Le côté sombre de Los Angeles

Les cataplasmes étaient en effet parfaits pour se soigner sur la durée, les potions étant un nec plus ultra pour un soin en urgence, d’où le prix. La raison étant aussi valable pour les Stimpacks et leurs prix. Par contre le vendeur le regarda de travers lorsqu’Amnicus lui demanda 200$ d’Archalma. Il en aura que 50$, c’est censé se vendre à petite dose ce genre de chose et Elliot ne stocke visiblement pas que ça. S’il en veut plus, il faudra qu’il repasse.

Altérer le béton, Amnicus sait que ça restera compliqué, cet élément n’étant pas « naturel » et donc altéré d’une certaine manière par la main de l’homme. Avoir un déclencheur servira surtout à économiser de l’énergie magique pour le contact à une certaine mesure. Pour le reste, Amnicus savait la nécessité d’avoir un objet magique pour manipuler les fluides dans le béton. Sa baguette pourrait faire l’affaire mais n’était pas franchement adapté pour filtrer les impuretés. Pour le moment, les propres capacités magiques d’Amnicus et « les petites astuces » telle que la baguette et les ingrédients feront l’affaire et l’éviter de se retrouver trop vite sur les rotules mais le mieux serait de demandé carrément l’avis à un enchanteur d’objet pour qu’un objet magique soit mieux adapté sur une création de l’homme loin d’être si rare qu’était le béton. En fait, avoir 10 doses d’Archalma, c’est beaucoup trop pour sa propre personne.

Pour la conception des talismans, Amnicus a le mérite d’être chaman, et de pouvoir directement tapé directement un individu dans l’astrale là où un mage classique le blesse moins efficacement par le moyen détourné qui est de perturbé les fluides dans l’astrale (un sort classique). Est-ce vraiment utile dans son cas ? Car le problème avec Waban, il le connait déjà : peu importe la complexité du cercle de protection, du sel ça reste de la merde face à un si puissant spectre et 100 grammes d’orichialque, même juste tracé en cercle, la scène aurait tout autre. Le problème restait le tarif élevé qui ne devait pas être utilisé dans n’importe quelle condition sous peine de mettre la clé sous la porte. Sinon en plus efficace, il y a du Daspix argenté (une variante assez rare d’argent), et du Glarhil, une pierre de couleur lumineuse qui doit être réduite en poudre un peu plus dans son budget (sert autant contre les morts vivants que les morts mais bon, techniquement Amnicus est capable de prendre le contrôle d’un mort vivant déjà invoqué sous le nez de son nécromancien. Elliot vend la première, 75$ la dose, la seconde il peut faire commande. Amnicus sait que le Daspix est souvent raffiné pour être allégé et servir pour les grenades pour bloquer les esprits/fantômes dans l’astrale, étant plus efficace que l’argent classique.

Et dans un sens, que le vendeur n’ait pas tant d’Archalma que cela, c’était peu être mieux ainsi. S’enfermant dans sa chambre, même s’il ne lira qu’une petite partie du livre (ce bouquin l’obligeant litérallement prendre des notes et à relire certains passage), ben toutes les idées qu’Amnicus se faisait sur les golems pouvaient vite s’effondrer. Ce vendeur, ce Mike, lui avait vendu le bon livre, surtout après compris avec Blake que le chaman ne savait visiblement pas de quoi il parlait :

S’il n’en ait pas encore à la partie du « cerveau moteur », pierres faisant office de yeux, pierre d’énergie et autres récepteurs, rien que sur la partie de l’exosquelette, Tole avait en partie tort. En partie car il pouvait en effet créer un la monture du golem avec sa propre magie, mais tort en se rendant compte au fil des explications que le golem resterait très vulnérable à la magie qui l’a servi à créer et pourrait être réduit à néant par le premier neuneu qui savait un peu utiliser les fluides de terre pour altérer sa structure. De même pour les golems de guerre d’antan fait de métal. En fait, la plupart des créateurs de golems passent par l’usinage des pièces, faite par des artisans on ne pouvait plus classique, pour commander des pièces pré-faites dans une pierre préalablement traitée pour justement qu’elle soit imperméable à toute forme de modification lié à la magie. Bon déjà, faire le golem tout seul, ça semblait un poil bien plus compliqué. Le traitement, il pouvait le faire, il n’y avait quelques explications (même si ce n’est pas le sujet principal du livre) mais en regroupant ses autres connaissances, ça se rejoignait. De la Barnalite traité dans le cas de la roche, mais le problème ce n’est plus un laboratoire qu’il faut, c’est un fourneau. Il doit bien y avoir les bonnes adresses à qui s’adresser à Los Angeles malgré tout pour le faire à sa place. Sachant que la structure du golem a l’air d’être l’étape la plus facile dans le lot, et la moins coûteuse.

Ensuite, qui dit « petit golem » dit « miniaturisation ». Le livre ne traite pas le sujet, n’en parle pas, mais au fil de la lecture Tole le comprendra. Le bon côté, ça nécessiterait moins de matériaux pour les circuits magiques et ce malgré les pertes dû au processus, mais sachant que les circuits magiques sont l’étape la plus complexe à créer (souvent secondé par un artisan au fur et à mesure que le mage les créer), le chaman se rendra compte qu’il est plus facile de créer un grand golem que l’inverse, nécessitant un travail moins minutieux et plus grossier. Bon au moins il a la liste des métaux néccéssaires. Or et argent peuvent en effet faire l’affaire malgré leur fragilité, le Palladium pur ou le platine étant un must plus ultra. L’orichialque est cité aussi mais à écouter l’auteur du livre, c’est censé faire la crème et le café ce métal. Le Quartz est un excellent moyen pas cher de parvenir à son but, mais il altère tout travail de précision lié à la magie. Le livre ne parle pas de circuit magique organique là où Yehinatal a avoué que c’était possible. Le problème de la matière organique, il faut que cela vienne de créatures éveillées magiquement… sachant que les humains et méta-humains en font partis et que ce sont eux les « plus facilement trouvables ». En parler reviendrait à incité de jeunes novices d’aller chercher de la matière première dans le premier cimetière venu. Pourtant avec le recul, ça serait si facile à manipuler de la matière organique… et en y réfléchissant un peu plus pourquoi s’emmerder de circuits magiques quand un membre pouvait être à lui seul un circuit magique tout entier ? Car le seul vrai défi serait d’éviter la composition… mais pourquoi s’en inquiété quand on peut recoller la chair fraiche d’une autre victime en guise de pensement ? Si la magie noire lié à la chair y aide et peut même stopper le processus de décomposition avec un peu de jugeotte, la magie organique pouvait y parvenir mais cela reviendrait à expliquer où le créateur s’est fourni en barbaque d’être éveillés pour avoir des circuits de qualité…

En fait, s’il n’a lu qu’un quart du livre, Amnicus a quand même l’impression d’avoir bien sous-estimé l’ampleur de la tâche en se faisant des fausses idées sur le sujet dès le départ, d’où l’incitation de Daan et de Mike de se fournir un livre pourtant basique. Un golem, c’est de l’artisanat et après avoir rapidement feuilleté et lu en diagonale une autre partie sur le fonctionnement, le domaine qui prédomine le plus est l’enchantement lié à l’arcane énergétique car il est plusieurs fois question de stabilisation de la répartition de l’énergie magique. Energie magique, il y a une histoire de conversion avec les fluides dans cette histoire mais il faudrait lire davantage pour mieux comprendre… même là-dessus il s’était trompé. En clair, la création de golem concernait plusieurs domaines de base qui nécessitait la coopération de plusieurs mages pour gagner du temps s’il ne voulait pas passer trop longtemps à en créer un. On peut maintenant comprendre pourquoi il y avait des classes et une industrie liée à la création de golems jusqu’à l’époque de la Renaissance, époque où le modernisme a pris le pas sur la magie, la révolution industrielle ayant sonné le glas de la magie. En fait, s’il voulait gagner beaucoup de temps, même si ce n’était pas le bon livre pour l’expliquer, encore une fois ça serait piller un cimetière, comprenant encore une fois que la nécromancie était une solution de facilité en plus d’être économique.

Au sujet de la conception, il faudrait qu’Amnicus rentre en contact avec des gens déjà réuni, se propose un domaine durant cette conception où il serait spécialisé qui pourrait les aider, pour une aide de rechange une fois qu’il aura lu et compris entièrement ce livre avant qu’il ne se fasse de fausse idée et choisisse un domaine où il pourrait briller.

Personne n'aura vu Tole de la journée. Il est le lendemain matin, étant réveillé par des cris de jeunes parlant (ou hurlant) dans la rue.

