Re: Straight outta not-Compton

**Obscurité** Ven 11 Oct - 22:33

Evan se contenta de hausser les épaules avant de refermer la porte, comme si l’affaire ne le regardait pas. Il avait beau être en bon terme avec ses voisines, le point de vue restait le même.

Maintenant il restait à voir les Sokal. En allant à leur appartement, c’était limite « qui toquerait » mais c’était à se demander si c’était utile puisqu’à l’étage, sur le toit, il y avait des bruits de poulie mal huilé. Au moins il y en avait un là haut et… trop tard, cet abruti de Kevin venait de toquer à la porte, où visiblement il y avait aussi quelqu’un à en juger par le bruit de verrou qui venait d’être retirer. Et en bon abruti, il s’apprête à ouvrir sa gueule une nouvelle fois.

Karima Tankian Lun 11 Nov - 15:04

Les choses se passaient plutôt bien pour le moment, pas de récalcitrants ni de trop gros problèmes à gérer. Excepté cette histoire sur la zone non-contrôlée, mais chaque chose en son temps. D’abord, les loyers, ensuite, un éventuel cassage de Roms au menu. Même si la bande toute seule risquait d’être en infériorité numérique…

Mais maintenant le pire arrivait. Les Sokal. Non pas qu’il s’agissait de mauvais locataires, loin de là, mais le fait que Lola leur donnait des passe-droits en échange du fait qu’ils géraient la chaudière et d’autres choses… Ces gars étaient la chose qui s’approchait le plus d’un concierge et d’une femme de ménage, mais à quel prix… Personne ne pouvait se vanter de les avoir parmi leurs amis et encore moins d’avoir mis les pieds chez eux. Avec de la chance, vu les bruits de poulie, il suffirait de monter sur le toit voir lequel était là.

Et évidemment il en fallut un pour bourriner la porte.

- OK Kevin. Les Sokal c’est spécial, donc tu me laisses gérer. Si t’es pas trop con, tu va piger pourquoi vite.

**Obscurité** Mar 3 Déc - 21:13

Ce que savait Karima des Sokal, c'est qu'ils n'étaient pas très clairs. Le deuxième chose qu'elle savait, la seule personne avec qui ils daignaient adresser la parole était Nik. La racaille pencherait plutôt pour un service de réparation, gratuit, voir à rabais car s'il y avait bien une chose que ce couple de polaks n'aimaient pas devoir, c'était bien de l'argent. Le feeling avait dû commencer à partir de là, et comme ils considéraient la bande comme des nuisibles qui avaient malgré tout leurs utilités, ça leurs faisaient au moins un point commun.

La porte ne bougea pas, pas un bruit non plus si ce que notre trio de vainqueurs sentiront une présence derrière eux, au même moment où ils entendront une voix assez roque d'un homme d'une quarantaine d'années.

"On ne t'a jamais appris à toquer avant de tambouriner ?"
"Ça doit venir de sa mère, chéri, elle a dû taper elle aussi trop fort lors de la tape dans le dos pour le rot."

Barbara et Tadeusz Sokal:

Les deux semblaient venir d'en bas à très certainement bricoler à leur garage, en partie les mains pleine de graisse puisque la femme avait belle et bien le pied de biche, pied de biche un peu trop neuf au goût de Karima au vu de sa couleur rouge, et aussi à l'extrémité inutilement acérée.

"Vous êtes là pourquoi ?"

Il n'y a pas à dire, ses deux là faisaient toujours autant flippé, et là où Karima et Tracy buggaient pour une raison qu'elle ignorait sur le pied de biche, Kevin lui, emmenait moins large d'un seul coup.

Karima Tankian Lun 16 Déc - 2:18

Mais quel trou du cul. Bon, tout le reste des Neon Demons était à blâmer aussi pour ne pas l’avoir mis au parfum plus tôt, mais l’avantage était qu’il allait recevoir sa leçon là maintenant tout de suite concernant les Sokal. Signal implicite que c’était un cas un peu spécial. Karima, dans un élan de politesse, daigna se découvrir à moitié devant eux, prouvant que sa casquette n’était pas soudée à son crâne au passage.

- Bonjour M'sieur et M'dame Sokal, j’vous prie excuser mon collègue, il est… “En formation”, il est pas au courant de comment on procède. Mais j’pense qu’il va pas faire la même connerie deux fois, hein Kevin ? Même qu’il va s’excuser, heiiin Kevin ?

Bref, on est venus pour le loyer, si vous avez l’temps.

Même si elle le fusillait du regard pour lui faire comprendre qu'il avait intérêt à s'exécuter, le sourire jusqu’aux oreilles de Karima derrière son bandana était visible. Même si ce pied de biche un peu trop rutilant était, on ne sait pas pourquoi, dérangeant. Surtout dans ce cas de figure-ci et sachant que les Sokal n’aimaient pas parler argent. Même à trois contre deux, Karima avait l’impression que si la situation tournait au vinaigre, les “vainqueurs” ne seraient peut-être pas qui on pense.

- Euh, je voulais aussi d’mander… Les autres voisins ils se sont plaints que les Roms dans le territoire non-contrôlé faisaient du bordel et en suivaient certains, je voulais savoir si vous aviez eu aussi des problèmes avec eux qu’il faudrait qu’on s’en occupe ?

Si les Sistani avaient 3 neurones actifs, ils devaient se douter que faire chier ces gens en particulier n’était pas forcément la meilleure idée au monde, mais il ne fallait jamais sous-estimer la connerie potentielle des gens dans la vie. Les Sokal ne parlaient à personne excepté Nik et le fait qu’ils possèdent une voiture les rendait plus mobiles et moins cibles potentielles de guet-apens, mais les Roms faisaient le coup du gamin laveur de pare-brises aux touristes assez souvent pour que, par cupidité, ignorance ou stupidité, ils essayent la même chose contre des locaux qui ne donnaient pas l’impression d’être membres ou sous la protection d’une Famille.

