Straight outta not-Compton

Karima Tankian Jeu 31 Jan - 0:07

Qui était le boloss qui avait décidé de lancer la musique aussi tôt ? Il était, quoi, 8h du matin à vue de nez en voyant le soleil par la fenêtre, et quelqu'un avait décidé d'allumer le ghetto blaster ?! Décidément, celui qui avait eu l'idée de remplacer les piles par une batterie de voiture avait eu à la fois une bonne idée et une idée de merde. Surtout quand la personne la mieux placée pour l'entendre avait été de corvée de patrouille dans le quartier la nuit dernière...

Maugréant sur le vieux matelas posé au milieu d'un des bureaux de l'usine, qui avaient été transformés en pseudo-chambres pour les membres des Neon Demons, Karima finit par se lever en entendant que la boombox n'avait pas été allumée par erreur. Sans prendre le temps de s'habiller excepté pour son bandana et sa casquette, la gangsta partit se mettre à la fenêtre pour dire sa façon de penser au tapeur diurne. Et tant pis si tout le monde se rinçait l’œil en voyant qu'il y avait littéralement du monde au balcon, c'est pas comme si ceux du gang trop pauvres ou timorés pour aller aux putes ne s'huilaient pas la saucisse pas en pensant à elle ou aux autres filles de la bande.

- Wesh, c'est qui qui balance du gros son dés le matin ? Y'en à qui dorment !

Pas un pour rattraper l'autre parmi cette bande de cakes.

**Obscurité** Sam 2 Fév - 0:32

Beaucoup de monde se toucherait la nouille sur la paire de miches de Karima mais certainement pas ceux en bas, peu importe si la paire de miches en question est au balcon. Les yeux dans le brouillard, Karima eut bien du mal à voir les individus en contrebas de la passerelle au centre de cette usine désinfectés. Le gros costaud aussi large que haut c'est Shez, qui, sur l'épaule portait la ghetto blaster telle un cliché sur patte, là où sous le bras il avait une batterie pour l'alimenter. A ses côtés, le guignol qui bouge sa tête au rythme de la musique est le mécano et chauffeur de la bande, Juste Samy, accompagné de sa fidèle Titine, sa Smart de compét', tuné à mort et bichonné plus que sa propre femme, si il en avait une. Autant dire que le corps de Karima, ils s'en branlent comme de l'avant-guerre, l'un préférant sa femme Bella, trouvant la gangster trop plate, le second préférant se branler sur sa voiture.

Shez Razad:

Samy Juste ou Juste Samy pour les intimes:

Titine mais avec des néons aux aîles:

La réponse ne se fit pas attendre, Shez baissant le volume pour s'exprimer de la meilleure manière qu'il soit :

"TA GUEULE !"

Puis la musique reprit de plus belle. Il déconne Shez, il est tôt, il n'est qu'onze heure, ce n'est pas une heure à réveiller les gens !

Bella quand à elle, n'est pas bien loin, en train de se pouponner sur un vieux miroir récupéré dans une cabine d'essayage telle une voiture volée, certainement pour tapiner dans quelques heures. En même temps, Bella est dans la fleur de l'âge, belle, sexy, et vendre un peu de dope tout en vendant parfois son fesse à certains de ses clients, c'est toujours un petit bonus non négligeable... qu'elle dépense en produit de beauté bas de gamme qui donne plus de boutons qu'il n'en cache. Bref, toujours à prendre soin d'elle à sa façon. Étonnant que son mari ne dise rien...

Bella Potter:

Mais comme elle est déjà réveillé et en train de se maquiller, c'est que des clients d'un soir, elle n'a pas dû en avoir tant que ça...

Karima Tankian Sam 2 Fév - 23:38

- HÉ VA T’FAIRE ENCULER !

Le parler des racailles. Ce qui passait pour une engueulade parsemée d’insultes était un simple “Bonjour” de plus trop bon matin entre deux jeunes de banlieue.

Voyant que l’heure était bien plus avancée qu’il n’y paraissait et que c’était mort pour se rendormir maintenant que Razad avait décidé de monopoliser le ghetto blaster, autant se lever. Non sans maudire le gras du bide et se dire qu’il faudrait s’acheter une montre un jour, Karima décida de se lever. Après s’être plongé la tête dans un seau d’eau dans un coin de la pièce en guise de réveil et s’être habillée, il était temps pour la racaille de descendre voir ce que faisait le reste de la bande. Non sans avoir quand même pris son Glock et ses poings américains et les avoir simplement glissés dans le pantalon. Sortir sans arme visible dans les quartiers de Vegas hors du Strip, ça revenait à se balader enduit de sauce à steak dans un nid de Deathclaws.

Allez savoir ce qui allait attendre le groupe aujourd’hui : un gang rival qui décidait de venir embêter les “locataires” de l’immeuble voisin à qui les Neon Demons prélevaient un “loyer” ou tâter le terrain pour une attaque ? Une des familles qui avait besoin qu’on lui rende un service pour lequel elle se considérait comme trop importante ou trop exposée ? Samy qui allait arrêter de se branler sur sa voiture ? Les possibilités étaient infinies !

Sauf pour Samy et sa caisse, faut pas déconner non plus.

**Obscurité** Jeu 7 Fév - 1:15

En s'habillant, on ne tarda pas à venir l'emmerder une fois de plus. Sur le pas de la porte se tient Tracy, qui a visiblement toqué mais dont le bruit n'a pas fait grand écho à cause de la musique, Karima se rendant compte de sa présence après avoir passé sa tête au col de son t-shirt. Que dire de celle-ci ? Tracy est comme Kevin, l'une des dernières membres du gang, que Karima connait mal puisqu'elle essaie de se faire un peu discrète et que la gangster n'en sait pas trop sur elle. Un manque de caractère là où Kevin est une grande gueule, le juste milieu n'existant pas.

Tracy Knox:

"Karima, Lola veut t'voir. Pour la tournée des protections de l'immeuble et aussi pour autre truc qu'elle veut te parler seule à seule."

