Ce n'est pas Los Angeles ici

Devon, c’était le genre de type qui ne se posait des questions et de peser le pour et le contre seulement après avoir tout lu. Après avoir préparé deux cafés, autant dire que les quinze prochaines minutes, se fut le silence plat, les rares moments où il y eut du bruit étant les brefs moments où il tapa au clavier de son ordinateur, après l’avoir entendu marmonner « Rhnull ? ». L’autre fois sera un « c’est elle ? elle ne les fait vraiment pas ses 37 ans… » quand il tombera sur la photo, lâchant un sourire avant de ne plus s’y attarder tant que ça.

Ses quinze minutes de passé, il posa le tas de papiers.

« Ça reste légal quand un ou deux membres du Conseil des Sables vous le demande, en particulier quand ça concerne la sécurité de la ville. La preuve que je vois, c’est qu’Arthas a demandé une enquête, la communauté a payé les services d’un privé pour fouiller les fonds de poubelles pour lui fournir. »

Le petit problème de légalité à géométrie variable de passé, il soupira.

« Déjà, ce ne sont pas des hallucinations, et j’ai beau ne pas avoir des masses d’informations sur l’Amérique du Sud, avant ou après l’apocalypse nucléaire, les informations sur les Caraïbes semblent correctes. Je sais que le Rtacencyrica est belle et bien un cartel qui a une influence sur les côtes américaines et dans les Caraïbes, juste que je ne vois pas ce qu’il foutrait en Amérique du Sud puisque son influence se concentre sur sa flottille de navires. Moi ce qui m’intrigue, c’est surtout que je ne vois pas comment Rebecca aurait pu avoir cette information autrement que d’avoir été sur place. »

Il posa la photo à côté de la partie des données médicales, son doigt se posant à plusieurs reprises sur la photo.

« En admettant qu’elle ait trouvé cette fontaine de jouvence, je ne sais pas ce qu’elle a foutu avec mais si son changement morphologique s’est fait sur le coup, c’est un coup de bol monstrueux pour qu’elle n’ait pas clamser d’une mort traumatique ou d’une perforation d’un organe vital. On ne perd pas 15 centimètres et deux tours de poitrine en une journée pendant… euh… sa lolification ? Déjà qu’elle faisait jeune… Peu importe l’angle dont je vois les choses, ses « courbatures à se rouler par terre », par terre elle aurait dû y rester. Et pour sa santé mentale encore intact suite à cette douleur et à ce soudain changement, sans vouloir me montrer mesquin, on va dire que rien n’avoir dans le citron ne l’a pas mal aidé. »

Le point de vue mesquin se défendait puisqu’en regardant une nouvelle fois de cette photo, c’était vrai cette nana n’avait pas l’air d’avoir la lumière à tous les étages…

Il s’appuya sur le dossier de sa chaise, passant sa main sous le menton.

« Les effets de son sang sont trop minime pour être réellement puissant, Arthas a dû faire pas mal d'expérience dessus… Sans parler que les quelques fois où je l’ai croisé avec le Capitaine Downing, je n’ai rien senti d'étrange. Je veux dire, j’ignorais qu’il s’agissait de Rebecca, je croyais que c’était une gamine pistonnée pour finir planquer en toute sécurité au sein de la milice. Si l’effet était si puissant, je l’aurais senti. »

Une perception astrale s’imposait, mais le point de vue se défendait facilement. Si elle était devenue une pseudo fontaine sur patte, elle aurait été l’équivalent du phare d’Alexandrie et même les individus non-initiés à la magie, aurait pu potentiellement sentir ce dégagement inexpliqué. Or, ça faisait deux ans qu’elle était revenue et des types dans la rue, elle avait dû en croiser vu qu’elle travaillait au sein de la milice.

« Avoir eu accès à une source est à la fois un miracle et un coup de bol : avec les remarques que je vous ai dit hier concernant les constellations et les « épreuves » pour y arriver, vous devriez me comprendre. Avec Rebecca, la donne peut changer, à juger des informations de la partie médicale, je pourrais la classifier en tant que créature magique qui serait logiquement liée à la source et donc servir aussi de guide malgré elle. »

Il soupira de nouveau.

« Je peux me débrouiller à faire venir Rebecca… je sens que ça va être dorénavant difficile de l’appeler madame… je peux la faire venir ici, pour lui poser quelques questions. Mais il faudra à tout prix éviter parler de rapport médical, si je suis en droit de poser des questions sur le surnaturel, je n’ai pas à avoir ce rapport entre les mains. Parler de ce qui s’est passé à Palo Verde peut être un bon moyen de jouer les curieux sans pour autant paraître suspect. »

- Mmmm ! Parler de ce dossier médical vous vaudrait en effet pas mal de problèmes. Mais il vaut mieux jouer la prudence. Avec le document que je vais envoyé à Madame Blake logiquement ma mission est terminé car j'ai recueillis pas mal de données. Toutefois je me demande si je ne vais pas envoyé ses données par courrier et attendre une réponse de Madame Blake pour savoir quoi faire ensuite. En fait je me vois très mal de faire des aller retours entre L.A et les Sables. Dit Tole qui bus son café après avoir été servis.

- D'autant plus qu'il y as un facteur qu'il nous faut prendre en compte aussi. Rebecca à ouvert sa grande gueule dans un bar où vous trouviez et ses propos ne sont pas entré dans les oreilles d'un sourd. J'en suis la preuve puisque je suis ici. Toutefois même si les chances sont faible, ils se peu que d'autres types comme moi peu être moins scrupuleux aient aussi eu vent de cette rumeur et débarque à son tour pour enquêter voire même pire. Le mieux pour moi serait de surveiller Rebecca jusqu'à ce que j'ai un retour de courrier des Blake.