**Obscurité** Mer 25 Déc - 20:44

Si on devait comparer les Sokal avec un type d’individu que l’on pouvait côtoyer, la bonne définition pour eux serait « les vieux cons du quartier » pour les concerner. Des types jamais contents, et un tantinet exigeant même quand ils en avaient plus que les autres. En tout cas, ce critère collait parfaitement à Barbara.

« C’est Madame et Monsieur mais la formule de politesse vous ne devez pas beaucoup connaître. Mais il y a de l’amélioration de ta part Karima. »

Merde, ils connaissaient son prénom. C’était déjà beaucoup trop pour la gangster. Quand à son mari, il se contenta de fouiller dans sa poche avec une vingtaine de dollars en plus, et donner plus que la somme néccéssaire.

« C’est aujourd’hui ? Chérie, il faudrait que l’on mette la main sur un de ses calendriers. Je sais que l’on vit au jour le jour mais pour ses dates ce n’est pas évident. Il y a un peu plus, c’est pour les traces de terre dans l’escalier. Un potager sur le toit c’est bien mais la terre elle ne serait pas monté toute seule. »

Et en plus il confond les Néons Démons pour des femmes de ménages ? Bon ce n’était pas trop sales mais maintenant que Tadeusz en parle, il y en avait un peu dans les escaliers. Au pire, avec les trous dans le toit de la cage d’escalier, ça partira tout seul. Par contre la suite fut un peu plus surprenant puisque le couple s’échangea un regard quand Karima parla des Sistani. En fait, qu’il ait trois neurones ou des milliards ne changeaient rien, la réputation des Sokals ne se savaient que dans le quartier et les quartiers voisins mais certainement pas dans un camp de Roms à plus d’un kilomètre de distance.

« Tu parles des Sistani c’est ça ? Ils n’ont violé aucun territoire mais je ne te cacherais pas que de les voir surveiller ce qui rentre et sort de la zone neutre nous emmerde un tatillon. Ils choisissent leurs cibles, pour preuve un de leur adulte pré-pubère a interrompu un début de jet de caillasses sur notre véhicule à des plus jeunes où un pick-up de touriste se sont fait caillassé au parpaing quelques minutes auparavant. »

Avoir un véhicule est un certain signe de richesse, et cette réaction prouvait qu’il savait que le véhicule appartenait au territoire de Néon Demon, à défaut de savoir de savoir qu’il n’appartenait pas à la bande. La vieille ricana devant les dires de son mari.

« Le pare-brise du corbillard de cassé ? J’aurais bien aimé voir ça ! »
« Ben je pense que toute la famille des Sistani se serait pointer Kalash’ à la main pour demander des comptes à Lola. »
« Pour ça il aurait fallu qu’il les retrouve leurs chiards, ça aurait résolu notre problème d’engrais pour le potager. »

C’était dit avec un humour noir ? Le problème avec ses deux vieux, toute la bande ne savait pas sur quel pied dansé. Par contre ses deux types sont bien plus causant qu’Evan qui s’était contenté de donner des infos aux compte-gouttes en ne cachant pas le fait que pour des manouches, il y avait la présence d'arme de guerre chez eux. Ou à moins que ça fasse aussi parti de leur humour concernant de potentiel emmerde à Lola si jamais il y avait de leurs jeunes finissaient sur le carreau.

Karima Tankian Dim 22 Mar - 17:02

Oh noooooooooooooooooooooooooooon. Rien que savoir que ces deux méchants de film d’horreur étaient dans le coin suffisait à filer les jetons à Karima, mais en plus ils connaissaient son nom. Bon, il fallait s’y attendre un minimum, mais cela n’empêchait pas Karima de sentir la transpiration perler sur sa nuque. Putain de polonais flippants…

Et donner un peu plus que prévu pour nettoyer l’escalier ? Sérieux ? N’importe quel autre résident qui tenterait un coup comme ca se prendrait au mieux son argent dans la figure et au pire une droite, mais eux, mieux valait ne rien dire. C’était un secret de Polichinelle pourquoi la chaudière à la cave sentait le porc grillé quand elle tournait et d’où venait l’engrais pour leur potager. Et Karima ne voulait finir ni dans l’un ni dans l’autre… Leur réponse concernant les Sistani était autrement plus surprenante : autant le fait qu’ils jouaient les gros bras n’était pas surprenant, autant le fait qu’un des “adultes” les aient retenus l’était plus, même si cela pouvait s’expliquer par la simple connaissance du fait que casser les couilles d’habitants sur le territoire d’un gang, même mineur, pouvait mener à des troubles. La blague sur les AK, cela dit… Les avaient-ils vraiment, c’était pas sûr. Par contre, le coup d’utiliser les chiards comme fertilisant, y avait 99% de chances que ces polonais timbrés soient sérieux.

- C’est pas cool, mais on va trouver une solution pour qu’ils fassent pas la merde ici.

Plus vite Karima aurait l’argent, plus vite elle pourrait se tirer loin de ces malades mentaux. Tout ça à cause de la grande gueule de Kevin !

**Obscurité** Jeu 25 Juin - 1:08

De toute façon il n'y avait plus grand chose à dire, même si leur parler fut... instructif. C'est fou comment deux vieux avec leur potager peuvent filer les chocottes à tout un quartier ! Surestimation d'un ragot pondu par l'alcoolo local, légende urbaine ou réalité ? Parfois il faisait bon d'être ignorant, ça permettait de dormir un minimum tranquille en se disant, qu'en savoir trop, ce n'était pas toujours bon pour sa santé. Ou seulement bon pour le potager alors !

Alors qu'ils fermaient la porte derrière, laissant les jeunes trou du cul à leur sort, un bruit de pas dans l'immeuble raisonna, accompagné par un murmure qui chantonnait une vieil musique, le tout accompagné par ce doux bruit d'un trousseau de clefs qui s'entrechoquaient. En allant sur place, ce n'était rien d'autres que Kat qui ouvrait la porte de chez elle, avec un seul écouteur de son walkman de visible, n'étant pas suffisamment folle pour mettre les deux sur ses oreilles dans une ville telle Vegas. Elle les entendra arriver mais ne s'en préoccupa pas plus que cela sur le moment, enfilant sa clef dans la serrure alors que l'autre, elle tenait son sac à main.