Heureusement que le vieux n’était plus là pour surveiller, il aurait collé un coup de bâton pour avoir théoriser avant même d’avoir tout lu. Tout ce qu’Amnicus était certain, c’est qu’avec ce qu’il avait lu, son idée pouvait être potentiellement faisable, juste qu’il va falloir creuser sur l’énergie magique pour l’alimentation et que cela risquait d’être potentiellement deux fois plus de boulots. Comme il n’a pas tout lu et que pour le moment, il n’y connaissait que dalle en homoncule, il ne pouvait que commencer qu’à collectionner les « potentiellement » et les « peut-être » dans sa demie-heure de notes. Après, il ne fallait pas oublier que le manuel n’était pas spécialement ce que l’on pouvait appeler « d’avancée » avec un sujet précis, puisque l’on lui a vendu quelques choses pour comprendre les bases et évité de se retrouver largué sur des sujets plus complets. Si ça se trouve, son idée, d’autres chercheurs s’y sont penché dessus avant lui.

Le lendemain, le résultat du réveil ne fut pas très concluant puisque la réponse qu’il eut ne fut rien d’autre qu’un « ta gueule, il est huit heures ! ». C’est fou comment le respect se perdait de nos jours… Pas de remarque comme quoi eux ils travaillaient, que ça soit des profanes dans l’Art magique, visiblement en face ils savaient que certains mages étaient des oiseaux nocturnes.

Par contre, en parlant du vieux, le problème c’était qu’Amnicus était censé soit donné un coup de main à la morgue, soit se pointer chez les Blake pour filer un coup de main à Dana concernant l’élixir de son maître, sachant qu’il pouvait naviguer entre les deux pour continuer à lire dans un bar-restaurant puisque le téléphone avait disparu en même temps que l’apocalypse, Dana et Yehintal ne pouvant pas communiquer rapidement le planning que pouvait avoir Tole. Surtout que bon, le chaman le connaissait d'avance son planning avec Dana, puisqu’il s’agirait de faire des courses en ingrédients là où elle pourrait le faire elle-même.

Le permis de conduire ne voulait plus rien dire, mais le problème était surtout que Yehinatal n’avait pas de véhicule. Le plus souvent l’hôpital de la ville se chargeait de ce genre d’acheminement pour qu’ils puissent désengager leurs morgues si il n’y avait pas d’enquête à avoir, la ville payant ce service pour éviter d’avoir des corps trainant dans la rue : avec les mutants et des raisons d’hygiène, malgré le système peu centralisé la ville avait au moins le mérite de se débrouiller d’avoir un petit budget, dons des différentes castes de la ville pour que leurs représentants jouissent d’un certain degré d’importance. Quant aux familles, si elles passaient à la caisse qu’elle ne le veuille ou non, cela avait le mérite d’être en dessous des tarifs de n’importe quelle ville. De plus dans une ville remplie de sorciers, ce n’était jamais une bonne idée de laisser trop trainer des corps. Quoiqu’on en dise de ce système de caste pas égalitaire avec les dérives qui allaient avec, il avait au moins le mérite d’exister et permettait d’avoir une forme d’impôts pour Los Angeles.

De toute manière, même si Yehinatal n’était pas d’une grande force physique, il se débrouillait pour déplacer le corps en l’animant lorsqu’il n’y avait aucun témoin pour le déplacer au sein de chez lui. Pas de rappel d’âme ou quoique ce soit, juste manipuler par son esprit un corps. La solution était loin d’être optimale, voir même se compliquer la vie pour rien et beaucoup trop dangereux à Los Angeles de rappeler un mort pour une raison autant évidente concernant l’Horreur que pour le chaman, l’obligeant à se concentrer inutilement ne serait ce que pour le faire marcher, mais pour le déplacer d’un lieu du bâtiment sans faire une quelconque profanation. Si les fossoyeurs pouvaient être des armoires à glace pour une raison évidente, Yen n’était pas une force de la nature quant à lui.

Le fait que Dana ait une réputation, c’était le cas mais… pas tant que ça en fait concernant l’Alchimie et le domaine scientifique. Ansley faisait plus parler d’elle que de sa mère (mais pas toujours pour les bonnes raisons vu la réputation de cette barge de l’explosion), s’il était évident que Dana pouvait être responsable de l’amour que portait sa fille à l’Alchimie avant de la dépasser, Amnicus n’a jamais entendu le nom de « Dana Blake » et le mot « Alchimie » dans la même phrase. Scientifique, il sait qu’elle fait des recherches mais cette femme restait assez discrète sur ses relations mais aussi ses recherches. Par contre réputé dans le domaine de l’arcane organique surement, travaillant souvent en freelancer sous rendez-vous mais parfois avec l’hôpital pour certains cas. De toute manière, comme Amnicus fit un raccourci assez facile entre Alchimie et l’organique, il estimera qu’elle pouvait se débrouiller sans lui pour surveiller H24 un médicament dont la conception pouvait durer plus d’une semaine selon les dires de son mari. L’Alchimie, plus c’est pointu, plus c’est long à faire, elle devra faire seul ou payé quelqu’un puisqu’Ansley n’est plus à Los Angeles.

La journée se passa assez banalement : Yehinatal expliquant la matinée et une bonne partie de l’après midi les petites choses à savoir à Symala, qui ne posa pas une seule question concernant la magie ou le chamanisme, se montrant assez patiente. Au lieu de cela, des questions de religions indous et de funérailles, et les manières à elle de s’adapter. Petit détail que Tole ignorait, vu qu’il s’occupait rarement des cérémonies en se montrant peu empathique avec la famille des défunts, en fait à Los Angeles la cérémonie se faisait en « deux fois ». Une fois par précaution pour éviter toute errance, qu’elle soit présente ou potentielle dès que le fossoyeur le pouvait, une fois avec la famille pour le spectacle de la cérémonie alors que c’était inutile. Tole ne s’était jamais trop posé la question, malgré le fait qu’il avait toujours procédé ainsi.

Vers 16 heures, ils laisseront Amnicus seuls dans la morgue avec un corps visiblement appartenant à un chasseur, mort lors d’une chasse. Yehinatal laissera 40$ sur une table pour Amnicus avant de partir avec la Mor, voulant visiblement sortir avec elle pour aller à l’église. Pas la meilleure partie du boulot juste pour montrer son "nouveau trophée" à ses amis, car ce chasseur a été recousu à l’arrache après s’être fait ouvrir le bide avant de se vider de ses organes et pesait facilement 100 kilos de muscles rigides et pour l’embaumer tout seul, ça reviendrait à le déplacer plusieurs fois. De quoi passer deux heures dessus pour que la blessure ne soit pas trop dégueulasse pour l’enterrement et le dernier recueil de la famille, alors qu’il aurait pu facilement économiser facilement une heure si quelqu’un le portait.

En mettant les organes à l’incinérateur, Amnicus trouva cela un sacré gâchis puisqu’après avoir bloqué sur les circuits magiques d’origine organique, il avait la solution juste devant ses yeux. Sa « bouillie organique d’êtres éveillés » il l’avait devant lui. Même si cette « commande » était de le faire à l’égyptienne, que l’on lui demande la crémation ou le rafistolage d’un corps avec l’enterrement cela revenait au même : à le vider tout le monde n’y verrait que du feu. Si on n’était pas pris, il n’y avait aucune raison qu’il n’y ait un scandale après tout. En fait, qu’il ne fasse pas de golem et hésite pour les homoncules, il y avait moyen de s’abonner ici soit à un trafic d’organes (vu le bas niveau de sociabilité de Tole, ça risquait d’être compliqué), soit à trouver du matériel pour faire des expériences dans son coin sans éveiller les soupçons et où il faudrait faire potentiellement faire comprendre à Yehinatal de prendre sa retraite définitivement pour toutes les affaires concernant la morgue (et ça, malgré la fixation sur les morts qu’il reproche à Tole, il sait qu’il cèdera sans trop de difficulté). Il faudrait juste qu’il ait un chez soit pour stocker tout ça dans des congélateurs, le trajet n’étant pas des plus compliqué puisqu’il pouvait préserver un organe quelques heures même avec un niveau faible en arcane organique. De toute manière, il devra avoir un chez soit vu que peu importe quelle voie il utilisera, le matériel prendra de la place.

En tout cas, il finira à 18 heures passer, lui laissant sa soirée libre.

Le logement n’était pas loin, en face la morgue plus exactement. Pour le livre, il restait quand même les trois quarts du livre à lire, et ici cela concernait plusieurs sujets différents. Autant dire qu’il videra la réserve de café de Yehinatal en voulant dévorer un manuscrit plus vite que la moyenne. La suite concerne beaucoup les enchantements mais ne s’étale pas beaucoup dessus pour des raisons simples : il ne s’agit pas du but du livre.

La géode sert essentiellement de répartisseur d’énergie, pour éviter une surtention du cœur, servant pour filtrer les fluides et la convertir en énergie. En fait ce n’était pas compliqué en soit, seulement le moyen de relier le « cœur » a ce répartisseur est surtout un travail minutieux digne d’un joaillier : il s’agit d’incruster plusieurs filaments d’argent, d’or d’orichialque à celui-ci, rendant d’autant encore plus compliqué toute travail de miniaturisation. Ici pas question de Quartz, ce travail est beaucoup trop précis. Quant à la géode, elle doit avoir des particularités bien précises pour que les cristaux puisse être adapté aux connexions de circuits magiques. Le cœur quant à lui, le livre parle de diamant parfait mais Tole pour la simple raison que c’est une réserve à fluide particulièrement fiable et que d’autres pierres pouvaient elle aussi servir, la pierre de Salomon en étant un exemple. Juste que la qualité devait être là pour éviter tout incident.