Tole poussa un soupir et se mis à réfléchir.

- Si je doit resté ici et attendre les ordre de Madame Blake, il va me falloir un boulot d'appoint en attendant ses prochains ordres. J'ai une petite question à vous poser…

Tole fit une pause avant de demander.

- Ils recrutent à mi-temps à la milice ?

Devon se leva, pour poser le dossier près de la cuisinière : nul doute qu’il finira au feu d’ici un ou deux jours, après une bonne relecture. Amnicus le surprit de jeter un œil furtif en direction de lui, le genre d’œil furtif signifiant un « qu’est ce qu’il me dit là ? », signe qu’il allait un peu loin dans la prudence.

« Croyez-moi, votre Rebecca ne risque pas de s’envoler : si les gens croyaient aux premières conneries que l’on peut entendre dans le désert, le monde serait encore plus bas qu’il ne l’ait déjà. Et cette histoire de l’avoir trop ouverte, même si je vous rejoins là-dessus, ça remonte à plus de 9 mois, même si personnellement je tablerais plus sur les deux ans. »

Il sortira une grosse enveloppe qu’il posera sur la table. Y a de fortes chances que ça soit lui qui se débrouille pour l’envoyer.

« Vous pouvez lui envoyer ce compte rendu mais si personnellement, je connais déjà la réponse : creuser la piste. A part que l’on sait maintenant que ce n’était pas dû à des hallucinations et qu’elle est liée magiquement à la source, vous n’avez pas grand-chose. C’est pour cela que je peux m’arranger à la faire venir et que l’on lui demande au moins des informations sur un petit bled inhabité à 50 kilomètres d’ici. Je sais qu’elle y répondra facilement puisque l’on est mage. »

Il lâcha un petit rire pour la candidature à la milice.

« J’ai du mal à croire qu’ils acceptent les parfaits inconnus en ville pour un poste parfait pour une retraite en toute sécurité, autant dire que la liste des candidatures doit être bien longue. Ce n’est pas pour rien que j’ai cru à une gamine pistonnée par une grosse ponte de la ville la première fois que je l’ai vu. »

- Bon… Mieux vaux que je m'occupe de poster le courrier alors. De toute manière je ne suis pas venu au Sables que pour le travail. Dit Tole qui salua Devon et s'en alla après l'avoir remercier pour ses services.

Une fois de retour dans les rues des Sables Tole se retrouva face à un dilemme. Il avait le choix entre rentrer à L.A pour livrer la lettre à Dana ou s'exiler non sans faire livrer la conclusion de son travail aux Blake. Gros dilemme en perspective. Revenir à L.A c'était courir un risque certes minime mais possible que ses proches repères l'anomalie d'arcana obscura dans les fluides d'Amnicus. L'exil était pas mieux car Tole ne connaissait personne si il voulait se rendre à Végas.

Tole poussa un grognement en voyant qu'il était tard. Surement trop tard aujourd'hui pour partir ou poster du courrier.

Trainant des pieds pour retourner à l'hôtel, les pas de Tole croisa l'Oasis bar. Tole se souvins alors ce que une fois son maitre lui avait dit alors qu'il essayait de décrocher Tole de ses études.

" C'est bien beau que tu étudie sérieusement la magie et m'aider dans mon travail, mais tu devrait au moins faire l'effort de débrancher ton cerveau quelques heures histoire que tu décompresse. Crois moi si tu continue à vivre comme cela tu finira par devenir un vieux aigris comme ceux de la tour. " Disait Yehinatal.

Au plus loin que remonte ses souvenir Tole n'a jamais trainé dans un bar, ni essayer de draguer une fille. En fait il as plus passé sa jeunesse à casser des cailloux, prendre des coups de fouet ou de baton sur le crâne et étudier.


" Bon je vais essayer pour une fois de suivre votre conseil maitre. " Se dit le nécromancien qui plutôt que de retourner à l'hôtel allas au bar boire un verre et se détendre.

Si on ne donnait aucune raison à un mage de le faire, les chances restaient minimes mais pourtant il y avait quelques choses de bien plus mathématique qui pouvait arranger Amnicus. C’était un calcul simple : là où il y avait moins de mages, il y avait logiquement moins de monde qui aurait le vice de faire une perception astrale prolongé pour voir si l’âme d’un individu pouvait être souillé ou non. C’était sûr qu’aux Sables il ne devait pas y en avoir des masses des sorciers : Tole en comptait trois pour le moment et les deux qu’ils avaient pu fréquenter de près de manière direct ou indirect, ils se montraient discret. Le troisième ? C’était le troll chaman du bled qui faisait office de guérisseur et qui était pour ainsi « trop perché » pour que l’on vienne lui chercher des noises (tradition chamanique tribal, et les tribaux c’était souvent sous-estimé par le bouseux local). Tout comme le cimetière à l’extérieur de la ville, même si Tole ne connaissait pas vraiment le type en question. Fait chier, les rares emplois où il pouvait potentiellement percer était déjà occupé, surtout pour une communauté aussi petite par rapport à Los Angeles. Percer en tant qu’élémentaliste ? S’il parlait de « feu », Tole savait qu’il risquait de se faire caillasser et s’il se rebiffait, c’était la pendaison. En bref, les quelques rares mages aux Sables n’ont fait que se réadapté à un milieu qu’ils connaissaient déjà, et où ils étaient déjà connus. Il n’allait quand même pas servir en tant que simple porte-flingue au rabais avec sa jambe ?!? Bienvenue dans la société extérieure à Los Angeles ! Pas pour rien que Levranf les classifiait en tant que rednecks…