Kat Markof:

Que dire sur Kat Markof ? Karima sait que c'est une prostituée mais n'a aucune idée de son protecteur même si par le passé, cela lui a déjà été demandé. Les Néons Demons, ce jour là, se sont fait un peu envoyé promené par la demoiselle en prétextant que cela leur attirerait des problèmes. Si la réponse avait fait marrer le groupe, étrangement Lola a demandé de ne pas insister mais n'en a pas plus dit au groupe. Karima de son côté, soupçonne qu'elle a en effet un protecteur et qu'elle ne fait pas de freelance comme certaines prostituées se risquant de finir le crâne explosé dans une ruelle sombre, pour la simple raison que, bizarrement au vu de son CV, elle sait que la miss a quelques films porno à son actif. Même si la rousse n'a jamais mis ça sur le tapis, elle a un doute comme quoi la gangster a fait la pute par le passé. La raison ? On n'engage pas une conversation pour savoir quel préservatif entre Armor Gold ou Durex sont les meilleurs à mettre avec la bouche... Après il faut dire que ce jour là, la conversation n'était pas anodine, les Néons Demons l'avait un peu saouler quand il était en "mode relou" à l'insulter de pute.

Elle finit par engager la conversation : rare sont les fois de les voir traîner à plusieurs dans le bâtiment sans raison.

"A vous voir traîner en bande par ici, ça me laisse penser que c'est le jour du loyer c'est ça ?"

Karima Tankian Jeu 6 Aoû - 5:00

Putain de polonais flippants de merde. S’ils ne payaient pas rubis sur l’ongle en plus de faire gratuitement office de concierges / agents d’entretien, ils auraient sûrement déjà mal fini ! A y réfléchir, c’était sans doute pour ça que Lola ne leur demandait pas de surloyer pour leur place de parking… Le bruit de clés chez les Markov tira Karima de ses sueurs froides; temps d’aller collecter. Mais aussi de cogiter un minimum. Les Sistani jouaient les gros bras, mais certains savaient qui ne pas attaquer. Les Sokal, tout effrayants qu’il étaient, faisaient partie de cette catégorie; bon à savoir, mais pour les autres locataires, moins.

S’il y avait bien un locataire pour qui Karima avait plus d’empathie que les autres, c’était Kat Markof. Le fait d’avoir pratiqué le plus vieux métier du monde avant de rejoindre le gang jouait, même si de là à dire qu’entre catins on se comprenait, il y avait un monde… Mais il y avait un minimum de compréhension entre personnes qui peuvent dire « J’ai sucé un troll pour 50 dollars ». A la différence que Kat avait fort probablement un maquereau, ce qui la rendait moins exposée que Karima qui avait travaillé indépendamment. Moins d’indépendance, mais moins de risque de se retrouver dans des trucs à la limite de la torture ou d’avoir le client qui décide de sortir une arme pour avoir un discount. Si Kat n’avait jamais le sujet sur la table, il y avait de fortes chances qu’elle se doute que Karima avait fait le même job dans le passé, mais pas à son niveau et surtout avec beaucoup plus de mauvaises histoires. Lola n’avait d’ailleurs, aussi loin qu’elle se souvienne, jamais ne serait-ce qu’émis la suggestion que Karima retourne sur le trottoir ou passe devant la caméra, même dans les temps où le gang se serrait la ceinture. Parce que, avec tout le respect qui lui était dû, Bella était quand même un ou deux crans en-dessous de la tagueuse. Sauf pour Shez…

- Wesh Kat, exactement. Ton frère il nous a dit de voir avec toi pour votre loyer.

**Obscurité** Ven 7 Aoû - 0:22

Kat eut une drôle de réaction quand Karima lui parla, comme si elle était à moitié à l’ouest sur le moment, là où elle savait que cette fille n’était pas suffisament crétine pour se droguer, encore plus quand on a un mécano qui jugeait les autres très facilement comme frangin.

« Mon frangin ? Ah ! Nik ne vous a pas payé ou donner d’avance ? Attends cinq secondes, le temps de voir ça. »

Il y eut un instant un petit sourire sur les lèvres, comme si ce qu’elle venait de dire l’avait amusé quelques instants. Puis elle reprit un peu plus son serieux, comme si elle cherchait un instant combien elle avait exactement dans son sac à main.

« J’aurais dû demandé la totalité de ma paie aujourd’hui… Attendez-moi quelques minutes, le temps de revenir. »

Elle n’avait jamais laisser entrée les voyous jusque là. Peu être par principe, mais aussi parceque Nik ne le permettrait pas. Kat referma la porte derrière elle.

« Euh… ‘sont combien à roupiller dans le bouiboui ? Là j’ai l’impression qu’elle s’est foutue de notre gueule en plus d’être à moitié foncedé. La thune ce connard de Nik aurait pu nous la filler y a une demie-heure. »

Kevin avait l’air peu convaincu, et même avec le cerveau à moitié cramé, il marquait un point. Pourtant, même sans avoir néccéssairement sympathisé avec Kat, Karima sait que cette prostituée est rarement pourvue de mauvaises intentions. Par contre Nik, visiblement, rouvrir une porte pour aller chercher de l’argent, avait l’air d’être un effort qu’il n’avait pas eu trop d’envie de faire.

Kat ne tarda pas à rouvrir, avec la somme en main.

« Désolée de l’attente. Voilà la somme. »

Kevin est à côté, et bouillonne. Monsieur n’aime pas que l’on se foute de sa gueule mais depuis qu’il s’est fait remettre en place (et avoir chier dans le froc devant les polaks), il se contentera de ronger son frein. Après tout, c’est Karima la boss aujourd’hui.