La suite donne des exemples des pierres précieuses qui pourraient être utilisé pour les yeux, rubis faisant l’affaire selon les explications. En fait, il s’agit surtout du travail de bijoutiers encore une fois, avec du travail sur pierres précieuses avec des glyphes (que Tole identifia comme du phénicien dans les exemples données), le tout maintenu dans du marbre pouvant pivoter. Cela confirma à Amnicus qu’il s’agissait autant un travail de mage que d’artisan et pas à la portée du premier venu. Encore une fois, les connexions avec le marbre semblaient elle aussi bien précise, bien que bien moins que le « cœur » et le « répartisseur ».

Reste enfin le cerveau où le bouquin expliquera surtout les connexions au circuit magique, et très peu sur la programmation. Il s’agit ici de Bismuth, qui est en fait un peu le disque dur magique de tout ce qui était magique dans le monde de la magie, ce qui ne surprit pas trop Tole. Rien d’étonnant, plus il est gros et de bonne qualité, mieux c’est. Le problème ici est la programmation car même si ce n’était pas clairement dit ainsi dans le livre, on pouvait facilement comprendre que l’auteur cherchait à dire qu’un golem reste et resterait franchement très con si la programmation était basique. Demandez-lui de garder une pièce et si une souris y rentre, vous retrouverez votre laboratoire en ruine. Demandez-lui de garder une porte, un voleur pourra faire un trou dans le mur et rameuter tous les voisins que le golem ne bougera pas. En fait, il s’agit de toucher la pierre, lui faire faire une tâche par une tâche pour qu’il comprenne, programmation qui pouvait être fait à part de la création mais qui, de toute manière, prendrait plusieurs mois pour avoir un golem pas trop neuneu. Il y a bien sûr des méthodes plus faciles pour y parvenir, des gylphes à incruster sur la pierre ou autres enchantements, il en parle mais le livre ne donne pas d’exemple : ce livre est fait pour apprendre les bases, pas pour construire son propre golem. Puisqu’Amnicus avait émis cette idée auparavant, il sait que la pierre peut être remplacé par une pierre d’âme. Les glyphes, il pouvait les adapter de lui-même. Cela reviendrait à gagner 6-9 mois de programmation à part. Bon, le mieux il devrait trouver un livre parlant de la programmation, livre certainement déjà bien plus cher et rare que les manuels qu’il a acheté (certains ont dû y penser avant lui), mais cela reviendrait à seulement survoler plus du trois quart du livre tellement il s’en foutrait. Au moins si il devait travailler avec d'autres gens, il aurait moyen de se montrer utile dans ce domaine là.

Sinon, dehors, il commence à faire jour, il est 7 heures du matin et il n’a toujours pas dormi, mais au moins il a fini son livre et a des notes.

Le quartier où vit les Blake, est le quartier à la fois de la haute bourgeoisie de Los Angeles mais aussi de ce que l’on pouvait appeler des grandes familles de mages. Grande dans le sens où elles avaient de l’influence, pas pour leur nombre. Autant Los Angeles pouvait être considéré comme assez sécurisé par rapport au reste du Wasteland avec la présence d’une force de police en ville, autant ce quartier avait sa propre milice payée par ce que les mauvaises langues pouvaient appeler le « comité du quartier ». Quant on possédait des biens, il était naturel de les protéger. Autant la police pouvait toujours avoir son mot à dire, autant leurs patrouilles se résumaient souvent à faire acte de présence plutôt qu’à faire respecter la loi. Officieusement, ça permettait aux plus riches (autant mages que commerçants) de faire leurs magouilles sans avoir les flics sur le dos. Du peu de ce que le shaman savait de la milice en question, elle n’était pas du genre à plaisanter. Des anciens mercenaires vétérans, commençant à atteindre l’âge canonique du Wasteland qu’était la quarantaine ou la cinquantaine pour continuer à trainer leurs carcasses dans le désert, âge pour s’installer quelques parts. Une jolie place dans un placard doré, certes moins payés mais beaucoup plus tranquille… Une place tellement dorée qu’ils feront tout pour bichonner leurs employeurs avec un service qui se voulait logiquement, irréprochable pour ne pas se faire remplacer par d’autres mercenaires qui n’hésiterait pas à tuer pour avoir une telle retraite. En clair, le premier clochard ou mec suspect dans ce quartier qui n’arrivait pas à sortir une excuse valable dans les dix secondes qui suivent avait plus de chance à se faire raccompagner à la limite du quartier, avec en prime un petit détour dans une ruelle sombre pour un bon gros tabassage en règle où il serait conseiller au malheureux de se laisser faire s’il ne voulait pas que ses mercenaires fassent marcher leur contact de la police et finisse au trou pour quelques jours.

Amnicus qui reprochait à la plupart des marges d’être des cibles ambulantes à cause de leurs styles vestimentaires, ici ça jouait beaucoup en leurs faveurs. Si Tole ressemblait par moment un peu aux styles d’individus précédemment cités, on le laissa passer mais il aura la certitude que les deux mercenaires, près d’une moto de cross, faisant mine de discuter, ont discuté quelques instants de lui en le gardant à l’œil. Drôle d’ambiance. Equipement classique, carabine pour l’un et pistolet pour l’autre. En fait, ils n’avaient pas le vice de fanfaronner avec des armes automatiques mais le talkie-walkie prouve qu’ils étaient surtout là pour les interventions rapides.

La maison des Blake ressemble à une petite villa de deux étages que pouvait posséder les riches avant la guerre. C’était un peu le thème du quartier, raison pour laquelle les plus riches s’étaient installés ici : il y avait du terrain, peu de ruines à déblayés en raison de la faible concentration de population avant la guerre et la clôture était déjà présente. En fait, tout se jouait à la rénovation. La seule chose qui pouvait faire tâche, était la piscine vide. Sachant que l’eau était une ressource de luxe, même si elle avait le mérite de ne pas trop être irradié à Los Angeles, il n’y avait rien d’étonnant à cela.

Tole notera une chose en commun avec tous les batiments habités : ils avaient tous le luxe d’avoir une sonnette. En même temps avec la superficie… Le second point en commun étant que tout ceux qui habitait ici devait avoir leurs petits personnels pour s’occuper de tout ça. Il ne fallait pas se faire d’illusion, il ne devait pas y en avoir beaucoup ici qui devait être payé : contre un logis et un repas, on pouvait bien rabaisser à faire des tâches pas toujours très glamour et pire que tout, il fallait remercier ce don du ciel. C’est une gamine de douze ans habillés en soubrette qui ne tarda pas à arriver à la grille. Calme avec des bonnes manières, elle restera neutre. En bref, une gamine récupéré à la rue qui a dû être obligé d’apprendre à la va-vite pour garder sa place.

Spoiler:

« Monsieur. Puis je connaître la raison de votre visite ? »

Amnicus en était certain, en arrivant, elle l’a dévisagée assez rapidement car il ne faisait pas trop figure locale, si ce n’était qu’il pouvait être identifié comme potentiellement un mage. Si on l’a laissé entré dans ce quartier, la milice avait raisonnée pareil.

Tole était déjà passé chez les Blake pour faire son compte rendu de mission. Il avait croisé certain serviteurs de la maison mais cette soubrette c'était la première fois qu'il la voyait. Amnicus se montra toutefois diplomatique après tout ce n'était qu'une visite et il comptait rentrer chez lui après avoir fait quelques achats et déjeuner. Tole salua donc poliment le serviteur en s'inclinant.

- Je me nome Amnicus Tole et je suis le disciple de Yehinatal. Je cherche à voir Madame Dana Blake pour m'excuser de mon absence hier car malheureusement j'ai été très pris dans mon travail. J'ai eu un client de dernière minute très difficile à traiter ce qui m'a empêcher de me rendre ici. Donc je viens voir votre maitresse afin de présenter mes excuses. Expliqua le Nécromancien.

Bon fallait espérer que sa politesse fasse mouche malgré sa dégaine de croque mort armé jusqu'au dents. On peu dire qu'en arrivant dans le quartier les miliciens protégeant le secteur l'avait pas mal dévisagé pour essayer de déterminer si Tole était un mage ou pas. Même si Amnicus avait quelques excentricités vestimentaire propre aux mage il ne les montrait pas trop non plus.

- Mmm ! Si Madame n'est pas disponible pouvez vous lui dire que je suis passé et que je lui fait de plates excuses pour mon absence ? Demanda t'il.