S’asseyant à une table libre de l’Oasis Bar, la bière ici coûte moins cher que l’eau potable : l’alcool avait le mérite de rendre la flotte plus buvable. Ça sera donc 3$ la bière. A cette heure-ci, vers presque 18 heures, ça commençait à lever le pied sur le travail, autant les gardiens de troupeau que l’ouvrier moyen de l’Usine après que la relève soit arrivée. Au vu de la « populace » du bar, il y avait surtout du mercenaires et voyageurs de passages, les plus gros habitués préférant fréquenter des clubs plus privés. En clair, s’il voulait trouver un job, ça risquait d’être ici, avec une bande de petits mercenaires à la sauvette basé aux Sables pour remplacer des boulots soit au dernier moment, soit plus risqué. A défaut de savoir comment se mélanger avec les gens, il pourra écouter tranquillement les rumeurs, et potentiellement tenté de se mélanger avec certains groupes.

Avec la rumeur, il pouvait potentiellement rajouter un quatrième mage à l’échiquier, lui moins discret. Logique quand on est la propriétaire d’un bordel chic qui commençait à prendre de l’importance, que « la patronne est trop bonne », que l’on pouvait faire « quelques passes droits » aux bonnes personnes, et que l’on maîtrise l’eau lors des spectacles exotiques certains soirs. L’eau semblait tellement inoffensive dans cette partie des Etats Unis dans la tête des profanes en la matière qu’en s’était presque ridicule… sauf si l’élémentaliste était un gros sournois. Et accessoirement elle pouvait quasiment servir de bornes à incendie, surtout après l’incendie des Sables qui a fait que des mages les individus les plus détester.

La seconde rumeur concerne le commerce de la région, avec des usines qui ont un peu de mal à suivre là où, bizarrement, l’arrivée de matière première ne semblait pourtant pas s’interrompre. Comme Amnicus connaissait mal ce sujet sur la politique et l’économie de la région, il ne comprit pour ainsi dire, pas grand-chose et devra se contenter des ragots de pilier de bar aussi logique que crédible. C’est-à-dire logique et crédible quand on a deux grammes d’alcool dans le sang.

Sinon en table, y a bien quelques tablées de mercenaires à louer et sans boulot, une tablée avec un marchand et ses gardes, les éternels tables de joueurs de cartes. Bizarrement pas trop de femmes, peut-être était-ce en rapport que la personne qui a brûlé les Sables était une suspecte de Pandore, où à moins que ça ne concerne l’esclavage en ville et que rentrer tard le soir pouvait représenter un risque, peu importe si les rafles étaient interdites et risqués en ville ? Enfin, à part les serveuses bien entendu dont certaines ne demandaient qu'un pourboire plus élevé quand leurs horaires de travail se terminaient et qui ne regardaient qu'elles. A priori, pas de prostituées trop visibles, ça ne semblait pas être la politique de la boutique.

Sinon, y a trois individus qui venait de rentrer dans le bar, dont la « cible » de Tole, qui est accompagné visiblement de deux miliciens. Ils s’asseyent à une table pas trop loin de Tole, l’elfe qui gérera les lieux allant jusqu’à se déplacer pour discuter un peu avec eux. Vu l’heure, il semblerait que l’autre équipe de patrouille ait pris le relais.

Assis dos au mur en train de boire une bière Tole ne s'amusait pas et sans faire de mauvais jeu de mot il tirait une tronche d'enterrement. Si boire un coup et jouer à des jeu d'argents était un amusement pour commun de la populace et bien Tole s'amusait plus à résoudre des énigme, constituer des théorie magique ou apprendre la magie.

" Le pire c'est que je m'en rend compte. Yehinatal avait raison sur un point je suis devenu un aigri et le pire c'est que je suis encore jeune. " Pensa le nécromancien broyant du noir.

Bon au moins même si Tole tirait une gueule de trois kilomètres de long il ne faisait de mal à personne. Il était tranquille, il buvais sa boisson et commanda même un truc à manger en espérant que le bar fasse au minimum des club sandwich (cela le changera des potages de l'hôtel).

Après avoir écouté le moulin à rumeur sans prendre part aux conversation, Tole eu la surprise de voir sa cible ainsi que deux miliciens entrer dans le bar. Réflexion faites vu que le bar semblait être le seul endroit branché pour les gens du coin et que selon Devon, Rebecca ne brillait pas pour son intelligence l'oasis était l'endroit idéal pour une milicienne qui avait envie de lever le coude pendant quelques heures avant de revenir chez elle pour se coucher.

Par curiosité alors que Tole grignotais il passa de vision normale à la vision astrale afin de mesurer la magie que la source as fait à Rebecca. Autre curiosité Tole se demandait si le fait d'avoir bu la source n'avait pas déverrouillé les capacité en fluide de sa cible. C'était un examen inutile mais Tole était curieux de nature. Lui même n'avait pas eu besoin de passer la première étape de magie car il avait acquis sa capacité d'avoir l'astral de lui même dieu sait comment. Il était fort possible que si du Fluides émanais de Rebecca et que Tole avait raison Rebecca avec de l'entrainement pourrait devenir une mage mais vu le tempérament de l'oiseau et son degrés d'intelligence Tole avait des doutes.

