Squat de rêve

Un simple immeuble aujourd'hui abandonné par ses anciens propriétaires. Il offre un toit mais pas vraiment de confort. Les murs sont pour la plupart délabrés et les appartements autrefois luxueux sont aujourd'hui couverts de poussière.


Midi et quart, Reeves était encore en train de dormir dans son lit lorsque quelqu'un frappa à la porte de son appartement.
"Eh Reeves ! Bouge ton cul du lit j'ai besoin de toi."

Reeves grogna et se retourna dans son lit avant de se lever et d'attraper le vieux jean sale à terre pour l'enfiler, il saisit son Colt et l'accrocha à sa ceinture.
"-Bon alors tu fais quoi ? faut que j'enfonce cette foutue porte ?
-T'enerve pas, j'arrive."

Il finit de s'habiller et se dirigea vers la porte avant de l'ouvrir.
"Alors ? Qu'est ce que tu veux ?"

"Putain Reeves ! Tu m'as encore laissé en plan. Tu crois que peux pioncer comme un connard toute la journée ?!"

Selleck dans toute sa splendeur. Tout le monde l'appelait Cobra mais Selleck n'avait jamais voulu se plier à cette règle élémentaire.
Selleck était un grand gaillard moustachu qui aurait sans doute été coach sportif avant la guerre mais qui pour le besoin de la survie avait plutôt tourné sa veste vers le marché de la drogue. Il arborait une vieille chemise Hawaïenne rouge déchiré par endroit. Mais il ne voulait pas la quitter. Le modèle se faisait plutôt rare. Il mâchouillait en permanence un petit morceau de bois.
A l'aide de l'une de ses grandes paluches poilus, il saisit l'épaule de Cobra pour le tirer hors de son Squatt.


"Allez amène toi, je te rappelle qu'on est chargé d'aller chercher le matos chez les Prediegers et ça depuis une heure déjà. Va falloir se grouiller maintenant et j'aime pas ça."

Reeves soupira d'un manière théatrale en se laissant attraper par Selleck et le suivit dans la rue.
"J'espere que t'as une caisse, je tiens pas à me taper le chemin à pied..."

En descendant l'escalier de l'immeuble ils croisèrent une bande de jeunes camé en manque, l'un était déjà en train de baver par terre et un autre se piquait desesperemment avec une seringue vide.

*Encore une belle journée en perspective* Pensa Reeves en dépassant le groupe.

"C'est pas souvent que tu fais de l'humour. Le jour où on aura une caisse..."

Au passage Selleck d'écoche un coup de pied dans le ventre d'un des camés qui se met immédiatement à vomir.

"Tu devrais les faire dégager de devant chez toi. Faut vraiment être con pour se droguer. Allez accélère"

Les grandes enjambées de ton collègue te force presque à trottiner. Vous traversez plusieurs quartiers plus ou moins désert avant d'arriver devant l'église des Prediegers.

*Die Kirche est un ancien casino ayant pour thème une église. S’il n’y avait pas des néons blancs et bleus ciel un peu partout, ainsi que des spots lumineux, ce bâtiment pourrait ressembler à une église normale. Die Kirche était un petit casino par rapport à la moyenne mais cela lui à sans doute permit de survivre. Situé dans l’ouest de Vegas, il est au centre du territoire contrôlé par les Predieger.*

"Bon allons y."

Vous pénétrez les locaux plutôt propre par rapport au reste du monde. Un Porte flingue s'interpose immédiatement.

"C'est pour quoi ?"

Venant tout juste d'être reveillé par Selleck d'une manière fort peu doucereuse, Reeves n'avait vraiment pas la tête à discuter. Aussi il se campa devant l'homme manifestement plus grand et plus fort que lui et lui tapota sur son épaule carrée.

"Si on payait les chiens chiens pour poser des questions ça se saurait. Dis juste à ton chef que Cobra et Selleck sont là pour le matos."