Celle-là n’était pas là : il fallait dire que l’autre domestique qu’il avait vu avait une couleur de cheveux et un style de coiffure un poil criard, il ne pouvait pas l’oublier. Après, ce n’était pas comme s’il connaissait tout le petit personnel de cette maison, même s’il ne devait pas bien être nombreux non plus.

Elle s’inclina légèrement avant d’ouvrir le portail.

« En effet, Madame vous attend. Si vous voulez bien me suivre. »

Il faisait plus jour que la fois où il était rentré, au moins il avait un meilleur aperçu de la bâtisse. Comme les entrées de garages, plus exactement les sous-sols, étaient pour ainsi dire condamnés pour des raisons de sécurités, Amnicus fit un petit détour à l’interieur pour accéder au laboratoire et arriver au sous-sol. Ici pas de véhicule, les murs non porteurs avaient été brisé pour davantage de place, et si il y avait bien encore une autre pièce à côté, certainement ce qui servait de cave avant la guerre, ici la place ne manquait pas au point de profiter d’une tuyauterie montée par un artisan pour installer plusieurs hottes et filtrer les potentiels fumées nocives, autant pour l’alchimiste que pour une éventuelle décoction. Petit détail « marrant », y a quelques traces noires sur le plafond mais aussi contre le mur, près d’un des bureaux : il semblerait que les mauvaises rumeurs sur Ansley ne soient pas que des propos infondés. Mis à part le matériel d’alchimie, il y a un meuble qui fait office de secrétaire, avec plusieurs livres d’ouverts ainsi que des notes entreposées sur un journal personnel.

Dana de son côté, sembla assez soucieuse à regarder plusieurs alambics bouillir, notant la couleur sur un carnet, non loin étant entreposé une glacière électrique branchés ainsi que des herbes, mousses, plusieurs et même quelques des algues installées dans un aquarium installé pour l’occasion. Ou à moins que ça ne soit pour les poissons dedans ? Amnicus n’y connait que dalle en poissecaille de toute façon.

« Bonjour Amnicus. J’ai commencé au lever du jour. Il y a quelques particularités à commencer à l’aube pour un des ingrédients. Je pensais te voir arriver hier. »

Certains ingrédients nécessitaient en effet certaine condition pour être utilisé. Ça restait assez rare, mais certaines décoctions requirent même une connaissance en astronomie et sur la position des étoiles pour être utiliser correctement. C’était encore plus rare. Et en parlant d’ingrédients, Amnicus ne put s’empêcher de lorgner sur certains. Aïe, on voit qui s’occupait de l’alchimie chez les Blake, c’était Ansley et l’élève avait bien surpassé son maître : les herbes, sans être de mauvaises qualités, était de qualité très moyenne. Ça ne se reconnaissait pas au premier coup d’œil mais Dana avait dû acheter ses ingrédients sur le premier coup d’œil, en ne se fiant qu’au visuel. Or, pour beaucoup d’ingrédients, ça ne se passait pas comme ça. Ça expliquerait la raison pour laquelle l’avis d’une seconde personne pouvait être important pour la liste des courses. Un peu tard maintenant, elle allait se fendre la gueule pour la suite car cela risquait de demander davantage de concentration pour un résultat qui ne se voudra de toute façon pas meilleur. Ca donnait encore moins envi d’aider à faire ce médicament car Amnicus n'aimerait pas être dorénavant à sa place…

- Je vous prie de m'excusez. Malheureusement comme mon maitre s'occupe d'une nouvelle disciple j'ai été très pris à la morgue à sa demande d'autant plus que j'ai du travailler un bon moment sur le cadavre d'un chasseur qui as eu une mauvaise rencontre avec une grosse bête. Je vous passe les détail mais il m'a fallu un bon moment pour lui rendre figure humaine pour son enterrement. Comme il était trop tard pour vous rendre visite, j'ai été contraint d'attendre le lendemain. S'excusa Amnicus poliment.

Son regard se porta sur les ingrédient que Dana avait rassembler pour le médicament. Tole ignorais quel genre de potion Dana fabriquait mais si les herbes employé étaient rare ce n'était pas de la top qualité. Tole n'aimait pas être à sa place et encore à la sienne car si son maitre ne l'avait pas retenu pour ce travail à la morgue il aurait pus donner à Dana son avis sur les ingrédients car si la potion que fabriquait Dana semblait complexe le résultat serait inferieur à ce qu'elle pouvait attendre voire même rater complètement.

Tole eu une hésitation mais comme l'objectif de cette potion était de ralentir le mal qui rongeait son maitre le nécromancien se montra honnête et dit à Dana son avis sur la qualité des herbes.

- Sérieusement j'aurais pas du lui obéir et aller directement chez vous pour vous aider. J'ai encore un peu de mal à me détacher de mon passé d'apprentis alors que je suis maintenant un mage confirmé. Cela doit être à cause du fait que je vis encore dans son logis et que j'ai l'habitude de faire les corvée systématiquement. Avant hier sa nouvelle apprentis m'a surpris en train de faire le ménage et la cuisine alors que c'était son travail. Dit Tole en train d'observer les ingrédient afin de savoir quel potion Dana fabriquait.

- Quel genre de potion fabriquez vous ? Je demande car il y as peu être moyen d'améliorer son effet malgré la qualité des ingrédients à moins que la qualité de ses derniers soient suffisants ? Demanda t'il.

Dana ne fit pas trop attention à ce qu’Amnicus dira pour son excuse pendant que la servante prétextera à sa maitresse qu'elle était à sa disposition si nécessaire. Dans un sens c’était mieux ainsi puisqu’arriver tardivement et parler horaire dans le domaine de l’Alchimie, cela importait peu. L’avantage, elle ne mettra pas le doigt sur le demi mensonge du chaman, étant trop occupé à arrêté un chronomètre de sportif numérique pour continuer à noter une note sur un carnet, et taper quelques chiffres sur une calculatrice on ne pouvait plus classique. Voilà une bien drôle combinaison. Par contre à la voir zieuter à plusieurs reprises sur ses notes et la calculatrice, il semblerait qu’elle ait compris tardivement que la qualité, du moins des herbes, ne devait pas être optimal à en juger son regard agacé devant des chiffres qui devaient être bien différent.

« Hmmoui je suis au courant. Je pensais qu’il ne reprendrait plus d’autres apprentis après toi et le fait qu’un de ses vieux amis lui remettent sa fille aura surtout eu le mérite de lui donner un coup de fouet. »

Elle parlait un peu dans le vide, le bruit de la mine sur le cahier se faisant entendre, même au milieu des bruits d’ébullitions et de la hotte.

« C’est un élixir du renouveau qui est en préparation, un traitement qui permet de rééquilibrer les fluides internes d’un individu. Dans le cas de Yehinatal, l’effet est double, il permet de soulager l’effet néfaste qu’à la nécrose de son âme sur le reste de son corps, pour que de mon côté je me penche plus sérieusement sur des soins sur son corps. »

Tole sait ce qu’est un élixir du renouveau, son utilité servant surtout à « rebooter en partie » le déséquilibre des fluides interne d’un individu. Ce traitement est à la fois une bonne nouvelle comme une mauvaise : un élémentaliste de feu deviendra nécessairement plus mauvais avec le feu si jamais on devait « gommer » son élément prédominant et instinctif. Même s’il n’arrivait pas à voir le rapprochement entre cela et la corruption d’une âme même avec l’explication de Dana, l’élixir était surtout là pour lui permettre d’avoir plus les pieds sur terre sur une opération qu’elle ne maîtrisait pas nécessairement : celui de l’impossibilité de soigner une âme et de sauver les meubles sur le physique. Il fallait dire que cette histoire de nécrose d’âme, Tole n’avait jamais eu affaire à ce problème, peu importe si son domaine concernait le chamanisme.

