Maison du Docteur Levranf

S'approchant du groupe, il bougea légèrement le menton de Chris pour voir cela de plus près.

"Contretemps, contretemps... Oui j'imagine le contretemps. Je sais que Chris aime les femmes qui ne sont pas molle mais les jeux sado-maso ce n'est pas son truc... Enfin bon, je suis peu être toubib mais je suis pas son père. La foire attire toutes sortes de gens, même les crétins tu devrais le savoir, n'est pas Chris?"

Il changea simplement de sujet.

"Je vais demandé à Isabelle de préparer à manger, j'imagine que la route a dû être fatigante. Isa! Prépare un couvert de plus pour ce soir!"

Il les accompagnera à l'intérieur de la maison. Une fille d'une quinzaine d'année, brune et cheveux court semble se presser à faire la cuisine. Aucun air de famille avec Arthas. L'un des avantages d'être docteur dans ce bas monde, les "élèves" peuvent plus ou moins servir de bonnes à tout faire vu qu'apprendre le "secret de la médecine" est quelques choses qui peut rapporter gros. Arthas ne semble pas faire exception à cette règle vu qu'elle se retrouve à la cuisine et même si la fillette ne semble pas plus maltraité que ça, Meryl se rend compte qu'elle semble assez fatigué. Arthas se contenta de montrer les chaises tout en fouillant dans un placard pour sortir une bouteille de Whisky et trois verres. Génial, ce toubib ne semble pas hésité à taper dans le canon quand il le faut. Il montra le verre à Meryl pour voir si elle en désirait. C'est Chris qui parlera en premier.

"Mouai d'accord. En fait, je t'ai ramener ce que tu voulais. De la morphine et des antibiotiques, c'est bien ça? Tout est dans le coffre."

"Je m'en doute. Si tu me parlais un peu de la miss. Depuis quand tu prends un copilote toi? Parce que j'imagine que c'est ce qu'elle est. T'as pas digérer le coup d'y à quelques années?"

La discussion qui suit n'apprend rien d'important, les deux hommes et Meryl se contente de décharger dans un garage qui fait plus office de débarra tout en bavardant. L'erreur que Chris n'a pas digérer, c'est le fait qu'il n'a justement pas pris de copilote et qu'il s'est retrouver pour ainsi dire tout seul comme un con dans le bas côté enlisé, tout ça avec un pneu crevé "accidentellement". C'est sûr que dans une telle situation, on ne peut pas pousser un véhicule tout en étant derrière le volant...

Le restant est assez flou. Il semblerait que Chris est passé un petit moment dans le coin de la Nouvelle Orléans. Meryl est même un peu étonnée qu'il est réussi à traverser le Texas sans trop problème, un endroit réputer comme hostile que seul les fous traversent. L'androïde a appris cela à Sanitaville quand elle a hésité de se diriger à l'Est ou à l'Ouest, pour que des fous disent qu'il faut être fou pour y aller, il faut quand même le faire... Mis à part cela, la discussion se termine sur ce que le toubib a fait durant ses dernières années avant de se terminer sur des termes médicales que Meryl ne comprend pas. Chris non plus d'ailleurs vu qu'il se contente de hocher la tête tout simplement. Voyant son ami l'écouter bêtement, Arthas se contenta de changer de sujet.

"Pour ce que je te dois, je verrais ça avec toi plus tard. La miss, elle ne parle pas beaucoup. Je peux demander à Isa de te montrer la chambre d'ami tout de suite si tu as un coup de fatigue? Le diner sera prêt d'ici une ou deux heures de toute façon."

Mis à part l'agitation des rues, rien de bien suspect. Quand on connait l'importance qu'à un médecin dans ce monde pourri, à moins que la Turbine en est trop dans le froc ou qu'il est des tendances kamikazes, avec ou sans relation mafieuse il y a peu de chance qu'il se mette à attaquer directement la demeure d'un médecin. Et puis il y a ce "quelques choses" qui intrigue Meryl chez ce médecin, elle ne serait dire quoi mais elle est persuader qu'il n'est pas si inoffensif que cela. Un médecin normal qui est en bonne relation avec les marchands de la ville peut se fournir en médicament assez facilement, même si il faut qu'il y mette le prix. Si il passe par un Chris qui n'a pas l'air de plus s'intéresser que ça à la médecine, c'est qu'il a suffisamment de connaissance et de contact du monde extérieur pour lui demander de faire quelques petites courses à sa place. Après tout, Meryl a eu un aperçu des hommes de sciences durant son "enfance" dans l'Abri, Arthas ne semble pas être le genre à s'assoir le cul derrière un bureau et à ne plus bouger.