Lola, c'est la chef de la bande. Du moins tout le monde la considère ainsi puisque personne n'a jamais vraiment prétexter à vouloir prendre cette place. Peu être qu'elle l'est car elle est l'une des plus âgées, ou à moins à qu'elle sache arrondir les angles ? Ou ses vieux patins à roulettes ? A vrai dire personne ne le sait et il y a des chances que tout le monde s'en foute. Son "appartement" est le bureau du directeur de l'ancienne usine, à un peu à part à l'étage et Lola l'a choisi juste parce que la pièce était un peu spacieuse mais surtout pour son bureau en plastique qui a le mérite d'avoir résister à la tombée des bombes. Pas loin non plus de là où crèche Karima sauf qu'elle, c'était la pièce où tout le monde faisait la pause café.

En entrant dans sa pièce, Lola est assise dans un vieux fauteuil pouvant être pivoté et récupéré dans une décharge, les deux pieds sur la table avec des rangers encore crade. Non loin d'elle se tient The Boss, fièrement, la tête pensante du groupe. Il faut dire qu'à lui seule, son QI dépasse celui du groupe. Et surtout il a du swag.

Lola Grant:

The Boss:

En fermant la porte, un détail rappela pourquoi Lola a toujours aimé cette pièce : elle est presque insonorisée... La musique est toujours présente mais bien moins qu'avant.

"Yo Karima. J'pensais que tu n'allais jamais te réveiller. Aujourd'hui, j'voudrais que tu fasses la quête auprès de nos locataires. Ah ouai, et réclamer la moitié de ce que dois Judith et Penelope du mois dernier. J'aimerais aussi qu't'embarque Kevin avec toi, juste pour voir si il n'en fait pas trop des caisses.

Ses deux là habitent ensemble, l'une récupératrice là où la seconde démonte surtout du matériel électronique. Si Tracy comptait sortir, Lola attendit bien qu'elle ferme la porte derrière elle pour aller au vif du sujet.

"Il y a aussi un truc dont je voulais te parler, c'est d'Evan. Je n'sais pas ce qu'il cache mais ça fait un bout de temps que je me pose des questions sur lui. J'te demande pas de le racketter plus que les 120$ habituelles mais depuis le temps qu'il est là, j'ai toujours trouvé ça louche qu'il paie dans les temps sans r'chigner... où à moins que les guitaristes de rues ça paie plus que j'ne le croyais."

Evan, le gang n'a jamais eu aucun problème avec lui, si ce n'est que les voisins gueulent parfois quand il joue de la guitare à deux mat'. Critique que le gang n'a jamais compris puisque eux, à deux heures du matin, ils ne dorment pas. Maintenant que Lola en parle, Karima a toujours trouvé ça louche, l'homme à la trentaine vit correctement sans pour autant vivre au dessus de ses moyens mais il n'est qu'un petit guitariste de rue parmi tant d'autres, faisant l’aumône pour vivre. Sauf qu'il a toujours payé dans les temps. Du côté de Lola, c'est plus de la curiosité mal placé pour en parler à Karima malgré que ça n'a rien de dramatique.

"Et pour le vieux couple Sokal, tu fais comme d'hab' et c'est pour ça que je te confie Kevin. J'n'aimerais pas qu'il ouvre sa grande gueule quand il ne faut pas. On raconte des drôles de choses sur ses deux vieux et je n'ai pas envie de vérifier si c'est vrai ou non. Pour le reste, je te laisse gérer, tu peux prendre n'importe qui d'autres. Sauf Samy, il n'a jamais compris pourquoi on ne rackette pas nos locataires dehors et le faire de sa caisse."

Comme d'hab' veut dire "si ils paient en retard, ils paient en retard sachant qu'ils paient toujours". Karima sait que ses deux là font froids dans le dos et si Lola n'en rajoute pas une couche, c'est qu'elle sait la gangster apte à gérer la chose... même si Karima se passerait bien de toquer à leur porte. Mais vu l'entente, elle et Kevin peuvent faire l'affaire... juste que lui, mérite souvent des baffes. Si il n'est pas là, il doit être en dehors de l'usine.

Karima Tankian Dim 10 Fév - 1:59

Putaiiiiiiiin, mais c’était quoi cette journée où tout le monde avait décidé de casser les couilles ?! Bon, dans le cas de Tracy, si elle était envoyée par Lola, c’était difficile de la blâmer pour obéir aux ordres, surtout une bleue comme elle. Pas comme un certain connard obèse…

Ayant signalé à la newbie qu’elle avait bien reçu le message d’un pouce levé, Karima partit voir les deux têtes pensantes du groupe. Enfin, la tête pensante et demi… The Boss buguait trop quand on lui demandait d’attaquer une femme à cause de son dressage qui avait été trop orienté sur l’attaque des couilles, et Lola se la jouait un peu trop patron à avoir squatté la seule pièce avec un bureau et une chaise.

- Une meuf à ses besoins en sommeil, Lola, j’y suis pour rien. Salut, The Boss.

Tandis que The Boss recevait son offrande en gratouilles sur le ventre, Lola expliquait le plan de la journée. Aller collecter les “loyers” (le terme était un peu abusif, mais “protection” sonnait trop comme un vulgaire racket quand on essaye un minimum d’aider la communauté !), incluant une demi-part en plus pour les deux nanas qui habitaient ensemble. Un retard n’avait rien d’alarmant vu qu’il était des fois dur pour le clampin moyen de joindre les deux bouts, aussi il n’y aurait pas besoin de sévir. Par contre, si elles se bornaient à sortir une excuse à deux balles… Emmener Kevin le newbie ne devrait pas poser problème : il était ce qu’il était, mais bien briefé et avec un OG pour le tenir en laisse, il ne devrait pas faire trop de conneries. Logiquement.

Lola avait cependant autre chose en tête. Evan le guitariste. Un locataire qui faisait souvent gueuler les autres avec sa tendance à jouer de la musique la nuit (curieusement, pas les Neon Demons ; sans doute parce que c’était le moment où ils sortaient fumer du shit et écouter du rap islamique, selon le Figaro), mais ce n’était pas ses répétitions nocturnes de Freebird ou Smoke on the Water qui posaient problème. Mais sa régularité : jouer l’artiste de rue et être capable de payer rubis sur l’ongle chaque mois… C’était louche.

