lui bien qu'il comptait les étudier et débuter ses premières expériences le temps que les Blake mettent la main sur la gemme sanglante.

Alors qu'il posait ses questions Tole avait sortis son manuel et fit l'inventaire dessus sur les matériaux ou les outils auquel il aurait besoin pour créer son golem prototype et si il était possible de le trouver dans ce magasin. Après tout la conception d'un Golem faisait aussi partie des classiques de l'alchimie et ce magasin même si il produisait des articles bon marchés pouvait surement l'aider.

Le prix était de 300$ pour la potion moyenne, un peu plus cher que le Stimpack que l’on pouvait trouver à Los Angeles. C’était clairement dans les tarifs, à un tel point que sur le moment, Amnicus pouvait être certains que le plus intéressant serait de connaître le fournisseur de ce monsieur car s’il arrivait à s’y retrouver, il devait avoir un fournisseur de potions d’excellente qualité à moindre prix puisque lui ne faisait que les couper, un procédé qu’Amnicus savait lui aussi faire tant que l’on lui fournissait la matière première. Le problème est qu’un vendeur ne vendra jamais un tel fournisseur sans prendre le risque de mettre la clef sous la porte à un moment ou un autre. A 150$ la potion légère, Amnicus pouvait se demander s’il pouvait attendre une semaine quitte à se doper à l’anti-inflammatoire ou s’il devait boire directement cette potion, sachant que le bon côté de la boire immédiatement, Yehinatal n’y verrait que du feu puisqu’il ne l’a pas croisé entre temps et que ça permettrait au shaman de sortir un « ouais mais cette histoire, ce n’était rien de grave ».

Dans la boutique, il y a des gemmes en effet, la plupart sont surtout utilisé comme ingrédients uniques qui sert de déclencheurs de sorts (comme les poudres que le mage peut servir comme combustion après avoir soufflé dessus d’un simple claquement de doigts) ou encore comme éléments de stockage de fluides, tel que des gemmes d’éléments comme il avait pu souvent en voir. Il était plutôt bien fourni le coco, un endroit parfait pour ceux qui veulent mixer de l’alchimie simpliste avec des sorts courants, le tout sans trop vouloir se fatiguer pour des effets optimums. Cela lui donna l’idée de ressortir son carnet de note d’y a quelques années, mais cette poudre d’archalma (une sorte d’argile réduite en poudre) à 5$ pourrait facilement lui servir pour son « armure minérale » si jamais il devait s’en imprégner les vêtements par exemple. Bref, il n’y a pas mal de choses mais en éléments classiques, Elliot est plutôt bien fourni. Il suffit juste de se creuser un peu la tête et le narrateur sera là pour dire ce qui est à portée ou non, mais à écouter le vendeur, l'alchimie classique restait un excellent moyen pour gagner du temps dans le lancement de sort.

En gemme plus importantes, il y a du choix mais ça reste dans le classique. Le problème comme il n’a pas encore potassé son manuel sur les golems, ça ne l’aidera pas à grand-chose sur le moment. Par contre en interrogeant un peu le vendeur, il apprendra que le Quartz sert pour le système de circuit magique à moindre coût, le problème étant qu’il est très difficile à travailler pour la simple raison qu’il absorbe une partie de la magie si on le travaille magiquement et que les créateurs de golem préfère donc souvent passer par des artisans pour les finissions. Le Quartz est tellement commun qu’il peut lui en fournir, mais le reste pour les pierres moins communes, il peut se débrouiller à passer commande puisque le Quartz, selon ses dires, n’est pas le seul minéral qui pouvait servir de circuit magique et que l’or en faisait aussi parti, comme tant d’autres. Ses connaissances en golem semblait en tout cas assez flou, si ce n’est qu’il ne connaissait que les grandes lignes.