Karima Tankian Jeu 20 Aoû - 15:40

Karima leva un sourcil en voyant Kat semblait être amusée, à défaut d’un meilleur terme, quand on parlait de Nik. Quelle partie de la phrase était drôle, au juste? Bah, peu importe. Les Neon Demons étaient venus pour réclamer leurs loyers et, depuis avoir parlé avec les locaux, des infos sur ces gitans qui commençaient à avoir les dents longues. Si Nik était en réalité la sœur, la copine. le clone avec une bite ou la version alternative du futur de Kat, c’était pas leur problème tant que ça n’en causait pas pour Karima et compagnie.

Alors que Kat partit chez elle pour réunir le reste de l’argent, non sans avoir fermé la porte au nez de ses « propriétaires », Kevin n’avait pas tort d’estimer s’être fait rouler par Nik juste pour son amusement personnel.

- T’as pas tort. Nik nous aime pas, j’te parie qu’il a fait style de pas avoir la moulah juste pour nous faire chier ou parce qu’il voulait pas nous revoir wesh. Mais tant qu’on a la thune en temps et en heure sans devoir nous énerver, il peut penser ce qu’il veut de nous tant qu’il nous insulte pas et il nous cause pas de problème, Ce qui compte c’est la thune et qu’il faille pas trop gueuler pour qu’on l’aie. Garde ta rage pour les bâtards qui viennent effacer nos tags ou viennent faire la merde chez nous. Plus si t’énerves Kat, elle est capable de te faire payer plus.

Karima rejoignait Evan le guitariste sur ce point; Kevin avait le même problème que pas mal de « débutants » dans les gangs : confondre peur et respect. Si les gens ne se chiaient pas dessus quand on regardait dans leur direction, c’est qu’ils vous manquaient de respect. La réalité était plus nuancée, et sans pour autant se proposer d’aller leur faire leurs courses, le gang pouvait très bien être un minimum poli et discuter avec les habitants du quartier sans que ce soit un signe de faiblesse. Une vision que Karima espérait ne pas être la seule à avoir…

Kat Markov revint vite avec le loyer, il était temps de passer à la partie 2.

- Cimer, Kat. Question pour toi sinon, y a tout le monde dans l’immeuble qui nous parle comme les Sistani commencent à s’étaler dans la zone non-contrôlée, à fliquer qui qu'en rentre et qui qu'en sort et surtout à suivre des gens. T’as vu quelque chose ou tu t’es fait emmerder ?

**Obscurité** Sam 22 Aoû - 14:58

« Yz va ! Moi je paie pas pour coucher moi, s’sont les meufs se couchent devant moi ! »

C’est vrai que devant le charisme divin de Kevin, il était logique que toutes les femmes de Vegas, y compris les harems de Dasuza et Eleanor Predieger, se jettent à ses pieds quand Monsieur claque des doigts. Mais passons ce détail…

Lorsque Kat revint, pour tendre l’argent, elle éclata de rire.

« Tu me prends pour une folle ou quoi ? Je ne passe jamais dans la zone neutre ! C’est un coup à finir avec un coup derrière le crane avant de finir dans un coffre. Soit pour me retrouver soit dans une cave, soit sur le marché aux Sables. J’aurais bien dit Polis dans l’exemple, d’hab’ il cherche des « domestiques » dans mon style mais en ce moment, c’est plus du travailleur qu’ils cherchent. »

Même pas chez Morisson, le chef de la guilde des esclavagistes ? En même temps, lui son truc, c’est organisé les rafles dans le désert, pas aller chercher des produits au sein même de Vegas. Par contre maintenant, Karima a un doute où est-ce qu’elle passait pour aller tapiner. Chez les Gelattitude ? Pourtant le sphère de revenu était la prostitution et les paris de combat de rue.

« Nik m’en a parlé, mais je ne t’apprendrais rien de bien intéressant, je préfère tendre l’oreille pour les ragots de Vegas en général. »

Karima Tankian Jeu 1 Oct - 23:21

- Seulement une fois par mois tu paies pas.

Pourquoi aller claquer son argent aux putes quand il y en avait littéralement dans la bande ? Lola avait dû âprement négocier à ce sujet et donner des garanties, mais pour le meilleur comme pour le pire, les filles étaient aussi en charge de la « gestion du stress » des troupes. Ce qui signifiait que celui ou celle de la bande qui avait besoin de contact et plus si affinités pouvait demander à Karima ou Bella de s’en occuper dans une certaine limite, au-delà de laquelle il fallait la main au portefeuille. Curieusement, la première avait plus de succès que la seconde. L’exosquelette de chantier que Shez utilisait pour cogner devait jouer…

Kat s’avéra être une bien pauvre source d’infos comparé aux autres voisins, choisissant d’éviter la zone neutre de peur de faire une mauvaise rencontre; tout le monde n’était pas capable de se défendre comme Evan ou flippant comme les Sokal. Une façon un peu molle de finir la pêche aux infos, mais ce serait assez pour le moment. Au moins, tout le loyer était récolté. Il était temps de retourner voir Lola et décider de la suite des opérations.

- Ça roule, Kat. T’sais où nous trouver si c’est la merde.

**Obscurité** Lun 12 Oct - 0:56

Elle est plus à jour qu'elle ne le laisse croire la Kat, pour savoir ce qui était rechercher ou non sur le marché aux esclaves. Bon après, ce n'était qu'une histoire de logique, mais pour atteindre ce résultat encore fallait-il poser l'équation correctement. Ou à moins que ça ne soit Nik qui l'ait aidé vu qu'elle avait une tête à seulement savoir compter les billets avant ou après (dépend du client) une passe.

Kat ferma la porte, non sans avoir été prise en plein flagrant délit de bailler. Pour elle, la journée s'arrête aujourd'hui, et peut être que la rouquine mangera un morceau de plus consistant que ce qu'elle avait bien pu se manger toute la nuit mais ceci, était une toute autre histoire.