- Un beau gosse qui sait utiliser sa gratte, je te parie qu’il s’est trouvée une meuf assez conne pour pouvoir lui arracher de la thune sans attirer l’attention, mais OK, je vais m’arranger pour voir si y a un truc chelou. Je vais embarquer Tracy avec nous. On sera pas de trop à trois et faut qu’elle apprenne à plus être trop gentille.

Comme tous les beaux gosses des terres désolées, Evan avait sûrement trouvé une fille assez nunuche pour se laisser aguicher par un beau sourire et quelques accords et qu’il pressait comme un citron pour son propre compte, avant de la lâcher quand elle serait à sec ou qu’elle se doutait de quelque chose pour passer à une autre. Mais il n’y avait pas tant de cruches que ça à Vegas, même sur le Strip… Dans tous les cas, ce serait à étudier. Prenant congé de ses patrons, Karima partit dans sa “chambre” récupérer le sac (on allait pas se balader avec la thune à la main, même sur son propre territoire !) contenant sa légendaire barre de ~~faire~~ fer, attrapant Tracy au passage.

- Rejoins-moi devant l’entrée avec Kevin, on a du boulot.

Autant Kevin était un petit con qui ne savait pas encore quand est-ce qu’il fallait fermer sa gueule, autant Tracy avait le problème opposé et ne savait pas quand il fallait montrer les dents. Excusable vu qu’ils étaient encore frais dans le métier, mais il faudrait bien faire leur éducation tôt ou tard. Et surtout avant que ça pose des problèmes. Baisser son froc au mauvais moment ou faire chier la mauvaise personne, c’était des emmerdes à court, moyen et long terme.

**Obscurité** Jeu 21 Fév - 23:34

Tracy ne fut pas bien loin, et était en train de regarder comment fonctionne un vieux ipod avec les écouteurs sur la tête... qui n'avait pas l'air de fonctionner des masses. Karima la fit sortir de sa rêverie.

"Il est dehors, à... à faire je ne sais pas quoi en fait."

En allant dehors, la voyou put voir le jeune homme à faire le guetteur, à regarder les gens passer tout en bougeant la tête au rythme de la musique de Shez, qui peut s'entendre de là où il est. Le point de vue de Tracy se défend : il sert à quoi au juste ? De guetteur ?

Kevin Lord:

"Yo Karim, t'en tire une gueule. La boss m'a dit qu'y avait un truc à faire mais elle n'ma rien dit."

Karima Tankian Mar 26 Fév - 22:04

Kevin dehors à tout faire excepté un truc utile ? Pas surprenant. Enfin c’était dur de le blâmer : excepté faire le pied de grue et gueuler comme des sauvages si jamais un gang rival venait chercher la merde, ils n’avaient pas grand-chose à faire, les noobs. En même temps, tant qu’ils ne savaient rien faire d’autre ou, dans le cas de Samy et Bella, avaient un rôle bien précis qui leur était dédié, mieux valait ne pas les laisser livrés à eux-mêmes histoire qu’ils fassent pas trop de conneries.

Kevin était bel et bien dehors à toiser les passants avec son air le plus “racaille” possible. Chose qui n’était pas facile pour lui vu que, le pauvre, sa tête n’avait rien de flippant. Et sa prestance non plus, à y réfléchir…

- Wesh, on va chercher les protections du mois. Vous venez avec moi voir comment faut procéder avec qui.

Il ne suffisait pas de tambouriner à la porte et de gueuler “Où qu’il est le pognon”, non non non. Il y avait l’art et la manière de faire… Chose que Kevin et Tracy allaient vite comprendre.

**Obscurité** Jeu 21 Mar - 23:53

Surtout quand il s'agit de l'art de frapper à la mauvaise porte et sur la manière d'appréhender les Sokal où, même si elle les a vu rarement, Karima ne peut pas cacher qu'ils ont un côté qui fait froid dans le dos. C'est vrai que le gang n'en sait pas trop sur eux et n'ont jamais été foutu de faire même un planning exact de leurs sorties hors de l'immeuble, ni même ce qu'ils font exactement. Rares sont les vieux qui font une sortie de nuit et Karima sait qu'ils sont rentrer à plusieurs reprises tard le soir, avec une vieille 4L tout rouiller et aux vitres teintées. C'est même assez étonnant que Lola n'ait jamais chercher à en savoir plus sur eux depuis le temps qu'ils sont là, les soupçonnant simplement de payer non pas pour la protection mais pour que l'on leur lâche la grappe tout simplement. C'est tout un art de se montrer trop doux de peur de passer pour des faibles ni trop dur pour éviter des retombés imprévues. Et pourtant trop doux, la voyou sait que le gang y est trop doux : on a parler d'une vieille voiture ? Lola n'a jamais parler de réclamer un petit supplément pour l'arrière de l'immeuble et pourtant être propriétaire d'une voiture, même si elle a du mal à rouler, est signe d'un luxe qui se doit d'être protéger. Sans parler que les clefs des sous sol de l'immeuble, il n'y a qu'eux qui les ont et qu'ils ne paient pas de suppléments non plus. Bref, des petits détails, mais qui ne sont pas si petits que ça.

C'était perdu dans ses pensées que Karima ne vit pas Kevin hausser les épaules et n'entendit que de sa part un "si elle insiste". Ah parce que Monsieur veut se faire désirer en plus ? Du côté de Tracy, elle n'a rien à faire d'autres que de regarder et se contente de snober Kevin en regardant un peu les alentours comme si de rien n'était.

Et le trio finit par aller dans ce fameux immeuble. La particularité de cette immeuble à trois étages est que les trois étages en question sont encore debout, offrant une terrasse au dernier étage mais ça ne fait pas de lui un bâtiment en parfait état et pour cause : la moitié de la façade est en ruine, condamnant une bonne partie du bâtiment et le rendant inhabitable, même avec des travaux.