Comme il voyait de quoi elle parlait, la potion il la savait pas facile à préparer, et surtout assez longue puisque c’était une histoire de plusieurs semaines. Il comprend maintenant pourquoi l’heure de la journée avait son importance. En fait, que les herbes soient de mauvaises qualité allait surtout rendre la préparation plus minutieuse et même si son efficacité allait diminuer, il y avait au moins l’avantage d’avoir une qualité stable, ce qui permettait d’éviter une modification des calculs durant la préparation. Un bien comme un mal, car si Tole était capable de faire bouillir et distiller ses herbes à part pour augmenter la qualité, ce qui lui prendrait 24 heures, cela reviendrait à se concentrer davantage lorsqu’il repassera à la préparation de la potion. Surtout qu’en plus…

« Les calculs et les procédés sont sur le secrétaire, tu devras le lire. »

Devras ? Pas devrais ? Ca sentait le « lit d’abord avant de proposer, avec le coup de bâton en moins ». Comme les doses changent d’un individu à un autre avec ce genre d’élixir, il allait devoir passer par cette étape, et si il en connaissait les grandes lignes, en y jetant un œil il comprendra pourquoi une certaine rouquine avait dû se taper une barre durant le trajet de Prescott quand Amnicus n’en était encore qu’à ses explosions de poussière : une centaine de putains de pages à se goinfrer, avec le bon côté, des pages imprimés car si Ansley avait hérité d’une chose chez sa mère, c’était son écriture incompréhensible de toubib. Visiblement Dana a l’air d’écrire en bleu là où Ansley prend le noir, puisque les deux donnent différents points de vue et conclusion sur « le cas Yehinatal » quand il parle de lui. Pourquoi elle avait dû se taper une barre ? L’analyse d’Ansley (quand il arrive à la lire…) était ingénieuse, et la plupart du temps c’était elle qui faisait les propositions, là où sa mère se contentait beaucoup de donner des points de vue sur la restructuration des tissus d’un corps avant que les deux ne fassent des conclusions. Là où Amnicus passait à jouer les rats de bibliothèques, elle jouait les rats de laboratoires, ce qui expliquerait pourquoi elle ne se prendrait pas la tête à inventé une étape quand elle se contentait simplement d'améliorer le procédé de celui-ci. Visiblement, cet élixir n’était qu’une étape, il faudrait facilement quatre heures pour lire ce pavé et le comprendre, même si Amnicus pouvait se contenter de lire les dosages et le procédé sans trop comprendre l’aboutissement : une trentaine de pages facilement lisibles avec surtout des calculs déjà fait puisqu’elles ont été imprimées visiblement par ordinateur. Comme les calculs étaient en cours de correction par Dana car il ne correspondait, Amnicus pouvait très bien zapper les comptes rendus des deux rousses. Même si elle venait de le sous-entendre un peu avant, il semblerait qu’Ansley ait déjà fait des analyses sur Yen bien avant que celui-ci ne donne son feu vert : heureusement dans un sens, les corrections avaient été visiblement faite la veille avant qu’elle ne parte au vu des quelques corrections faites au crayon sur les « feuilles propres ».

Si on mettait de côté le temps de chauffage, de refroidissement et d’ébullition qui devaient changer à cause de la piètre qualité des ingrédients d’origines végétales (le reste Amnicus ne pouvaient pas juger), les quatre prochaines heures permettront à Amnicus de savoir que les calculs étaient corrects… si ce n’était pas qu’ils n’étaient pas optimisés et que cette optimisation pourrait faire gagner deux jours. En fait, il en connait la raison : beaucoup de données pour les calculs concernaient le poids, la densité des fluides internes et l’équilibre de ceux-ci de Yehinatal. A en juger à son niveau supérieur en alchimie par rapport à celui d’Amnicus, Ansley avait déjà fait des calculs approximatifs auparavant, avec des données moins précises et à juger des documents, et avaient dû les refaire « à l’arrache » pour la simple raison qu’elle partait la veille pour New après que Yen ait changé d’avis et veuille bien se faire soigner. Autant dire qu’elle avait dû bien baver sur la banquette arrière en dormant pendant le trajet et que son premier jour à Vegas a dû beaucoup se limiter à rattraper ses heures de sommeil à l’hôtel et ce malgré que ça soit le genre de nana qui savait très bien gérer son planning.

Vu qu’il avait tout lu et optimisé quelques calculs, il pouvait y voir plus clair. Dana cherchait clairement à équilibrer les fluides de Yehinatal pour « y voir plus clair » lorsqu’elle cherchera à traiter le corps de celui-ci. Ce n’était clairement pas indispensable mais comme le domaine de la purification des âmes n’appartenaient pas au domaine arcanique classique, Amnicus pouvait comprendre qu’elle préférait choisir la solution de la prudence. Mais la potion à elle tout seul, qui se devait se prendre sur une semaine, ne mettrait pas loin deux semaines à se faire, avec au grand maximum deux pauses de 3 heures à la journée provoqué volontairement par l’alchimiste pour ne pas dégrader la mixture, le tout non-stop et plus compliqué que ce que les textes le suggèrent à cause de la qualité douteuse des herbes, nécessitant surtout plus de concentration pendant l’alchimiste s’occupe du laboratoire. Au passage, ça expliquerait beaucoup les cernes d’Ansley… mais aussi pourquoi les alchimistes avaient tendance à avoir quelques cachets pour dormir aussi peu de temps et qu’il avait souvent besoin d’un larbin pour prendre le relais lors des opérations peu compliquées. Amnicus grinça des dents devant ce délai : si l’élixir en soit même n’était pas compliqué, son opération la plus exigeante n’avait duré que deux jours simplement parce qu’il n’était pas capable de se concentrer sur une seule tâche à la fois. Sur le coup, si cela pouvait être une bonne expérience, il pouvait regretter de ne pas s’être pointer un peu plus tard car Dana aurait certainement embauché un larbin pour l’opération car là, il avait la preuve parfaite comme quoi, l’Alchimie avec un grand A pouvait être Chiante, avec un C majuscule.

Les autres étapes seraient un filtre de rajeunissement, rien à avoir avec de la panacée ou de l’élixir de jouvence : trop violent pour le corps endommagé de Yehinatal selon Dana. La suite, serait des soins classiques à base d’arcanes organiques puisque Dana pouvait garder un œil sur l’évolution « en temps réel ». Par contre y avait des suppositions et notes intéressantes dans le cahier en parlant justement d’un elexir de rajeunissement majeur, mais où mettre la main sur une pierre philosophale serait plus comique qu’autre chose (Ansley appelle ça des « ingrédients pour ainsi dire unique » mais qui pourrait en effet résoudre une partie du problème de l’âme. Il y a aussi quelques notes qui parlent d’eau miraculeuse provenant de la fontaine de jouvence mais il est noté que le voyage en Amérique du Sud de Yehinatal y était certainement lié (il n’en a jamais parler à Amnicus), et qu’il n’avait rien trouvé et ce malgré la présence d’une feuille volante. Une lettre plus exactement, lettre provenant des Sables d’un certain Devon Hinman, un mage qui en aurait entendu parler mais celui-ci préfère temporiser ses propos en disant que cette histoire venait d’une des miliciennes de la ville, une certaine Rebecca Wilmar, alors qu’elle était bourrée au bar en fêtant l’anniversaire de sa fille.

Il était 13 heures à en juger de la vielle horloge présente sur les lieux et Amnicus avait clairement un coup de barre, le cigario ayant bien arrêter de faire les frais. Les corrections étaient faites, Dana jetant un coup d’œil au cahier en laissant sa place à Amnicus derrière le laboratoire. Elle prétexta que tout avait l’air d’être correct.

Si Dana voulait céder sa place à Tole derrière le laboratoire Tole préféra l'arrêter poliment. Si c'était tentant d'utiliser tout ce materiel Amnicus avait estimé qu'il valait mieux qu'il garde sa place d'analyste plutôt que de remplacer Dana derrière les cornue. Après tout Dana avait initier la fabrication de cette potion qui était très délicate à préparer il valait mieux que ce soit elle qui termine car si il y avait la moindre erreur mieux valait que ce soit elle qui fasse la gaffe plutôt que Tole. Malgré son expérience en alchimie l'erreur était possible et avec des ingrédients aussi cher malgré la qualité inférieure Tole n'avait pas des masse envie de rembourser si jamais il faisait une connerie d'autant plus que malgré le mode d'emploi Amnicus débutait dans ce genre de potion à la conception très pointus.

Plutôt que de forcer Dana à revenir Tole initia une conversation en expliquant qu'il avait détecté certains problèmes dans la réalisation de la potion et après avoir pris le temps de tout lire et décrypter Amnicus avait mis le doigts sur des problèmes de conception évidentes. Après avoir lu tout le mémo Tole en avait rédiger un avec toutes ses analyses et un recalcul complet.

- En fait je me demande si les calculs sont bon en fonction de la qualité des ingrédient végétaux. Attention je ne dit pas que les calculs d'Ansley sont erroné. Le problème c'est que la qualité des plantes pourraient faire rater la potion. J'ai pris le temps de refaire des calculs en fonction des dosage en prenant en compte non seulement l'aspect visuel et la fraicheur des plante mais aussi le gout et l'odorat et sa densité en fonction du poids. Expliqua Tole qui avait fait une pause dans sa lecture afin de gouter et sentir les diffèrent ingrédients pour la potion et mis des annotation sur le ressentis du gout et de l'odorat.

- Si mes calculs son bon la réalisation devrait faire gagner deux jours mais si la modification est faites maintenant on devra attendre quatre heure avant de voir si les calculs sont correct. Après c'est à vous de voir si vous suivez ou non mon analyse. Le mieux serait d'achever cette potion avec les calculs et ingrédients actuels et mais travailler sur la réalisation d'une seconde potion en utilisant les paramètres que j'ai ajouté dans mon mémo. Expliqua Tole à Dana.

