Axe Sanitaville - Les Sables

107,06 degrés Fahrenheit*. Une chaleur que la plupart des gens trouvaient insupportable. Il y avait de quoi, en effet. Ce chaud était dangereux aussi bien pour les êtres vivants que les machineries. Fort heureusement, la peau artificielle isolait bien le blindage de la chaleur. Un être vivant se serait étonné de ne pas voir la jeunette ne pas transpirer une goutte malgré ses épais vêtements, mais vu qu'il n'y avait personne, le problème ne se posait pas.
Intéressant chapitre que celui de l'impatience. Les êtres vivants, dans cet espèce de programme naturel qu'ils appelaient "vie", n'avaient donc pas de fonction de pause? Meryl leva les sourcils en simulant cette expression appelée "surprise", si elle se souvenait bien. Question stupide, bien sûr qu'elle se souvenait. Un robot oublie toujours s'il en reçoit l'ordre seulement. Toujours est-il que l'impatience allait être dure a simuler...


Un bruit de moteur au loin. Un véhicule. Avec de la chance, il prendrait une auto-stoppeuse. Cependant, il valait mieux maximiser les chances d'être vue et d'être prise. Logiquement, il s'agirait d'un homme. Procédure de séduction lancée.
Se rattacher les cheveux et les lisser un peu. Baisser un peu les lunettes noires pour jeter des regards au-dessus, même si la procédure "regard coquin" n'avait jamais servi, ce serait un bon test. Gonfler la poitrine aux dimensions favorites, selon la moyenne : 81 centimètres de tour et 17 centimètres de profondeur, soit taille 36C.
Et voila. Si aucune erreur ne survenait, les chances d'être prise en stop étaient assez élevées. Plus qu'a tendre le pouce et se mettre en évidence sur le rebord de la route, en espérant que le manche du katana ne dissuaderait pas cet homme de la prendre avec lui. Sinon, autant attendre la nuit pour marcher "au frais".


*- Et si l'occasion se présente, il sera possible de l'étudier un peu. Je n'ai pas eu l'occasion de voir et d'étudier l'incitation a l'activité reproductrice ou la menace contre soi-même.*



* soit 41,7 degrés Celsius

La voiture semblait être une vieile 207 d'avant guerre plutôt bien entretenu, bien qu'elle soit légèrement modifié pour être suffisamment adapté au tout terrain. Le véhicule ralentit vers les 400 mètres dès qu'il aperçoit la "jeune" Meryl, ralentissant bien avant que le chauffeur ne puisse avoir une idée sur ses mensurations, surement parce que les piétons ont l'air d'être plutôt rare dans le désert. A cinquante mètres, Meryl peut maintenant se donner une petite idée de la personne en face d'elle. C'est un homme brun qui approche de la trentaine, plutôt mignon qui parait plutôt sportif malgré la barbe naissante, le genre de personne qui a vu mine de rien pas mal de paysage malgré son âge. L'androïde a même eut l'impression il y a un instant, un petit rire nerveux s'était afficher sur son visage. C'est que le scénario de l'auto-stopeuse perdu dans le désert avec le regard coquin est un peu digne des vieux nanards que l'on pouvait voir à la télé au XXIème siècle. Ce dernier jeta tout de même un regard au décors pour voir si il ne s'agissait pas d'un piège grotesque.

Il s'arrêta à sa hauteur, baissant sa vitre. Sous ses airs de garçon calme, l'androïde devine facilement qu'il a un minimum de prudence, elle est certaine qu'il a remarquer le manche de son arme. Elle peut dire pareil, à sa ceinture il a un étui avec une arme à feu et elle donnerait sa main à couper que c'est un vieux SigSauer modifié, la glissière n'étant pas d'origine.

"Tu as l'air d'être bien motivé de voyager comme ça. Aller monte, j'imagine que tu vas aux Sables, c'est ma destination."

Même si elle n'a pas reçu d'avance, Meryl est sûr que l'homme en a profiter pour regarder ses jambes un court instant lorsqu'elle monta dans le véhicule. L'intérieur est assez confortable, certes les sièges ne sont pas d'origine et les sièges de l'abri où elle a "grandi" l'était bien plus mais au moins elle pouvait maintenant voyager dans le confort au lieu de cuire bravement au soleil. Maintenant, Meryl en a la certitude, cette homme passe le plus clair de son temps sur les routes, le sac à dos à l'arrière mais aussi une vieille M1 Garand avec lunette. Bon il y a aussi les petits détails sans importance qu'il vaut mieux parfois ignorer comme une brochette d'iguane entamé sur le tableau de bord. Il a fallu une bonne petite minutes pour qu'il répond.