Le premier étage, très anciennement l'appartement de celui qui était autrefois le concierge est occupé par les Markof, deux jeunes qui n'ont pas la vingtaine et ont les mêmes géniteurs vu leurs physiques proches. Nik travaille en tant que mécanicien pour un petit garagiste d'un quartier d'à côté, Kat de son côté fait très certainement le trottoir vu son accoutrement et les heures où elle rentre. Si Kat de son côté est plus à l'aise sur les lois de la rue, Nik est plus du genre à considérer les Neons Demons comme des jeunes branleurs et même si il n'en a jamais fait la remarque, le fond de sa pensée peut facilement être lu même par un idiot. Sans ce côté désagréable, les Markof paie sans trop de soucis : comme quoi mécano ça doit assez bien payer. Autre détail, Nik est peu être le seul dans l'immeuble à avoir un semblant de discussion aux Sokal, plus exactement à Nikolai, détail qui mérite d'être signaler.

Nik Markof:

Karima n'aura pas besoin de tambouriner puisqu'en entrant dans le bâtiment, c'est sur Nik qu'elle tombera, au moment où elle fermera la porte à clef et leur tourne le dos au moment où le trio arrive.

Karima Tankian Dim 7 Avr - 23:59

C’était jamais très glamour de devoir jouer la baby-sitter, mais comme dit précédemment, si les noobs n’avaient personne pour leur montrer les bonnes pratiques du “métier”... Enfin, il n’y avait qu’une seule porte à laquelle il ne fallait pas taper du tout, c’était celle des Sokal. Non pas que ces foutus polaques (ou russkofs, ou peu importe de quel bled paumé d’Europe ils étaient originaires) étaient des mauvais payeurs, loin de là, mais ils étaient juste putain de flippants… Karima s’était déjà retrouvée avec des lames sous la gorge ou des armes sur la tempe quand elle faisait le trottoir, et excepté deux fois, le truc qui lui faisait le plus se faire dessus était les Sokal. Bon, espérons que Kevin et Tracy n’auront jamais à apprendre le pourquoi de l’attitude particulière des Neon Demons à leur sujet… Cela dit, le fait qu’ils avaient une voiture et qu’ils avaient un accès à volonté au sous-sol du building (ils avaient carrément les clés), mais payaient le tarif standard, était surprenant. Peut-être que Lola avait un deal avec eux vu qu’ils s’occupaient aussi de la chaudière ? Ou qu’ils avaient un dossier sur elle ? Faudrait lui demander un jour quand elles seront uniquement toutes les deux. Dire ça devant d’autres personnes pourrait être pris comme un défi. Et Lola, sa procédure en cas de défi, c’était sûrement lâcher The Boss ou sortir la batte.

Kevin fit un commentaire à la con, mais bon. Rien de médisant, ou qui méritait de se prendre une droite pour lui apprendre le respect. Pour le moment. Restait à voir comment ca se passerait dans quelques minutes… Inclinant un peu sa casquette en guise de bonjour et faisant signe à ses deux compères de reculer un peu, Karima se positionna de façon à gêner le passage. Pas assez pour empêcher le jeune de passer… Mais assez pour que Tracy et Kevin fassent barrage quelques pas plus loin s’il tentait le forcing, mais cela ne devrait pas être nécessaire. Les Markof étaient de bons payeurs, donc pas besoin de devoir montrer les muscles. Nik les prenait clairement pour des branlotins, mais en l’occurrence, le branlotin devant lui avait un Glock passé dans son legging. Juste histoire de montrer que même sur leur territoire, les Neon Demons sortaient couverts.

- Wesh, Markof, on vient pour le “loyer”. T’as deux minutes ?

Question rhétorique, évidemment.

**Obscurité** Jeu 25 Avr - 21:59

Markof se retourna en entendant et en voyant les trois lascars arrivés, rangeant ses clefs dans la poche avant de les regarder avant de retrousser sa manche pour regarder l'heure.

"Ah c'est aujourd'hui votre tournée ? Je n'ai pas la somme sur moi, je serais tenté de te dire repasse ce soir. Ou alors dans quelques heures et vois ça avec ma sœur."

Toujours ce comportement de "ah les v'la eux" assez chiant à supporter. Le problème c'est Nik et ça restera dans le comportement de Nik, quelques choses dont il faudrait la violence pour qu'il le change. Le problème est que jusque là, il a toujours payé et dans les temps si on met de côté le "il faut que je vois avec mon patron pour ce soir" et encore, ce n'est pas considéré comme du retard à proprement dit.

"Wé t'es en train d'nous dire que t'as pas la thune alors que t'as une Rolex. Aboule fric au lieu au lieu de t'foutre de not'gueule !"

Il y a un autre soucis avec Nik : il n'y a pas besoin qu'il ouvre la bouche pour comprendre ce à quoi il pense. Là, au moment où Kevin ouvrira la sienne, Karima est certaine qu'il vient de penser quelques choses de proche d'un "qu'est qu'il me veut le roquet ?". Petit détail quand même, Kevin est peu être le boulet de service mais en intimidation, il a les bons réflexes en se mettant sur le devant de la scène pour "gesticuler" à un mètre de son interlocuteur.

"Je ne connais pas ce pays mais c'est une "Made in Taiwan"... Après si tu te sens capable de lire l'heure et que tu as l'air de bien t'y connaître si bien en montre, je te la file pour payer la différence. Je suis sûr que tu peux en tirer un gros bénef'."

Le problème : ce type se fout clairement de la gueule de Kevin avec sa montre à quatre sous... et Kevin ne l'a pas clairement bien compris, trop piqué à vif sur son soit disant "honneur"...

Karima Tankian Ven 3 Mai - 1:50

La baffe était partie. Pas assez forte pour faire vraiment mal à Kevin, mais assez brusque et sonore en retentissant contre l’arrière de son crâne pour (espérons !) le faire stopper net. Attrapant le débutant par le collet pour le tirer en arrière, Karima le repoussa avant de se planter à son tour devant Nik, refusant la montre d’un geste de la main.

- Wesh faut qu’tu l’excuses, il est…

Abruti ? Triso ? Attardé ? Débile ? Fini à la pisse ? Bercé contre le mur ? Con comme un joint de culasse ? Allaité à la peinture au plomb ? Fils d'antivax ?