Pendant que l'androïde est "perdu" dans ces réflexions, les deux hommes regardent l'androïde ne pas répondre. Le docteur n'attendra pas la réponse de Meryl et appellera son insistante.

"Isa, tu devrais accompagné notre invitée à sa chambre. Je crois qu'elle a besoin de repos."

Après avoir terminer quelques préparatifs, la gamine se dirige vers l'androïde.

"Oui docteur. Veillez me suivre mademoiselle."

Si l'androïde la suit, elle commencera à se diriger vers un couloir sombre avant de monter quelques marches. Le seul moyen pour éclairer est un simple chandelier. Isabelle sembla chercher un sujet de conversation pendant qu'elle montait les marches avec Meryl, même si cette dernière pouvait sentir dans sa voix une certaine hésitation chez la jeune fille.

"J'espère que le voyage n'a pas trop dur. Le Docteur Levranf semblait attendre votre ami depuis plus d'un mois. Il ne s'attendait pas à le voir accompagner."

"S'approvisionner aux Sables est très simple du moment que l'on a de l'argent et il a les moyens de passer par les marchands et qu'il n'y a aucune raison qu'il soit en mauvais terme avec eux. Mais le docteur a préféré s'adresser à un ami qui partait à l'Est pendant quelques temps et qu'il pouvait ramener par la même occasion des médicaments un peu moins cher. Ici ce n'est pas un hopital, on n'est jamais trop embêter avec le monde d'habitude et la vie est pour ainsi dire monotone et à part recoudre quelques habitués de bar, il n'y a pas grand chose. C'est les périodes de foire qui font bougé les choses ici, sans ça les Sables est pour ainsi dire un village paumé tout juste bon à exporté le peu de nourriture qu'elle produit."

Et une fois les marches montés, Meryl verra plusieurs portes dans ce couloir. C'est la première à gauche qu'Isabelle ouvrira. La pièce où les femmes rentrent n'est pas bien grande mais on peut être à ses aises tout en ayant un confort assez simple. On reconnait les avantages d'être médecin, trouver mieux en ville est possible mais c'est à coup de liasse de billets que cela se résout. En plus d'être assez lumineuse, elle possède un lit qui semble assez confortable et un vieux canapé. Vu la réaction de l'infermière, elle ne semblait pas avoir prévu ce genre de cas.

"J'ignorais que vous avez connu Chris ainsi, je peux préparer un oreiller et une couverture pour le canapé si vous le désirez. Vous pouvez prendre une douche dans la pièce à droite en bas des marches, le temps que je prépare cela si cela ne vous dérange pas."

Après l'avoir prévenu, Meryl entendit la jeune femme s'éloigner grâce aux grincements du sol. Enervant soit disant en passant ses grincements... La seule chose qui manque dans la pièce c'est le peigne, comment ça se fait qu'il n'y a pas un peigne dans la salle de bain alors qu'il semble y avoir tout dans cette maison. Bon ok, Arthas semble être du genre à faire la guerre au peigne mais quand même! Meryl se coiffa comme elle put avec ses doigts et le résultat n'est pas catastrophique.

Elle finit par rejoindre la salle où tout le monde l'attendait, Isa posa la marmite au milieu de la table. Sans avoir eu le temps de vérifier les arômes, c'est Chris qui marmonna.

"Une soupe avec de la patate? A chaque fois que je viens je tourne aux patates. Je commence à comprendre d'où vient cette pub: Lundi des patates, Mardi des patates, Mer..."

"Mercredi encore des patates? Ca pousse partout au moins et puis y a des haricots dedans, faut pas que tu te plaignes non plus. Au moins je ne bouffe pas de la charcuterie au petit dej' comme certain ici."

"Sans ton infermière, je suis sûr que les haricots ils y seraient pas."

Les discussions à table sont mouvementé ici. Autant la dispute semble être "banale" et amicale chez les deux hommes, autant c'est Isabelle qui est la plus gêner ici et c'est un "je ne savais pas que..." qui sort doucement de sa bouche. Le collègue à Meryl s'excuse mais s'explique. Plutôt malin, il prend même l'androïde comme témoin au moment où il se retourne vers elle pour lui montrer le plat. Meryl est certain qu'il a remarqué le changement de coiffure, il a marqué un bref moment d'hésitation.