"Appelle moi Chris, ça nous éviteras les monsieurs et les tutoiements à tout va. J'imagine que les mademoiselles, tu t'en passeras passera aussi, je me trompe? On sera aux Sables dans un peu plus de deux heures, qu'est ce qui t'amène là haut?"

Il se contenta de répondre tout en regardant une route déserte. Au moins avec cette apocalypse, les problèmes de circulation étaient devenu inexistante.

"Enchanté Meryl. Tu es en quelques sortes une voyageuse sans réel but. C'est assez fréquent et au moins on ne se lasse pas de voir du paysage... Bien que j'avoue avoir connu plus sympathique que ce désert aride... Tu arrives à la bonne époque, les Sables et l'ouverture du grand marché, on peut se faire pas mal d'argent si on est assez débrouillard. Sinon Las Vegas, il y a quatre ans, on murmurait une guerre de gang mais rien semble avoir éclater. Enfin bon, ce n'est pas le genre de ville que j'affectionne et je ne sais pas trop ce qui se passe là haut."

En y réfléchissant un peu, il y a plus de chance que ce type ai pris une autostoppeuse pour égayer ses voyages et les rendre moins monotones que pour l'éventuel petite sauterie que Meryl a prévu lorsqu'il a la pris. Et vu la décadence de ce monde, il est clair que cette petite sauterie, cet homme l'aurait facilement avec une liasse de billets ou tout simplement avec la brochette d'iguane du tableau de bord en guise de paiement.
La discussion dura bien une bonne heure et même si Chris venait de l'Est et que les informations qu'il avait datait de plusieurs années, il fut tout de même instructif pour Meryl. Los Angeles était tombé plus ou moins sous l'influence de la Confrérie des Arcanes depuis une dizaine d'années, une bande de magicien qui espérait s'approprier tous les droits sur les magies, en ne formant que l'élite et les personnes digne de servir fidèlement leurs causes. Pas spécialement dangereux pour les gens normaux mais qui peut l'être pour les rares personnes qui espérait conserver le secret de cet art. Port Poussière semblait toujours aussi paumé malgré la présence d'une bande de timbré appelé l'Unité, qui se prenait pour la "digne armée des Etats-Unis d'Amérique" malgré leur tendance xénophobe, dangereuse si on n'est pas d'origine humaine, sinon il y avait peu de chance qu'ils cherchent des poux à ce qui ressemble de près ou de loin à un humain.

La conversation fut brutalement interrompu lorsqu'il passa dans une route assez montagneuse.

"Tu sais tirer?"

Meryl aurait pu simplement croire à une avance si il ne te touchait pas au rétroviseur intérieur de sa voiture. En jetant un œil à l'arrière, un vieux van sortit d'un renfoncement pour suivre tant bien que mal la voiture qui roulait déjà à toute allure. Eux semblait moins apte à faire copiner que Chris...

"Je peux toujours les semer facilement mais moi ce qui m'inquiète, si cette épave nous suit, c'est que l'on doit nous barrer la route un peu plus loin... Y a toujours les petites routes mais je ne sais pas trop tôt où elle mène..."

La hauteur offre une belle vue malgré que la route soit chaotique et fasse trembler Meryl lorsqu'elle vise. Le pillard fait tout sauf le fier et rapproche le plus possible le van des rochers, ce qui n'empêche au aucun cas l'androïde de faire feu à plusieurs reprises avant qu'il n'y arrive. Une balle touche portière et la seconde le touche en plein cœur, donnant un résultat plus ou moins identique par rapport à ce qui était prévu, le chauffeur donnera un vilain coup de volant avant que le van ne fasse plusieurs tonneaux. Avec son poids, ce n'est pas trop étonnant qu'il ne tienne plus si bien la route...

Meryl n'eut pas trop eu le temps d'apprécier son spectacle que Chris lui hurla de faire attention et de se planquer. En hauteur, deux hommes étaient présents, surement pour faire feu si jamais ils avaient passer par en bas. L'un tira trois balles en direction de la voiture avant de se faire renverser et de passer par dessus le pare brise. Le second préféra sauta de trois mètres au lieu de se faire "tailler un short". Un petit regard en bas et Meryl pouvait voir une camionnette ainsi que plusieurs rochers et cinq hommes de cacher derrière. Un bon chauffeur aurait pu zigzaguer entre mais il lui aurait été nécessaire de ralentir, ce qui aurait été aussi facile que de tirer sur un éléphant dans un couloir.

Il a fallu cinq bonnes minutes pour rejoindre la route, moment où Meryl et Chris ne dirent pas un mot. Ils ne semblaient pu être en danger pour le moment.