L'homme est effectivement plus grand et plus large que Reeves. Le coup de coude qui vient percuter le visage du jeune Dealer le force à chuter lourdement en arrière. C'est de peu que Selleck le rattrape avant que son crâne percute le sol.

"Ok petite merde, je vais leur dire."

Le temps que Cobra récupère ses esprits, un ghoul en blouse blanche de chimiste se tient devant lui avec un nouveau garde et son nouvel ami au sourire narquois. Le ghoul s'exprime de sa voix brisée.

"Alors c'est vous qui venez chercher le matos. Vous êtes un peu en retard. Bon c'est pas bien grave. Les caisses sont sur le côté, prenez les et barrez vous."

Sans autres sommation, le ghoul s'en retourne laissant les deux gardes pour surveiller.

Reeves reprit ses esprits et vit les caisses désignées par le ghoul en blouse. Puis se tournant vers Selleck il dit:

"Putain il se foutent de nous là ou quoi ? Comment on est censés porter ça à deux ? J'imagine qu'il faut pas compter sur les deux gorilles pour nous filer un coup de main. C'est hors de question que je traverse la ville jusqu'au QG avec toute cette merde sur les bras !"

Reeves commençait à s'enerver doucement, la tension dans l'air était palpable. Il se surprit à caresser le revolver accroché à sa ceinture et un sourire apparu au coin des lèvres.

"C'est bon fait pas ta tarlouze"

Selleck se dirige vers les deux caisses. Il en prend une entre ses deux grands bras et commence à se diriger vers la sortie. Il est évident que Cobra aura beaucoup plus de mal à transporter sa propre caisse mais en l'occurrence il n'a pas vraiment le choix. Selleck se retourne sur le pas de la porte.

"Bon dégrouille toi, tu vas survivre. T'as qu'à la prendre sur ton épaule si tu préféres mais moi je fais pas un putain d'aller retour pour te tirer par la peau des fesses et t'expliqueras à Greg pourquoi il a payé deux caisses alors qu'il en a qu'une seul. Sur ce..."

Et Selleck disparut de l'autre côté du mur.

"Espece de fils de..."

Finalement Reeves se résigna à porter cette caisse et tenta de la poser sur son épaule. Après plusieurs essais il changea de tactique et la prit simplement dans ses bras. Il suivit alors Selleck en l'appelant.


"Tu pourrais au moins m'attendre !"

Complètement sonné par cette attaque inattendu, Reeves eu du mal à reprendre ses esprits. Son premier réflexe après s'être relevé fut de porter la main à son arme pour la dégainer. Quand ce fût fait, il fit face aux voyous.


"Putain...c'est vraiment pas mon jour."

Sans rien ajouter, il pointa le Colt sur le junkie le plus proche et appuya sur la gachette.

Reeves tira une balle sur l'homme en face de lui et se retourna pour voir le dernier s'enfuir avec la caisse remplie de drogue.

*tss, il devrait pas aller bien loin avec ce machin*

Cobra rangea son Colt, il ne voulait pas abimer la marchandise avec son arme et se mit à courir derriere le dernier junkie pour le plaquer au sol.

le troisième Junkie recule de plusieurs pas avant de s'empaler sur des barres de fer rouillés. Cobra range son colt à son emplacement habituel et commence à courser le voleur. Celui-ci en comprenant qu'il ne pourra pas s'échapper lâche la caisse avant de se barrer en courant dans les dédales des rues de la ville.

Au moment de l'impact, la caisse s'ouvre laissant s'échapper son contenu. Des paquets plastiques contenant différentes substances de divers poudres blanches et de cachets de différentes couleurs avec quelques seringues neuves ou presque.

Selleck arrive derrière toi en haletant.

"T'as raison. Je ferais peut être mieux de t'attendre. Allez faut qu'on ramasse."

"C'est dans la boite. Amenons ça à Greg." annonça Selleck en reposant le couvercle sur la boîte recouvrant les sachets heureusement intacts et visiblement au complet.

