Le côté sombre de Los Angeles

Le patron n’insista pas, qu’il maîtrise ou non plusieurs éléments ne le regardait pas trop. Du côté des soins, Amnicus prenait quand même un risque d’extraire une balle qui n’était pas mortel dans un milieu peu sain (la bouche était une chose, le lieu lui pullulait de bactéries lui), on le faisait souvent en catastrophe ou pour l’utilisation de stimpack immédiatement après mais la morphine prit auparavant aida, surtout qu’il ne magnétisa rien du tout avec tout ce sang, se contentant de le désinfecter. En même temps, il n’a jamais cherché à utiliser un fluide secondaire jusqu’à aujourd’hui dans une situation improvisée. L’opération se passa malgré tout convenablement, même si le moment où il recoudra avec des points de suture ni fait ni à faire. Dans tous les cas, il faudra quand même voir un médecin une fois en ville, juste pour la vérification même s’il n’aura pas grand-chose à faire si ce n’était critiqué la phase des fils.

Du côté de Coleman, il ne trouvera rien : combien de fois Yehinatal a pu dire à Amnicus qu’il fallait s’y prendre dans la minute qui suit et qu’une âme erre quand elle avait des regrets suffisamment importants autre que celui d’avoir oublié de fermer la porte de chez soi ? Après, Tole pouvait toujours rappeler une âme, il avait le corps encore frais dehors mais ça revenait à la rappeler dans l’au-delà : ça ne lui prendrait que quelques minutes là où un sorcier plus classique, ça nécessiterait de passer par la case rituelle. Coleman donna son point de vue.

« Je n’ai pas envie de dire que j’étais le meilleur des détectives de mon vivant mais tu ne pourrais pas tout simplement demander l’avis du patron de la traversée au lieu de jouer les gros bras avec de la magie «'as-tu vu ? » car depuis que tu as commencé à le faire, rien ne se passe comme tu l'espères. Ce n’est pas comme si j’avais eu besoin de magie de mon vivant... Si tu suspectes quelqu’un dans le groupe, je peux déjà te dire que c’est peine perdu puisque visiblement le patron a fait en sorte que ses hommes ne lâchent pas d’une semelle le moindre membre extérieur au groupe. »

C’est vrai que lui à dû voire le tour de passe-passe peu visible depuis l’astral tenter sur le scalpel pour ce genre de remarque. Après, quoi que l'on pouvait dire sur le patron de l'expédition à vouloir prendre de la chair à canon à moindre coût pour une expédition risquée car lente, avec la remarque de Coleman c'était vrai qu'il se montrait bien plus prudent qu'il ne le laissait croire pour protégé sa cargaison. Maintenant qu'il en parlait, personne n'aurait pu faire passer le mot par une radio à onde courte sans se faire gauler par un des hommes ou un mec non trempé dans l'affaire. La preuve, même pour la ronde, Amnicus et le jeune ont été fliqué par le garde.

« Et ? »

Fut le genre de réponse à la fois courte et déstabilisante de Coleman. Le problème, se plaindre à un fantôme qui avait le plus souvent des sentiments altérés avec la mort, il ne fallait pas trop compter sur eux pour jouer les psychologues à l’écoute. Visiblement le cas Coleman, c’était celui de la logique implacable quitte à passer le côté « humain » en second plan, si ce n’était pas au troisième plan à en juger ce qu’il pensait de la scène de l’arène. C’était toujours mieux que celui hyper émotif qui en réalité, se relevait hyper dangereux car instable et où il fallait toujours faire attention à ses actions. C’était mieux pour Amnicus car dans le cas où il aurait appris pour le coup du mort-vivant à la morgue, il aurait pu rapporter ça aux bonnes personnes, ou aux mauvaises, ça dépendait du point de vue. A partir de ses deux données en tête, c’était la principale raison que tout le monde serrait la vis au niveau des pactes. Comme Coleman n’en avait pas parler, il y avait des chances que l’épisode de la morgue, son âme était en repos dans l’arme. L’autre souci aussi, était que Coleman doutait non pas des capacités magiques d’Amnicus, mais plutôt de ses capacités décisionnelles. Et ça, c’était une mauvaise chose car « son excuse » ou « sa justification » devait passer pour lui dans la même catégorie que le jeune imbécile qui s’était retrouvé dans l’arène ce jour-là, surtout quand demander prenait cinq secondes là où il préférait crapahuter dans le noir sur 300 mètres sur un terrain un peu cahoteux, aller simple sachant que le retour devait se faire.