A première vue, la milice ne possédait pas d’équipement standarisé, se débrouillant grand maximum pour avoir tout le même calibre, ce qui réduisait les coûts de l’entretien des armes et de leurs munitions, sauf pour les armes pour de poings qui étaient plus dû à la préférence de ses propriétaires. Rebecca et un de ses collègues ont un gilet par balle, là où le troisième se contentait d’une simple veste en cuir. Rebecca semble toujours posséder son AKMS de sa photo (une version de la Kalashnikov sans crosse), quitte à s’en servir comme pistolet mitrailleur que véritablement comme fusil mitrailleur. Une grenade et un pistolet sont aussi à sa ceinture. Les autres, c’est une carabine et un fusil mitrailleur, et petite remarque, même si ce n’était pas du haut de gamme, ça restait néanmoins de la qualité militaire, signe que la milice n’était pas non plus équipée comme des clochards et l’était tout autant que le mercenaire moyen. Le minimum pour une ville qui voyait beaucoup passer ce genre de voyageur.

Amnicus rabattit son chapeau pour faire une perception astrale le plus discrètement qu’il le put, regrettant un moment de ne pas avoir de lunettes teintées pour ce genre d’opération, quitte à mettre sa main de temps à autres devant ses yeux pour essayer de l’être. Coup de chance : tout le monde s’en foutait de sa présence.

Rebecca est… du même niveau d’Amnicus sur la quantité de pouvoir interne alors qu’elle n’avait aucune expérience dans le domaine. Fluide relativement équilibré, avec légère prédominance sur le feu. Cela fit grincer un peu des dents Tole, car si abuser de cette eau revenait à coller un coup de jeunesse, ça revenait aussi à rééquilibrer les fluides : problématique puisqu’il perdrait sa facilité à manipuler la Terre, et reviendrait à reprendre ses repères pour les fluides du feu. Le bon côté ? Si ça rééquilibrait, cela pouvait logiquement « gommer » les fluides corrompus, car ceux de Rebecca pouvait être considéré comme particulièrement purs, pour être aussi bon alors qu’elle n’avait pas été éveillé à maîtriser ses fluides. Jusque-là, il n’y avait rien d’en soit étrange, si ce n’était que l’aura magique était active alors qu’elle ne l’utilisait pas : Arthas ne s’était pas trompé, elle était clairement devenue une « créature magique », à comprendre une « créature duale », elle collerait un pain à Coleman alors qu’il restait dans l’astral qu’il le sentirait passer alors qu’elle ne le verrait pas. Un avantage comme un inconvénient : cela revenait à dire qu’elle était atteignable par l’astrale pour le peu que l’on arrive à passer sa résistance naturelle magique. En fait, avec le recul, il y avait même des chances que les Wilmard ait une réserve de pouvoir interne dans la moyenne humaine, ni trop bonne ni trop mauvaise : si elle avait été mauvaise le contrecoup avec l’eau aurait pu être bien plus mortel, alors qu’il l’aurait dû l’être.

Elle avait clairement le potentiel de devenir une bonne magicienne et de s’étaler sur plusieurs branches élémentaires sans être handicapé. Le hic, à voir l’équipement, ce n’était même plus une histoire d’intelligence mais d’adaptation : pourquoi elle s’emmerderait à apprendre pendant des mois à lancer une boule de feu quand il lui suffisait d’un peu de bricole pour faire une grenade allemande au vu de son CV d’experte en démolition ? Idem pour les armes à feu, si Devon ne lui avait fait que confirmer des doutes, il avait tout de même fait le rapprochement concernant ce Cartel avec qui elle s’était crêpée le chignon. Quoique l’on dise de cette soit disant gamine à l’apparence niaise, ça restait une femme de 36 ans avec des faits d’armes derrière elle.

Ressortant de sa perception astrale, il regarda un peu les alentours. Personne ne semble l’avoir remarquer. Par contre à avoir coller ses sens en astrale, il avait loupé toute la conversation, voyant Rebecca se lever et suivre Jack, le tavernier, dans son bureau derrière le comptoir.

Le sandwitch lui coûta 10$, et à voir le goût, ça devait être de l’iguane. Pas mauvais, quoiqu’un peu sec au niveau de l’assaisonnement... Pendant 30 secondes, il grignota son sandwitch. Par contre le résultat de l’espionnage fut rapide, la voix de Coleman se faisant entendre.

«Reste naturel.»

10 secondes plus tard, la porte du bureau s’ouvrit assez rapidement, le tavernier portant une paire de lunettes qu’il venait visiblement justement de mettre sur le nez, et même si il paraissait  naturel, il fit mine de regarder par la fenêtre avant de s’attarder dans la pièce. Rebecca était à l’arrière, jetant un oeil discret aux clients de la taverne. Pas de vision astrale de sa part, elle ressemblerait sinon à une gamine en pleine crise d’épilepsie. Elle a vu Coleman se matérialisé pour pouvoir entendre correctement quelques choses et mal choisi un angle mort pendant la conversation? Amnicus doutait d’une telle erreur, si son potentiel magique est aussi bon, l’instinct avait dû prendre le dessus.

Difficile d’entendre la conversation des deux individus mais la vitesse que Jack venait d’ouvrir sa porte n’avait pas passé inaperçu à ceux près du bar, ce qui avait eu le mérite de baisser un peu le ton des clients à cette endroit là.

«Tu es sûr?»
«Je n’en sais rien. Juste une impression. Tu ne vois rien?»

Sur le moment, Amnicus pouvait être heureux du meilleur investissement qu’il avait fait jusque là: l’étui de son arme, car il était certain que les lunettes que portait le tavernier, qu’elle soit teinté ou non, était là pour lire grossièrement les fluides. En clair, aucuns des deux ne savaient faire de perception astrale, et Coleman a préféré prendre la fuite que de se faire griller suite à un doute, d’où son silence après la mise en garde.