- …”en formation”, on va dire, il a pas encore le métier dans la tête, les bonnes habitudes et tout. Garde ta montre, on sait qu’toi et ta frangine y a jamais eu de souci, l’écoute pas. On verra avec Kat quand elle sera la wesh. Comme d’hab par contre, tu sais y a des trucs qu’on doit savoir, genre des fouteurs de merde, des boloss qui vous cherchent, tout ça ?

Pour l’instant, excepté “trois couillons fluo dont un excité comme une puce, une qui était fantomatique à l’arrière et une avec une dégaine de tapineuse qui menait le groupe”, rien. Mais c’était le minimum de demander cela ; faire payer une protection aux locaux, cela voulait aussi dire s’improviser police de quartier. Tout ce qui posait problème aux habitants que le gang faisait payer devait être résolu sous peine de les voir refuser de payer dans le futur, et à juste titre : un gang pas capable de protéger son territoire passait vite pour faible ou lâche. Et surtout, des fois, cela permettait d’avoir des infos utiles sur tel ou tel gang rival sans s’exposer. Tout le monde y trouvait son compte, sauf le fouteur de merde potentiel qui risquait au mieux un cassage de gueule en bonne et due forme, au pire du 9mm dans la tête.

Après l’affaire de la montre résolue et les infos obtenues, Karima fit signe à ses apprentis de laisser passer Nik. Par contre… De deux choses l’une : ou personne n’avait pris le temps de le briefer en bonne et due forme ; ou, et c’était bien plus probable dans le cas de Kevin, il n’avait rien écouté. Dans tous les cas, aussitôt que Nik fut hors de portée, Karima s’empressa de recadrer en bonne et due forme Kevin.

- Wesh, chuis au bout de ma vie quand je t’entends, Kevin. On t’a jamais expliqué c’est qui les réglos et c’est qui les gratteurs et comment on leur cause à chacun ? Les réglos tu les menaces pas et tu les fais pas chier, c’est eux qui nous rapportent de la thune ! Les Markof c’est des réglos, donc tu leur parles un minimum bien wesh. Par contre l’attitude comme t’as fait, c’est nickel, tu leur causes comme ça aux gratteurs qui veulent mytho, c’est parfait, tu gères.

Achète toi des yeux par contre, sa Rolex elle est plus fausse que les nibards des putes au Vénus Club, gros.

**Obscurité** Dim 5 Mai - 18:05

Kevin fait la gueule mais ne se rebiffe pas, si ce n'est qu'il serrera la dent non pas envers Karima mais plutôt envers Nik. Il a un peu perdu la face, même si il a dû bien voir qu'il s'est entraîné tout seul comme un con dans une pente glissante malgré un panneau "attention danger".

Nik de son côté, fit l'effort de réfléchir quelques secondes à la question de Karima, ce qui déjà est un exploit en soit puisqu'en temps normal, il n'a guère de respect envers ce gang de branleurs.

"Hmm... Pas vraiment mais il y a la famille de roms dans les ruines de la banlieue Sud. Tu sais celle dont le petit frère fait office de laveur de vitre de voiture pendant que les deux frangins surveillent non loin pour te coller un coup derrière le crâne ? Ses nuisibles se montrent un peu trop souvent dans la zone non contrôlé par les gangs. Je ne dis pas qu'il y a eu violation de votre territoire mais ça reste quand même proche et si je t'en parle, c'est surtout qu'ils commencent à faire un peu trop parler d'eux. J'y pense parce que j'ai une conversation à ce sujet l'autre soir avec Judith."

Le problème, Nik a bien résumé la chose en les comparant à des nuisibles. Karima ignore si c'est vraiment des roms ou si on leur a donné ce surnom à cause d'un cliché d'avant-guerre mais pour résumer c'est des manouches qui ont élu domicile dans un petit quartier à l'extérieur et qui sévissent pour les vols à l'arraché avec violence et vol par effraction, souvent lié à la récupération. La voisine en question est justement récupératrice.

Karima Tankian Jeu 9 Mai - 0:04

- Cimer, Nik.

Les “roms”. Des voleurs à la sauvette qui pourraient presque être qualifiés de récupérateurs, si leur récupération ne se faisait pas sur le dos des “honnêtes” gens de Vegas. Le coup d’utiliser un gamin pour ralentir les voitures tandis que les adultes jetaient des briques ou autre sur le pauvre idiot qui s’était laissé appâter, il était fait et refait. Tant qu’ils collaient à la zone des non-affiliés, il n’y avait rien à dire, mais là… Sans violation de territoire ou agression d’un membre du gang, Lola ne voudrait sûrement pas que ses troupes aillent les cabosser gratuitement. Tout au plus s’assurer qu’ils ne touchent pas aux récupérateurs qui vivent en zone Neon Demons. Mais il faudrait voir avec Judith ce qu’il se passait vraiment et en référer à Lola. Dans tous les cas, la prochaine étape, c’était Judith et Penelope. Et là, il fallait faire un point avec les noobs.

- Bon vous deux, les deux prochaines meufs, elles ont deux semaines de retard sur la thune qu’elles nous doivent. Soit elles crachent la maille direct avec le retard inclus, et on est pas méchants, soit elles nous jouent encore une comédie et là on va être plus agressifs. Mais pas de pétage de gueule ou quoi que ce soit sauf si elles nous cherchent, wesh ; on prend un truc de valeur ou on demande des intérêts, et SURTOUT, on met Lola au parfum.

Temps d’aller toquer à leur porte.

**Obscurité** Jeu 16 Mai - 23:20

Après avoir toqué à la porte, celle-ci ne tarda pas à être ouverte par une petite brune. Il s'agit de Penelope et si comme Judith, elle travaille aussi dans la récupération, elle est plus orienté sur l'électronique. Le problème avec l'électronique, soit un mois ça paie bien, soit ça ne paie pas du tout, le problème étant que le matériel se doit d'être fonctionnelle et de qualité. Pour avoir payé à la bourre, ça devait être un mois à "pas du tout".

"Ah c'est vous ? Euh oui attends le loyer de retard. Judith, tout à l'heure tu as fait les comptes, tu l'as mis où ?"