"Dit donc, tu m'as caché ce petit don. Le mec dans le van a dû faire petit cul même planqué derrière ses plaques. Tu as appris à te servir d'une arme où?"

Non pas que Chris insiste, il ne cherche surtout pas trop à comprendre. Chacun à ses petits secrets et lui aussi ne doit pas faire exception.

"Je tire bien aussi, je pense pas que je n'aurais pas fait mieux, surtout le tir d'en face. Ça me fait penser qu'il faut que je remette la main sur un kalashnikov après ça, j'ai cassé l'ancienne il y a deux ans."

Casser... Vu le fusil que la androïde a utiliser, c'est le genre de personne à prendre soin de son matériel.

"Ca t'intéresserait de participer aux courses des Sables? Même si les armes à feu sont interdites, c'est toujours mieux de savoir s'en servir au cas où, les morts ne portent rarement plainte en cas de triche si tu vois ce que je veux dire. Je n'ai pas de copilote et je voulais savoir si ça t'intéresse."

(HJ: T'as pris trop d'avance par rapport à Ash et Yoko ^^" Pourtant quelques messages de leur parts devrait suffire à débloquer la situation donc un peu de peu de patience, désolé. Même si je vais continuer à répondre, ne t'étonnes pas si par moment je risque de faire tourner les conversations un peu en rond )

Chris semblait satisfait de la réponse.

"Alors autant se mettre d'accord sur les partages des gains. Si il y a quelques dégâts qu'il faut réparer, on prendra l'argent sur ce que l'on aura gagner lors de la compétition et comme je bricole pas mal, ça évite les dépenses stupides. Cela fait, le partage des bénéfices se fera comme ceci: 60% pour moi et 40 pour toi. C'est moi qui fournit le matérel en quelques sorte et qui prend les risques, la proposition me semble honnête. Tu en pense quoi?"

(HRP : Boh, on va faire avec. Qu'ils prennent leur temps, c'est pas la mort ^^)

Pas trop mal comme accord, a première vue. L'argent comptait bien moins qu'avant, et les services et le troc primaient dessus a peu près partout, mais ajouter quelques billets verts dans son escarcelle était une bonne opportunité. S'il suffisait de jouer au copilote, pas de souci. Elle n'aurait qu'a mémoriser l'itinéraire sur son disque dur, et sortir le calibre si quelqu'un se montrait trop entreprenant. Meryl n'avait aucune notion de bien et de mal, comme tous les robots. Seule son I.A. lui disait quoi faire, et elle n'avait pas un scrupule. Elle avait été programmée basiquement pour obéir, pas pour différencier le bien et le mal. Cela ne la dérangeait pas outre mesure, elle savait que tuer était très facile.


- J'accepte. On fait comme tu as dit.

"On logera chez un vieil ami aux Sables, ça doit bien faire plus de cinq ans que je ne l'ai pas vu mais comme il a un emploi stable, je vois pas pourquoi il s'amuserait à déménager. Les toubibs sont précieux, je vois pas pourquoi il se serait fait virer. Il s'appelle Arthas, un demi-elfe un peu trop sérieux par moment mais pas désagréable. Enfin tu verras sur le coup."

(Des nouvelles de Yoko et de Ash? Je n'arrive pas à avoir Ash sur msn pour debloquer la situation. Sinon je me débrouillerai pour débloquer la situation d'ici demain.)

(Je l'ai eu pas plus tard qu'hier soir, mais il est en plein déménagement, il va falloir s'armer de patience)


- En effet. Et si ton "ami" n'est pas très heureux a l'idée de voir une inconnue débarquer, ne t'inquiète pas pour mon sommeil. La banquette arrière fera l'affaire.


Bien sûr, elle n'avait, en réalité, nullement besoin de sommeil, mais il fallait ruser pour donner le change. Voir cette personne ne pas dormir du tout pendant des jours mettrait la puce a l'oreille de n'importe qui, il faudrait donc simuler le sommeil. Une respiration faible et calme et peu de mouvements suffiraient, le sommeil était un état facile a simuler. Et peu d'activité aiderait les batteries a se régénérer, même si elles regagnaient automatiquement de l'énergie grâce a la technologie des nanomachines énergétiques.

(HJ: Alors ceci explique cela... J'ignorais ce détail.)

"Bof, il a une chambre qu'avait son fils avant de partir de son côté, on va dire que maintenant c'est une chambre d'ami et que c'est plus confortable qu'une banquette arrière. Après il peut bien te supporter quelques jours, ce n'est pas tous les ans que je m'incruste chez lui."