Car visiblement, un mec qui touchait un peu à la magie et qui avait du matériel actif, il y en avait un qui se trouvait dans la taverne, puisque Rebecca et Jack se dirigeront vers un groupe de mercenaires, avant de s’adresser à l’un d’eux. A un moment il y eut une tension dans la conversation, les partenaires de Rebecca finissant par s’adresser à elle là où les mercenaires étaient en mode «qu’est ce que tu nous veux?» suite à un qui propos.

«Je veux juste vous emprunter votre collègue pendant deux minutes. Pas de quoi vous inquiétez. »

Il eut le mérite de ne pas citer le mot «magie», là où la tension dans la pièce avait monté d’un cran. Les mercenaires finirent par céder, et le tavernier, la milicienne et le mercenaire finirent par aller dans le bureau, pour en ressortir deux minutes plus tard. Le type est ressorti visiblement gêné: il a préféré s’écraser, justifier ce qu’il avait sur lui avant d’être «relaxé» assez rapidement après que les deux autres ont tiré les choses en clair. Les quelques échanges entre le tavernier et Rebecca seront assez simple, Amnicus remarquant qu’elle serra un bout de papiers dans sa poche pour le chiffonner plus qu’il ne l’était déjà. Quant à Jack, il se massa la tempe alors qu’il n’avait plus les lunettes sur lui: visiblement ce genre de truc filait un mal de crâne pour les non-habitués.

«T’es vraiment sûr ?»
«Je n’en sais rien, mais continue de garder un oeil sur les nouvelles de Houston, je ne comprends pas ce soudain regain d’intérêt après plus d’un an et demi. Et tes lunettes, tu as eu ça où?»
«Désolé Rebecca mais je crois que ta paie de milicienne ne suffirait pas pour t’en fournir une.»

Ils se quitteront à ce moment là, Rebecca rejoignant sa table mais ne s’asseyant pas, comptant finir son verre en trouvant une excuse à ses collègues de travail. Pas de nouvelle de Coleman, il finira certainement par revenir quand Amnicus quittera les lieux, il semblait avoir réussi sa fuite astrale.

Il y avait du bon dans le coté sociopathe de Tole car il avait de l'eau glacé dans les veine ce qui lui permis de garder son sang froid et manger son sandwich le plus naturellement possible alors que le tavernier sortis avec des lunette surement enchanté pour scruter l'astral. Encore heureux que vengeur était protégé par son étuis car le tavernier aurait surement repéré son artefact et fait le lien.

Clair que Coleman avait mal choisit son angle mort pour se cacher ou que Rebecca à défaut de ne pas voir le revenant à sentis sa présence alors qu'il se matérialisait. Coleman avait du fuir à l'extérieur pour éviter de griller Amnicus, sa présence dans Vengeur l'aurait peu être rendu repérable par le Tavernier. Tole avait bien fait aussi de se déguiser et de rester dans l'ombre de la salle. Le Tavernier en scrutant la salle avait repéré un mercenaire qui était peu être mage et se baladait probablement avec un artefact voyant. Il fut pris par erreur pour l'espion mais relaxé ensuite.

Alors qu'il terminais son repas et sa boisson Tole entendit en partis la conversation entre le Rebecca et le Tavernier. Visiblement cela la concernait et quelques chose disait à Tole que cela avait peu être un rapport avec l'immortalité de Rebecca. C'est surtout les mots "Regain d'intérêt" qui le fit tiqué. A bien y réfléchir il était clair que le Tavernier était lui aussi au courant sur les capacités de la milicienne et l'avertissait de quelques chose en rapport avec Houston.

Ayant terminé de manger Tole paya sa consommation et sortis du bar pour retrouver Coleman. Inutile de prendre plus de risque pour ce soir et malgré le fait que Coleman se soit fait grillé, il avait peu être entendu des choses avant que Rebecca sente sa présence.

Il sortit du bar avant Rebecca. De toute façon la suivre reviendrait à prendre un risque: elle risquait d’être sur ses gardes pendant quelques jours et de toute façon Amnicus avait son adresse pour avoir lu le rapport médical.

Coleman ne se fit pas trop attendre, rejoignant son ancre, pour un rapport bien maigre.

«Ta Rebecca, la prochaine fois catalogue là comme «fausse conne», je regardais la pièce pour voir comment utiliser mon apparition astrale qu’elle avait déjà repéré ma présence. Je sais que ça peut arrivé à certaines personnes mais j’ai préféré partir quand j’ai vu que c’était dans la bonne direction qu’elle regardait et pourtant je peux te dire qu’elle ne sait pas regarder au delà du mur.»

«Au delà du mur» est un terme pour dire voir au delà du monde réel, c’est à dire tout bonnement dans l’astrale. Le cas est rare, mais arrive à ceux qui sont le plus souvent une affinité à la magie. Juste que... pas de chance.

«Je n’ai pas eu d’occasion de voir ou entendre quoique ce soit, juste te mettre au courant de leurs émotions à ce moment là vu que je ne pouvais quoi voir dans l'astral. Quand le tavernier lui a montré un papier, il semblait assez neutre et très légèrement inquiet là où Rebecca était à la fois agacée et un peu plus inquiète. Ce type sert d’informateur, un peu comme le trois quart des taverniers et aubergistes. Pour ça que je dis que c’est une «fausse conne», elle n’a peut-être pas inventé l’eau chaude mais elle, elle est capable d’utiliser ses contacts et de garder un minimum de sang froid, quitte à passer pour une conne quotidiennement. »

Sentir une présence n’avait rien d’intellectuel, juste que l’on pouvait classer ça comme «instinctif» dû à un «sixième sens inexpliqué». Un peu comme quand on savait que l’on allait passé une journée de merde alors qu’il n’était même pas 8 heure du matin...