De retour au repaire du gang, Karima eut la surprise de voir une camionnette sombre à l'entrée de l'entrepôt, un type de videur attendant quelques choses avec comme seule compagnie une clope. Si il était garé ici, Lola avait certainement de la compagnie mais l'ancienne prostituée jugea que ses types n'étaient pas d'ici. Une fois dans l'entrepôt, Samy, ne bricolant pour une fois pas sa voiture, leur dira d'attendre un peu puisque Lola est en discussion avec des types qui n'était visiblement pas des quartiers environnants. Libre à elle de monter à l'étage et d'attendre non loin de la porte sur la passerelle : les murs sont tellement peu épais que la conversation fuiterait sans problème.

« Des types que je ne connais pas, trop bien fringués selon moi : une bonasse et un demi-elfe. J’aurais bien dit que la bonasse est espagnole mais elle a l’air de l’avoir mal pris, je crois qu’elle est ritale mais c’est de la même chose. Shez est avec Lola et The Boss. Je n’sais pas ce qu’ils veulent, mais avec The Boss, ça devrait passer : ils sont en supériorité numérique comme le dise les mecs de chez l’Unité. »

Il changea de sujet, même si il jeta un dernier regard à la passerelle, avant de regarder Tracy et Kevin.

« Sinon ça s’est passé comment la récolte ? »

Karima Tankian Sam 19 Déc - 1:29

La récolte était complète, il était temps de ramener le butin à Lola. C’était une bonne source de revenu, mais quand même un peu chiante. Enfin, si on lui laissait le choix entre ça et retourner frétiller du cul sur le Strip, Karima ferait vite son choix. Se faire virer à coups de crosse ou de latte parce que les filles des Familles se plaignent qu’on leur pique leurs clients ou parce qu’il fallait défendre son coin de trottoir d’une rivale, ça allait 5 minutes.

Il y avait des invités visiblement, un van noir était garé avec un malabar attendant devant. Truc bizarre, ce type n’avait pas le look ou le regard d’un local. Il y avait beaucoup de raisons possibles pour ça, mais Lola pourrait sûrement en dire plus. Et puis après tout, quel est l’intérêt de se faire un film et de s’accrocher à son scénario quand le destin avait le dernier mot ? Samy avait lâché sa caisse, commentant sur le fait que les visiteurs étaient bel et bien des touristes.

- Putain enfin ptetre du boulot, ça commençait à me soûler de rien foutre excepté arroser le cana et jeter des cailloux aux Gel Attitude wesh.

Sinon comme d’hab, sauf que Kevin à voulu faire le malin devant les Sokal. Il s’est chié dessus, c’était des barres.

Écouter aux portes en faisant style de rien? C’était une technique que les putes apprenaient très vite; des fois, le client payait plus pour les ragots qu’autre chose. Mais pas pour cette fois; le gars devant le van pouvait balancer. Karima optera pour attendre que la place soit libre.

**Obscurité** Dim 20 Déc - 2:24

L’attente ne fut de toute façon pas bien longue, deux minutes tout au plus, moment où Karima ne pouvait confirmer qu’une chose : pas de levée de voix de l’un des deux partis, ce qui laissa sous-entendre que la discussion avait été cordiale.

Le duo du bureau de Lola n’avait rien à voir avec les petits gangsters de quartier : trop bien habillé et si l’une était typé hispanique, Karima avait quand même un doute comme quoi elle n’appartenait pas aux Dasuza car elle aurait dû finir dans un harem. Le second, demi elfe, n’avait rien à voir avec les gangsters de rue à un tel point que l’on pouvait se demander ce qui faisait à New Vegas. Bref deux touristes, mais deux touristes avec un gorille à l’extérieur. En tout cas, ils ignoreront totalement les autres gangsters, partant comme s’ils n’existaient pas. Karima entendra un bruit de moteur, signifiant qu’ils quittaient le quartier du gang.

Inconnue:

Inconnu:

Lola ne tarda pas à les appeler, tout ce petit monde rentrant dans le bureau. Même si le geste fut court et pas néccéssairement caché, Karima la vit ranger quelques choses, un sachet où son petit doigt lui dira qu’il s’agissait d’un sachet de cocaïne. Des représentants pour tâter le terrain ? Surement. En tout cas Lola avait l’air d’être un peu soucieuse : qui dit « tâter le terrain » dit « changement », surtout ses inconnus l’avaient fait à plusieurs autres gangs, et à New Vegas un statu-quo n’était pas nécessairement une mauvaise chose dans un monde où le plus important était de revoir le soleil se lever le lendemain.

« Alors comment s’est passé le jour de la paie ? »

Karima Tankian Lun 25 Jan - 0:06

Une conversation polie et sans que les invités repartent avec un bout de pantalon et de jambe dans la gueule de The Boss, c’était bon signe. Les deux visiteurs confirmèrent les soupçons de Karima en sortant; ça semblait bel et bien pas être de Vegas, ces gens là. Peu importe; un boulot était un boulot, du moment que le pognon était versé sans avoir à réclamer violemment et que cela ne risquait pas de chambouler le statu quo. Le fait que Lola faisait goûter la marchandise posait d’autres questions, mais pas des questions que Karima poserait sans une bonne raison. Ouvrant son sac,, Karima fouilla quelques instants avant de déposer l’intégralité des loyers devant Lola.

- Pas de prob, Kevin à juste cherché la merde aux Sokal, mais ils l’ont fait pisser dans son froc, j’crois qu’il fera plus d’erreur avec eux. Tracy par contre a pas dit un mot wesh. J’sais pas si elle voulait juste voir comment on fait ou si elle est timide, mais faudra pas que tu comptes sur elle pour le social selon moi.