La demande auprès du patron fut un poil différent, mais surtout teinté d’une certaine logique alors que la troisième ronde se mettait en route, sachant que le garde commençait à brancher sa lampe dans l’espoir de trouver un trajet plus apte à offrir moins visibilité.

« Pour le garde, Franky veut vérifier un truc, et pour le sniper, non, on verra demain : s’il est bien là où on le pense tout, c’est à dix mètres de l’ancien chemin qui mène à la ferme. Ce n’est pas comme si il allait s’envoler… »

Vu sous cet angle, difficile de contre-argumenter : le château d’eau était pour ainsi dire sur l’ancien chemin pour des raisons pratiques avant la guerre. Par contre, difficile de s’absenter avec les trois autres dehors qui allait l’accompagner puisque ça reviendrait à dire « je t’emmerde » au patron et que c’était un coup à rentrer aux Sables à pieds pour désobéissance, surtout à une telle distance dans le noir puisque ça revient à disparaitre pendant plus d’une demi-heure et donc inquiéter les autres surtout après une attaque. Après c’était lui qui voyait, mais les trois autres hommes le verront s’absenter ou s’éloigner, peu importe de quelle manière il s’y prennait.

Devant le premier cadavre, le garde l’éclaira à la lampe torche avant de regarder le fusil mitrailleur AK74 avec double chargeur scootcher avec un autre. Le gilet par balle était inutilisable, transpercer à plusieurs endroits (sauf si on aimait jouer à pile ou face quand on se prend une balle) et il y a même une grenade à fragmentation, toute de qualité militaire. En bien personnel, juste un bracelet décoratif et 70$, certainement pas la paie de mercenaire mais de quoi s’occuper en ville quand il était séparé des autres. Amnicus le vit faire la grimace pour une seule et unique raison : trop bien équipé pour que ça soit des pillards.

« C’est bien ce que l’on pensait : c’est des mercenaires qui ont voulu jouer les opportunistes en sachant à qui refourguer la cargaison, et indemne sinon il aurait tenté une attaque sur la route en balançant de la grenade sous le camion. »

C’est vrai que du matériel pour l’irrigation, il fallait connaître la bonne adresse pour savoir où le refourguer. Si ses types étaient mercenaires de caravaniers à en juger le véhicule vu cette après-midi, ils étaient accoutumés aux planques, à l’état de la route tout en se fiant à la vitesse du convoi.

A cause du noir, Tole vit difficilement le garde plisser les yeux devant ses dires, comprenant tardivement sa remarque. Visiblement, à défaut de savoir maîtriser la magie, il savait comment répertorier les tâches la concernant et les utilités pratiques que l’on pouvait en faire. Certainement qu’il avait eu une petite formation rudimentaire. Même si ses « compagnons » restaient provisoires et certainement peu digne de confiance, il n’arrivait pas à savoir quand partager les informations et lesquelles donner, un comportement certainement dût à temps passé trop longtemps en ville, ou en « zone civilisée » si on devait se fier au vocabulaire du Wasteland.

« Ce n’est pas à moi qu’il faut dire mais plutôt au patron quand il t’a posé la question. ‘fin bon, il avait déjà sa petite idée concernant l’invoc' et le sniper. »

Pour le partage, personne ne trouva rien à redire, comme il s’agit de l’homme du couple qui accompagne le convoi, la Kalashnikov paiera la part des deux, là où le garde ne demandera qu’un chargeur étendu sur les deux puisqu’il s’adaptait sur sa AK-47 moins récente. L’autre personne se contentera de la grenade. Tole aura la babiole décorative et les 70$, le faible quota qu’il aura pris ira aux oreilles du responsable du convoi selon le garde. Le cadavre finira sous un monticule de terre après utilisation de fluide de terre. Ça n’attirera pas de rachnard… de toute façon peu de chance que ça vienne gêner une patrouille de nuit tellement ses bestiaux étaient peureux. Par contre se coller devant un véhicule de nuit car attirer par les phares, se faire percuter et broyer un radiateur, par contre… C’était peut-être peureux mais qu’est-ce que ça pouvait être con un rachnard…

Le repos de deux heures se passa calmement. Bon, ce n’était pas ce que l’on appelait un véritable repos, avec quelques heures de sommeil en retard puisqu’Amnicus avait passé son premier à tailler dans de la caillasse, quitte à bailler pendant un temps car tel est le quotidien épuisant des gardes caravaniers. Le convoi partira mais s’arrêta près du cadavre proche de la vieille citerne d’eau. Au premier rayon de soleil que le groupe commencera à se préparer.