Alocka Garand, du même nom que le fusil qu’il comptait réparer, louait un établi à 10$ l’heure. Clairement pas le truc le plus rentable mais ça permit à Amnicus de démonter convenablement et trier les pièces cassés. Le canon devait clairement être changé, mais ce n’était pas la pièce la plus compliqué à trouver, mais les pièces à l’intérieur, c’était une autre affaire. Alocka, entre deux passage à l’établi, proposa un échange standard avec un autre fusil du même nom, en prenant sa marge bien entend. L’échange standard avec une arme fonctionnel coûterait 700$ selon lui, 450$ si il lui fournit les pièces de rechange mais où ça lui prendrait pas loin d’une journée (Amnicus avait beau être bricoleur avec l’avantage de pouvoir toucher à un peu tout, il n’en était pas pour autant armurier), l’elfe ayant même le vice de lui faire une fourchette si il devait chercher sur le marché des pièces de rechange puisque ça reviendrait entre 200 et 350$ si il devait faire toutes les boutiques pour trouver les pièces manquantes, devis gratuit. Sachant que le devis en question ne figurait pas les heures que Tole mettrait à trouver son bonheur puisque tout se jouait au bonheur la chance. Les pièces fournis par Alocka reste assez gagnant dans cette histoire, même si ça devait lui coûter 50$ de location d’établi pour réparer une arme. Mais ça coûterait une journée mais il ne pourra pas éplucher correctement les annonces comme il veut.

Car les annonces, parlons en. Car ce qu’il trouva, pour l’instant, c’était des boulots assez physique. Des jobs de gardiens de troupeaux que le petit personnel habituel ne voulait pas (physique et risqué) et qui n’était rien d’autres que du job de mercenaires à la petite sauvette. Il y avait les éternels jobs de garde de caravane, cette fois ci en plus rentable car plus rapide dans les déplacements et logiquement moins risqué mais qui ne rentrait pas dans les priorités d’Amnicus puisque l’éloignant des Sables. Le reste est du porte flingue ou protecteur mais Amnicus se savait recaler d’avance avec sa jambe, surtout qu’il ne devait pas être le seul sur l’affaire. Il y avait malgré tout un travail qui pouvait potentiellement aller dans ses cordes, mais assez peu payé mais qui pouvait à la rigueur le faire rentrer dans les frais d’une journée (nourriture et loyer) qui lui ne prenait aucun risque, celui lecteur de courrier, même si la confidentialité reste de mise malgré l’absence de tout contrat : en clair t’ouvres ta gueule sur le contenue c’est un coup à s’accrocher une cible sur le dos si ça vexe les mauvaises personnes.

Il faudrait davantage e recherche mais il ne pouvait pas passer son temps à l’établi ET chercher correctement un job en même temps, parce que «payé à la lettre pour 5$», c’est clairement ric-rac comme job.

Le holster classique coûta 50$, ce n’était pas ce qui coutait le plus cher pour quelques choses de qualité. Il s’achètera aussi une dizaine de balles à blancs. Amnicus prit une petite pause pour commencer à faire ses essais à l’extérieur de la communauté : non pas que s’entrainer à tirer soit un crime, mais moins il y avait de témoin lors d’un sort, moins il y avait de monde qui pouvait être au courant d’avoir à faire à un élémentaliste.

Les essais ne prirent pas longtemps..

L’experience 1 fut concluante: ce muret en situation de temps sec avec un sol tout aussi sec, la baguette le faisait déjà. L’effet semble en revanche moins puissant et moins précis dans l’ordre d’une dizaine de mètres là où justement elle lui permettait d’être précis sur une centaine de mètres qu’auparavant.

L’expérience 2 fut d’une certaine manière concluante : les projectiles de terre, la baguette le faisait déjà, mais les projectiles ont perdu en vélocité mais aussi en précision. Par contre l’arme fait «CLIC». Amnicus peut se racheter des balles à blanc le lendemain, à doser de nouveau le contenue de la poudre il les a foutu en l’air: l’armurier a visiblement vendu des balles à blanc déjà très bien dosé de base. L’honneur est sauf: il y a aucun témoin dans les environs lors de ce test.

Conclusion: Il n’y avait pas une règle comme quoi les objets manufacturés et les objets magiques naturelles ça faisait souvent mauvais ménages? L’altération et la baisse d’efficacité doivent venir de là, la baguette étant trop en contact avec «trop de manufacture» visiblement.

Pour l’essai 2, tant qu’il se contentait de balles à blanc, les chances de briser la baguette sont nulle puisque le recul est vraiment minime. Autres choses que des balles à blanc ? Déjà plus risqué, on parle d’un calibre de fusil après tout. Par contre, il devra se contenter uniquement des balles à blanc pour faire du bruit, puisque la baguette n’était lié qu’à la terre et uniquement à la terre. Le reste, pour que le subterfuge fonctionne, il suffisait juste de «tirer» et de lancer le sort en étant correctement synchronisé. Juste une histoire d’habitude.

Le lendemain matin, en sortant de la tente de là où il loge, il se fera accoster par un jeune coursier qui le cherchait visiblement. Devon chercherait à le voir.