Par contre, on a ptetre un ‘blème à notre frontière. Tous les civils me disent que les gamins Sistani commencent à prendre la confiance sur les territoires vides. Suivre les gens, les braquer, ce genre de conneries, rien qui nous concerne direct, mais ça peut nous faire chier si plus personne vient acheter notre came parce que ces bouffons rackettent les clients, et les vieux gitans vont rien vouloir faire tant que c’est pas les Familles ou les CSF qui viennent leur mettre une branlée. J’t’avoue qu’Evan a pas craché les infos sur comment exactement il paye son loyer, comme tu m’a demandé, mais il a lâché pas mal d’info sur les gitans.

...Quand j’y réfléchis c’est ptetre pas une meuf qui lui rapporte du cash mais ses infos…

Comme quoi, dormir plus que les autres, ça aidait un peu la mémoire et les neurones.

**Obscurité** Mar 16 Fév - 20:35

Lola grimaça devant la nouvelle des Sistani, à un tel point qu’elle en oublia les remarques sur Tracy et Kevin.

«Ses manouches foutent la merde au pire moment, à un tel point que j’espère qu’Evan va fermer sa gueule assez longtemps concernant les étrangers sinon tous le quartier risque d’être en feu pendant qu’ils bouffent du pop-corn et regarder qui remporterait la mise.»

Karima sembla avoir loupé un chapitre, surtout concernant «ses étrangers». Elle jeta un oeil par dessus l’épaule de la gangster pour voir si personne n’écoutait au porte.

«Que tout ça reste entre nous. Je ne suis pas trop pour, pour écouler d’la dur mais on en vend quand même par moment. Les types que tu as vu sortir, c’est visiblement un petit gang, des nouveaux, qui testent le terrain mais qui en ont assez pour avoir un petit labo capable de produire. Je ne suis pas trop conne, je sais qu’ils ont fait de même à quelques autres gangs de quartier. Je peux me débrouiller avec le boss de Gel’Attitude pour trouver un terrain d’entente, mais si ça dérape avec les manouches, pas sûr que Vegeta n’en profite pas pour saisir l’occasion de nous poignarder dans le dos.»

Visiblement, la drogue, c’était un échantillon donné à Lola, pas l’inverse. Autant elle savait jouer des coudes en souterrain, autant maintenant elle comprenait pourquoi les Sistani tombait au pire moment. Un coup à mettre le quartier à feu et à ses environs.

Gel’Attitude sont peut-être spécialisé en prostitution, mais ils possèdent le même problème que le gang de Karima : un manque d’hommes. En fait, c’est un peu le cas aussi pour tous les autres gangs des environs, celui d’être peu nombreux, de se serrer les coudes et de se faire confiance car une famille avant d’être un véritable gang. Mais Lola a raison sur un point, ça risque de se regarder d’un air prudent pendant quelques temps : les Bat Riders sont réputés violents en ne faisant pas dans la dentelle, les Rats quand à eux sont considéré comme une bande de clochards mais où le récent chef se montre particulièrement territoriale, et où il risque de poser un peu plus problème au vu de leurs effectifs plus grand, malgré qu’il soit sous équipé.

Oui, Lola aurait pu jouer des coudes concernant la zone neutre, mais les Sistani tombaient vraiment au mauvais moment.

«Tu as peut-être une idée toi. Je ne dis pas que je t’écouterais du début à la fin, mais si ça peut m’donner des idées»

Karima Tankian Ven 19 Fév - 15:36

Ainsi les visiteurs n’étaient pas des touristes, mais des locaux. Des locaux qui cherchaient à écouler leur marchandise…

Lola était furieuse en entendant l’histoire des Sistani et décida de vider son sac auprès de Karima. Visiblement, ces nouveaux producteurs de came avaient les moyens pour avoir leur propre labo et, s’ils faisaient la tournée des gangs mineurs pour leur servir de livreurs ou de vendeurs, n’étaient pas encore sur le radar des Dasuza ou des Predieger, ce qui signifiait trop petite quantité et/ou qualité trop basse. Pour le moment.

Les gitans, en verrouillant même partiellement la sortie de la zone neutre, faisaient monter la pression. Personne ne pouvait s’attaquer aux Sistani seul parmi les bandes mineures à moins d’avoir un génie tactique dans leur rang (ou du moins, un qui ne s’était pas barré dans l’Unité ou une compagnie mercenaire), un mage de combat ou tout autre chose qui annulerait leur avantage numérique. C’était même pas sûr que les manouches le faisaient par pure volonté de montrer qui a la plus grosse, s’imposer en tant que gros poisson local ou s’ils espéraient juste qu’un ou plusieurs gangs mineurs baisse les yeux et négocie avec eux pour un droit de passage, au risque de passer pour des faibles ou devoir encore plus se serrer la ceinture. Et si une guerre éclatait parce que quelqu’un montrait des signes de faiblesse, les nouveaux producteurs pourraient offrir des queues de cerise aux survivants désespérés pour se remettre à flot…

Quelle situation de merde. Karima soupira lourdement avant de répondre; pas que ça faisait chier de donner son avis à Lola, mais que c’était un problème un chouia insoluble sans passer par la case « Violence ».

- ...J’ai une idée mais c’est un coup de poker. Soit on chope un des gamins Sistani et on le renvoie à leur camp avec la gueule cassée mais vivant, soit on va discret en pleine nuit chez eux et on crame un ou deux trucs. Quoiqu’on fasse, a mon avis faut le faire sans qu’on laisse d’indice que c’est nous et sans buter personne. J’pense pas qu’ils aient les couilles et les moyens de lancer une exdép-expétid-ext… Ex-pé-di-tion c’est dur à dire ce mot wesh punitive contre toutes les bandes mineures et surtout pas si personne y reste, même avec leur honneur de mon cul. Tel que j’vois les choses, soit ils vont comprendre le message que nous et les autres on va pas les laisser nous casser les couilles et lever le pied pour le moment… Soit ils vont venir toquer à toutes les portes hors du territoire des Familles pour savoir qui à fait le coup, et ça risquerait de vénériser du monde. Si ça part en couille entre eux et nos « voisins », ‘faut juste que « officiellement » ça soit pas nous qui ont commencé la baston histoire de jouer aux cons aussi longtemps que possible et garder nos forces pour nous défendre si Vegeta ou les autres veulent nous niquer.