Comme la porte était en partie ouverte, Karima pouvait voir que les deux jeunes femmes étaient à la fois, à table avec un malheureux bol de céréales tout en bricolant. La place vide, c'est un ordinateur dépiauté avec un manuel non loin et un testeur ampèremètre. Du côté de Penelope, la gangster sent qu'elle est plus facilement intimidable que leur voisin du dessous.

Judith Wise:

Penelope Payen:

"Je sais que ça t'emmerde de bouffer que de la mal bouffe mais on a déjà un mois de retard. C'est sur l'armoire."

Penelope paie sans soucis mais semble faire la gueule, surtout qu'à regarder la cuisine, Karima sait où ça bloque : la bouffe puisque les deux donzelles ont tendance à tourner à la mal bouffe vu ce qu'il y a sur ce qui restait de la cuisinière. Et vu le prix de la bouffe qui explose ses dernières semaines, elles boufferont des patates. Vu la conversation, il est facile de deviner qui porte le pantalon dans cet appartement.

Karima Tankian Sam 18 Mai - 17:05

C’était vraiment comme les paris au casino, la récupération : soit c’était le jackpot, soit c’était la loose. Et pour ces deux-là, c’était la loose visiblement. Les deux pouffes devaient se serrer la ceinture pour un moment, et c’était céréales et patates au menu pour elles. Dieu sait qu’elles se feraient sans doute un extra en vendant leur cul en à coté, comme une grosse partie des femmes en âge et pas trop difformes à Vegas, mais Karima savait par expérience que ce n’était pas la tasse de thé de tout le monde. Question d’amour-propre, de fidélité pour ceux qui ne sont pas seuls... Ou d’éviter risquer de se retrouver avec un pistolet sur la tempe ou une corde à piano autour du cou en pleine levrette. Cette ville de merde était pleine de tarés qui utilisaient les camés, les putes et les putes camées comme proies pour assouvir leurs pulsions dues à une tare mentale ou une surdose de dope.

A en juger par le paquet de billets, il y avait la pension du mois et le retard inclus, chose que Karima prendra quand même le temps de compter grossièrement. Ces deux-là allaient se coucher avec le ventre vide, mais elles n’auraient pas de tags insultants sur leur porte ou Samy qui leur passe devant à 150 à l’heure au moment de traverser pour leur foutre la pression. C’est triste, mais dans la vie, y a ceux qui ont les Glocks et ceux qui payent. En tout cas pour elles, pas besoin de jouer les méchants pour le moment.

- Merci. Wesh, par contre… Y a un des Markov qui me disait que les Roms de la banlieue sud qui commencent à s’étendre. Ils vous cherchent la merde ou ils mettent les pieds chez nous ?

Dans le premier cas, impossible pour les Neon Demons de faire autre chose que de rester pas loin de la frontière de leur territoire pour surveiller et jeter des regards méchants vers les zonards de la zone non-contrôlée histoire de leur dire de rester dans leur pré carré, à moins de planifier une “extension” de territoire. Peu probable sans l’équipement et les gangsters pour faire régner l’ordre. Dans le second cas… Violer le territoire d’un gang donnait une raison amplement suffisante pour mettre une branlée, voire une balle dans la tête, aux intrus pris en flagrant délit. Doublement s’ils s’en prenaient aux locaux : pète la source de revenus, tu vas avoir des problèmes. Dans tous les cas, Lola serait informée de ce qu’il se passait exactement pour décider des actions à entreprendre. Que ce soit une simple vigilance accrue, une expédition punitive, voire une guerre.

**Obscurité** Jeu 23 Mai - 23:31

Judith cessa de bricoler son vieux mixer pour la première fois depuis la conversation, levant la tête en direction de la porte où se trouvait le gang.

"Les Sistani ? Y a pas eu violation à proprement parler mais si ils se montrent un peu trop souvent dans les quartiers inoccupés. Je serais tenté de dire que ça ne change pas beaucoup de d'habitude mais c'est quand même des vols avec violence, quitte à te coller un coup de parpaing gratuitement juste pour servir d'exemple. J'en ai parler l'autre soir à Nik parce que j'avais été suivi à la sortie d'un de mes acheteurs, et que je voulais savoir si ils lui avaient fait le même coup."

Karima hésite, les manouches ne sont pas en tord, même si ils testent visiblement la patience des petits gangs aux alentour d'une zone qui est inoccupé. Il pourrait même la revendiquer puisque les gangs aux alentours manquent de personnels. Cependant, il y a un "mais" assez gênant. La méthode de fonctionnement fait que les alentours vont être évité sous peine de se faire racketter en pleine rue et si cette zone existe et était resté neutre jusque là, c'est qu'elle simplifiait en quelques sortes la vie de tous les gangs aux alentours en transformant ce lieu comme point de passage. Pour vendre la weed, il faut bien que le client passe par quelques parts ou alors les Neon Demon vont devoir se reconvertir dans la livraison.

Karima Tankian Sam 25 Mai - 1:39

Alors ça c’était juste pas cool comme nouvelle. La zone non-contrôlée le restait pour une raison : rien à extorquer des habitants (vu qu’il n’y en avait pas !) et surtout un passage vers le Strip. Pour les gangs, cela permettait de descendre dans la zone contrôlée par les Familles et les CSF pour commercer et obtenir du travail de leur part sans avoir à causer 5 guerres de gang pour avoir traversé un territoire. Pour les habitants de la ville, cela leur permettait de venir acheter la marchandise des gangs pour ceux qui ne pouvaient pas se payer du shit des Predieger ou des catins des Dasuza ; et pour les habitants en territoire de gang, cela leur permettait de rentrer chez eux et aller bosser sans se faire éventuellement prendre à part par un gang rival de celui où ils habitaient. Si les Sistani en prenaient le contrôle, même de façon informelle, et caillassaient à coups de parpaings les civils pour les détrousser ou juste parce que ça les faisait kiffer de lapider les gens… Plus personne ne viendrait acheter quoi que ce soit aux gangs. Et se lancer dans la livraison à domicile, bon courage sans risquer de croiser une autre bande ou une Famille. Mais impossible d’aller leur faire la morale ou de les civiliser à la Kalash sans briser la loi officieuse des gangs rivaux : fais ce que tu veux, mais uniquement sur ton territoire.