Que dire ? En parlant de rachnard, ce n’était pas futé pour un sou mais entre dévorer un cadavre près d’une grange habitée dix fois dans l’année et un cadavre bien plus loin, le choix avait été rapide. Il a été trainer sur une vingtaine de mètres avant qu’une petite meute se batte pour les restes après que l’alpha ait pris une bonne part. Dessus, l’armure légère de cuir de faible manufacture (s’il se faisait tirer par autre chose qu’un autre sniper, ça voudrait dire qu’il était mauvais) était irrécupérable. Sur lui, surtout de la monnaie de 30$, deux paquets de préservatifs et une grenade fumigène. Reste des fringues irrécupérables. Quant à la mort, difficile de le dire mais bon la chute de huit mètres à dû suffire même sans autopsie. En fait, l’équipement se trouve surtout au pieds du château d’eau, avec un Beretta 92FS avec un chargeur de 15 balles de 9mm… mais seulement 11 dans le chargeur. Il a dû tirer à l’arrache pendant qu’il était mêlée sans que ça fasse vraiment effet. Le faible poids de l’arme l’a sauvé d’une bête destruction. Le fusil, une carabine Garant M1 n’a pas apprécier la chute vu l’état du canon, avec certainement des pièces intérieures de briser. La lunette devait valoir son petit pesant d’or aussi, car visiblement bien plus moderne vu le niveau high tec que la carabine… mais comme high tec rimait souvent avec fragilité, elle sera irrécupérable. Il peut toujours récupéré 12 balles de 5.56 de la carabine, si Amnicus utilise ce genre de calibre.

Vu que Tole avait par le biais de Coleman tuer seul le sniper il était logique qu'il récupéré tout le butin à moins que quelqu'un fasse objection et dans ce cas là il s'arrangera avec à l'amiable. Tole récupéra aussi le fusil brisé car malgré son aspect irrécupérable il y avait peu être moyen de le réparer ou cannibaliser les pièces pour fabriquer une pétoire ou réparer un autre fusil du même modèle. Il faudra que Amnicus s'achète quelques outils et démonte le fusil pour trier les pièces.

Après un enterrement expéditif le nécromancien rejoignis le convois et une fois à son poste il fit surtout le point sur ce qu'il devait faire une fois arrivé au Sable.

Bon déjà sa mission était un prétexte pour quitter L.A et rester à distance de son maitre le temps qu'il trouve un moyen de purifier ses fluides. Si cela n'était pas possible il valait mieux envisager de disparaitre des écran radar et trouver un endroit tranquille afin qu'il puisse poursuivre son travail dans un endroit bien à lui.

Encore faut il qu'il arrive à trouver une planque adapté. Tole avait néanmoins une petite idée d'un endroit. New Vegas. Tole n'y est jamais aller mais connaissait l'endroit de réputation. C'est un endroit certes dangereux, régis par de gros gangs mais surement l'endroit le plus cosmopolite des désolations. Bien entendu si Tole s'y rendait il y avait quand même des chance qu'il croise le chemin des Blake. Ses derniers y sont partis justement pour rechercher la gemme sanglante et même sous son déguisement actuel il y avait de forte chance qu'il soit reconnus par l'un des deux. Tole avait donc penser à se procurer un second déguisement et se façonner une seconde identité une fois qu'il sera à Vegas.

Pour le moment actuellement il est toujours Samuel Coleman un mercenaire mage pas très causant, faisant un peu de surveillance et ne voulant pas trop d'ennuis.

Une fois arrivé au Sable Tole une fois payé se rendra vers l'endroit ou bosse l'ami de Dana. Discutera avec sur l'eau de vie, y enquêtera quelques jours et une fois cela fait il enverra un courrier à Dana avec un rapport complet de ce qu'il as obtenus et un prétexte qu'il allait prolonger son séjour pour continuer son enquête. A partir de là Tole filera à Vegas pour s'y installer et changer d'identité.