Alors qu'il parlait Tole ne pouvait pas s'empêcher de penser aussi des renseignement qu'il avait eu par hasard en travaillant ses formules. Son maitre avait fait des voyage en Amérique du sud or c'était au Mexique que Tole était esclave. Amnicus se demandait si son maitre ne l'avait pas recruté alors qu'il rentrait d'expédition à la recherche de moyens pour prolonger sa vie. Il avait bien envie aussi de voyager vers les sables afin d'enquêter sur cette information que détiendrait une certaine Rebecca Wilmar au sujet d'informations sur l'eau de la vie.

Tole n'était pas intéressé par la vie éternelle contrairement à la majorité des mages mais bon. Il est nécromancien et tout nécromancien qui se respecte devait s'intéresser à ce genre d'information. Après tout ce genre d'ingrédient ultra rare pourait lui être utile non seulement pour aider son maitre mais aussi pour de nouveaux travaux. En plus connaitre son emplacement pouvait surement se monnayer.

Vu qu'il as 6 mois avant de retourner Precott un petit voyage aux Sables était possible. Cela ne le tuera pas et après autant d'année à étudier à LA un petit voyage personnel au Sables pendant quelques jours lui fera quelques vacances.

Il devra patienter derrière les fourneaux malgré tout pendant la vérification des calculs, pour se rendre compte qu’enfin de compte la surveillance n’avait pas être très compliqué (il s’agit de baisser la température et l’augmenter selon des situations bien précises), mais se devait être très minutieuse. Pour faire simple ? Suffisamment minutieuse pour ne pas vérifier des calculs et surveiller le processus alchimique en même temps.

« Non, ils sont corrects, Ansley n’a rien pu optimiser avant de partir : elle a dû faire nuit blanche avant de repartir la veille. Et les ingrédients iront malgré tout, comme tu as pu le voir, il s’agit de surveillance. La qualité diffère peu au bout du compte : si elle est moins efficace, le traitement durera plusieurs jours de plus vu que je la distillerais. Il ne faut juste pas échouer sa création… »

Ah oui, ça aussi il pouvait le confirmer : s’amuser à corriger un délai d’une seconde à l’instant, ce n’était pas ce qu’il avait prévu avant de s’installer derrière le bureau. En clair, parler vite fait des notes n’étaient pas forcément une mauvaise idée puisque ça reviendrait à se dédouaner poliment et lui laisser cette tâche chiante, quitte à ce qu’elle prenne un clampin pour la seconder pour une tâche Chiante à souhait.

« Devon Hinman est un mage que j’ai connu à Los Angeles il y a une dizaine d'années, spécialisé en linguistique et dans la restauration de vieux documents. Je lui avais posé la question à toute hasard pour me donner une idée dans quelle direction chercher pour le traitement de Yehinatal. Perso, il n’est pas le genre à se contenter des « on-dits de bistrot » et j’ai surtout l’impression qu’il a en parler pour remplir ce courrier. Après libre à toi de te pencher là-dessus et d’aller le voir pour en savoir plus. »

Elle réfléchit quelques instants.

« Devon est dans l’ensemble assez discret et dans un sens, ça se comprends depuis que les Sables sont en grief avec les sorciers après cette histoire d’invocation ratée qui a brûlé une partie de la communauté. De ce que j’en sais, il travaille « gracieusement » pour un gros éleveur, où en échange d’une surveillance magique de son bétail et donc d’avoir besoin moins d’employé, son patron fait en sorte qu’il ait une protection accrue de la milice contre d’éventuels poivrots qui veulent se faire un mage. »

Ah oui, c’est vrai : cette histoire-là, il en avait entendu vaguement parler et qui date de plus d’un mois. Une histoire d’élémentaire de feu géant lâcher en pleine ville, clairement un rituel qui merdé même si Tole était sacrément curieux de connaître le réactif qui avait été utiliser pour invoquer un tel morceau. La discrétion sur la sorcellerie allait être de mise, là où c’était tout l’inverse à Los Angeles. Mais il y avait moyen de demander d’abord à Devon ce qu’il pensait de cette histoire avant de creuser sur cette Wilmar et de savoir dans quoi Amnicus allait s’embarquer. Mais il était clair que mettre la main sur de l’eau venant de la célèbre fontaine de Jouvence serait un énorme plus pour un soin définitif et où les possibilités de créer un médicament allant jusqu’à soigner l’âme serait en effet possible.

Dana l'ayant invité à prendre un thé durant une pause Tole et elle discutèrent des renseignement obtenus dans les Sables. Il est vrais que le renseignement était quand même un peu boiteux mais ce mage qui l'avait obtenus était une connaissance de Dana.

- Mmmm ! C'est vrais que cette info est un peu étrange mais bon. J'ai quelques mois avant le début de la prochaine expédition à Prescott. Même si ce renseignement n'est pas fiable et tiré d'une brève de comptoir cela vaux le coup que je vérifie par acquis de conscience. De toute manière si mon enquête tombe sur une impasse au moins j'aurais profiter de mon séjour dans les Sables pour y faire quelques affaires. Dit Amnicus qui ce décida à partir en expédition pour une fois en solitaire. Il l'annonça d'ailleur à Dana en lui demandant si il lui était possible de l'aider à rencontrer ce Devon Hinman par une lettre de recommandation ou un courrier si jamais elle lui écrire une lettre que Tole lui livrera.

Faut encore que Tole et mais aussi Coleman se reposent pour récupérer de leurs blessures et que Amnicus se prépare ensuite. Après que Dana n'ai plus besoin de ses services Amnicus passa les jours suivants à se reposer mais aussi faire des expérimentations magique car au court de la bagarre contre le Demi Ogre il avait mis le doigt sur un truc auquel il voulait expérimenter.

Une fois rentrer chez lui Tole mis la main sur un livre de chimie et son grimoire traitant de ce qu'il as appris sur la magie et se mis à faire des recherches.

Bon d'après les cours qu'il avait eu de son maitre il était facile de manipuler la magie en utilisant les élément les plus pur de la magie de terre en revanche il était très difficile avec des élément composé. Par exemple si Grim utilisait la magie interne il lui sera facile de créer un cube de roc mais difficile voire impossible de créer un cube de béton. La magie externe lui permettait de modifier le béton existant mais très difficilement et encore Amnicus avait puisé dans toute son énergie magique.

En se basant sur les cours Tole s'essaya à quelques petites expériences de magie interne. après avoir créer des récipient et essaya de créer d'autre types de minéraux que de la pierre généralement trouvable à l'état naturel qu'il versa à l'état de poudre ou à l'état d'un caillou dans les différents récipients. Les minéraux était les suivants...

- Sel
- Charbon
- Souffre
- Diamant

Le but de l'expérience était de savoir si cela était possible mais aussi si cela marche de déterminer les limites de Tole au point de vue fluides. Même si il utilisait de petit sort de magie interne le ressentis de l'énergie magique employé pour la production d'un petit diamant ou un bol de souffre devait être noté afin que Tole puisse mesurer l'énergie employé pour leur production. A bien y réfléchir cela pouvait ouvrir pas mal de possibilité dans l'emplois de la magie. Notamment la création de techniques et astuces magiques permettant à un mage de se défendre en employant un minimum de magie. Le coup de la cartouche contre Hector était d'ailleur un bon exemple. Cette technique contre le Demi Ogre était de l'impro mal contrôlé mais elle avait fait ses preuves en le blessant grièvement.

Même pas de pause thé quand on était occupé à surveiller ce genre de processus ! Pas pour rien qu’elle cherchait un bras de plus pour pouvoir se relayer. La discussion continuera tout simplement dans le laboratoire, où si la bonne reviendra, ça sera tout simplement pour lui dire d’apporter une lettre à un certain « Hurton » pour un coup de main. Sûr que quand on avait un planning, il n’y avait rien d’honteux de passer le relais pour faire autre chose. Il n’en saura pas plus, se retirant chez Yehinatal une fois qu’il aura lui aussi sa lettre recommandée.

Une expédition dans une zone civilisée pour se pointer chez un mage avec une lettre recommandée n’était pas ce que l’on pouvait appeler à proprement parler d’une expédition : il suffisait simplement de prendre une caravane et pour le peu que l’on ait payé son trajet, on n’était pas censé intervenir en cas de problème : juste que quand ça dégénère trop, c’est souvent trop tard et en face, ça faisait rarement de détails.