"Ne t'en fait pas pour ça Isabelle, disons que même si tu n'avais pas cuisiner, ton mentor n'a jamais été trop doué pour préparer autre chose qu'un plat à base de patates. Tu en pense quoi Meryl? Tu sais au moins préparé autre chose que ce genre de plat? Parce que ce vieux crouton n'a jamais rien voulu apprendre en cuisine."

La blague semble bien passer et tout le monde est assis. Le docteur se leva en prenant la louche avant de verser dans le bol de Meryl.

"Vu que t'es là pour critiquer, tu seras la première goutté. Si tu es empoisonné, tu n'auras pas loin à faire pour te faire soigné."

"Je suis sûr que le taux de mortalité avec ta soupe est moins élevée qu'en passant par toi..."

"Surtout quand on sait d'où viennent certains antibiotiques."

Bref, tout le monde se sert, la discussion dure ainsi cinq bonnes minutes et durant cette instant, Arthas prit la peine d'ouvrir une bouteille de vin blanc pour fêter les retrouvailles. C'est fou comment les êtres vivants arrivent à s'occuper en engageant des conversations peu intéressante et dénuer d'intérêt, Meryl en a eu la preuve ce soir. Arrive des sujets un peu plus intéressant où Chris explique que les Skulls sont plus nerveux que d'habitude à cause de cette foire. La question qui ne surpris pas Meryl finit même par tomber. C'est le docteur qui la lança ce sujet. Cette question ressemble plus à un simple sujet comme un autre qu'à un interrogatoire.

"Chris m'a un peu raconté l'attaque et l'endroit où il t'a trouver. Qu'est ce que tu foutais à Sanitaville? J'imagine que le katana que tu promènes n'est pas un objet de décoration mais quand même, les Skulls ce n'est pas des enfants de cœur. Si tu cherchais un moyen de locomotion, c'est pas là haut que t'en trouvera. En te débrouillant bien, tu peux mettre la main sur une bonne affaire en ville en ce moment, j'ai une bonne adresse pour ça."

Les deux hommes semblent assez surpris que Meryl leur parle d'abris. Le médecin semble trouver la situation amusante: premiers êtres vivants de croisés = gros taré. Le pire, il est dans le mille.

"Un abri? Je connais pas trop le coin, j'ignorais qu'il y avait un abri dans ce coin là. Tu n'as pas eu trop de chance, la prison psychiatrique a pas mal évoluer ces derniers siècles, complètement différente aux renseignements qu'il devait y avoir dans ton abri. Remarque tu aurais pu tombé sur Vegas, quoique l'ambiance n'est pas trop différentes de l'avant-guerre, y a juste en plus la drogue qui se vend librement dans les rues ainsi que l'esclavage.

La discussion finit par devenir un peu plus sérieuse.

"En tant normal je t'aurais envoyé au comptoir commercial, une propriété de Guz Torbal. Même si il y a pas mal de nomades pour négocier, avec ça c'est assez cher mais on y trouve tout. Ce qu'il faut se dire, ça va être le marché et les nomades si ils veulent vendre quelques choses, il va falloir qu'ils baissent leur froc d'une manière ou d'une autre. Sinon il y a un mécanicien qui travaillait autrefois pour des mercenaires, il récupère toutes les poubelles qui trainent et il les retape. Il se débrouille pas mal et même si il a quelques petits problèmes avec ses fournisseurs de pièces détachés, je pense que tu peux trouver un accord avec lui."

Le repas est presque terminer.

"C'est un peu à l'écart de la ville, à l'Ouest. Il habite une ancienne ferme qui s'est transformer en un véritable dépotoir. Encore heureux que ça soit entouré, il fait aussi dans l'élevage de bergers allemands pour boucher les fins de mois. Ceux qui réussissent à lui fauché quelques pièces la nuit, ils méritent une médaille."

En fait, c'est Chris qui finira par dire une boulette sans le savoir. Difficile à expliquer que Meryl est responsable d'un tel massacre.

"Je ne sais pas dans quel condition tu as quitté ton Abri ni comment il était équipé mais tu peux toujours vendre sa position aux nomades ou à quelques aventuriers en herbe. Ça te permettra d'avoir du liquide pour te fournir un véhicule. Les Abris, même les pourris ont tendance à être intéressant, ça peut servir de planque, de comptoir commerciale si jamais il y a une source d'eau dans le coin..."