- Cimer, les meufs.

Lola devrait être informée au plus vite de ces événements pour décider de quoi faire exactement. Karima nota dans un coin de sa tête de mettre sa patronne au jus dés la collecte finie. Ainsi que des infos concernant ce cher guitariste. Mais pour le moment, au tour du prochain locataire à “mettre à contribution”.

**Obscurité** Lun 3 Juin - 19:29

Juste avant le départ, Judith interrompit pour ainsi dire le groupe qui s'apprêtait à faire demi tour pour monter au dernier étage.

"Dis voir Tracy, je pourrais te parler cinq minutes ?"
"Ah euh... oui c'est pourquoi ?"

Autant Tracy a toujours été discrète envers la bande, autant Karima sait qu'elle ne fréquente pas plus que cela les habitants de l'immeuble et Tracy semblait assez surprise d'une telle demande. La gangster de son côté, remarqua une pointe d'agacement du côté de Penelope puisqu'elle s'éclipsa à côté, l'ambiance n'étant de toute manière pas joyeuse à partir du moment où l'hybride l'avait envoyer promener concernant sa réticence à payer le loyer.

"Je vous l'emprunte cinq minutes, pour un vieux truc dont on avait parler y a quelques temps."

Dans tous les cas, Tracy n'y trouva rien à redire. En tout cas, à l'étage du haut, tout le monde pouvant commencer à entendre une vieille musique de jazz, certainement dû à une vieux poste radio puisque le monsieur gère surtout à la guitare et rien d'autres. Au moins, il n'y aura pas besoin de courir après Evan puisqu'il est dans son appartement.

Karima Tankian Dim 9 Juin - 2:09

Tiens tiens, Tracy qui faisait des trucs avec les locaux ? Bon, ce n’était pas interdit de taper la causette ou même d’avoir des relations de voisinage. La curiosité l’emporta quand la nouvelle rejoint Karima, même si au final, cela ne risquait pas d’être trop important. Juste histoire d’être mise au parfum. Mais à en juger par le regard de Pénélope… Ouais non, fallait pas commencer à voir des histoires de cul chelou un peu partout. On commence comme ça et quelques mois plus tard, les rumeurs veulent que Guz Tarbal nique une hominale chèvre à Sewel pendant que Robert Predieger et douze mecs de l’Unité filment. Ça rend con les ragots, mais con... Pire que l’héroïne, par moments.

- C’était quoi qu’elle te voulait ?

De la musique se faisait entendre. Le père Evan était donc présent, à moins qu’il ne s’agisse du vieux truc de laisser la radio allumée pour dissuader un cambrioleur. Chose inutile sur un territoire de gang, car celui assez fou pour venir faire un casse ici risquait de voir une douzaine de Glocks pointés dans sa direction quand il sortirait de l’appartement. Autant aller voir le musicos.

- Wesh l’artiste, c’est le jour du “loyer”, t’as deux minutes ?

**Obscurité** Mer 26 Juin - 0:58

Tracy mit pas loin de cinq minutes avant de revenir voir le reste du groupe, qui attendait près de la porte d'Evan. Elle n'avait plus son walkman par contre.

"Trois fois rien, juste une vieille affaire qui remonte à plusieurs semaines."

Kevin s'impatientait depuis quelques temps, n'attendit pas Karima pour toquer à la porte d'Evan, bien que le mot "bourrinner" collerait mieux dans son cas.

"Wesh j'sais que t'es là ! C'est l'jour de la paie, aboule le fric gros !"

Un guitariste année typé 80 ayant plus de la trentaine ne tarda pas à ouvrir la porte, faisant deux têtes de plus que le gamin.

Evan Villeneuve:

"A mon âge, je ne suis pas encore sourd gamin..."
"Non mais l'vieux, tu te calmes d'abord. Ensuite c'est l'jour de la paie."

Karima a beau considéré Kevin comme un kevin de bas étage, il n'en reste pas moins parfait pour intimidé les gens, quand celui-ci passe pour crédible bien entendu car il se rebiffe assez facilement. Quant à Evan, même si Karima remarqua qu'il a levé les yeux discrètement en se retournant, fouillant dans sa veste pour chercher l'argent, il semble vouloir payer sans problème. Petit détail, il compte l'argent mais y a plus que le loyer.

Si la porte de son appartement ne restait qu'entre-ouverte, la pièce visible semblait assez confortable, sans pour autant ne pas être luxueuse. Pas de trace de présence féminine, la décoration était clairement masculine, avec malgré tout quelques posters de vieux rockeur d'avant-guerre assez rare à trouver sur le marché.

Karima Tankian Ven 5 Juil - 22:43

Trois fois rien ? Hm, OK. Karima n’était ni chef de la bande ni chargée par Lola de remuer la merde, donc elle n’avait pas à insister. Sans compter que, même débutante, Tracy avait le même rang qu’elle, donc elle avait tout à fait le droit de l’envoyer chier si jamais Karima se montrait trop insistante. Enfin, pas important… A voir l’absence du Walkman, sans doute une histoire de récupération quelconque.

Temps de s’occuper d’Evan. Kevin était déjà en place à bourriner la porte de son appartement et à l’invectiver, poussant le guitariste à ouvrir la porte. Comme beaucoup de monde du quartier, Evan payait sa protection, mais ne portait pas en haute estime les Neon Demons. Les aléas de n’être qu’un gang mineur, en plus d’être aussi excentriques qu’eux… Evan commencait à compter la somme, et même s’il avait plus sur lui, Karima ne comptait pas lui demander plus que ce qu’il ne devait. Certes, il payait rubis sur l’ongle et c’était suspect pour Lola vu son activité qui devait avoir des revenus aléatoires, mais… Il n’avait jusqu’à preuve du contraire, rien fait de mal et ne devait pas de retard. Mais une petite remarque.

- P’tain Evan, ça rapporte la gratte l’air de rien. T’as pécho une vacancière pleine de thune ou une gonzesse des Familles ou quoi ?