Une fois dans le laboratoire de Yehinatal, Tole fit ses petites expériences. En fait, c’était un peu la base de transformer un matériau en un autre, ça s’appelait même le processus de transmutation, quelques choses d’assez proches de l’arcane de Transmutation, sachant qu’en alchimie le processus avait surtout le mérite d’être plus complexe et surtout plus précis, sachant que l’étape ultime devait surtout être de stabiliser cette transformation. Combien ont déjà arnaqué autrui en vendant quelques choses qui ne serait stabilisé seulement quelques heures, voir quelques jours ? En fait, le principal souci d’une telle méthode restait surtout le temps de la transmutation et de la synthétisation, régis par la balance fluidique, sa configuration, sa saveur, sa température, l’âge et les propriété (souvent lié aux propriétés atomiques, puisque le tableau périodique n’existait pas à l’époque de l’Alchimie). En fait, c’était un peu la base ce qu’il pratiquait à l’instant même, et Amnicus semblait surtout avoir oublié que le temps était souvent lié à l’argent, et qu’à partir du moment où c’était plus rentable de payer un Récupérateur pour trouver tel matériau que de passer deux plombs à transmuter quelques choses, ça restait surtout de la perte de temps. Et surtout, il avait l’impression d’avoir fait de la merde à un moment où il piqua du nez à cause de la fatigue accumulé, sauvant in extremis le diamant en se rappelant qu’à quelques secondes près, il allait surtout en faire du graphite, ce qui aurait été d’autant plus bête pour la rentabilité et provoqué des infarctus en pagaille en pagaille chez une bonne majorité des comptables d’avant-guerre pour (ré)apprendre un truc qu’il était censé déjà savoir. En tout cas le manque de sommeil commence à se voir cruellement dans tout ce qu'il entreprend. Cigare pour rester éveillé ou dodo ? That is the question.

Après, contre le demi ogre, Amnicus n’a surtout pas essayer une chose assez simple durant les duels que dirait n’importe quel mage puissant : celui du bourriner à coup de boule de feu ou du lancer de pic de terre suffisamment fort pour passer l’altération magique de l’armure puisqu’une seul qui passait, certes altérer aurait pu blesser grièvement voir tuer n’importe qui. Certes, il y avait de l’altération qui faussait tout et ça aurait pu être pire dans le cas où il y aurait eu présence de « fer noir » mais dans ce cas présent (ça annule tout simplement la magie), affronter un adversaire équipé de cela, ce n’était plus le combat le problème, mais la raison d’un tel combat perdu d’avance et ce peu importe la puissance du mage ou qu’il soit préparé.

Après avoir bossé aussi longtemps et deux nuits blanche Tole fut cette fois plus raisonnable et se força à ce reposer et dormir. Demain il avait du travail pour préparer son voyage et il avait une semaine et demi le temps que Coleman ai totalement récupéré ainsi que lui même.

Durant ce temps de préparation Tole préféra délaisser ses expériences pour bricoler et se préparer soigneusement pour son expédition dans les Sables.

Vu la rancune qu'avait les la population des Sables contre les mages Amnicus après avoir réfléchit n'avait pas envie d'avoir des problèmes avec la population locale. Certes les Sables avaient des mages eux aussi mais ils étaient mieux estimés que les mages étranger et Tole n'avait pas envie de se faire emmerder tout les 100 mètres par tout les clampins bourré et cherchant la bagarre. Tole passa donc chez un fripier pour acheter de nouveau vêtement et modifia sa garde robe. Il se coupa les cheveux et laissa même pousser la barbe exprès. Il compléta sa garde robe par l'achat d'un nouveau holster et des sacoches de poitrines pour pouvoir transporter plus facilement et plus discrètement son materiel de magie et ses fioles alchimiques et des munitions.

En se regardant dans un miroir toutefois après avoir mis cette nouvelle tenue Amnicus ne pus s'empêcher de faire la grimace. Certes il ne ressemblait plus à un mage mais son air naturellement sinistre donnait plus l'impression que Tole ressemblait plus à un tueur à gage qu'à un nomade. Dans ses moment de réveil Coleman eu même une réflexion comme quoi Tole avait une tronche de pistolero après que se dernier lui ai montrer sa nouvelle tenue. En son for intérieur Tole espéra que cela ne lui attire pas des ennuis. Bah au moins il fait moins mage.



En second Tole fit l'achat de matériaux alchimiques mais aussi pièces détachés pour bricoler une nouvelle arme.

Pour ce qui est des matériaux Amnicus fabriqua de nouvelles cartouches paralysante mais aussi des cartouches au gros sel avec un poison beaucoup plus violent. Il en profitera également pour fabriquer des fioles d'antidotes à ses poison (on ne sait jamais) et ainsi que de nouveaux cigarillos.

Pour ce qui est du materiel de rituels Tole fabriqua de nouveau cubes de pierre et de terre pour invoquer des élémentaires. Il fabriqua aussi des talismans à Jiangshi c'est des talisman de nécromancie basique permettant d'animer un cadavre. En fait ses talisman d'animation tiens plus de la magie organique que du chamanisme. Coller sur la tête d'un cadavre les fluide remet en route partiellement les faculté locomoteur d'un cadavre encore frais. Le controle s'effectue par le biais d'une clochette qui permet de relever le mort et le faire mouvoir ainsi que quelques geste basique mais rien de plus. Une bonne alternative qui évite à Tole d'employer la magie. En général c'est ce que Amnicus utilisait pour déplacer les corps à la morgue. C'est du niveau débutant mais Amnicus l'a toujours trouvé utile quand il devait déplacer un cadavre sans se fatiguer. Une fois le talisman enlevé ou détruit le zombi redevenais un cadavre tout ce qu'il y as de plus basique. En plus de cela la clochette ou les pouvoir d'un chaman ou un mage organique était le seul moyen de les faire mouvoir sans quoi ils ne bougeraient pas.

En ce qui concerne l'arme que Amnicus voulait fabriquer il allas voir chez Tadeo l'armurier. Ce dernier ne payait pas de mine mais Tole avait l'habitude de passer par lui pour avoir du materiel pour fabriquer ses cartouches ou des pièce de revolver usagé. Il lui arrivait aussi d'avoir de vielle pétoire d'occasion ou de vieux flingue usagé. Tole allas le voir pour voir si il avait de vieux flingues antique qu'il pouvait réparer ou des pièces pour en concevoir un.

Au passage il demandera aussi à l'armurier si il connaissait un artisan pour faire des modification sur le revolver de Coleman mais avec l'autorisation du revenant. Tole lui expliqua son idée en disant qu'il voulait rendre son Ancre accessible pour lui.

- Votre revolver vous sert d'Ancre mais dans le monde physique à moins que je vous donne du fluides pour interagir il vous est impossible d'interagir efficacement avec des objets. Comme vous êtes un tireur j'ai dans l'idée d'utiliser une partie de mon lingot d'orchiacle de manière à ce que non seulement votre ancre vous sert d'abri mais aussi vous permettre d'interagir avec votre propre revolver et tirer avec. En fait j'ai plutôt mauvaise conscience depuis notre bagarre contre ce demi ogre et vous avez un peu déteint sur moi. Expliqua Amnicus au revenant.

- Je vous en voudrait pas si vous refuser. Après tout vous n'êtes pas mon serviteur mais mon associer. Ajouta t'il.

La barbe allait mettre un peu de temps à pousser mais le bon côté, le fait de connaître un peu la magie organique suffira à la faire pousser en une semaine, délais pas trop courts puisque cela reviendrait à abimer la peau.

La petite expérience, Amnicus devra se trouver une variante : la culture chinoise et encore moins les talismans liés à cette culture, il n’y connait que dalle. Il devra se rabattre sur quelques choses plus proches des Draugs, qui utilise au fond le même principe si ce n’était que le talisman ici se devait être un collier. Pas de fonction de cloche, puisque rien n’empêche le nécromancien de les contrôler directement. Le nécromancien ? Ben techniquement, que ça soit du Jiangshi ou du Draugs, ça restait de la nécromancie bien cradosse puisque ça puisait directement dans les fluides non pas du sorcier, mais directement dans les fluides internes du corps du revenant, sachant qu’en tant que chaman, Amnicus savait que d’une manière ou d’une autre, sans même l’appeler, il puisait indirectement (même si ça restait infiniment) dans l’âme qui se trouvait dans l’au-delà. Si beaucoup de chaman ne passait pas cette ligne rouge, ce n’était certainement pas par ignorance ou que personne n’y avait pensé avant, il y avait une raison derrière. Si Yehinatal lui avait toujours dit de faire autrement même si c’était épuisant voir même contre-productif et se contentait de maintenir lui-même un mort-vivant et de se concentrer sur lui au lieu de se faire obéir, y avait une raison derrière tout ça. A un instant, Amnicus se complaisait à ne pas comprendre pourquoi ses ramassis d’abrutis n’avaient pas penser à ôter une solution aussi simple avant de se rendre qu’il n’employait plus le chamanisme traditionnel au moment où il avait relevé le dernier mort dans la cave. Car c’était en se vantant de la facilité qu’il pouvait se faire obéir d’un mort selon sa volonté (même si l’âme n’avait pas été rappeler) qu’il était en train d’utiliser une infime partie de fluides noires… et que pour l’avoir fait, il avait dû en corrompre à l’instant…

Qu’il se rassure sur un point, ce n’était pas le premier à céder sur la facilité ou « au nom de la science magique » de se faire de la sorte et de s’en rendre compte trop tard. Mais au moment où il eut ses pensées négatives concernant les « idiots » qui agissent par ignorance, c’était déjà trop tard et venait très certainement de décrocher le titre du pire élève de Yehinatal en corrompant une infime partie de ses fluides, et ce peu importe le moment où il coupera tout lien avec le mort vivant… qui le regarda d’un air béat avant de scruter la pièce vide, à la recherche d’une source de fluide à dévorer. Et oui, il était indépendant et Amnicus restait son maître tout en ne le fournissant pas en fluides, et où seul les fluides déclencheurs pour le relever était nécessaire ! Car s’il y avait un point commun entre le Jiangshi et lui, c’était qu’il se nourrissait de force intérieure pour rester debout (juste que la culture chinoise appelait cela autrement), et ici la force intérieure est tout fluide d’individu vivant. Un peu tard, même s’il suffirait de retirer le grigri au cou de celui-ci pour qu’il tombe au sol, inerte. En tout cas, plus il restera debout, plus les fluides intérieurs de ce mort vivant se corrompront.