Le docteur conclu.

"Ca peut rapporter, sinon tes amis peuvent se contenter de commercer avec les nomades. De l'eau ici, on en a pas tant que ça et on doit passer par Post-Poussière lors des sécheresses. Enfin bon, voit ça avec les nomades, c'est un conseil."

La discussion finit par être dévier et à vrai dire, un sujet comme "qu'est ce que tu as mangé de beau dans le désert?" n'est guère intéressant, même si Meryl suivit la discussion. Le repas terminer, Levranf se leva ainsi que son élève et commença à empiler assiettes et couverts. Chris bailla discrètement et après un bref salut, monta dans la chambre. Quand à Isabelle, elle semblait occupé à faire la vaisselle et se contentait de chantonner un air.

En fait, il laissa Meryl seul avec le docteur.

"J'imagine que Chris doit être crever avec toute la route qu'il a fait... C'est pas que je veux te foutre dehors mais comme t''as pas l'air de connaitre la société telle qu'elle est maintenant et comme tu as l'air d'être assez grande pour te défendre, je te conseille de trainer les rues des Sables la nuit. L'ambiance est pas mal differentes de la journée aux Sables et Chris ne sera pas toujours derrière ton dos. J'ai quelques mélanges d'herbes à finir ce soir et je pense que je dormirais tard... Si ça te chante tu peux trainer les rues du moment que tu rentres pas plus tard qu'une heure du matin... Sinon tu dors dehors parce que je bosse tôt le matin. Sinon tu peux aller dormir mais ne t'attends pas trop que Chris te saute dessus ce soir."

Le docteur marmonnera quelques choses avant de sortir de la pièce.

"Du moment que ce n'est pas la milice de la ville que tu m'envoies, je m'en bas pas mal les couilles si tu vois où je veux venir..."

Meryl finit par mettre les pieds dehors à exactement 21 heures 34. Levranf marquait un point, même si il ignorait qu'il venait de parler à une androïde dernier cri d'avant-guerre, il la considérait un peu comme la parfaite touriste lamba qui n'y connait rien à la société. Il avait raison et l'ambiance n'était pas mal différent de Sanitaville, les rues étaient pour la plupart déserte et tout ce que Meryl a croiser en arrivant dans la rue principale est un ivrogne qui venait tout juste de se faire virer d'un bar ainsi qu'un groupe de trois personnes qui fumaient une clope dans leur coin, Meryl y reconnu la même dégaine que l'homme qui l'avait accosté en entrant aux Sables, surement des miliciens aux services des marchands. A moins que les gardes soient de grosses enflures, la "jeune" femme peut se sentir en sécurité, contrairement à Sanitaville où on ne savait pas sur quel taré on pouvait tomber. A attendre Arthas et Chris, New Vegas a l'air de figurer dans la même catégorie.

La ville était pour ainsi dire morte la nuit. Une musique ainsi que plusieurs rires se firent entendre au loin, provenant surement d'un bar, surement différent de celui où Meryl à mis les pieds vu qu'il est dans la direction opposé. Le poivrot finit par ouvrir sa grande gueule et hurler bouteille à la main, ce qui ne manqua pas d'agacer les trois hommes.

"Ville de merde! Tous des salauds ces marchands! Je parle de leur putain de taxe sur la bouffe et tout c'qu'il me trouvent à dire, c'est d'aller voir ailleurs! Ce vautour de Korbak, euh de Torbal a foutu la main mise sur tout ce qui concerne la bouffe et bizarrement ça fait des années que les Skulls ont pas montrer leur nez! Va trouver ailleurs après ça!"

L'un des soldats jeta sa cigarette et l'écrasa. Critiquer les grands patrons, surtout le gros patron de la ville, ce n'est pas une chose que beaucoup apprécie. La remarque qu'il fit rire ses collègues.

"Te plaint pas, je vois déjà qu'il n'a pas rationner l'alcool."

"T'es un vendu! Tu bosses pour eux et tu vis ta petite vie tranquille. Moi je suis pour le partage, moi je suis pas un égoïste qui ne passe qu'à lui même. Vos patrons ont tout fait pour me ruiner!"

"Et moi j'en ai rien à foutre de ta gueule."

Bizarrement, la situation rappelle un début de situation que Meryl à vu aujourd'hui. C'est fou comment les humains aiment la violence pour résoudre leurs différents... Mais quel ironie de voir certains humains font tout pour se faire taper dessus...

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