La suite du chemin fut moins agité. Reeves et Selleck finir par arriver au lieu de réunion des Swifs, un vieil entrepôt abandonnée un peu en dehors des quartiers encore vivants de la ville.
Les Swifs vivaient exclusivement du trafic de drogue aussi prenaient-ils quelques précautions pour protéger un produit qui valait cher dans Vegas. Le gang comportait une quinzaine de membres. Cobra n'avait jamais vraiment créer de lien avec l'un d'entre eux. Seuls Greg qui l'avait récupéré et Selleck qui était du genre amical en général avait un quelconque rapport avec lui.

"Ha vous voila ! Enfin. On commençait à s'impatienter. Je vois que vous avez les caisses. on va répartir le matos entre nous tous et après vous aurez la semaine pour écouler votre stock, comme d'habitude. Et oublier pas de rapporter les tunes si vous voulez qu'on puisse racheter du matos à ses connards de Predieger."

Greg récupéra les caisses et commença le partage entre les membres du gang.

(HJ :tu as le matos à dealer inscrit dans ton inventaire dans divers.


Quand vient ton tour, Greg donna une sacoche kaki à l'ami Cobra. La même que d'habitude. Elle était suffisamment lourde pour valoir un paquet de dollars. Comme d'habitude.

"Tu vas aller dealer dans le quartier sud. Le quartier des Dasuzas. C'est pas le plus tranquille. Y savent qu'on se fournit chez les Prediegers alors y zont tendance à nous emmerder mais je pense que tu seras capable de te débrouiller.
N'oubliez pas les deux règles principales. Vous essayez de sauver la cam et si c'est vraiment pas possible, vous sauvez vos fesses. Sur ce... Dispersion !"

Le groupe qui se tenait au complet il y a quelques instants commença à se désagréger chacun partant de son côté pour une semaine chargé en trafic.

Les clients, c'est pas ce qu'il manquait à Vegas. L'important c'est qu'ils est du fric sur eux. Le dollar valait plus rien. Sauf à Vegas. La ville du jeu l'avait remis au goût du jour comme complément au troc pour la simple et bonne raison qu'il rendait les échanges plus rapides, que les péquenauds pouvaient mettre des pièces dans les machines à sous et que les gangs échangeaient de l'argent contre les objets. En gros, entrer dans le système de l'argent, c'était entrer dans le système des gangs. Augmenter son pouvoir d'achat en sacrifiant la valeur utile de sa richesse. La devise de Vegas.

Les junkies avaient l'habitude de reconnaître un dealer. En plus, Greg les avait habitués. La sacoche Kaki chez les Dasuzas, c'est un dealer des Swifs. Un gringalet qui avaient du perdre tout ses muscles en se dopant s'approche de toi.

"J'ai 50$ mec. Files m'en de la blanche."

Pour 50$, il n'aurait pas grand chose mais il reviendrait sûrement demain après avoir fouillé une tombe ou carotté le cash d'un pote. De toute façon, c'était toujours comme ça.

Reeves regarda le junkie avec indifférence et ouvrit sa sacoche à l'abri des regards. Il sorti un petit pochon de coke d'une valeur de 40$ et le plaça dans sa main. Cobra tendit le poing où se trouvait à peine assez de coke pour se faire un rail.

"Allonge tes billets et t'auras ta merde."

"tiens"

Il te glisse les cinquante bifetons sans réfléchir et s'en va comme un voleur pour prendre sa dose.

Le temps s'écoule, le monde tourne sur lui même et autour du soleil. Tu liquides ton stock petit à petit. Ejectant les Junkies fauchés et les ceux trop violent qui se croient meilleur qu'un calibre .44.

Sur la fin de journée trois types ayant l'air de se marrer dans leur coin t'observe. Ils sont assis sur des marches et discutent en te regardant de temps en temps. Toujours en se marrant.