La première solution comme la seconde ne changerait rien, il s’agissait surtout du contact de la baguette sur le reste du matériel qui altérait ses pouvoirs. A la rigueur, un gant prévu à cet effet pourrait améliorer le contact des objets magiques utilisé par cette main et «corriger» la baisse de puissance. Après, comme en création d’objet magique, Amnicus n’y connaissait que dalle, difficile de s’étaler sur les matériaux, le prix et les tarifs d’un artisan.

Amnicus fit un détour d’un quart d’heure chez l’armurier pour racheter une boite de 10 balles à blanc.

En toquant à la porte de Devon, celui tarda un peu avant de l’ouvrir, puisqu’il avait déjà un invité, à sa table étant assise, reprenant la conversation comme si de rien n’était en laissant rentrer Amnicus.

«Euh oui, je disais, si c’est pour avoir des réponses sur les esprits, le mieux serait de demandé à Tungus. Mon domaine c’est la création et les rituels.»
«C’est bien ce que je pensais mais entre m’adresser à une prostituée pas dégueulasse à regarder et un chaman qui me file le torticolis pour lui parler, mon cœur flanche.»

Cette partie, et fin de la conversation sonne fausse, comme si elle était là volontairement et pour préparer Amnicus. Par contre, Tole ne s’attendait pas à croiser Rebecca aussi vite chez Devon, autour d’un café, Devon non plus d’ailleurs puisqu’elle a pris carrément sur ses heures de travail au lieu d’attendre une pause après l’avoir contacté. Et vu la fin du sujet de conversation, c’était pour avoir par la même occasion des réponses.

Pas grand chose à noté, même tenue que la veille, avec malgré tout une petite différence, une hachette derrière le dos de qualité militaire rangé et une grenade en plus ressemblant à une flashbang, malgré qu’elle soit artisanal. Bizarrement, Amnicus la savait dorénavant un peu plus sur ses gardes que l’autre fois au bar même si il n’arrive pas à identité ce matériel au premier coup d’oeil, surtout qu’il ne pouvait pas s’éterniser dessus.

«Je vous ai fait venir justement pour parler de phénomènes magiques inexpliqués. Un collègue à moi, Amnicus Tole, ici présent, intéresse du cas particulier de votre disparition, plus exactement ce qui s’est passé dans cette bourgade perdu au milieu de nul part.»

Rebecca ne se braqua pas pour autant, se contentant de boire son café qui tombait visiblement à pic avant sa patrouille quotidienne. Il n’y a pas à dire, elle faisait vachement jeune, 13 ou 14 piges grand maximum.

«Je déjà tout dit à Ronnie, «un déphasage mon cul des genoux» ou un truc de ce genre, à Palo Verde. Je ne suis pas mage, mais ça a broyé le quad. Ma fille faisait la gueule quand je ne lui ai ramené que le guidon, c’était un souvenir d'Eddy.»
«La milice n’a rien trouvé.»
«Si la milice s’occupait de toutes les disparitions en dehors des Sables, il y aurait une vague de burn-out au sein même de celle-ci.»

Dur de suivre la conversation, il ne sait pas qui est Ronnie puisque Rebecca appelle ses collègues par leurs prénoms et non leurs noms, contrairement à Devon.

En entrant chez Devon Tole eu la surprise de voir Rebecca chez lui. Visiblement la fille venait le consulter mais Devon voulait qu'elle vois plutôt le chaman local.

Amnicus n'avait pas saisit toutes la conversation car il débarquait mais visiblement cela concernait une affaire surnaturelle en dehors des Sables. Du peu qu'il avait compris Rebecca faisait du quad hors de la cité peu être pour patrouiller quand quelques chose l'à attaqué et écrabouillé son véhicule. Cela fit pas mal cogiter le nécromancien au sujet de ce phénomène. Certes la magie était capable de faire cela mais il existait aussi pas mal d'esprit capable de le faire aussi. Quoi que ce soit Tole devait poser des questions à Rebecca afin de déterminer à ce quoi elle a eu affaire. Devon avait bien fait de le contacter aussi c'était une manière assez douce d'avoir un premier contact mais c'était à Tole de gérer. Peu être qu'il arrivera à glaner des information sur l'eau de vie au détour d'une conversation si il arrive à avoir une relation amicale.

- Hum ! Bon je débarque mais d'après ce que j'ai compris vous avez été attaqué par quelque chose qui semble surnaturel ? Contrairement à Devon ma spécialité magique est le chamanisme, l'exorcisme et à la communication avec les esprits des mort et les entités du monde astral ainsi que certains esprits élémentaires. Mon travail est à la fois de celui croque mort mais aussi celui de policier. A la différence de la milice mon secteur d'activité est le monde astral ou vivent les morts. Je leur rend service de manière à ce qu'ils puissent reposer en paix dans la limite de la légalité où je fait en sorte qu'ils ne vienne pas emmerder les vivants comme les autres défunts surtout les horreurs astrales qui ne demande pas mieux de vouloir venir dans le monde réel. J'espère que vous me suivez jusqu'ici. Expliqua Tole posément à Rebecca en faisant attention à ses mots de manière à ne pas dire qu'il connaissait Rebecca ni qu'il savait qu'elle bossait dans la milice.

- Mmmm ! Tout d'abords j'aimerais que vous me racontiez ce qui vous est arrivé depuis le début. J'aimerais aussi que vous rassembliez vos souvenir et me dire ce que vous avez ressentis et vu d'anormal avant et après cet incident ? Demanda Tole.