**Obscurité** Sam 17 Aoû - 18:46

Evan s’arrêta de compter pile poil au montant de la somme, mettant le reste dans sa poche sans trop prendre la peine de les plier. A la question indiscrète de Karima, il lui tendit les billets.

« Comme je viens de le dire au gamin, je ne suis pas encore sourd et je suis encore en âge de tendre l’oreille entre deux grattes. On apprend parfois plus de choses que pendant les confidences sous l’oreiller. Tiens voilà la somme. »

Il a avoué à demi-mot qu’il vendait parfois des informations, et que parfois il savait plus qu’il ne devrait le savoir. Après, il était vrai qu’Evan avait le physique des vieux briscards qui pouvait en faire tomber plus d’un, et ce n’était pas impossible qu’il ait levé une vacancière pleine de thune ou une gonzesse des familles.

Karima Tankian Dim 1 Sep - 16:45

Evan, toujours égal à lui-même. Assez vieux pour ne pas se laisser impressionner par le premier venu, mais assez intelligent pour savoir quand tenir tête et quand écouter. Nul doute que si les Neon Demons ne controlaient pas la zone où il habitait, Kevin serait sans doute en train de ramasser ses dents ou se serait fait claquer la porte au nez. En ajoutant son talent à la guitare et sans doute la voix qui allait avec quand il s’y mettait, l’hypothèse qu’il avait une vache à lait dans les coins riches tenait la route. Bordel, du temps où elle vendait son cul pour survivre, Karima se serait sûrement laissée prendre au jeu du guitariste. Mais ce temps était révolu, et surtout, loyer ou pas, il y avait autre chose.

- Bah si tu tends l’oreille si bien, t’as du entendre que les Roms commenceraient à foutre la merde et à zoner dans les coins pas contrôlés, nan ? T’as vu ou entendu des trucs ou t’as aussi failli te prendre un parpaing ?

Plus la bande en saurait sur cette situation potentiellement dangereuse, mieux c’était.

**Obscurité** Lun 23 Sep - 18:54

Evan se gratta le menton, réfléchissant.

« Tout à un prix et ça dépends ce que Lola ou toi êtes prêt à… pff… peu importe. »

Il venait de soupirer avant de laisser tomber, il avait l’air de connaître des choses mais se résigna assez vite à lâcher ce qu’il estima peu vendable. La preuve, dans ce qu’il dira, il ne citera même pas le nom des Roms.

« Qu’ils tattent le terrain et autant les anciens savaient quand s’arrêter du moment qu’ils avaient de quoi vivre, là où leurs jeunes ne parient que sur la violence et l’intimidation ? La situation actuelle de Vegas, c’est un statut-quo généralisé : les gangs majeurs se tournent sur l’extérieur pour accroître leurs influences là où les mineurs sont obligés de se frotter à leur voisin pour grandir. Alors ouais, les vieux ne sont pas totalement d'accord avec le comportement de leurs chiards mais en bons manouches et au nom de «l’honneur de gitans » ou ce genre de conneries, ils leurs donneront toujours raison si ça devait déraper. »

Petits problèmes en perspective, il avait raison sur un point : ils ont et auront toujours un « comportement de manouches », tu t’en prends à l’un d’eux, c’est toute la famille que tu auras sur le dos.

« Je suis peut-être guitariste mais j’ai aussi ma boule de cristal à moi. Perso, je les vois bien vous emmerder pendant quelques temps, foutre la merde dans votre petit commerce mais comme ses trous-duc sont incapables de connecter 10 neurones pour réfléchir aux conséquences, je les vois bien balancer un jour un parpaing sur la mauvaise personne. La suite j'imagine que tu la connais : Plusieurs véhicules d’un gros gang qui iront leur rendre visite avec une exécution public devant les anciens qui n’oseront pas moufler sous peine de voir toute la caravane se faire massacrer... et encore, ça c'est seulement si le type qui se déplace est diplomatique ou joueur. Sauf que bon, ma boule de cristal à moi et les fuseaux horaire, ce n'est pas vraiment son truc: elle ne me dit pas si c'est un jour, deux semaine, trois mois ou quatre ans. Enfin c’est Lola qui voit, ce quartier non contrôlé ne m'intéresse pas vraiment. »

Ce n'était pas par intérêt qu'il venait de donner les informations, il l'avait bien stipuler à la fin. Ce qu'il venait de dire s'obtenait surtout après quelques réflexions, en se basant sur l'ambiance actuelle de Vegas.

Karima Tankian Mer 25 Sep - 12:23

Comme quoi des fois suffisait de demander. Karima allait lever la voix en entendant Evan tenter de profiter de l’occasion, puis se ravisa en l’entendant faire de même. Une ristourne sur la protection au lieu d’argent en bonne et due forme était bien sûr possible en échange d’infos permettant de donner un avantage à la bande ou autres, mais Lola avait comme toujours le dernier mot.

Contrairement aux bandes que composaient la majorité des gangs rivaux, les Sistani opéraient encore, pour les anciens, comme les gitans européens : si les vieux savaient quand lever le pied et montrer un minimum de respect, les jeunes ne connaissaient que la loi du plus fort. Et surtout, s’attaquer à l’un d’eux revenait à shooter dans un nid de guêpes et se prendre toute la tribu sur le dos. Et même avec juste des parpaings et des gros bâtons, ces mecs étaient du genre à y aller à 40 contre 1...

Evan continua en arrivant aux mêmes conclusions que Karima : les jeunes allaient continuer à faire le souk jusqu’à ce que ça tombe sur la mauvaise personne. Sauf que “la mauvaise personne” aux yeux d’Evan, c’était soit un membre d’un gang intermédiaire, soit de l’une des Familles. Et ça finirait avec une balle dans la tête pour les petits cons et tous ceux qui lèveraient le petit doigt, sans pour autant faire une extermination de masse sous peine de créer un vide de pouvoir qui générerait des tensions.

- Tu connais le deal : ceux qui vous font chier, on les fait chier en retour. Tu sais où nous trouver si jamais ils s’en prennent à toi ou un voisin.

Cela n’amènerait peut-être à rien de lâcher son nom et celui des récupératrices à Lola, mais bon, échange de bons procédés, tout ça. Bon, au suivant pour palper les protections.

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