Il était une fois

Si c’était pour avoir des notes de Valeria, elle attendrait d’en avoir des clairs que de se contenter d’affabulation assez hasardeuse. Il fallait dire pour une drider, des notes dans les archives, si on devait chercher un équivalent ça serait une vache maigre. Ça restait une créature magique, assez rare avant le cataclysme. Elle aurait grandi sans que Lyrei ne le sache, le résultat n’aurait pas été très beau à voir car le peu de ce qu’elle avait pu voir, cette créature, le régime alimentaire il n’était pas exclusivement végétal. A un moment où à un autre, elle aurait été ciblé. Par qui ? Mystère, quelqu’un avait réussi à faire rentrer cette créature à Polis et ce même quelqu’un, l’avait fait rentrer chez les Naërin. Ses parents enquêtaient, mais de là à savoir un jour la vérité, c’était une autre histoire.

Pour son apprentissage, l’elfe continua pour la voie de la glace, cette fusion eau et air représentaient un peu la finalité de son apprentissage dans les fluides élémentaires où le reste ne sera que de l’amélioration. Pour son neuvième anniversaire, si tout cela se passait bien, cela serait parfait, surtout pour son ego où elle pourrait donner quelques explications à Valeria. Et surtout ne pas trop tarder car les cours, la gamine savait qu’elle finirait par y aller quand elle aura douze ans, âge où elle risquait d’être mélangé avec tout le monde pour, commencer, ne pas trop avoir de retard social et d’avoir des cours plus générales. Pas sûr que cela diminuerait pour autant le nombre de fois où Valeria dormait chez elle vu que l’elfe commençait à s’habituer à sa queue lorsqu’elle logeait à la maison mais comme Lyrei ne croulait pas sous le nombre d’amis, elle n’y voyait pas d’inconvénient.

Un matin, Lyrei fut un peu surprise de voir la dernière trouvaille de Nialie, qui avait visiblement eu la même idée que l’elfe. La gamine ne se faisait pas d’illusion, elle préférait mille fois laisser la drider donner du fils d’elle même que de lui obligé de lui faire, et attendre qu’elle n’en fasse après avoir sécréter cette précieuse substance : elle avait prévu de le faire dans les quelques années à venir, et même si le plus tôt serait le mieux, Lyrei n’avait pas prévu d’en avoir aussi tôt. Elle n’y toucha pas directement, préférant commander via l’ordinateur une petite harpe de décoration au service de fourniture, que ça soit par objet de décoration ou par imprimante 3D, pour le recevoir dans les jours à venir (bizarrement elle savait que son dossier risquait de passer avant d’autres) et la mettre dans son enclos. Si la drider n’est pas stupide, elle y remplacera les cordes par celle qui ornait les décorations de son enclos. Ceci fait, Lyrei se fera une joie de l’accorder quitte à y aller avec la pince à épiler. Ça lui fera un jolie cadeau.

Il y avait aussi le fait que pendant ses absences, dorénavant, elle lui laissera au moins de la musique classique en boucle. Trop jeune pour comprendre quelques choses à un lecteur MP3, mais au moins l’elfe pouvait lui laisser ce plaisir puisque trop jeune pour lui apprendre quoique ce soit pour le moment. Autant qu’elle lui fasse travailler cela par l’instinct.

Lyrei apprit deux choses ce jour là : l’arachnophobie de Hortense et le fait que sa mère ait des relations avec l’extérieur qui allait à l’encontre des principe de Polis. Pour le premier cas, l’elfe n’obligera pas la maid de la famille de s’occuper de Nialie : déjà qu’elle s’était prise un blâme par la faute de cette dernière, alimenter ses peurs semblait inutile. Même si elle ne lui dira pas clairement, Hortense allait certainement le comprendre d’elle même dans les jours à venir.

Le second cas, cette Révélation Violette, Lyrei trouvera bien l’occasion d’en parler directement à sa mère puisque la recherche sur les données libre de l’abri ne lui apprit pas grand chose. Se fut aussi la première fois que l’idée de jeter par dessus l’épaule de son père ou de sa mère lui traversa l’esprit. Des informations, il devait y en avoir plus que cela, mais le niveau de confidentialité ne devait pas être le même. Pourquoi seulement à sa mère ? Simplement que Lyrei savait que ses deux parents avaient du mal à partager des informations professionnelles entre eux en dehors du travail et que son père se contentait du strict minimum, se contentant de son rôle de patriarche de la famille et de donner des ordres quand il s’agissait de jouer sur les apparences. C’était étranger, et Connor n’aimait pas ce qui était étranger et acceptait tout juste les passage de Valeria alors une pseudo secte... autant se contenter de poser directement la question à la principale intéressée. Et surtout, on n'allait pas lui reprocher de s'intéresser à des sujets qui pouvait potentiellement la concerner, même de loin.

Le lendemain des élections, même si elle ne comprenait pas encore trop le système politique de Polis (et encore moins le nouveau), elle avait comprit une chose : son père avait parié du bon côté puisque Lyrei comprit que sa famille venait de monter dans la hiérarchie sociale. Comment ? A la première heure, un coursier venait de lui apporter le colis là où le Centre des Ressource était réputé lent. Oui, son dossier aurait figuré sur le dessus de la pile, elle en était déjà consciente mais s’était plus rapide. Plus rapide à un tel point où le Citoyen, d’habitude peu aimable quand c’était Horstense qui ouvrait la porte, avait un sourire forcée avec tout le flan-flan habituel pour féliciter son père. La réponse ? Autant Hortense ne savait pas trop quoi répondre, autant il put entendre un «Déjà ? C’était rapide.» peu habituel à son étiquette alors qu’elle était dans la pièce d’à côté à prendre son petit-déjeuner. Quant on était trop étonnée, les mots sortaient parfois tout seul.

La suite fut par contre déstabilisante. Non pas que la voix la surpris (ce n’était qu’une question de temps) et non pas que l’idée d’être comparé à une déesse ne lui déplaise, elle faisait surtout parti des variables difficile à calculer. Déjà que les variables, une gamine de son âge avait du mal à les appréhender au quotidien alors inutile d’en rajouter davantage.

«Non, c’est un cadeau de moi, ta maîtresse.»

Maîtresse Lyrei suffira amplement dans un tel cas. Et oui, en tant que familier , elle ne risque pas d’être le plus malheureux des familiers.