Ce que demandait le nécromancien n'était pas dénué de sens il avait quand même pas mal étudier les différents esprits surnaturel et les manifestation magique pour en décrypter la mécanique. Les esprits comme la magie avait une forme de signature. Par exemple un fantôme mort de froid se manifestera par l'apparition de gel et d'une ambiance glaciale même sous ue température caniculaire, un poltergeist se manifestera en soulevant des objets ect... ect… même l'utilisation des fluides ou l'intervention d'un élémentaire à une signature type. Tole écouta donc Rebecca et tacha d'analyser ses information pour voir si il arrivait à reconnaitre quelques chose.

Rebecca posa sa tasse, prenant un air bien moins décontracté et surtout sérieux, tapotant sa tasse en regardant Amnicus dans les yeux sans broncher.

«Alors soyons direct et mettons les choses au clair. Vous étiez au bar l’autre fois n’est-ce pas ? La prochaine fois que je soupçonne votre fantôme de m’espionner, je fais en sorte de lui donner un repos définitif et pour vous, je pense que ça vaut bien une balle de 7.62 entre les deux yeux, le tout sans obsèques. Me suis-je fais bien comprendre ?»

Même si ce n’était pas la femme la plus intelligente du Wasteland, elle semblait tout à fait capable de faire 1+1=2 en faisant le rapprochement avec son histoire au bar et cette présentation. Juste qu’avant les présentations, elle n’avait aucun indice. Dixit le ton joyeux voir un poil niais, se faire menacer de mort par une gamine de 13 ans même si elle en avait 36, et le fait que ça ne soit pas des menaces vides de sens, faisait un drôle d’effet. Personne n’aime être espionner, en particulier pendant ses petites affaires.

Du côté de Devon, il ne savait pas trop où se mettre, n’étant pas au courant de l’histoire du bar, si ce n’est qu’il se frotta un peu le front. Le bon côté de la conversation, Rebecca passa assez rapidement à autres choses pour répondre au question, même si Tole avait la nette impression que sa mise en garde rimait avec menace et que cela n’avait rien à voir avec des paroles en l’air. Cette nana est une véritable «fausse conne» comme l’avait dit Coleman, elle ne se sait pas particulièrement intelligente mais avait suffisamment de jugeotes pour les jeunes sottes.

«Avant : quelques petits éclairs. Un instant : un flou. Après : un mur. On appelle ça un déphasage pour une raison. Lié à l'espace à ce que j'ai compris. »

Mouaif, autant pisser dans un violon vu les explications. Elle soupira, au moins elle savait que la conversation ne mènerait nulle part.

«Je suis une profane en matière magique, ce n’est pas mon job. Écoutez, Palo Verde, ce n’est pas non plus à l’autre bout du monde, y en a pour quelques heures de routes. Je peux vous montrer l’endroit et les conditions nécessaires à vous deux, et vous pourrez théoriser 107 ans sur cette anomalie magique si cela vous chante après ça.»

Il y eut beaucoup d’argumentation du côté de Rebecca pendant ses explications.

«Rien à foutre.»

Et au moment où il posa le revolver pendant ses explication bien plus longue, Rebecca se contenta de hausser les épaules pendant cela.

«J’ai ma machette, elle coupe et ça me suffit. »

Avant de conclure à la fin de celle-ci par un.

«R.A.F.»

Amnicus pouvait expliquer tout ce qu’il voulait, pour la berner encore fallait-il qu’elle en ait quelques choses à foutre. En tant que milicienne, ce job lui allait à merveille, son rôle étant de surveiller ou coffrer les gens, encore plus avec son aspect juvénile où elle devait se montrer plus hargneuse. Les écouter étant le rôle des avocats et des juges après tout.

Rebecca soupira devant les potentielles explications.

«On ne vous a jamais appris de garder vos explications ou théories jusqu’à arriver devant les lieux d’un problème ? J’imagine que c’est typique des mages... Bon écoutez, je vais demander à quitter quelques heures plus tôt et en profiter pour régler quelques affaires, on se retrouve ici à 16 heures. C’est à prendre ou à laisser.»

A la voir fixer Devon pendant qu’elle termine son café, la remarque le vise aussi, l’ayant collé dans le même panier concernant cette histoire d’esprit dans le bureau d’un membre du Conseil. Pas sûr qu’il soit autant inquiété que Tole, mais ça ne l’empêcherait pas de se faire taper sur les doigts pour autant. Heureusement qu’elle ne savait pas pour son dossier médical.

«J’imagine que je vais jeter un œil à cette anomalie. Au moins je pourrais éclaircir cette histoire auprès du Capitaine Downing.»
«A partir du moment où votre ami est arrivé et a ouvert la bouche, j’ai l’impression qu’il n’y a plus que la curiosité de Ronnie dans cette histoire. ‘fin bon... Comme j’ai entendu dire que votre neveu est venu vous taxez votre pick-up dernièrement, j’imagine que je n’ai pas le choix de servir de chauffeur en plus de ça. Je prendrais mon 4X4. Je vous jure, ma bonté me perdra...»

La «mioche» se leva pour se diriger vers la porte pour sortir. Suivit un silence d’une trentaine de secondes, avant que Devon s’agace de la tournure de la conversation après avoir vérifier par la fenêtre qu'elle soit bien éloignée.

«Elle n’a pas tord sur le dernier point : que vous faites de l’espionnage astrale est une chose, mais éviter à l’avenir de citer cela comme une spécialité lié au chamanisme lorsque vous vous présentez alors qu’elle profitait de ce déplacement pour me parler de ses suspicions d’avant hier. Je ne m’attendais peut-être pas à la voir arriver aussi tôt pour se faire payer le café matinal, mais ce n’est pas comme si je n’avais pas cité des sous-entendus quand je vous ai fait rentré pour vous évitez d’être pris au dépourvu.»