Karima espérait bien sûr que le premier gang qui serait assez stupide pour lancer les hostilités à visage découvert, si la situation s’enflammait soit un problématique qui ne manquerait a personne; la poussière retombée, il y aurait toujours moyen de se partager ce qui restait du territoire et des ressources de ceux qui y ont laissé des plumes, histoire de rétablir le statu quo. Tant que les Neon Demons n’étaient pas percés à jour et pouvaient la jouer défensive, c’était le mieux. Mais cette situation ne serait pas résolue sans que ça tourne mal tôt ou tard…

**Obscurité** Mar 2 Mar - 22:49

Lola laissa parler Karima jusqu’à la fin, et c’était un bon signe quelques parts.

«On va faire un mélange des deux : vous me chopez un gamin Sistani discrètement AVEC des cagoules, vous me le collez dans une cave avec lui aussi une cagoule, vous lui cassez la gueule comme il se doit et la nuit vous le relâchez pour qu’il se réveille dans une des poubelles de la zone neutre. Les poubelles ce n’est pas ce qui manque à Vegas, et il sera dans son élément. Moins il saura qui lui ait tombé dessus, mieux ça sera pour nous.»

Elle avait bidouillé le plan mais bizarrement, le résultat semblait un peu le même. Et pourtant, quelques parts, Karima savait que ça serait insuffisant même si la finalité pouvait lui plaire.

«Pas de truc à poil ou «déshonorable»» elle fit un geste un geste avec les mains comme si elle mettait des guillemets sur ce mot «l’honneur manouche, y a qu’eux qui comprennent comment ça marche ce truc. Ouais, je sais ce que tu vas me dire Karima: pas sûr qu’ils comprennent le message et ils vont devenir plus agressifs voir dangereux. En fait, je m’en bats un peu les miches : même si «leurs anciens» leurs donnent raisons, eux ils réfléchiront deux fois avant de sortir les guns. Moi ce que je veux dans cette histoire, c’est quelques semaines le temps le temps qu’ils rongent leurs freins et cherchent qui est derrière ça.»

La patronne sortit de son bureau ce qu’elle avait voulu caché quelques minutes auparavant, pour mettre un sachet de cocaïne sur le bureau.

«Quelques semaines, c’est ce qu’il me faut le temps de faire tester la pureté de la coke, et si ce n’est pas de la merde des Dasuza, d’en savoir un minimum plus sur nos inconnus puis de trouver un terrain d’entente avec un de nos voisins. Tu te sens capable d’organiser le tabassage d’un de ses merdeux pour les prochains jours ?»

Karima Tankian Jeu 12 Aoû - 5:35

- Bah j’allais pas lui offrir un happy end pour le préjudice moral, t’inquiète...

Le plan de bataille était déjà presque entièrement formé. Shez, gaulé comme il l’était, pourrait démolir n’importe lequel des Sistani même sans son exosquelette de chantier. Quand à Glenn, c’était l’un des plus fiables de la bande; Samy aurait pu coller aussi, mais vu que le plan ne consistait pas à renverser un des gitans et faire passer ça pour un accident de la route, c’était exclu. Kevin était trop capable de se laisser emporter et tuer, mutiler ou humilier la victime sur le coup de l’emportement.

Quand aux opportunités… Si les manouches vivaient beaucoup en autarcie, leur argent venait surtout de leurs magouilles et leurs petits vols. Et les jeunes chez eux sont comme partout et aiment faire la fête, donc en trouver qui allaient s’enjailler au Vénus Club ou au Space Ship derrière le dos des anciens, ça devait se trouver. Bref, c’était pas les occasions qui manquaient pour s’occuper de cette histoire.

- J’vais choper Glenn et Shez et on va aller surveiller la zone libre le temps d’organiser ça. ‘Parlant des voisins, t’as aut’chose qui doit être fait pendant que chuis là?

**Obscurité** Sam 27 Nov - 2:07

Lola réfléchit rapidement sur ce que Karima pouvait faire d’autres. A vrai dire, pas grand chose : elle était bien placée pour savoir que trop diversifier les tâches revenait à bâcler le boulot en bonne majorité. Surtout quand ça n’avait pas beaucoup de rapport.

«Potentiellement se renseigner vers qui à pu se fournir en gun les Bat Riders. D’hab’, ils jouent à la batte de base-ball mais j’ai appris qu’ils ont transformer en passoire à un mauvais payeur. Mais n’en fait pas ta mission principal, tu as autres choses à foutre actuellement. »

Dans le gang, Karima en avait vaguement entendu parler. Juste que cette bande de junkie décérébrée, à défaut d’être dangereux, n’irait pas sortir des armes à feu sans réel raison pour régler une petite histoire de rien. Risque de fuite d’informations sur leurs armements et prix d’une expédition punitive pas toujours rentable. Comme le chef de gang changeait sans arrêt, Lola ne savait quasiment rien sur le leader actuel. Sinon pas grand choses d’autres à lui demander.

Gleen et Shez ne fut pas trop difficile à réunir, et devant la demande de Karima, Gleen ne trouva pas grand chose à redire, contrairement à un Shez souvent à côté de la plaque quand il s’agissait de discuter d’un plan, d’où son propre intérêt de ne pas réclamer la place de chef malgré que ça soit lui qui cognait le plus fort dans le gang.

«Pas grand à dire Purple, ouais je peux me renseigner autour du Space Ship. Perso, le Venus Club, les putes sont trop chers pour des détrousseurs de leurs genres: une pute, c’est comme une drogue, tu aimes bien te vider les couilles plus souvent même si la qualité est naze.»

Rien à dire à cela, Gleen était plus pour zoner dans les environs du Space Ship que près du Venus. Dans un sens, ça arrangeait assez Karima qui sentait étrangement plus en sécurité en croisant quelques petites frappes des Prediegers que des Dasuza. Si le quota de reloues pouvait être globalement être le même, taper dans l’oeil des premiers pouvaient que mieux se terminer par rapport aux seconds. Surtout que les seconds, ils étaient tous «cousin de» à un degré ou à un autre. Putain de consanguins...