Quelques heures passent, tout ce que Meryl arrive à tirer comme information, c'est que cette course, Chris a déjà participer à plusieurs reprises même si ce n'est pas chaque années qu'il y va, qu'il a comme tout le monde quelques rivaux et quelques bons contacts en ville et qu'il n'en sait pas plus sur l'éventuel trajet de la course. Les trajets changent chaque années et les participants n'ont l'itinéraire qu'une demi heure avant de partir. Pourquoi cette prudence? Un véhicule est devenu un luxe dans ce désert aride, Meryl s'en est rendu compte ces dernières semaines, ne serait ce qu'après avoir passé une semaine à Sanitaville après y avoir réfléchi sur le long terme. Seuls les gangs, les personnes importantes ou les marchands ambulants en avaient et voler un véhicule se montrait tout de suite plus difficile.

Au loin, Meryl pouvait voir qu'ils s'approchaient des Sables petit à petit et qu'elle sera arrivé à destination dans moins d'une demi-heure. L'architecture de la ville, ou plutôt de la communauté semblait bien plus "rurale" que la ville de tarés que l'androïde avait visité, c'est essentiellement composé de batiments en bois et visiblement, la ville possède un moyen de défense primaire, certaines tours de guet sont visibles pour prévenir les attaques, ce qui est un minimum vu la présence de pillards au Nord Ouest d'ici.

"Nous y voila. Des questions ou à moins que tu veuilles que je te fasse une rapide visite des lieux après que l'on soit passé chez Arthas?"

Le nouveau collègue à Meryl laissa échapper un petit rire.

"A vrai dire, j'étais assez prudent avant de te prendre en stop, non pas que ta poitrine soit attirante mais disons que tout ce qui vient de Sanitaville, ils leurs manquent souvent une case."

Le véhicule s'approcha de la ville et en voyant un groupe de trois miliciens dont un lever la main, Chris se contenta de lever le pied pour arriver à leur niveau. C'est un homme de bonne carrure avec une barbe mal entretenu qui prendra la parole, regardant rapidement la banquette arrière avant d'examiner de haut en bas Meryl et Chris. Se contentant d'un signe de tête en guise de salutation, il les questionna rapidement ensuite. Surement que cela faisait parti du "trintrin" quotidien et à l'entendre, on dirait un monologue presque appris par cœur.

"M'sieur, M'dame... J'imagine que vous êtes là pour la course? Bon à cette époque là, j'vous conseillerai d'être assez discret, donc règlement de compte à évité, non pas qu'ça soit interdit mais vaut mieux éviter que ça soit quelqu'un d'important. Je n'sais pas où vous comptez loger mais avec vot' voiture, je vous conseillerais l'hôtel de Barbocha, d'tout façon, y a que là haut que vous trouverez encore de la place pas trop cher. Des questions?"

Chris hésita quelques instants, la réponse il semblait la connaitre.

"Le Docteur Arthas, il n'a pas toujours pas changer d'endroit?"

Le soldat se contenta de répondre non de la tête, puis regarda Meryl, pour voir si cette dernière avait elle aussi quelques questions.

L'homme se contenta d'un signe pour dire qu'ils peuvent circuler. Chris se contenta de faire un rapide tour de la ville tout en expliquant ce qu'il faut savoir dessus, ainsi que certains batiments.

"En fait, on peut dire que cette communauté est pour ainsi dire assez démocratique, diriger par plusieurs grands marchands dont Guz Torbal. Quand je dis assez démocratique, il faut comprendre que les décisions, les votes, c'est en grande partie basé sur l'influence et la fortune que tu as. Tu n'as rien donc tu ne représentes rien, cette loi n'est pas si différente que les autres mais disons que si tu travailles honnêtement pour pouvoir te nourrir, on n'ira pas te piquer ce que tu as dans ton assiette contrairement à Las Vegas."

Guz Torbal... Meryl en sait suffisamment pour savoir qu'une bonne partie du commerce dans ce désert lui appartient. Un quasi monopole en quelques sortes, un monopole parfois dangereux quand on sait qu'une bonne partie de l'approvisionnement en nourriture et en eau passe par lui.

"Une bonne partie de l'année, Les Sables ne représente rien du tout, juste un bon endroit pour se ravitailler pour un passage de l'Est à l'Ouest et vice versa. Parce que comme tu le sais, Sanitaville, c'est moyen comme endroit. Quand c'est le marché, tu peux acheter quasiment tout ce que tu veux, de la technologie de pointe, de la drogue, des armes, des esclaves, des pièces rares et même certains artefacts magiques."

Une petite visite des lieux s'est aussi imposer. Meryl a vu où se trouvait les principaux entrepôts, certains hôtels ainsi que deux lieux où résidait les personnes les plus importante de la ville. Ils finissent par s'arrêter à l'endroit le plus important de la ville: le bar le plus populaire de la ville.

(Suite au bar)