Peu importe la finalité de la scène, Tole examina un peu ses fluides. C’était très discret, et être vicieux pour le voir, mais dorénavant ses fluides étaient très légèrement tachetés de noir. Plus il les utilisera, plus il sera efficace… et plus il se corrompra. Peu être un moyen facile d’obtenir la magie organique en passant par la magie de la chair mais il chassa vite cette pensée, tellement l’utilisation des fluides noires lui semblaient si faciles. Par contre, il avait beau se remémorer avec la tonne de bouquins qu’il avait pu lire jusqu’ici, il ne se rappelle pas d’avoir vu un moyen pour soigner cette corruption.

A force d’avoir une fixation sur les morts et à force de jouer avec le feu, il fallait bien que ça arrive un jour…

Le seul bon côté, Yehinatal ne fréquente pas trop la morgue et s’en rendra pas compte : c’était tout le monde côté de se promener avec la petite gourdasse et l’exhiber telle un trophée à ses connaissances. Sinon il a créer 2 grigris magiques… le troisième il a dû le détruire car après son utilisation, les fluides noires pouvaient être aisément perceptibles. Il utilisa une partie des bijoux récupérés.

Les marionnettes de terre, il en créera 2 autres, une de terre et une de pierre. Même fonctionnement que celle qu’il avait créer auparavant, rien ne change. Il n’aura plus de bijoux après cela.

Accès à la magie noir du domaine « magie des manges âmes ». Corruption très légère des fluides.

Quelques jours après cet incident, ou cette découverte selon les points de vue. Chez Tadeo, l’arme fabriqué et ancre, encore fallait-il savoir ce qu’il voulait et où, visiblement, Amnicus croyait qu’il fallait faire comme quand il était très jeune quand il se vantait de faire de l’alchimie : mélangé tout et n’importe quoi et regarder l’effet. Pour invoquer un fantôme, il faudrait déjà qu’il y ait quelques choses à quoi il était lié et c’était un peu la base de tout. Or, ce n’était pas en bricolant une arme avec des pièces au hasard puisqu’il fallait à tout prix le maximum de pièces d’origine de l’ancien propriétaire vivant : pas pour rien que Coleman avait fini au main d’un collectionneur avant la guerre. Donc c’était dans les armes remises à neuf et certainement pas en pièces détachées qu’il trouvera son bonheur et comme Tadeo (ou même tout commerçant ne mettant pas les clefs sous la porte), ne vendait pas de pétoire en pièces pour le peu qu’il leur manquait un ressort, se fut donc vers ses dernières qu’il devra se concentrer. Il trouva son bonheur, visiblement un révolver pouvait représenter quelques choses à son ancien propriétaire légitime. Rien de magique mais bon, il faudrait l’invoquer pour en savoir plus et le mieux serait dans un lieu où l’Horreur local puisse difficilement détecter l’invocation. Dans la morgue par exemple, il y avait les sécurités magiques pour. Il était certain, il pouvait invoquer quelques choses en se servant de cette arme, après comme ancre, il y croyait moyen avec cette arme en état.

Pour l’information, Tadeo sembla s’y connaître un minimum, même si ça restait superficiels quand on lui parla d’orichalque. Il avait l’adresse d’un Harmonisateur en fluide, une naine du nom de Dimra Hammerspine. Pour les pièces, il fallait voir avec elle, la naine devait s’y connaître ou avoir le bon carnet d’adresses pour des pièces faites sur mesure convenant selon ses critères.

Mais pour invoquer, il faudrait déjà pouvoir se l’acheter car quand Tadeo annonça la couleur, ça n’avait rien à voir avec les petits pétoires en 9mm sous couté, bricolé, et n’ayant pour la plupart aucune marque. L’arme est un Taurus Raging Bull, une arme de qualité militaire qui fait des gros trous même dans de la carlingue (fait pour chasser des chars légers) et dont les gilets par balle devaient déguster sévère mais qui fait un aussi gros trou dans le budget puisque son prix est de 3000$ au vu de sa rareté. Va falloir qu’il trouve quelques choses si il voulait mettre la main sur une telle arme.

Petite correction de ma part : c'est l'arcane de mange-âme, pas âme. Juste une erreur de nom

En tentant de réparer les dégâts, Tole se rendit compte d’une chose : utiliser l’arcane organique pour restaurer le physique d’antan de sa victime ne servit à rien et l’exorcisme ne servit à rien. En analysant un peu plus les fluides internes du cadavre, il en comprit la raison : mélanger les deux ne menaient à rien, comme si ses deux là étaient incompatibles, donnant l’une des raisons certes un peu zélées du « les mages noirs ne sont bon qu’à être tuer » si cher aux mages classiques car ce qui était corrompu, le serait indéniablement et où « contaminer une zone » reviendrait à affaiblir l’autre partie. Même si sa connaissance dans le domaine se relève proche du néant puisque Yehinatal avait cru bien faire de ne rien lui expliquer dans ce domaine, à partir de cette hypothèse il comprit vite que plus il corrompra ses fluides, plus il deviendra puissant dans le domaine des arcanes noires mais plus il s’affaiblira dans les domaines plus classiques. Son regard se porta donc sur les produits chimiques sur l’établi, où jouer avec le botox et le formol allait surtout servir de cache-misère, peut-être temporairement pendant quelques semaines mais où de toute façon, le corps allait être enterré dans les prochains jours.

Après, pour sa conception de mages gris ou autres trucs proches des Jedis gris avant que ça ne soit plus canon par Disney, il ne devait certainement pas être le premier à avoir eu cette idée en plus de 10.000 ans de magie. Si c’était si redouté et les utilisateurs traqués, il devait peut-être il y avoir une raison derrière tout cela. Demander à Yehinatal ? Bizarrement, l’idée sonnait mauvaise puisque ça sous-entendrait que Tole s’était amuser à « tester » comme il aimait si bien dire, sur des cadavres et que dans ce cas, il suffirait à son interlocuteur de bien examiner ses fluides en profondeur, quitte à perdre à cinq minutes pour le vérifier. En fait, il ne savait pas vraiment à qui s’adresser, puisque ça reviendrait à éveiller des soupçons chez l’interlocuteur. Un premier pas vers la paranoïa ?

Pour en revenir à Tadeo, le vendeur réfléchit quelques instants avant de proposer quelques choses de plus adapté à la demande de son client. Rien à voir avec un quelconque Derringer, il va sortir une arme artisanale légèrement plus grande mais d’un calibre plus important, avant d’aller dans la réserve pour ramener un bras articulé, une sorte de plaque à mettre sous l’avant-bras, où d’un geste, l’arme pouvait facilement accessible. L’arme artisanal est du .22 long rifle, pour une seule balle puisque le calibre est plus important, mais surtout plus puissante que ce l’on pouvait mettre dans n’importe quelles autres armes adaptées pour ce genre de cas. Si la précision et la fiabilité restait médiocre et surtout adapté pour les très courtes distances pour espérer tuer quelqu’un, elle avait le mérite d’avoir plus de punch que son cousin plus élégant. Pourquoi avoir adapté la demande ? Simplement qu’un Derringer est plus petit, beaucoup plus discret à une fouille corporelle et pouvait se cacher dans une manche cousue, là où Amnicus demandait un bras articulé qui lui permettait de la sortir le plus rapidement possible quitte à être senti lors d’une fouille plus poussée. La demande est donc mieux adaptée au client.

L’arme se voulait petite, avec un petit travail de précision nécessaire à sa conception. 200$ est un prix raisonnable même si avec le recul, Amnicus serait capable d’en fabriquer une pareil pour quatre ou cinq jours vu le matériel que ça demandait (juste qu’il perdrait beaucoup de temps à la conception du premier modèle). Le bras articulé que Tadeo se proposa d’adapté et de régler est de 300$ tout de même. Plus complexe à fabriqué, même si au fond, Amnicus est certain de pouvoir en bricoler un lui-même si par chance il avait le modèle pour le copier, juste que le matériel à chercher est plus délicat car tout se jouait sur des jeux de ressorts et que dans ce cas et que ça prendrait une semaine, un millimètre pouvait fausser la conception de l’appareil.