Il était de nature que les informations ne tombent pas entre les mains juste en faisant en l’aumône, quatre jours passeront avant qu’il ne se passe réellement quelques choses, dépensant 30$ entre bistrot et un petit passage au Space Ship pour ne pas trop paraître louche dans le quartier. Alors que Karima souffla vers 22 heures dans un bar non loin du Space Ship, avec une vue sur la rue, elle sursauta lorsque Gleen, toujours aussi silencieux, apparu dans son dos, assez éssouffler et paniquer.

«Purple ! Shaz et moi on avait repéré deux trous duc des Sistani malmener une pute dans la rue, mais ce con de Shaz s’est fait repéré. Ca a tourné en «c’est quoi ton problème». Le problème, on croyait qu’il était que deux , mais y avait deux «grands frères» pas loin. Il s’est fait cutter dans le dos et ils l’ont traîné dans une ruelle à deux pas de là !»

En gros, il ne s'est pas laisser emmerder et n'a pas baisser les yeux. Le problème, il aurait dû regarder autour de fixer un trou du cul des Sistani!

Karima Tankian Jeu 16 Déc - 6:50

- T’inquiètes, j’sais gérer mes priorités.

Et surtout, il fallait que le reste du gang se bouge le cul aussi. Hors de question pour Karima de faire 80% de tout le boulot; elle, elle n’avait pas besoin de cash pour s’acheter du maquillage, des pièces de Smart ou des piles pour la boombox! Les casquettes et les bombes de peinture, par contre… Les Bat Riders qui sortaient l’artillerie n’était pas sa priorité, mais Karima gardera l’oreille au sol en même temps qu’elle chassait le manouche près du Space Ship. Glenn avait eu raison de suggérer cet endroit; d’une part parce que c’était plus facile de scruter les environs sans vérifier s’il n’y avait pas de Dasuza sur le point de vous jeter dans le coffre d’une voiture ou dans une cave parce que vous pissez assise, d’autre part parce que c’était logique; le Vénus Club était un peu trop hors de portée de nos amis en caravane.

Les jours passaient lentement, jusqu’au quatrième. Bonne nouvelle : Shez avait localisé une proie potentielle. Mauvaise nouvelle : la proie potentielle avait pris de cours le gros balaise. L’idée que Shez avait pu se faire traîner dans une ruelle sans l’aide d’un Fenwick aurait sans doute été en temps normal fort drôle, mais pas maintenant alors qu’il était peut-être en train de crever, ou au moins se faire refaire le portrait à coup de pompes. Réagissant au quart de tour, Karima palpa rapidement ses poches pour s’assurer d’avoir son Glock et son cran d’arrêt. Si besoin était, il y avait la barre en métal et les poings américains dans le sac, mais juste le couteau et le pistolet suffiraient. En théorie.

- Rha, putain… On y go! On sort les guns s’ils faut!

Lola allait certainement faire la gueule si ça finissait avec un Sistani qui fait office de buffet pour les rats, mais entre ça et perdre Shez… Le gang n’était pas les Dasuza ou les Pavlov, perdre un porte-flingue était un coût un peu trop élevé aux yeux de Karima. Il y avait bien sûr le problème du fait que sa grande famille finirait tôt ou tard par retrouver le corps et exigerait des explications existait, mais Vegas était une grande ville en termes de superficie. S’il n’y avait pas de survivants, il n’y avait pas de témoins. Et les cadavres laissés à pourrir dans les bennes à ordures, une maison abandonnée ou le coffre d’une carcasse de voiture, c’était assez courant pour ne pas émouvoir tant de monde que ça tant que ça ne puait pas trop.

Bien que Lola allait encore plus criser à essayer de comprendre comment « vous en défoncez un dans une cave » était devenu « vous en butez quelques-uns ».

**Obscurité** Lun 6 Juin - 23:00

Le monde est toujours parsemé d’imprévu, imprévu que tout être vivant se doit de surmonté s’il veut survivre. Cela s’appelle les lois de la nature. Que Lola essaye d’arrondir les angles suite à ses imprévus ? C’est son rôle !

L’affaire se trouvait vraiment à deux rues d’ici, signe que même pour un Neon Demons, certaines mauvaises gueules diront que ses membres possédaient malgré tout la capacité de compter jusqu’à deux. Toujours avec l’esprit aussi affutés quand il s’agissait de détails, Gleen stoppa Karima dans sa course avant même de changer de rue, montrant discrètement un jeune de 15-16 ans faire le guet près d’une ruelle, à même pas quinze mètres de là où était caché Karima et Gleen. Pas discret, Karima était même certaine que ce jeune manquait de clope pour pouvoir se calmer à en juger son comportement trop nerveux pour ne pas être suspect. Trop nerveux pour être réellement attentif puisque malgré son rôle de guetteur, il lui arrivait un peu trop souvent de regarder vers la ruelle pour voir comment se passait leur «petite affaire». Une nervosité qui jouait contre lui, surtout à une heure où on ne commençait à ne plus voir grand chose en dehors des néons de mauvais goût du Space Ship et des quelques boutiques se payant le luxe d’être relié au groupe électrogène de ce boui-boui. En clair, les «grands frères» n’avaient pas choisis le meilleur guetteur...

Difficile à voir ses potentiels armes, rien de bien visible de là où il est en dehors de bagues de mauvais goûts pouvant servir de pseudo coup de poing américain. Carrure moyenne, juste un vieux blouson en cuir en guise de potentielle protection. Peu de témoin potentiel, hormis quelques prostituées qui ne semblaient pas vraiment au courant de l’agression et des quelques clients avec, jamais bien loin, un maquereau pour surveiller ses premières. Il faut dire que cette rue, était moins fréquentés que la principale qui était adjacente à celle ci.

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